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Opération Noroît

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Alors que le FPR entre au Rwanda le 1 octobre 1990, dès le 4 octobre 1990 l’armée française est à Kigali sous le nom d'opération Noroît. Tout était donc probablement prêt pour que la France soutienne ouvertement le régime de Juvénal Habyarimana contre les rebelles du FPR : « La présence française » fut jugée « à la limite de l'engagement direct » selon le titre d'un chapitre du rapport de la mission parlementaire française. Cette opération a permis d'organiser, d'entraîner et d'encadrer les militaires rwandais, qui à leur tour formèrent les milices Interahamwe, voire directement de futurs miliciens, selon des témoignages rwandais. D'autres nombreux témoignages rwandais, très partiellement reconnus par les militaires français devant la mission parlementaire, montrent que l'armée française a d'autre part procédé à des contrôles d'identité ethniques, parfois accompagnés de miliciens (ce que les militaires français ne reconnaissent pas) en plus de leurs homologues rwandais et des interrogatoires en prisons dès 1991.

Le 31 juillet 1992, vingt trois mois après le début de l'engagement militaire français, La France et le Rwanda ont régularisé la rédaction de l'accord d'assistance militaire de 1975 pour qu'il concerne la formation des Forces armées rwandaises en changeant simplement dans sa rédaction les mots "Gendarmerie rwandaise" par "Force armées rwandaises" aux articles 1 et 6 de l'accord de 1975, et toujours sous "uniforme rwandais" selon l'avenant de 1983.

Parallèlement la France, en accord avec la communauté internationale, a soutenu le processus de paix des négociations des accords d'Arusha entre le pouvoir rwandais, son opposition et les exilés du FPR.