The New Yorker

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The New Yorker
Image illustrative de l’article The New Yorker

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue anglais
Périodicité hebdomadaire
Genre généraliste
Diffusion 1 054 167 ex.
Date de fondation 1925
Ville d’édition New York

Rédacteur en chef David Remnick
ISSN 0028-792X
Site web www.newyorker.com


Même si ses critiques et son agenda se concentrent sur la vie culturelle de la ville de New York, The New Yorker a un large public en dehors de la ville grâce à la qualité d’écriture de ses journalistes. Le caractère cosmopolite et urbain du magazine se résume dans la rubrique Talk of the TownCe qui se dit en ville — qui propose de brefs et vifs commentaires sur la vie et la culture new-yorkaises, la culture populaire, et l’excentrique Americana, même si cette rubrique s'est tournée au cours des dernières années de plus en plus vers le commentaire politique. Ses bandes dessinées, célèbres caricatures et ses nouvelles ont permis à ces genres une meilleure considération littéraire aux États-Unis.

Au sein de la profession, les équipes de The New Yorker chargées de la correction et de la vérification des faits sont réputées pour leur rigueur. Enfin, The New Yorker est célèbre pour ses écuries d'auteurs, journalistes, collaborateurs et critiques, tous parmi les meilleurs dans leurs catégories[1],[2].

Histoire

The New Yorker démarra le comme édition du 21 février. Il fut fondé par Harold Ross et sa femme Jane Grant, journaliste au New York Times. Ross souhaitait créer un journal humoristique sophistiqué et subtil — se démarquant de la banalité et de la lourdeur des autres publications humoristiques telles que Judge pour lequel il avait travaillé, ou Life. Ross s'associa au promoteur Raoul H. Fleischman pour fonder l'entreprise F-R Publishing et installer les premiers bureaux du journal au 25 West Forty-fifth Street à Manhattan.

Ross continua à éditer le magazine jusqu'à sa mort en 1951. Au cours ses premières années d'existence, parfois incertaines, le magazine s'enorgueillit de sa sophistication cosmopolite. Avec sa couverture illustrée par Rea Irvin représentant Eustace Tilley, un supposé dandy du début du siècle dernier[3], The New Yorker publia dans sa première édition cette célèbre déclaration « It has announced that it is not edited for the old lady in Dubuque. »« Il fait savoir qu'il n'est pas publié pour la vieille dame de Dubuque dans l’Iowa ». Sous cet apparent snobisme, se cache en fait un stimulant sens de l'autodérision et de l'ironie, décalage dont jamais le magazine ne se départira.

Bien que le magazine n'ait jamais perdu son sens de l'humour, The New Yorker s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme « sérieux » et de la fiction. Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'essai de John Hersey Hiroshima remplit un numéro entier. Au cours des décennies suivantes, le journal publia les nouvelles de nombreux auteurs parmi les plus respectés du XXe siècle et du XXIe siècle, dont Ann Beattie, J. D. Salinger, Haruki Murakami, Alice Munro, Vladimir Nabokov, Philip Roth et John Updike. La publication de La Loterie de Shirley Jackson le 26 juin 1948 engendra plus de courrier après sa publication que toutes les autres nouvelles dans l'histoire de The New Yorker[4]. Pendant ses premières décennies, le magazine publia parfois deux, voire trois nouvelles chaque semaine, puis le rythme a été ramené ces dernières années à une histoire par numéro. Quoique certains thèmes et styles littéraires soient plus récurrents que d'autres dans les fictions publiées par The New Yorker, les récits du magazine se distinguent moins par leur uniformité que par leur diversité, des récits intimistes de John Updike aux côtés surréalistes de Donald Barthelme, allant de tranches de vie de New-Yorkais névrosés à des récits situés dans des lieux et époques variés et traduits de nombreuses langues.

Les articles de fond constituent la plus grosse partie du magazine : ils sont connus pour couvrir un ensemble éclectique de thèmes. On trouve parmi les sujets récents l'excentrique évangéliste Creflo Dollar, les différentes manières dont les humains perçoivent le passage du temps et le syndrome de Münchhausen.

William Shawn (en) (1951-1987) succéda à Ross. Robert Gottlieb (en) (1987-1992) et Tina Brown (1992-1998) poursuivirent, après Shawn, la direction éditoriale.

Polémique

La couverture du magazine du 21 juillet 2008 a provoqué une vive polémique aux États-Unis en pleine campagne présidentielle. Une caricature en pleine page représente le candidat démocrate Barack Hussein Obama et sa femme Michelle habillés, lui en terroriste musulman et elle en militante du Black Panther Party, se tenant dans le Bureau ovale avec un portrait d'Oussama Ben Laden au mur et le drapeau américain brûlant dans la cheminée. Le magazine s'est défendu en expliquant que c'était une critique satirique de la caricature que la droite conservatrice avait essayé de donner d'Obama.

Personnalités liés

Liste des directeurs

Collaborateurs historiques

Bibliographie

  • Ross and the New Yorker, Dale Kramer (1951)
  • The Years with Ross, James Thurber (1959)
  • Ross, the New Yorker and Me, Jane Grant (1968)
  • Here at the New Yorker, Brendan Gill (1975)
  • About the New Yorker and Me, E.J. Kahn (1979)
  • Journal d’un oiseau de nuit (Bright Lights, Big City), Jay McInerney (1984)
  • Onward and Upward: A Biography of Katharine S. White, Linda H. Davis (1987)
  • At Seventy: More about the New Yorker and Me, E.J. Kahn (1988)
  • Katharine and E.B. White : An Affectionate Memoir, Isabel Russell (1988)
  • The Last Day of New York, Gigi Mahon (1989)
  • Genius in Disguise: Harold Ross of the New Yorker, Thomas Kunkel (1997)
  • Remembering Mr. Shawn's New Yorker: The Invisible Art of Editing, Ved Mehta (1998)
  • Here But Not Here: My Life with William Shawn and the New Yorker, Lillian Ross (1998)
  • The World Through a Monocle: The New Yorker at Midcentury, Mary F. Corey (1999)
  • Gone: The Last Days of the New Yorker, Renata Adler (2000)
  • Letters from the Editor: The New Yorker's Harold Ross sous la direction de Thomas Kunkel (2000; lettres couvrant les années 1917 à 1951)
  • Defining New Yorker Humor, Judith Yaross Lee (2000)
  • NoBrow: The Culture of Marketing - the Marketing of Culture, John Seabrook (2000)
  • New Yorker Profiles 1925-1992: A Bibliography rassemblé par Gail Shivel (2000)
  • About Town: The New Yorker and the World It Made, Ben Yagoda (2000)
  • A Life of Privilege, Mostly, Gardner Botsford (2003)
  • Christmas at The New Yorker: Stories, Poems, Humor, and Art ((2003)
  • Maeve Brennan: Homesick at the New Yorker, Angela Bourke (2004)
  • The New Yorker. L'encyclopédie des dessins d'humour, sous la direction de Jean-Loup Chiflet, coffret de deux volumes reliés sous étui, Les Arènes (2019)

Références

  1. McInerney, Jay (1955-....)., Bright lights, big city : roman (ISBN 2757867652, OCLC 993576556, lire en ligne)
  2. John McPhee, « Checkpoints », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Eustace Tilley, devenu la mascotte du magazine, est inspiré d'une gravure représentant le comte Alfred d'Orsay datée de 1834 — Hocus Pocus, 29 mars 2010.
  4. (en) Shirley Jackson, « The Lottery », in: The New Yorker, 26 juin 1948.

Liens externes

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