Jacinto Benavente

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Jacinto Benavente
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Jacinto Benavente
Nom de naissance Jacinto Benavente y Martínez
Naissance
Madrid, Drapeau de l'Espagne Espagne
Décès (à 87 ans)
Galapagar, communauté de Madrid, Drapeau de l'Espagne Espagne
Activité principale
Distinctions

Jacinto Benavente y Martínez (Madrid, Galapagar, ) est un écrivain espagnol qui a reçu le Prix Nobel de littérature en 1922. Il est un des dramaturges espagnols les plus importants de son siècle.

Biographie

Jacinto Benavente est né à Madrid en 1866 dans une Espagne dirigée par une femme, Isabelle II, fille de Ferdinand VII, d'un père, né à Murcie, en 1818, qui était médecin et chirurgien et d'une mère dénommée Venancia Martinez. Jacinto avait deux frères ainés, Mariano et Avelino.

Après le collège de Saint-José et le bachot passé à l'Institut de Saint-Isidore, Jacinto fait son droit en 1882 à l'Université centrale mais les études passent après sa passion qu'il a déjà pour le théâtre. Et cette passion, il peut la cultiver librement ayant la chance de vivre dans une capitale et surtout d'avoir un père devenu médecin attitré de José Echegaray qui lui permet d'assister à de nombreuses "premières" dans les théâtres de Madrid[1].

Son père décède en 1885 laissant son fils assouvir sa passion, ce qu'il ne manque de faire en abandonnant ses études et en vivant la vie des fils de famille madrilène. Mais il sût ne pas tomber dans l'oisiveté puisque de 1894 à son décès en 1954, il écrira environ deux cents pièces de théâtre.

Vers l'an 1890, il rencontre une trapéziste anglaise surnommée "la belle Géraldine" qu'il accompagne dans ses tournées théâtrales. L'idylle ne dure que trois ans. La petite dizaine de pièces qu'il écrit pendant ces années frivoles ne rencontrent pas de succès jusqu'à ce que, en 1894, le directeur du Théâtre de la Comédie Emilio Mario accepte de faire jouer la moins mauvaise d'entre elles Le Nid d'autrui[1].

Ses débuts dans le nouveau siècle lui apportent la direction de la revue La Vie Littéraire. A quarante ans, il aura écrit autant de pièces que d'années vécues. Ses succès commencent à lui attirer des hommages publics, rendus par le Théâtre espagnol dans une sorte de festival Benavente.

En 1906, il part en tournée en Amérique latine avec la Compagnie Manabuerro où auteurs et interprètes rencontrent un vif succès.

En 1912, "l'Académie royale espagnole de la langue" lui rend hommage en lui décernant le Prix Piquer avant de rallier cette académie en qualité de membre succédant à Menendez y Pelayo. En 1915, une polémique surgit en France sur la germanophilie de Benavente qui ne cache pas sa sympathie pour ce peuple en ne cachant pas la neutralité de son pays et oubliant sa sympathie antérieure pour tout ce qui était français, ses voyages à Paris comme en Angleterre alliée de la France, et surtout ce qu'il devait à la culture française, les Donnay, Lavedan, Capus sans parler de Molière[1].

En 1922, Il perd sa mère avec laquelle il vivait encore et se lance dans une nouvelle tournée théâtrale en Amérique du Sud en tant que directeur artistique d'une compagnie fondée par l'actrice argentine Lola Membrives. C'est pendant ce voyage qu'il apprend que le Prix Nobel de littérature lui a été décerné.

Dès lors, les honneurs se succèdent en Espagne mais pas seulement. En 1923, il devient citoyen d'honneur de New York. Le sculpteur Palma lui érige un monument à sa gloire, monument qui évoque surtout le succès de sa comédie Les Intérêts créés, lorsque la guerre civile éclate en Espagne. Il est nommé Président de la "Commission du Théâtre", organe consultatif du "Conseil central du Théâtre", la veille de la victoire du général Franco[1].

De 1936 à 1944, tous les théâtres d'Espagne jouent ses œuvres. En 1945, à soixante-dix-neuf ans, il s'embarque à nouveau pour Buenos-Aires à la tête de la Compagnie Lola Membrives.

Le 14 juillet 1954, il meurt dans sa maison de Madrid à l'âge de quatre-vingt-huit ans.

Œuvres

Auteur prolifique, Jacinto Benavente a écrit 172 œuvres. Les plus importantes sont les suivantes :

  • Rosas de otoño (1905)
  • Los intereses creados (1907)
    Publication des deux pièces ci-dessus en français sous le titre Les Intérêts créés suivi de Roses d'automne, Paris, Presses de Compagnonnage, Collections des Prix Nobel, 1962
  • Señora ama (1908)
  • La malquerida (1913)
  • La ciudad alegre y confiada (1916)
  • Campo de armiño (1916)
  • Lecciones de buen amor (1924)
  • La mariposa que voló sobre el mars (1926)
  • Pepa Doncel (1928)
  • Vidas cruzadas (1929)
  • Aves y pájaros (1940)
  • La honradez de la cerradura (1942)
  • La infanzona (1945)
  • Titania (1946)
  • La infanzona (1947)
  • Abdicación (1948)
  • Ha llegado Don Juan (1952)
  • El alfiler en la boca (1954)

Un pièce non-identifiée a été traduite en français sous le titre Le Sourire de la Joconde, Paris, L'avant scène, journal du théâtre no 75, .

Il est l'auteur de la phrase célèbre : « Quand on ne pense pas ce que l'on dit, c'est qu'on dit ce que l'on pense »[2]

Références

  1. a b c et d Dr Luis Jaramillo, Ambassadeur et délégué permanent de la République de l'Equateur auprès de l'U.N.E.S.C.O., La Vie et l' Oeuvre de Jacinto Benavente, Editions Rombaldi, , p. 26 de la préface d'une édition imprimée de deux pièces "Les Intérêts Créés" et "Roses d'Automne"
  2. En espagnol : « Cuando no se piensa lo que se dice es cuando se dice lo que se piensa. »

Liens externes