Prison d'Abou Ghraib

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Prison d'Abou Ghraib
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Région Al-Anbar
Localité Abou Ghraib
Coordonnées 33° 17′ 33″ nord, 44° 03′ 54″ est
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Prison d'Abou Ghraib
Architecture et patrimoine
Construction Années 1950
Démolition
Installations
Type Prison, prison militaire (en) et ancienne prison (d)
Superficie 1,15 km2
Fonctionnement
Date de fermeture
Localisation approximative d'Abou Ghraib.

La prison d'Abou Ghraib (arabe : سجن أبو غريب Sijn Abū Ghurayb), aujourd'hui connue sous le nom de prison centrale de Bagdad[1],[2], est un complexe pénitentiaire irakien, situé dans la ville d'Abou Ghraib, à 32 km à l'ouest du centre de Bagdad. Ouverte dans les années 1960, la prison devient dans les années 1980, un lieu de détention, de torture et d'exécution de prisonniers politiques entre les mains de la police politique de Saddam Hussein, jusqu'à sa fermeture à l'automne 2002. Le , l'armée américaine rouvre le complexe pénitentiaire qui devient le « Baghdad Central Detention Center ». En 2004, la diffusion de photographies montrant des détenus irakiens torturés et humiliés par des militaires américains déclenche le scandale d'Abou Ghraib. En 2006, après le transfert des détenus, la prison est remise aux autorités irakiennes. Une évasion de masse de prisonniers a lieu en 2013, pendant la deuxième guerre civile irakienne, et la prison est fermée par le gouvernement irakien en 2014.

Histoire

Plan de la prison d'Abou Ghraib fin 2003.

Construite dans les années 1960, par des entreprises britanniques pour le compte de la junte militaire dirigeant la République d'Irak. La prison a une superficie de 115 ha, délimitée par un périmètre de sécurité de 4 km ponctuée par 24 miradors. Sous le régime de Saddam Hussein, la prison d'Abou Ghraib était placée sous l'autorité de la « Direction de la sécurité générale » (en anglais : Directorate of General Security, connue en arabe sous le nom de al-Amn al-‘Amm), c'est-à-dire la police secrète. Elle fut un lieu de torture et d'exécutions, dont des milliers de prisonniers politiques furent les victimes. On estime à 4 000 le nombre des exécutions pour la seule année 1984[3]. L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a réuni des informations sur plusieurs exécutions de masse dans les années 1990, au cours desquelles des centaines de prisonniers furent tués. Pendant la deuxième guerre du Golfe (1990-1991), des prisonniers de guerre des troupes de la coalition, notamment des membres du SAS britannique, furent détenus et torturés à Abou-Ghraib.

En 2001, le nombre de prisonniers à Abou-Ghraib était estimé à 15 000, dont un grand nombre de Kurdes irakiens, de chiites, ainsi que d'Irakiens d'origine iranienne. Certains d'entre eux étaient détenus depuis 1980, année marquant le début de la première guerre du Golfe, opposant l'Irak à l'Iran. La plupart des détenus n'avaient jamais été inculpés ou condamnés et étaient maintenus en isolement. Des indications non confirmées évoquent des essais d'armes chimiques et bactériologiques réalisés sur ces derniers dans le cadre du programme d'armement irakien. Au printemps 2002, un agrandissement du complexe pénitentiaire fut entrepris, visant à porter de quatre à six le nombre de blocs de cellules. Mais la prison fut abandonnée avant le début de la troisième guerre du Golfe, en 2003. Après une amnistie générale en et la libération de la plupart des détenus[4], les forces de sécurité irakiennes détruisirent la quasi-totalité des documents de la prison, qui fut par la suite entièrement pillée et en partie incendiée.

Après la chute du régime de Saddam Hussein, plusieurs fosses communes furent découvertes aux abords de la prison. À Al-Zahedi, à l'ouest de Bagdad, l'une d'entre elles contenait les corps d'un millier de prisonniers politiques[5]. Selon un témoin, 10 à 15 corps étaient transportés à chaque fois de la prison d'Abou Ghraib et étaient enterrés par des habitants. Le , 101 personnes furent exécutées à Abou Ghraib en un seul jour ; le , 58 prisonniers furent tués en une seule fois.

Bloc de cellules en 2006.

Le complexe est surtout connu à l'étranger à la suite du tollé suscité par la publication de photos prises par des soldats américains montrant des prisonniers torturés, attachés à des câbles électriques, obligés de poser nus ou bien menacés par des chiens de garde, voire profanés après leur mort[6]. Entre le 24 et le , l'armée américaine annonce la libération d'un millier de détenus[7]. Le , ce sont 507 prisonniers qui sont libérés à l'occasion du jeûne du Ramadan[réf. nécessaire]. Le , l'armée américaine annonce la fermeture de la prison d'Abou Ghraib. Les 4 500 détenus[réf. nécessaire] furent transférés vers d'autres centres de détention en Irak. Le , le site passa sous le contrôle du gouvernement irakien.

Pendant la deuxième guerre civile irakienne, de nombreux rebelles sunnites, y compris des membres d'Al-Qaïda sont détenus à Abou Ghraib. Dans la soirée du , quelque cinq cents détenus, dont de hauts responsables d'Al-Qaïda, parviennent à s'évader à la suite de l'attaque de la prison par un groupe de rebelles sunnites[8].

Mi-avril 2014, le ministère de la Justice irakien annonce la fermeture de la prison, pour raisons de sécurité[9].

Traitement des détenus

Dans un premier temps, les États-Unis ont adopté en Afghanistan et au camp de Guantanamo des mesures pour contourner les restrictions juridiques posées par les conventions de Genève sur le traitement et l'interrogatoire des détenus. Le gouvernement américain a laissé ces méthodes s'appliquer en Irak : le commandant du centre de Guantánamo, le général Geoffrey D. Miller, s'est rendu à Abou Ghraib et a instauré ces méthodes dans la prison irakienne. Elles constituent des traitements inhumains et dégradants, contraires aux traités internationaux : passage à tabac, positions stressantes, humiliantes et douloureuses, privation de sommeil, électrocutions, exposition au bruit et à la musiques à un volume sonore insupportable, exposition à des chaleurs extrêmes, humiliations à caractère sexuel comme contraindre des hommes à porter des vêtements féminins, à se masturber ou à avoir des relations homosexuelles, nudité forcée, utilisation de cagoules et autres moyens de désorientation, utilisation de chiens pour effrayer les prisonniers (des photos montrent des détenus mordus et menacés d'être attaqués par des chiens[10]), des privations sensorielles et un régime alimentaire limité à l'eau et au pain, ou l'utilisation de menottes causant des lésions aux poignets. Ces techniques constituent des actes de torture et des traitements inhumains et dégradants, ayant but de "ramollir" les détenus en vue des interrogatoires. Les membres de la police militaire ont donné comme consignes aux gardiens de la prison d'Abou Ghraib de maltraiter les détenus, ce qui explique l'arrogance avec laquelle posent sur les photos les soldats chargés de surveiller les personnes en détention[11].

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un rapport fait état de graves violations du droit international humanitaire dans les centres d'internement en Irak. Des actes de torture, d'humiliation et de mauvais traitements sont systématiquement utilisés contre des détenus suspectés de détenir des informations[12].

À la mi-, le CICR a rendu visite à des personnes privées de liberté qui étaient soumises à des interrogatoires de la part d'officiers de renseignement militaire dans l'unité 1A, la "section d'isolement" du centre correctionnel d'Abou Ghraib. La plupart avaient été arrêtées en octobre. Pendant la visite, les délégués du CICR ont été les témoins directs de toute une gamme de techniques utilisées pour assurer la coopération entre les personnes privées de liberté et les interrogateurs. En particulier de la pratique consistant à garder les personnes privées de liberté complètement nues dans des cellules vides et dans le noir total, apparemment pendant plusieurs jours. Lorsque ces délégués ont vu de tels cas, le CICR a suspendu ses visites tout en demandant des explications aux autorités. L'officier de renseignement militaire responsable des interrogatoires a expliqué que ces procédés faisaient "partie du processus".[12]

Le détenu Manadel al-Jamadi décède dans la prison d'Abou Ghraib après un interrogatoire durant lequel il a été torturé par des agents de la CIA et un entrepreneur privé en [13]. Il est physiquement agressé puis torturé par estrapade. Sa mort est considérée comme un homicide par l'armée américaine[14],[15], mais aucun des deux hommes n'a été poursuivi devant les tribunaux. L'entrepreneur, quant à lui, bénéficie d'immunité[16].

Le major général Antonio Taguba (en), selon les photographies prises dans la prison, explique des cas évidents de viols[17]. Un détenu d'Abou Ghraib explique aux enquêteurs avoir entendu les hurlements d'un enfant irakien se faire violer par un militaire tandis qu'une soldate photographiait la scène[18]. Le violeur présumé est identifié comme un traducteur d'origine américano-égyptienne par un témoin. Il est désormais entre les mains de la justice américaine[17]. Des photos publiées montrent aussi quelques détenues irakiennes, parmi lesquelles celle d'une prisonnière dont les vêtements ont été retirés de force pour exposer ses seins, ce qui constitue un abus et un cas d'exploitation sexuelle[17],[19]. Une photo non publiée montre un soldat américain violant vraisemblablement une détenue[17]. D'autres photos montrent des militaires agressant sexuellement des détenus lors d'interrogatoires, à l'aide d'objets comme un fil barbelé et un tube fluorescent. D'autres photos non publiées montrent des rapports sexuels entre gardes américains et détenues irakiennes, ainsi que des cas de viols de prisonniers avec des bâtons, et des pratiques sexuelles entre gardes américains, mais Barack Obama, soutenu par le général Taguba, refuse de divulguer ces photos : « ces images sont d'une atroce barbarie[17]. ».

Dans une autre affaire, des soldats sont soupçonnés d'avoir violé des prisonnières[20]. Dans encore une autre affaire, des officiels américains rapportent les cas présumés de viols à Abou Ghraib[21].

Au début de l'année 2016, de nouvelles photos sont rendues publiques grâce à la bataille juridique menée par l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), montrant principalement des blessures de prisonniers en Irak et en Afghanistan causées par des actes de torture[22].

Témoignages

Sévice subi par un prisonnier irakien à Abou Ghraib.

La soldate Lynndie England est aperçue sur plusieurs photos aux côtés de prisonniers irakiens dénudés subissant sévices et humiliations sexuelles. Dans une interview accordée à la chaîne américaine KCNC-TV (en) de Denver, elle affirme avoir agi sur instruction et contre sa volonté lors de séances de pose pour des photos destinées à exercer des pressions psychologiques sur les détenus[23]. À la question de savoir qui avait donné ces ordres, elle se contente de répondre : « des personnes dans ma chaîne de commandement[23]. » « J'ai reçu l'instruction de personnes gradées de “me mettre debout là, tenir cette laisse, regarder l'appareil photo”, et ils ont pris des photos pour les PsyOPs » (Opérations psychologiques), dit-elle[23]. « Nous avions le sentiment de faire notre travail. Ce qui veut dire que l'on faisait ce qu'on nous demandait de faire et qu'ils obtenaient les résultats qu'ils souhaitaient. » Selon elle, ses supérieurs se montrèrent ravis des photos, disant « vous vous en sortez très bien, continuez ». Elle affirme : « Je ne voulais vraiment pas être sur quelque photo que ce soit », ajoutant qu'elle trouvait tout cela « plutôt bizarre »[23].

Le soldat Jeremy Sivits, qui prit des photos des sévices dans la prison d'Abou Ghraïb, sera le premier à comparaître en cour martiale à Bagdad[24]. Il décrit les soldats rigolant et plaisantant alors qu'ils frappaient, déshabillaient et humiliaient sexuellement les détenus, selon ses déclarations rapportées par la presse américaine[24],[25]. Aux enquêteurs militaires, il a décrit par exemple un prisonnier blessé par balles et menotté à un lit, en train de supplier en hurlant, alors que le caporal de la police militaire Charles A. Graner, qu'il décrit comme l'un des chefs des tortionnaires, le frappait avec un bâton. « Certaines choses qu'on leur faisait faire me faisaient rire. D'autres choses me dégoûtaient », a-t-il déclaré. (Les transcriptions des déclarations de Sivits ont été fournies au Washington Post par l'avocat d'un des autres soldats impliqués)[25]. Selon Sivits, Graner s'amusait beaucoup à ces sévices, et a une fois frappé un détenu si violemment à la tête que ce dernier s'est évanoui. Quant au sergent Ivan Frederick, il forçait les détenus à se masturber, et semblait prendre plaisir à les regarder se faire frapper, ajoute Sivits dans ses déclarations[25]. Quant au sergent Javal Davis, il s'est jeté sur une pyramide de détenus, puis « a marché sur leurs doigts ou orteils », les faisant hurler de douleur[25],[26]. Davis, dans un appel téléphonique à la chaîne ABC depuis le camp militaire de Bagdad où il est aux arrêts, a reconnu ces faits. Il affirme que s'il avait refusé de maltraiter les prisonniers, il « aurait alors désobéi à un ordre » venant des hommes du renseignement militaire (Military Intelligence). Sivits, qui coopère avec les enquêteurs et compte plaider coupable, risque des peines moins lourdes que ses collègues. Ses récits sont les plus détaillés parmi ceux des militaires mis en cause, et les avocats des autres soldats incriminés parlent de déclarations « fabriquées », et douteuses du seul fait qu'il a passé un accord avec les procureurs. Alors que les autres gardes affirment avoir agi sur ordre de leurs supérieurs ou des responsables du renseignement militaire, Sivits a affirmé que ces mauvais traitements n'étaient pas autorisés par la hiérarchie, qui n'était pas au courant.

Durant l'occupation américaine, Abou Ghraib a aussi été utilisé en tant que centre de détention hébergeant des « détenus fantômes[27]. » Outre Abou Ghraib, l'Irak compte plus de 400 centres de détention, certains étant sous administration américaine ou irakienne, d'autres sous administration mixte, américaine et irakienne (centres d'Al-Dial, d’Al-Karmiya et de Sahat al-Usur)[28].

Abus d'un prisonnier, immobile sur une boîte, des fils électriques accrochés à ses mains.

En 2006, onze soldats américains ont été jugés et condamnés dans le cadre du scandale des tortures d'Abou Ghraib[29]. En , le président américain George W. Bush déclare que la prison était la « plus grosse erreur » des Américains en Irak[30]. Mais d'après le général Janis Karpinski[réf. nécessaire], jugée coupable et dégradée, les ordres de torture seraient venus de Donald Rumsfeld ; ils seraient intervenus dans le cadre général de l'utilisation de la torture en Irak et Afghanistan et auraient suivi l'arrivée à Abou Ghraib du major général Geoffrey D. Miller[réf. nécessaire]. Celui-ci avait déjà organisé les interrogatoires et la torture infligée dans le centre de détention de Guantánamo. Rumsfeld aurait annoté sur un ordre de mauvais traitements : « Personnellement, je reste debout huit à dix heures par jour. Pourquoi limiter les stations de position debout à quatre heures ? »[31] En , la prison a été rouverte après rénovation sous le nom de Prison centrale de Bagdad[1], et doit pouvoir accueillir jusqu'à 15 000 détenus[32].

Médias

La prison d'Abou Ghraib est évoquée dans Le Poing de Dieu, un roman de l'écrivain britannique Frederick Forsyth publié en 1994. Elle est également au cœur du récit intitulé Absent de Bagdad de l'écrivain belge Jean-Claude Pirotte. Ancien avocat, Pirotte avait choisi la cavale afin d'échapper à une condamnation à son encontre qu'il considérait injuste. Son roman est avant tout un texte de colère. Il s'appuie sur le scandale d'Abou Ghraib, que l'écrivain n'a pas directement vécu.

En 2006, l'artiste colombien Fernando Botero expose une série d'œuvres sur les tortures commis par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraib dans une galerie new-yorkaise, puis en à l'université de Californie à Berkeley[33],[34].

Dans le film Mi$e à prix 2, ce serait McTeague (dit « le chirurgien ») qui serait responsable de quelques actes de tortures à Abu Ghraib. Le scandale d'Abou Ghraib est évoqué dans la série américaine Homeland (saison 1, épisode 12).

Notes et références

  1. a et b (fr) RFI, « Un nouveau nom pour la prison d'Abou Ghraïb », sur rfi.fr, (consulté le ).
  2. (en) Stephanie Gaskell, « Baghdad's Abu Ghraib, scene of torture of Iraqi captives, made over into model prison », (consulté le ).
  3. (en) « Abu Ghurayb Prison », sur GlobalSecurity (consulté le ).
  4. (fr) Amnesty International, « Document - Irak : La libération de prisonniers politiques est encourageante, mais beaucoup reste à faire », .
  5. (fr) [PDF] Archaeologists for Human Rights, « Mass grave sites in Iraq », Münster, , p. 11.
  6. (en) Eric Schmitt, « Army Dog Handler Is Convicted in Detainee Abuse at Abu Ghraib », sur New York Times, (consulté le ).
  7. (en) « U.S. Announces Release of 1,000 Iraqi Detainees from Abu Ghraib », (consulté le ).
  8. « Irak: 500 détenus s'évadent des prisons d'Abou Ghraib et de Taji après une attaque », sur lexpress.fr, (consulté le )
  9. (fr) « L'Irak ferme la prison d'Abou Ghraïb », sur Libération.fr, (consulté le ).
  10. http://www.therichest.com/shocking/these-15-photos-show-just-how-horrifying-abu-ghraib-prison-really-is/
  11. « Abou Ghraib: La triple faute américaine », sur Human Rights Watch (consulté le )
  12. a et b « Le Monde.fr : Le rapport du CICR sur le traitement des prisonniers irakiens », sur www.mafhoum.com (consulté le )
  13. (en) Tom Head, « The Crucifixion of Manadel al-Jamadi », sur about.com (consulté le ).
  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées fact_gourevitch
  15. (en) « Reports detail Abu Ghraib prison death; was it torture? », sur MSNBC (consulté le ).
  16. (en) « Jane Mayer, "A Deadly Interrogation: Can the C.I.A. legally kill a prisoner? », sur New Yorker, (consulté le ).
  17. a b c d et e Duncan Gardham et Paul Cruickshank, « Abu Ghraib abuse photos 'show rape' », The Daily Telegraph, Londres, .
  18. Scott Higham et Joe Stephens, « New Details of Prison Abuse Emerge », (consulté le ) : « Hilas also said he witnessed an Army translator having sex with a boy at the prison. », A01.
  19. Mark Benjamin et Michael Scherer, « “Sexual exploitation” », sur Salon (consulté le )
  20. Luke Harding, « After Abu Ghraib », The Guardian, Londres, .
  21. Luke Harding, « Focus shifts to jail abuse of women », The Guardian, florida, .
  22. « Etats-Unis: le Pentagone publie des photos d'abus sur des prisonniers - Amériques - RFI », sur rfi.fr (consulté le )
  23. a b c et d (en) « Female GI In Abuse Photos Talks », sur CBS News, (consulté le )
  24. a et b (en) « US soldier jailed for Iraq abuse », sur BBC News, (consulté le ).
  25. a b c et d (en) Associated Press, « Abu Ghraib guard tells of beatings », sur boston.com, (consulté le ).
  26. Ryan Ashley Caldwell, Fallgirls: Gender and the Framing of Torture at Abu Ghraib, (ISBN 1409429695, lire en ligne).
  27. (en) « Army, CIA Agreed on 'Ghost' Prisoners », sur The Washington Post, (consulté le ).
  28. (fr) « 400 prisons secrètes en Irak : un député irakien accuse », sur Rue89, (consulté le ).
  29. (fr) « Un sergent reconnu coupable évite la prison », sur Le Nouvel Obs, (consulté le ).
  30. (fr) Jean-Louis Turlin, « Bavures en Irak : le mea culpa de George Bush et de Tony Blair », sur Le Figaro, (consulté le ).
  31. (fr) « Irak : Janis Karpinski, l'ex-commandante d'Abou Ghraib se rebiffe », sur Liberté internets, d'après Le Monde (consulté le ).
  32. (en) BBC, « New jail opens at Abu Ghraib », (consulté le ).
  33. Quelques-unes des toiles de Fernando Botero sur les abus de militaires américains à la prison d'Abou Ghraïb
  34. Article sur l'exposition de Botero sur l'International Herald Tribune

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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