Affaires de pédophilie chez les Témoins de Jéhovah

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Les Témoins de Jéhovah sont confrontés sont confrontés très rarement et encore à des affaires de pédophilie car leurs membres au seins de l’organisation ne tolère pas ce comportement qui est puni par Dieu. Si une affaire de tel cas arriver la personne serai exclue des Témoins de Jéhovah.

Lois des Témoins de Jéhovah sur la pédophilie

La pédophilie est contraire aux valeurs morales des Témoins de Jéhovah. Ils pensent que cette pratique relève de ce que la Bible appelle la pornéia en grec, c'est-à-dire une relation sexuelle hors du cadre du mariage. Ils considèrent cette pratique comme un péché grave susceptible de tomber sous le coup d'une excommunication de celui qui s'y adonne[1].

Dans ses publications, le mouvement religieux explique que la pédophilie constitue un « vieux fléau qui a pris aujourd'hui d'énormes proportions [dont les] effets peuvent être dévastateurs », et précise qu'on « ne peut excuser la mauvaise conduite » des personnes qui abusent sexuellement des enfants. Elle déplore aussi le silence auquel les victimes sont souvent contraintes par leur bourreau et recommande aux parents d'éduquer leurs enfants dans ce domaine dans le but de prévenir les agressions. Il est préconisé notamment de leur apprendre à repousser les marques d'affection qui sont déplacées ou qui les mettent mal à l'aise, et à encourager l'enfant à montrer ce qu'il ferait, cela en le mettant mentalement, sous forme de jeu, dans la situation[2]. Même les ouvrages destinées aux enfants évoquent la question des abus sexuels sur mineurs dans une optique préventive[3].

Les Témoins de Jéhovah encourageaient dès 1985 dans leurs publications de tout mettre en œuvre pour protéger l'enfant victime d'agression sexuelle, quelles qu'en soient les conséquences notamment pour le criminel[4]. Dans un article de 1997, Réveillez-vous ! recommandait même aux parents de « dénoncer le coupable aux autorités »[5]. Quant à La Tour de Garde, elle rappelait que la congrégation chrétienne ne devait pas chercher à soustraire l'agresseur des sanctions pénales prévues par la loi du pays[6].

Au printemps 2018, les Témoins de Jéhovah ont publié sur leur site officiel un document juridique à destination de leurs fidèles et des autorités intitulé Ligne de conduite biblique des Témoins de Jéhovah sur la protection des enfants[7]. Ce document, qui expose clairement la politique de l'organisation des Témoins de Jéhovah sur la protection des mineurs, explique que «Les Témoins de Jéhovah ont en horreur les abus sur enfant et les considèrent comme des actes pénalement répréhensibles». De plus, ils «reconnaissent que les autorités publiques ont pour rôle de lutter contre de tels actes». Par ailleurs, lorsqu'une victime d'abus sexuels sur mineur, ses parents ou d'autres proches informent les anciens de la congrégation, ceux-ci leur rappellent «leur droit légal de signaler les faits aux autorités», sachant que selon ce document «les anciens n’adressent aucun reproche à celui qui décide de procéder à un tel signalement (Galates 6:5)».

La Tour de Garde de confirme officiellement ces nouvelles directives[8]. Elle explique que les anciens doivent obéir aux éventuelles lois imposant de signaler aux autorités une accusation d’abus sexuel sur enfant et qu'ils « rappellent aux victimes et à leurs parents, ainsi qu’à ceux qui sont au courant de l’affaire, qu’ils ont la possibilité de signaler aux autorités une accusation d’abus sexuel » (§ 13, 14). Et de préciser en note : « Dans certains pays, dont la France, la loi rend obligatoire le signalement aux autorités des faits d’agression sexuelle sur mineur. » Quant à la norme biblique qu'il y ait deux témoins pour valider une accusation, en l'absence d'aveux de l'agresseur, La Tour de Garde ajoute qu'elle « ne s’applique pas aux démarches faites par les anciens ou d’autres pour rapporter aux autorités une accusation d’acte puni par la loi » (§ 15).

Traitement des affaires de pédophilie

Pour les Témoins de Jéhovah, deux témoins des actes pédophiles, ou des aveux, sont nécessaires pour l'établissement des faits permettant d'entamer une procédure interne de discipline religieuse. Ils se basent sur des versets bibliques tels que Deutéronome 19:15 qui déclare : « Un seul témoin ne pourra se dresser contre un homme à propos d’une faute ou d’un péché quelconque, pour un péché quelconque qu’il peut commettre. Ce n’est que sur le dire de deux témoins ou sur le dire de trois témoins que l’affaire tiendra. » Comme l'a expliqué la filiale australienne des Témoins de Jéhovah dans un courrier à la Commission royale d'Australie[9], cette règle des deux témoins nécessite donc qu'il y ait deux personnes pour témoigner soit d'un même fait, soit de faits similaires à différentes occasions impliquant le même prédateur sexuel.

Parfois, en l'absence de deux témoins oculaires, une confrontation entre la victime et l'accusé a été exigée pour avérer les faits. Elle posait cependant le problème des séquelles psychologiques qu'une telle confrontation peut produire sur la victime. À ce propos, la Société Watchtower a été condamnée récemment au Canada pour avoir imposé cette confrontation[10].

Si malgré la confrontation, l’accusé ne reconnaissait pas les faits, l’affaire était classée. Ce fait est illustré par le cas d'une jeune bruxelloise appartenant à une famille Témoin de Jéhovah, qui avait été abusée pendant un an et demi par l'un d'eux, lorsqu'elle avait 9 ans. Les anciens, avertis, avaient organisé une confrontation entre l’abuseur et sa victime, mais comme il n’y avait pas deux témoins de l’affaire, aucune discipline religieuse n'avait été portée. En 2003, cette jeune femme est allée déposer plainte à la police contre son bourreau, juste avant la prescription[11].

Les pédophiles reconnus coupables par les comités de discipline religieuse et ne montrant pas de repentance étaient excommuniés du mouvement ; les anciens considérant avoir ainsi rendu la justice de Dieu. Toutefois, ceux-ci ne les ayant pas dénoncé aux autorités pour ne pas jeter l'opprobre sur ce qu'ils considèrent comme l' « organisation de Jéhovah », il est arrivé que certains d'entre eux continuent à abuser d'enfants jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés aux autorités par d'autres personnes. Dans une affaire jugée en Norvège, un pédophile qui avait maltraité sexuellement des enfants de sa congrégation pendant 23 ans, a fini par être excommunié des Témoins de Jéhovah après une enquête interne au mouvement, mais n'a jamais été dénoncé aux autorités. Il a continué à abuser d'enfants, après la révélation de ses abus sexuels et son exclusion du mouvement religieux. Il a par la suite été dénoncé par les parents d'un garçon de neuf ans et condamné sur cinq faits d'action obscène, mais ses anciens crimes, prescrits, n'ont pas pu être considérés pour la sentence.

Les pédophiles reconnus coupables, mais repentants, n'étaient pas identifiés auprès des fidèles, ce qui a entraîné des récidives. Si certains dangers existent, les anciens sont tenus de prendre les mesures préventives nécessaires : ces mesures préventives consisteraient à conseiller aux pédophiles repentants de ne plus se trouver en contact avec des enfants. À titre comparatif, un pédophile jugé comme tel par un vrai tribunal est bien évidemment connu de tous sauf s'il a déménagé pour une autre région, il est mis hors d'état de nuire pendant un temps par une peine de prison et il lui est parfois demandé de suivre un traitement médical. D'anciens pédophiles Témoins de Jéhovah peuvent encore faire du porte-à-porte si les anciens considèrent qu'ils ont démontré leur amendement.

Souvent, les victimes d'abus sexuels n'ayant pas déclaré l'affaire aux autorités n'ont pas bénéficié d'un soutien psychologique par des spécialistes de la santé.

Aujourd'hui, suivant la nouvelle politique établie par une lettre adressée par le siège mondial à tous les anciens datée du , les anciens peuvent imposer des restrictions à un membre de la congrégation accusé d'actes pédophiles, même en l'absence de deux témoins pour justifier un comité de discipline religieuse[12]. Même lorsqu'un membre est jugé «bibliquement repentant» et n'est donc pas excommunié, il n'empêche que «des restrictions seront imposées à ses activités religieuses», il ne devra plus se retrouver seul avec des enfants, ni leur témoigner des marques d'affection. Par sécurité, «les anciens informeront les parents de mineurs qu’il leur faut surveiller les contacts de leurs enfants avec cette personne»[13]. En ce qui concerne leur enquête pour établir la véracité des accusations, le document Ligne de conduite biblique des Témoins de Jéhovah sur la protection des enfants prévoit désormais que «Les anciens n’exigent jamais des victimes d’abus sur enfant qu’elles présentent leur accusation en présence de l’agresseur présumé»[14].

Controverse autour de la politique du mouvement

Réaction du mouvement aux accusations

À la suite d'une émission américaine appelée Dateline dévoilant leur politique en la matière, les Témoins de Jéhovah ont, sur leur site officiel anglais[15], affirmé plusieurs points en rapport avec leur traitement de la pédophilie :

  • à leurs yeux la pédophilie est une « abomination » et est « inacceptable » ;
  • ils ont rappelé leur façon de procéder dans le cas où un de leurs membres est soupçonné d'abus sexuels sur mineurs (enquête des anciens, confrontation accusateur/accusé et nécessité de deux témoins en cas de négation des faits de la part de l'accusé...), ainsi que le fait qu'ils envoient un rapport de ces accusations à la filiale des Témoins de Jéhovah du pays si les lois le permettent ;
  • ils déclarent que s'il est obligatoire de rapporter les accusations, quand bien même celle-ci sont non confirmées ou sans fondements, les anciens concernés se doivent de coopérer ; de son côté, la victime aurait tout à fait le droit de rapporter l'affaire aux autorités si tel est son souhait ;
  • ils affirment que même si le violeur est repentant, il n'aura aucun privilège de service dans la congrégation[16]. Toutefois, des affaires récentes montrent que cela n'est pas toujours respecté ;
  • enfin, ils reconnaissent que leur traitement de ces affaires n'est pas parfait et a dû être affiné avec le temps, mais ils pensent s'être toujours appuyés de leur mieux sur la Bible.

Cette reconnaissance médiatique récente, circonstanciée, et uniquement sur leur site web en anglais, n'a pour l'instant pas été suivie d'actes au niveau judiciaire : chaque victime ayant demandé des comptes à la Société Watchtower pour sa gestion des affaires de pédophilie a été vigoureusement combattue judiciairement et spirituellement (excommunication) par le mouvement.

De plus, dans un courrier daté du et adressé au Premier ministre en France[17], les Témoins de Jéhovah apportent une réponse aux accusations publiées dans le rapport 2005 de la MIVILUDES à ce sujet[18]. Après avoir rappelé qu'ils condamnent vigoureusement toutes sortes d'agressions contre les mineurs et qu'ils favorisent la prévention depuis plus de trente ans, ils expliquent qu'ils ont pour éthique de signaler de tels faits et de protéger les enfants qui en sont victimes. Ils signalent notamment « la création en 1994 d'un Bureau des Affaires Religieuses ainsi que les instructions de leur Institution religieuses bien avant que ce douloureux problème de société n'attire l'attention des médias ». En comparaison, ce n'est qu'en août 1997 que l'Éducation nationale a donné des consignes pour gérer ce genre d'affaires[19]. Ils font également remarquer que le législateur n'a rajouté le cas des atteintes sexuelles infligées à un mineur de quinze ans dans le code pénal parmi les omissions de dénonciation qu'en 1998[20]. Enfin, ils considèrent que les ministres du culte n'interviennent que dans le cadre de l'œuvre pastorale, comme d'autres religions, et qu'ils n'entendent pas se substituer à la justice des tribunaux.

Quelques affaires médiatisées

Les exemples relatés ci-dessous ne constituent pas une liste exhaustive des cas de pédophilie au sein des Témoins de Jéhovah, mais permettent d'illustrer la politique du mouvement dans ce genre de situation, ainsi que les conséquences judiciaires qui en ont découlé.

Australie

  • Affaire Souter. Le , un juge de Wollongong a attaqué la congrégation des Témoins de Jéhovah de Balgownie, accusant les anciens d'absence de dénonciation d'abus sexuel sur enfant. Le juge Goldring a déclaré que les anciens de la congrégation ont été avertis des abus sexuels par Souter en 1990 et qu'il a été excommunié cinq ans plus tard sans action supplémentaire. L'accusé de 46 ans a plaidé coupable d'un fait de sodomie et de quatre attaques indécentes. Le juge l'a condamné à cinq ans de prison pour abus sexuels sur deux adolescents, il y a 20 ans de cela. Le juge a déclaré, à l’adresse de la congrégation : « La punition morale imposée par une église n'est pas la punition exigée par la loi » et « L'Église peut avoir une responsabilité spirituelle mais elle ne surpasse pas l'autorité de l'État ».

Belgique

  • Affaire Déborah, , Bruxelles. Une jeune femme de 30 ans a été abusée lorsqu'elle avait 9 ans par un Témoin de Jéhovah. Les faits ont duré pendant un an et demi, puis elle en a parlé à une amie à l'école qui était Témoin de Jéhovah. Celle-ci en a parlé à ses parents qui en ont parlé aux anciens. Ils ont organisé une confrontation entre l’abuseur et sa victime, mais comme il n’y avait pas deux témoins de l’affaire, celle-ci a été sans suite. En 2003, Déborah est allée déposer plainte à la police contre son bourreau, juste avant la prescription[21].

Canada

  • Affaire Vicki Boer contre Gower Palmer (Toronto, 1998 - 2006). Un Témoin qui a agressé sexuellement sa propre fille a été condamné à une peine de deux ans moins un jour. Mme Boer, 34 ans (2006), a été agressée alors qu'elle avait entre 11 et 14 ans. Selon elle, les anciens lui ont dit de ne pas signaler les agressions ni solliciter d'aide extérieure, et ils l'auraient aussi forcée à participer à une confrontation avec son père pour lui permettre de se repentir de ses péchés, un processus qu'elle a trouvé traumatisant. Selon le procès, les dirigeants locaux ont bien avertis les services sociaux, conformément aux directives fournies par la direction nationale en conformité avec la loi sur les signalements d'abus sur mineurs. Ils ont par contre bien obligé la victime à une confrontation avec son agresseur, et la société Watchtower a été condamnée pour cela à payer à la victime 5 000 dollars canadiens[22].

États-Unis

  • Affaire Frederick McLean. Il s'agit de l’un des fugitifs les plus recherchés aux États-Unis. En Californie, 17 accusations d’abus sexuels sont portées contre lui. En 2004, Frederick McLean aurait avoué avant de s'enfuir. Il aurait abusé de 8 de ses victimes pendant 10 ans. L'une d'elles aurait eu affaire à lui près d'une centaine de fois. Le Marshal Maranda explique que McLean était l'un des dirigeants de son église et que c'est la raison pour laquelle il gagnait facilement la confiance de ses jeunes victimes. Cette affaire ayant fortement noirci l'image des Témoins de Jéhovah, ces derniers ont acheté le silence des victimes, sans admettre leurs torts. L'une des accusatrices qui aurait été abusée de l’âge de 3 à 9 ans a perçu 781 250 $ de la part de l'Église des Témoins de Jéhovah[23].
  • Affaire Berry (2000 - 2005, Nashua, New Hampshire). Un Témoin assistant ministériel qui a violé ses filles par alliance de 1983 à 1989, alors qu'elles étaient âgées à cette époque de respectivement 3 à 10 ans, et pour l'autre de 3 à 6 ans, a été condamné à 57 années de prison pour 17 faits d'abus sexuels. La mère ayant alerté les anciens de sa congrégation s'est vue demander par eux de garder cette affaire au sein des Témoins de Jéhovah. La Société Watchtower a apporté son aide judiciaire à l'accusé et, en raison des lois du New Hampshire protégeant le clergé et bien que poursuivie pour avoir incité la victime à ne pas révéler l'affaire à la police, elle n'a pas été inquiétée. En effet, la loi impose aux autorités religieuses de révéler toutes affaires de pédophilie dont elles viendraient à avoir connaissance, mais elle fait une exception pour les révélations faites aux ministres religieux lors d'une confession. La Société Watchtower aurait dépensé dans cette affaire 500 000 dollars en frais de justice[24]. Cette affaire a déclenché une campagne en faveur de la révision de la loi sur le secret de confession en cas d'abus sexuels[25].
  • Affaire Beliz (1998, Othello, Washington). Un témoin a violé dans les années 1990 Erica Garza, pour la première fois quand elle avait 5 ans et par la suite chaque semaine pendant quatre années. Il a été condamné à onze ans de prison. Il a d'abord été exclu des Témoins de Jéhovah à l'époque du premier procès en 1998, puis réintégré en 2001 comme ancien lors de la réouverture du procès, car l'accusé avait fait casser le premier procès pour le choix orienté des jurys, le juge ayant voulu exclure le choix des jeunes filles. Selon Erica Garza, elle a été menacée d'exclusion par les anciens de son mouvement si elle témoignait à la police. Aux deux procès, des dizaines de Témoins de Jéhovah ont produit des lettres de soutien à l'accusé. La Société Watchtower n'a pas été poursuivie en raison du 'statut de limitation' de l'affaire[26].
  • Affaire Timothy Silva (2003, Comté de Yolo, Californie). Un Témoin de Jéhovah a reconnu le viol d'un jeune enfant. Il n'a pas été exclu de l'Église, mais seulement repris. L'enfant violé ainsi que deux autres affirmant avoir été violés aussi par le même individu, attaquent en justice la Société Watchtower, la congrégation et le violeur pour non-dénonciation des faits à la police. Selon l'accusation, bien qu'au courant d'un premier fait de viol, la Société Watchtower a nommé Silva ancien dans la congrégation et l'a laissé agir pendant dix ans sur plusieurs adolescents avant qu'il ne plaide coupable en 2001 pour des faits de viol[27].
  • Affaire Edward Villegas (2005, Napa, Californie). Trois plaignants accusent la Société Watchtower et la congrégation de Napa de n'avoir rien fait alors qu'ils étaient au courant des viols prétendument perpétrés sur eux entre 1970 et 1980 par un fidèle de l'Église. Dans cette affaire, la Société Watchtower a déjà perdu deux motions : celle où elle affirmait que le premier amendement de la constitution des États-Unis la protégeait de poursuites judiciaires, et celle dans laquelle elle affirmait qu'elle ne pouvait être tenue responsable des agissements de ses membres[28].
  • Affaire Ronald Broadard (2005, Dorchester). Un juge a reconnu qu'une Église de Témoins de Jéhovah pouvait être poursuivie pour manquement à ses devoirs judiciaires dans une affaire de viol sur mineur, alors que ladite Église affirmait le contraire. Le juge a toutefois écarté les poursuites contre la Société Watchtower en l'absence de preuve comme quoi elle pouvait être au courant de l'affaire. Selon l'accusation, R.Broadard, assistant ministériel de la congrégation de Colombus Park, a violé sa petite cousine (9 à 11 ans au moment des faits) plusieurs fois durant deux ans, lors d'une étude biblique. Bien qu'au courant, les anciens de la congrégation dont le propre père de l'accusé l'ont nommé pionnier. Une fois la mère au courant de l'affaire, les anciens lui ont demandé de les laisser agir et de prier. Le pédophile a été par la suite arrêté, jugé irresponsable judiciairement et n'a donc pas été poursuivi. De leur côté, les anciens de la congrégation ont réprimandé l'intéressé sans le démettre de ses responsabilités. La victime est devenue suicidaire et a fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique depuis les faits. Les suites des poursuites contre l'Église ne sont pas encore connues[29],[30].
  • Affaire Ralph Héroux. Accusé en janvier 2003 d'avoir violé trois enfants dans les années 1970, un assistant ministériel (à l'époque) a d'abord nié les faits. La dénonciation est venue de la congrégation qui, pour se conformer à la nouvelle loi sur la dénonciation des crimes sur enfants par le clergé, a dénoncé le violeur. Quelques mois après, celui-ci a reconnu les faits et a écopé d'une année de prison. Les victimes ont depuis décidé de poursuivre la congrégation et la Société Watchtower qui à l'époque leur avaient selon elles interdit de porter plainte. La Société Watchtower a voulu stopper la procédure en argumentant sur la séparation des Églises et de l'État, néanmoins un juge a autorisé la poursuite de l'affaire[31].
  • Affaire Daniel Fitzwater. Un ancien a été reconnu coupable de deux agressions sexuelles sur une mineure mais un document interne aux Témoins de Jéhovah affirme connaître 17 plaintes différentes d'enfants[32]. Il n'a jamais été exclu des Témoins de Jéhovah car il n'y a jamais eu deux témoins pour chacune des 17 accusations connues des Témoins de Jéhovah. Quand la belle-fille de Fitzwater a commencé à parler des mœurs de son beau-père, elle a été exclue du mouvement pour apostasie. En 2003, quatre des victimes supposées ont porté plainte contre la Société Watchtower pour n'avoir pas dévoilé les faits à la police et avoir permis que d'autres victimes subissent leur sort[33],[34].
  • Affaire Candace Conti. La victime, âgée de 9 à 10 ans au moment des faits, déclare avoir subi des sévices sexuels de la part de Jonathan Kendrick, un Témoin de Jéhovah pédophile et récidiviste. En juin 2012, la Cour supérieure du comté d'Alameda, en Californie, a condamné non seulement Kendrick, mais aussi la société Watchtower elle-même à cause de sa politique de non-dénonciation des pédophiles aux autorités compétentes. Ainsi, la société Watchtower a été condamnée à verser 21 millions de dollars de dommages punitifs à la plaignante, plus 40 % des 7 millions de dollars de dommages compensatoires. Le mouvement a fait appel de la décision. La presse a largement couvert cette affaire[35].
  • Plusieurs affaires impliquant deux assistants ministériels et plusieurs enfants abusés dans les années 1980 et 1990. Un article du Daily Mail va même jusqu'à parler d'une « épidémie insidieuse d'abus sexuels sur des enfants » [36].
  • Affaire Jose Lopez. La victime, âgée de 7 ans au moment des faits, a subi des abus sexuels de la part d'un membre de sa congrégation du nom de Gonzalo Campos. Avant que cela se produise, les anciens savaient déjà que Campos avait des antécédents d'abus sexuels avérés sur au moins un autre enfant. Cela ne les a pas empêchés de le désigner comme instructeur du jeune Jose Lopez. Campos a confessé plus tard avoir abusé au moins huit enfants entre 1982 et 1995. Il s'est ensuite enfui au Mexique. Accusée d'avoir voulu couvrir l'affaire, et à cause de son refus de produire les documents demandés par la cour, la société Watchtower de New York a été condamnée à payer 13,5 millions de dollars au plaignant[37],[38],[39]. Début 2018, Lopez et Osbaldo Padron, une autre victime de Gonzalo Campos, ont tous deux trouvé un accord avec la société Watchtower pour régler leur préjudice. Les termes de ces accords sont tenus secret[40].
  • En , les témoins de Jéhovah sont condamnés à payer 35 millions de dollars à une plaignante du Montana, qui accuse l'organisation d'avoir voulu couvrir son cas d'abus sexuel, survenu au sein des témoins de Jéhovah lorsqu'elle était enfant. La société Watchtower, qui écope de la plus lourde part de cette condamnation, prévoit de faire appel[41].

France

  • Affaire de Saint-Dié-des-Vosges. Après avoir été mis en examen pour viols d'une mineure d'une douzaine d'années entre 1986 et 1989, un Témoin de Jéhovah a finalement été relâché. Le , la victime s'est suicidée devant l'église des Témoins de Jéhovah et l'enquête a été rouverte[42].
  • Affaire de Dijon. Le , le tribunal correctionnel de Dijon a rendu un jugement dans une affaire mettant en cause trois anciens accusés de non-dénonciation de crime (viol sur mineure), alors qu'il « était encore possible de prévenir ou de limiter les effets ». Ces anciens s'étaient constitués en 'juridiction religieuse', mais n'avaient pas alerté les autorités. Le violeur avait continué de sévir une année durant. Les anciens ont été condamnés, pour non-dénonciation de crime, à trois mois de prison avec sursis. Aux assises, le Témoin de Jéhovah violeur avait écopé de 12 ans de prison[43].
  • Affaire de Pézenas. Une dizaine de Témoins de Jéhovah de la région de Pézenas sont mis en examen pour non-dénonciation de mauvais traitements à mineurs de 15 ans et doivent être jugés en correctionnelle à Béziers. L'un d'eux, père de famille, est prévenu de multiples agressions sexuelles sur mineurs. Les anciens l'ont exclu, mais l'affaire n'a été traduite en justice qu'après être devenue publique à la suite des dépositions des filles du prévenu principal. Les autres argueraient du 'secret de la confession' pour n'avoir pas dénoncé les faits. Le pédophile a été condamné le à cinq ans de prison ferme dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Béziers pour agressions sexuelles sur trois fillettes dont il est l'oncle. Quatre Témoins de Jéhovah qui avaient recueilli les aveux d'un pédophile sans le dénoncer, ont été condamnés à 3 000 francs d'amende par la cour d'appel de Montpellier. Les parents de l'une des enfants, eux aussi Témoins de Jéhovah, ont été condamnés à 3 000 francs d'amende avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Les faits incriminés avaient eu lieu à Pézenas de 1985 à 1996[44].
  • Cour de Cassation de Paris. Le , la cour déclare irrecevable la constitution comme partie civile de l'UNADFI dans le cadre d'une procédure dans laquelle une femme prétend avoir été violée au cours d’une tournée de prédication où elle faisait équipe avec un jeune homme beaucoup plus âgé qu’elle. Les responsables locaux ont appris le viol, mais en ont traité les conséquences uniquement au sein de l'organisme par le truchement d'une structure dénommée 'comité judiciaire'. Les parents de la victime ont admis n'avoir pas déposé plainte afin de ne pas porter atteinte à l'image des Témoins de Jéhovah[45].
  • Affaire de Pontoise. Le à Pontoise s'est ouvert un « procès qui va donner un coup de projecteur sur une « Église qui agit en marge des institutions, dans le secret, jusqu'à dissimuler pendant treize ans, aux yeux de la justice, un viol présumé… », selon le journal Le Parisien. Les Témoins de Jéhovah avaient tu le viol de Laura, qui l’avait occulté pendant des années avant de porter plainte, sur les conseils de ses psychologues[46].
  • Affaire Pajak. Un Témoin de Jéhovah influent avoue avoir abusé de neuf enfants. Il est condamné à trente mois de prison ferme[47],[48].

Norvège

  •  : un Témoin de Jéhovah repentant a avoué à la police qu'il avait maltraité sexuellement des enfants de sa congrégation pendant 23 ans. La police n’a pas pu poursuivre cet homme de 61 ans, les faits étant prescrits. Dans sa confession, il a raconté comment il avait abusé sexuellement de dix enfants de 6 à 14 ans. Certains indices montrent que l'homme, quand il était un Témoin de Jéhovah actif, a pu abuser sexuellement de 35 à 50 enfants (principalement des attouchements dont le délai de prescription est plus court). Après une enquête interne au mouvement, l'homme a été excommunié, mais n'a jamais été dénoncé aux autorités. D’après le chef de la police, si les Témoins de Jéhovah avaient signalé le cas, l'homme aurait pu être condamné pour certains de ses crimes qui n'étaient pas encore prescrits. La décision de se dénoncer est venue d’une initiative personnelle, le pédophile se sentant écrasé par la culpabilité parce que la Bible condamne ce genre d’agression. Il espérait par un repentir sincère revenir dans sa congrégation. L'homme a continué à abuser d'enfants après la révélation de ses abus sexuels et son exclusion du mouvement religieux. Trois ans après ses aveux à la police, il a été dénoncé par les parents d'un garçon de neuf ans. Cette fois, les crimes sexuels n'étaient pas prescrits. L’homme a été condamné sur cinq faits d'action obscène, mais ses anciens crimes, prescrits, n'ont pas pu être considérés pour la sentence.

Royaume-Uni

  • Affaire Atwell (1968 - 1997, Burnham-On-Sea). En 1997, un Témoin de Jéhovah assistant ministériel et pionnier a avoué et a été reconnu coupable de 12 faits d'actes indécents sur enfants ainsi que d'inceste commis entre 1968 et 1982, à la suite d'une plainte déposée par ses enfants. Il n'a jamais été excommunié de l'Église. Durant le procès, il a été déplacé dans une autre ville par les dirigeants Témoins de Jéhovah, où l'individu a continué à évangéliser sans que quiconque ne sache ce qu'il avait fait. Ses enfants ont déclaré avoir été aussi victime de l'Église.
  • Affaire Cousins (1997 - 2002, Steventson, Ayrshire). Un Témoin de Jéhovah écossais a été condamné à 5 années de prison pour actes indécents sur trois filles. Il a violenté sa fille alors qu'elle avait entre 13 et 16 ans. Le violeur a confessé ses actes aux anciens dès 1997 mais rien n'a été fait. En 1999, sa fille se plaint aux anciens, prétendant n'avoir été ni aidée, ni conseillée d'aller à la police ; un des anciens pense le contraire, sans être affirmatif. Un ancien membre de la congrégation, Paul Wynn, prétend que les anciens ont tenté de 'blanchir' la situation, et qu'ils ont même essayé de l'obliger à traiter le violeur comme un « frère » et de le saluer. Deux autres victimes ont alerté les anciens, mais rien n'a été fait, en dehors d'enlever au violeur ses responsabilités d'assistant ministériel. La police n'a toutefois pas poursuivi la congrégation, la société Watchtower a diligenté sur place un nouveau surveillant-président.

Annexes

Bibliographie

  • (fr) Le secret et les Témoins de Jéhovah, Alain Garay, Revue de droit canonique, 52/2, 2002, p. 247-258.
  • (en) The Truth Book : Escaping a childhood of abuse among Jehovah's Witnesses, Joy Castro, New York, Arcade Publishing, 2005, 230 pages[49]
  • (en) Secret of pedophilia in an american religion - Jehovah's Witnesses in crisis, Barbara Anderson, 2007 (étude de 12 cas, avec 5 000 pages de transcripts de cours)[50]

Émissions télévisées

  • Sectes : enfants sous emprise, Lundi Investigations, , 20h50, Canal +
  • Le monde parfait de Jéhovah, Devoir d'enquête, , RTBF[51]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Réveillez-vous !, 8 octobre 1993 :

    « Les lois bibliques ont-elles un effet sur votre vie de famille? Par exemple, on lit en Lévitique 18:6: « Vous ne devrez vous approcher, nul homme d'entre vous, d'aucune proche parente charnelle, pour en découvrir la nudité. Je suis Jéhovah. » Pareillement aujourd'hui, la congrégation chrétienne fait respecter des lois strictes contre toute forme d'agressions sexuelles. Quiconque se rend coupable d'attentat aux mœurs sur un enfant risque d'être exclu, chassé de la congrégation. - 1 Corinthiens 6:9, 10. »

    .
  2. Réveillez-vous !, 8 octobre 1993 ; « Ayons en aversion ce qui est mauvais », dans La Tour de Garde, 1er janvier 1997; "De l'aide pour les victimes de l'inceste", dans La Tour de Garde, .
  3. Écoute le Grand Enseignant, pp.170,171.
  4. Réveillez-vous !, 22 avril 1985, p. 8 :

    « Cependant, si on découvre qu'un enfant a été victime de violences sexuelles et surtout d'un inceste, deux choses sont à faire sur-le-champ : en premier lieu, protéger l'enfant, et aussi les autres enfants de la famille contre d'autres sévices. Cela doit être fait peu importe le prix. Dans la plupart des cas, on confondra publiquement l'agresseur. Quelles que soient les conséquences, il est important que l'enfant acquière la certitude que l'agresseur ne pourra jamais plus s'en prendre à lui. En second lieu, l'enfant doit se sentir soutenu moralement et entouré d'amour. Les parents doivent laisser clairement entendre que la petite victime n'est pas coupable. Le délit dont elle a été l'objet et toutes les conséquences qui en découlent (même si un proche parent doit aller en prison) ne sont pas de sa faute. »

    .
  5. Réveillez-vous !, 8 avril 1997, p. 14.
  6. La Tour de Garde, 1er janvier 1997, p. 28.
  7. Ligne de conduite biblique des Témoins de Jéhovah sur la protection des enfants, JW.org, avril 2018.
  8. L’amour et la justice face à la méchanceté, La Tour de Garde, édition d'étude, mai 2019.
  9. Response to Royal Commission letter dated 4 November 2016, Watchtower Bible and Tract Society of Australia, 3 January 2017, p. 14.
  10. It follows from the above that the only harm suffered by the plaintiff for which any defendant is in law responsible is the harm arising from her participation in the December 29, 1989 meeting. The only defendant liable in damages for that harm is Watch Tower Bible and Tract Society of Canada. The final question to be determined is the quantum of the plaintiffs damages. [Affaire Vicky Boer contre Watchtower. Canada. 2003 http://www.silentlambs.org/wordvickiboertranscript2.htm].
  11. La loi du silence, La Dernière Heure, 26 août 2005.
  12. Response to Royal Commission letter dated 4 November 2016, Watchtower Bible and Tract Society of Australia, 3 January 2017, p. 5.
  13. Ligne de conduite biblique des Témoins de Jéhovah sur la protection des enfants, JW.org, avril 2018, § 11.
  14. Ligne de conduite biblique des Témoins de Jéhovah sur la protection des enfants, JW.org, avril 2018, § 9.
  15. Site anglais des Témoins de Jéhovah.
  16. La Tour de Garde, 1er janvier 1997 :

    « Pour la protection de nos enfants, un homme ayant abusé sexuellement d'un enfant ne remplit pas les conditions requises pour assumer des responsabilités dans la congrégation. Il ne peut pas non plus recevoir un quelconque privilège de service à plein temps, tel que celui de pionnier. »

    .
  17. [PDF] Courrier de la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France datée du 10 octobre 2006 adressé au Premier ministre.
  18. [PDF] Rapport Miviludes 2005, p. 21.
  19. Circulaire n° 97-175 du 26 août 1997, Hors-série, Instructions concernant les violences sexuelles, Bulletin officiel n° 5 du 4 septembre 1997.
  20. Loi n° 98-468 du 17 juin 1998, article 434-3 du code pénal.
  21. La loi du silence (26/08/2005), Michaël Kaibeck, La Dernière Heure.
  22. Retranscription du jugement, sur Silentlambs.
  23. msnbc.msn.com Affaire McLean rapportée par Lisa Myers and Richard Greenberg pour NBC News Investigative Unit, Nov. 21, 2007.
  24. (en) L'affaire Berry, sur Silentlambs.
  25. (en) Campagne en faveur de révision de la loi sur le secret de la confession, sur Silentlambs.
  26. (en) L'affaire Beliz, sur Watchtower information service.
  27. (en) "Lawsuit filed against Jehovah's Witnesses Church", par Becky Trout, dans Daily Democrat, 31 juillet 2003.
  28. (en) "Are Jehovah's Witnesses covering up child molestation ?", par Joy Lanzendorfer, sur Metroactive news & issues.
  29. (en) L'affaire Broadard, sur Silentlambs.
  30. Guestbook, 21 décembre 2002, sur Silentlambs.
  31. (en) Sélection d'articles en rapport avec cette affaire, sur Silentlambs.
  32. (en) L'affaire Fitzwater, sur Silentlambs.
  33. (en) Sélection d'articles en rapport avec cette affaire.
  34. (en) Las Vegas Press Conference, 13 janvier 2003, de Silentlambs.
  35. (en) Jehovah’s Witnesses Told to Pay in Abuse Case ; (en) Jehovah's Witnesses ordered to pay more than $20 million to woman who said she was sexually abused ; (en) Jehovah's Witnesses may pay millions to sexual abuse victim ; (en) Woman molested by Jehovah's Witnesses member at age nine wins $28million in America's biggest religious sex abuse payout ; (en) Jehovah's Witnesses must pay more than $20 million in Fremont sex abuse case.
  36. 2 octobre 2014, « Bombshell lawsuits allege 'insidious child sex abuse epidemic' and decades of whitewashing inside secretive confines of Jehovah's Witness church ».
  37. ABCNews.com, « $13.5M Award in Jehovah's Witnesses Molest Case ».
  38. utsandiego.com, « $13.5M for Jehovah’s Witness sex victim ».
  39. sandiego6.com, « $13.5M awarded to child sex-abuse victim in Jehovah's Witnesses case ».
  40. https://www.dailymail.co.uk/news/article-5473231/Two-men-settle-lawsuits-against-Jehovahs-Witnesses.html
  41. nypost.com, « Jehovah’s Witnesses must pay $35M to sex abuse survivor », 29 sept 2018
  42. Un témoin de Jéhovah mis en examen pour viol sur mineure de 15 ans.
  43. "Des Témoins qui n'aiment pas témoigner…", Le Canard Enchaîné, 25 mars 1998.
  44. Actualités sur les sectes en décembre 1999, sur Prevensectes.
  45. Arrêt de la Cour de Cassation, sur Legifrance.
  46. "Les Témoins de Jéhovah avaient tu le viol d'un enfant", par Frédéric Naizot, Le Parisien, 22 mai 2006.
  47. http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2012/02/02/article_il-avait-abuse-de-neuf-enfants-attachant.shtml.
  48. 2012 - Un instituteur pédophile condamné pour agressions sexuelles sur ses élèves.
  49. (en) Présentation du livre, sur Prychiatric services.
  50. (en) Présentation du livre.
  51. Le monde parfait de Jéhovah, présentation sur rtbf.be.