Nannette Streicher
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Nannette Stein |
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Stein family (d) |
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Johann Andreas Streicher (à partir de ) |
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Nannette Streicher, née Anna-Maria Stein le à Augsbourg, décédée le à Vienne, est une factrice de pianos et pianiste germano-autrichienne.
Biographie
Nannette est le sixième enfant de Johann Andreas Stein (1728-1792), facteur d'orgues et de pianos à Augsburg, et de sa femme Maria Regina Stein, née Burkhart. À un âge précoce, elle reçoit des leçons de piano de son père, ami d'Ignaz von Beecke. Nannette Stein fait ses débuts dans un salon aristocratique d'Augsbourg en avril 1776, à l'âge de sept ans, avec un concerto pour piano. Parallèlement à son éducation musicale, son père lui enseigne, comme il le fait pour ses fils, les bases du métier de facteur de pianos[1]. À la mort de Johann Stein, elle reprend l'entreprise avec ses frères.
En 1793 ou 1794, elle épouse le musicien Johann Andreas Streicher (1761-1833) et s'installe avec lui à Vienne. Elle déplace l'entreprise paternelle d'Augsbourg à Vienne et en fait transporter les pianos par radeaux[2]. Elle est à la tête de l'entreprise, d'abord avec son jeune frère Matthäus Andreas Stein (1776–1842), et l'entreprise J.A. Stein est renommée Geschwister Stein. En 1802, le frère et la sœur se disputent et se séparent. Après que Matthäus a annoncé dans un journal local qu'il est le seul héritier légitime de l'entreprise Stein, sa sœur renomme son entreprise en Streicher née Stein[2]. Épaulée par son mari puis son fils Johann Baptist (1796–1871), elle réussit à faire de l'entreprise l'un des plus importants fabricants de pianos de la capitale. Ludwig van Beethoven et Johann Wolfgang von Goethe sont amis et clients du couple Streicher.
Nanette Streicher et son frère Matthaüs contribuent à la vie musicale de Vienne non seulement comme facteurs de pianos mais aussi en organisant des concerts dans leur salon de piano qui pouvait accueillir environ trois cents personnes, et qui offrait aux jeunes artistes des occasions de se produire[2].
Johann Baptist Streicher devient seul propriétaire de l'usine en 1833. L'entreprise dépose de nombreux brevets sous sa direction et acquiert une réputation mondiale. Emil, son fils, vend l'entreprise aux frères Stingl (de) en 1896.
Amitié avec Beethoven
Nannette Streicher est une pianiste accomplie et joue dans des cercles privés pour les amateurs de musique et les visiteurs, parfois avec sa fille Sophie (1797-1840), elle aussi pianiste douée. Elle était en contact avec de nombreuses grandes personnalités musicales de Vienne.
Beethoven la rencontre à Augbourg en 1787, à son retour de Vienne où il était allé jouer pour Mozart[3] et il la retrouve après son installation à Vienne.
La place de Nanette Streicher dans la vie de Beethoven a deux facettes : d'une part la musique et la facture de pianos, d'autre part l'aide qu'elle lui apporte dans la vie quotidienne.
Elle accepte de s'occuper du ménage de Beethoven en 1817, période difficile pour le compositeur. Sa surdité a empiré, sa créativité l'a abandonné, et il est en procès pour obtenir la tutelle de son neveu Karl. Son amitié avec Beethoven est documentée dans plus de soixante lettres dans lesquelles il lui demande des conseils et de l'aide pour les questions de ménage et d'éducation de son neveu Karl. Il parle d'elle comme de « sa bonne Samaritaine ».
Références
- (de) « Nannette Streicher: Die Frau, die zwei Mal feiern könnte, aber… », sur https://www.archiv-frau-musik.de, (consulté le ).
- (en) Patricia Morrisroe, « Beethoven at 250 The Woman Who Built Beethoven’s Pianos », sur www.nytimes.com, (consulté le ).
- (en) « Meet Nannette Streicher, ‘the woman who built Beethoven’s pianos’ », sur https://www.classicfm.c, (consulté le ).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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