Jean-Claude Carrière

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Jean-Claude Carrière
Jean-Claude Carrière
Fonction
Président de La Femis
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Paris, France
Sépulture
Cimetière de Colombières-sur-Orb (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean-Claude François CarrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Conjoint
Autres informations
Genre artistique
Distinction


Jean-Claude Carrière, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français, né le à Colombières-sur-Orb, dans l'Hérault, et mort le à Paris.

Il se définit comme un « conteur ». Se partageant entre le cinéma, le théâtre et la littérature, travaillant souvent sur des adaptations, tant pour le théâtre que pour le cinéma ou la télévision, il rencontre très fréquemment un succès critique et public.

Biographie

Vie et carrière

Né dans une famille de viticulteurs à Colombières-sur-Orb, Jean-Claude Carrière passe son enfance dans ce village. Alors qu'il a 14 ans, sa famille s'installe à Montreuil-sous-Bois, où ses parents prennent la gérance d'un café[1].

Ancien élève du lycée Voltaire puis du lycée Lakanal à Sceaux et de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, après une licence de lettres et une maîtrise d'histoire, il abandonne rapidement sa vocation d'historien pour le dessin et l'écriture[2].

En 1957, il publie son premier roman, Lézard, et rencontre Jacques Tati et Pierre Étaix[2] avec qui il co-signe des courts et des longs métrages. À ses débuts, il publie également plusieurs romans d'épouvante chez Fleuve noir, sous le nom de Benoît Becker (pseudonyme collectif utilisé par divers auteurs travaillant pour cet éditeur) et écrit des articles sur le cinéma dans Carrefour[3].

Bien qu'il soit l'auteur d'un très grand nombre de scénarios, Jean-Claude Carrière doit une partie de sa renommée à sa collaboration avec le cinéaste Luis Buñuel. Celle-ci s'amorce en 1964 et va durer dix-neuf ans, jusqu'à la mort du réalisateur. Les deux hommes travaillent ensemble une première fois en adaptant le roman d'Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre. Le film, qui met en vedette Jeanne Moreau, est le premier que Buñuel réalise en France depuis le classique surréaliste L'Âge d'or.

Carrière et Buñuel retravaillent ensemble sur cinq autres films, dont deux des plus célèbres du réalisateur : Belle de jour, une adaptation d'un roman de Joseph Kessel qui sera un grand succès commercial, et Le Charme discret de la bourgeoisie, une satire d'esprit surréaliste qui permet à Buñuel et Carrière d'obtenir une nomination pour l'oscar du meilleur scénario original, fait assez rare pour un film français.

Carrière travaillera aussi occasionnellement avec le réalisateur d'origine tchèque Miloš Forman, une première fois à la fin des années 1960 avec Taking Off, comédie de mœurs sur le conflit des générations, une seconde fois à la fin des années 1980 avec Valmont, adaptation du roman Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, et une dernière fois en 2005 avec Les Fantômes de Goya.

Il participe aussi au scénario de deux des films les plus célèbres de Jacques Deray, le drame psychologique La Piscine, présenté en 1969 et qui met en vedette Alain Delon et Romy Schneider, puis le film de gangster Borsalino, lancé l'année suivante, immense succès commercial dans lequel on retrouve les deux plus grandes vedettes du cinéma français de l’époque, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Il scénarise plusieurs autres films de Deray, comme le drame Un peu de soleil dans l'eau froide, adaptation du roman de Françoise Sagan, ou le film noir Un homme est mort, entièrement tourné aux États-Unis, ainsi que, en 1966, le film tiré du roman de Georges Darien, Le Voleur, réalisé par Louis Malle avec Belmondo.

Parallèlement, il poursuit sa carrière de dramaturge et adaptateur en particulier avec André Barsacq, Jean-Louis Barrault et Peter Brook.

Parmi les nombreux scénarios[2] écrits par Jean-Claude Carrière, notons Le Tambour, Un papillon sur l'épaule ou encore Le Retour de Martin Guerre qui lui vaut le césar du meilleur scénario en 1983. Il s'attaque également à l'adaptation d'œuvres littéraires comme Cyrano de Bergerac, Le Roi des aulnes ou encore L'Insoutenable Légèreté de l'être. En 2007, il co-signe avec le réalisateur Volker Schlöndorff le scénario de Ulzhan qui est présenté au Festival de Cannes.

En 2000, il prend part à la fondation de la Société des amis de Victor Hugo.

En 2005, il crée, aux côtés de Carole Bouquet, Gérard Depardieu et Sophie Rigon, le festival « Un réalisateur dans la ville » qui a lieu chaque été à Nîmes[4].

Jean-Claude Carrière meurt le , à l'âge de 89 ans, dans son domicile parisien. Ne souffrant d'aucune maladie, sa fille précise qu'il est mort « dans son sommeil »[5],[6],[7].

Vie privée

Jean-Claude Carrière a épousé la peintre Augusta Bouy avec qui il a eu une fille, Iris.

Il est veuf[8] de Nicole Janin, originaire de Marsillargues et proche amie du manadier Jean Lafont — dont il prononce l'éloge de son vivant en 2004[9].

Il s'est remarié avec Nahal Tajadod, femme de lettres iranienne, avec qui il a une fille née en 2003, Kiara Carrière[10].

Décoration

Romans, essais, poèmes

Filmographie (sélection)

Réalisateur et scénariste

Courts métrages

Scénariste

Au cinéma

À la télévision

2007 : Le temps des Secrets, Le temps des Amours ( Voix du Narrateur, Marcel Pagnol Agé )

Acteur

Théâtre

Auteur

Adaptateur

Prix et distinctions

Récompenses

Nominations

. 2016 : admis à l'académie Alphonse-Allais

Participations événementielles

Notes et références

  1. Entretien sur Radio Classique, émission Passion Classique de Olivier Bellamy, du 9 mars 2017.
  2. a b et c « Jean-Claude Carrière », sur Ciné ressources (consulté le ).
  3. Carrefour, 5 février 1958, article sur Abel Gance signé Jean-Claude Carrière.
  4. « Nîmes : "Il faut défendre à tout prix notre liberté d’expression" », MidiLibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jean-Luc Douin, « Jean-Claude Carrière, scénariste et écrivain, est mort à l’âge de 89 ans », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. Cy.C, « Le scénariste et écrivain Jean-Claude Carrière est mort à 89 ans », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  7. « Jean-Claude Carrière, écrivain et scénariste, est mort à 89 ans », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  8. Hocine Rouagdia (dir.) (préf. Benoît Duteurtre, ill. Stéphane Barbier), Jean Lafont, Nîmes, Atelier baie, , 175 p. (ISBN 978-2-919208-51-7), p. 83.
  9. Jacky Siméon (préf. Carole Delga), Jean Lafont : le roi de Camargue, Vauvert, Au diable Vauvert, , p. 12.
  10. « Hollywood honore l'écrivain-scénariste Jean-Claude Carrière », Le Parisien, 8 novembre 2014.
  11. Décret du 14 avril 2017 portant promotion.
  12. a b c d e f g h et i Sous le nom de Benoît Becker.
  13. a et b Préface de l'édition revue et augmentée, p. VIII et p. XIV.
  14. Marianne Payot, « Jean-Claude Carrière lit un extrait du "Mahabharata" », L'Express,
  15. Catherine Portevin, « Umberto Eco : “Le Web, c'est le coma éthylique assuré !” », Télérama, .
  16. Robert Solé, « "N'espérez pas vous débarrasser des livres", de Jean-Claude Carrière et Umberto Eco : si les pages des "liseuses" s'envolaient... », Le Monde,
  17. Morgan Di Salvia, « Le Ciel au-dessus du Louvre – Par Yslaire & J.-C. Carrière – Futuropolis / Musée du Louvre Editions », Actua BD,
  18. Benjamin Roure, « Le Ciel au-dessus du Louvre », BoDoï,
  19. a et b « Croyance, 10e prix de l'essai Psychologies Magazine - Fnac », fiche de l'ouvrage, sur l'enseigne du Prix Psychologies-Fnac..
  20. David Peyrat, « Le Mahâbhârata adapté en BD : la mythologie hindoue enfin en images », Géo,
  21. Antoine Oury, « Le Mahâbhârata, monumentale épopée indienne, adapté en bande dessinée », ActuaLitté,
  22. Alexis Seny, « Le Mahâbhârata, les Hindous ont eu leur guerre de Troie, que Jean-Marie Michaud réensorcèle », Branchés Culture,
  23. Macha Séry, « La Controverse de Valladolid », Le Monde,

Voir aussi

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Liens externes