Yucatán

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État libre et souverain de Yucatán
Estado Libre y Soberano de Yucatán
Blason de État libre et souverain de Yucatán
Héraldique
Drapeau de État libre et souverain de Yucatán
Drapeau
Yucatán
Localisation de l'État de Yucatán.
Administration
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Capitale Mérida
Adhésion à la République  (8e)
Municipalités ou équivalent 106
Gouverneur Mauricio Vila Dosal
Sénateurs María Zavala Peniche
Alfredo Rodríguez y Pacheco
Renán Zoreda Novelo
Nombre de députés 5
ISO 3166-2 MX-YUC
Fuseau horaire UTC-6
Langue(s) régionale(s) De jure : espagnol
De facto : maya, nahuatl, ch'ol, zapotèque
Démographie
Gentilé Yucateco(a)
Population 2 320 898 hab. (2020)
Densité 59 hab./km2
Rang 21e
Ville la plus peuplée Mérida
Géographie
Coordonnées 21° 00′ nord, 89° 36′ ouest
Altitude Max. 210 m (Cerro Benito Juárez)
Superficie 39 612 km2
Rang 20e
Coordonnées géographiques 20° 50′ 00″ N, 89° 00′ 00″ O
Latitude 21° 38′ - 19° 32′ N
Longitude 87° 22′ - 90° 24′ O
Divers
Surnom La hermana República de Yucatán
En français : La République sœur de Yucatán
Liens
Site web www.yucatan.gob.mx

Le Yucatán (/ʝu.ka.ˈtan/ Écouter), de son nom complet, État de Yucatán (Estado Libre y Soberano de Yucatán en espagnol, Xóot' Noj Lu'umil Yúukatan en maya yucatèque), est situé dans le sud-est du Mexique, sur la Péninsule du Yucatán. Il est bordé par le golfe du Mexique au nord et par les États de Campeche au sud-ouest et de Quintana Roo à l'est, qui font tous deux également partie de la péninsule du Yucatán[1]. Cet état, qui s'étend sur 38 402 km2 et compte 106 municipalités, a pour capitale Mérida.

Il est peuplé d'environ 2,1 millions d'habitants (2015)[2].

L’État de Yucatán est connu pour son site archéologique de Chichén Itzá avec sa pyramide de Kukulcán, temple précolombien, érigé par les Mayas il y a plus de mille ans. Ce site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et fait partie de la liste des « Sept nouvelles merveilles du monde » établie en 2007.

En 2019, Yucatán a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054[3].

Histoire

Les cénotes ont révélé de nombreux squelettes de paléoaméricains (remontant jusqu'à 13 000 ans). La périodisation de la Mésoamérique reconnaît un préclassique mésoaméricain, antérieur à la sédentarisation et à l'agriculture, mais aussi au développement de la civilisation maya.

Les Mayas occupent la région, sans doute à partir de 4600 ans avant le présent : Uxmal, Chichén Itzá en attestent. L'ancienne Tiho, ou Ichcanziho, était l'une des principales villes de la province maya de Chacán. Le conquistador Francisco de Montejo, y fonda le la ville de Mérida. Cette fondation marqua l'occupation définitive de la région par les Espagnols. Cette ville possède un homonyme en Espagne.

Au milieu du XIXe siècle, l'État de Yucatán a déclaré à deux reprises son indépendance et s'est constitué en une République du Yucatán, demandant même à un moment l'adhésion aux États-Unis d'Amérique.

Origine du nom

L'hagiographie des conquistadors fait venir le mot Yucatán d'une mauvaise interprétation des Espagnols à leur arrivée dans cette région peuplée de Mayas. Une anecdote relatée comme une farce en 1541 par le franciscain Toribio de Benavente dans son Histoire des indiens de la Nouvelle Espagne[4] et reprise en 1566 par l'archevêque Diego de Landa dans sa Relation des affaires du Yucatan[5] veut qu'ils aient créé ce toponyme en interprétant librement les paroles des Amérindiens : Ma c'ubah than (« Nous ne comprenons pas vos paroles »).

Une autre explication voit dans Yucatán la combinaison de deux mots locaux, yuka (= tuer) et yetá (= beaucoup)[réf. nécessaire], allusion au fait que les Mayas y furent exterminés, par des bactéries et maladies multiples transmise par les animaux d'élevage et domestiques envoyé en masse par les conquistadors. Une troisième explication tiendrait dans la phrase « U Yu c-atan » qui signifie « les colliers de nos épouses » qui auraient été remis en cadeau à des colons en remerciements de leurs sollicitude. Aucune de ces étymologies populaires ou littéraires n'est documentée, et toutes reposent sur des reconstitutions a posteriori à partir du maya, quitte à inventer une anecdote qui à force d'être reprise revêt l'apparence de la tradition.

En 1890, dans son Étude philologique relative au nom d'Amérique et à celui de Yucatan, l'évêque de Yucatan Crescencio Carrillo y Ancona (1837-1897), membre de la Société mexicaine de géographie et statistiques, de la Société d'ethnologie américaine de New York et de l'Association de philosophie américaine de Philadelphie, relève, dans le codex Chumayel du Chilam Balam, l'homonymie de Yucalpeten, qui désigne le territoire des Itzá, et de Yucatan. Il l'explique par l'équivalence entre peten, qui signifie « territoire », et sa métaphore tan, qui signifie « épouse », la terre étant comparée à une mère et ses habitants à ses enfants[6]. L'élision du l devant le t serait typique du maya ou une prononciation espagnole fautive, ou les deux. Yucal, de yu (« collier », « perle ») et cal (« gorge »), désigne ces colliers de prestige faits en perles de jade et de turquoise qui recouvrent la poitrine. Ainsi, le nom de Yucatan désigne un territoire de prestige, une sorte d'apanage, emphatiquement comparée à la dot d'une riche héritière.

L'étymologie « terre du yuca » donnée au XVIe siècle par Bernal Díaz del Castillo dans son Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne[7], n'est donc qu'à moitié plausible. Tan (« épouse ») peut effectivement désigner un territoire, mais yuca vient de yucca[8] qui est arawak taïno et non maya[9] (encore qu'il pourrait y avoir été adopté de même qu'il se retrouve dans le tupi oca (« racine »)).

Le nom autochtone de la péninsule du Yucatán, et non du seul territoire Itzá, était Mayab qui signifie en maya « pas beaucoup » (ma : négation, ya'ab : « beaucoup »)[10].

Culture

Architecture et patrimoine

Événements culturels et festivals

Démographie

Évolution de la population totale du Yucatan[11]
Année Population Évolution
1950 516 899
1960 614 049
1970 758 355
1980 1 063 733
1990 1 362 940
2000 1 658 210
2010 1 955 577
2015 2 097 175

Éducation

Économie

Géographie

Petén
Cénote

Hydrologie

Paysages et végétation

Le Yucatán est une région située en zone tropicale, en effet son paysage est surtout constitué de forêts tropicales et de landes recouvertes de brousse tropicale.

Climat

Le Yucatán bénéficie d'un climat subéquatorial [réf. souhaitée].

Flore et faune

Villes et urbanisme

Notes et références

  1. Carte du Yucatan Géographie Universelle - Vidal de la Blache et Gallois - T14 de Sorre Max, éditions Armand Colin, 1928
  2. (en) « Encuesta Intercensal 2015 » (consulté le )
  3. « Fab City Global Initiative », sur fab.city (consulté le )
  4. G. Baudot, Mexico, la cité que l'on n'attendait pas dans Destins croisés, cinq siècles de rencontres avec les Amérindiens édités par l'Unesco et Albin Michel.
  5. D. Landa, Relación de las cosas de Yucatán (septième édition) II, p. 57, Pedro Robredo, Mexico, 1938.
  6. (es) Y. Fernandez Noa, « Origen del nombre Yucatan », Yucatan Today, Mérida du Yucatan, 2008, origine du nom de Yucatan dans le guide touristique en ligne Yucatan Today.
  7. (es) B. Díaz del Castillo, Historia verdadera de la conquista de la Nueva España: Manuscrito "Guatemala", p. 22, El Collegio de Mexico (ISBN 978-968-12-1196-7).
  8. ATLIF Étymologie de yucca.
  9. L. Guyot et P. Gibassier, Les noms des fleurs, PUF - Que sais-je ? , 1968.
  10. R. Casares G. Cantón ; J. Duch Colell ; M. Antochiw Kolpa ; S. Zavala Vallado et alii, Yucatan en el tiempo, Yucatán Enciclopedias y diccionarios, Mérida du Yucatan, 1998 (ISBN 978-970-9071-04-7).
  11. (en)[1]

Annexes

Autres lectures

  • Le Royaume perdu du Quintana Roo, Michel Peissel,
  • Les cités perdues des Mayas, Claude Baudez & Sydney Picasso, Découvertes Gallimard, 1987, (ISBN 978-2-07-053035-9)
  • Les Mayas : Histoire, art et archéologie, Susana Vogel, Monclem Ediciones, Mexico, 1995, (ISBN 978-968-6434-40-8)
  • Les Mayas de la Gloire à la Ruine, Guy Gugliotta, National Geographic France no.95, .
  • Un monde perdu et retrouvé : Les cités Mayas, Frédéric Catherwood, Bibliothèque de l'Image, 1993 (ISBN 978-2-909808-02-4)
  • Le Yucatan et ses cités archéologiques, par Gerardo Bustos, Monclem Ediciones, Mexico, (ISBN 978-968-6434-57-6)

Liens externes