Kim Campbell
Kim Campbell | ||
Kim Campbell en 2012. | ||
Fonctions | ||
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19e première ministre du Canada | ||
– (4 mois et 10 jours) |
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Monarque | Élisabeth II | |
Gouverneur | Ramon John Hnatyshyn | |
Gouvernement | Campbell | |
Prédécesseur | Brian Mulroney | |
Successeur | Jean Chrétien | |
Chef du Parti progressiste-conservateur du Canada | ||
– (6 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Brian Mulroney | |
Successeur | Jean Charest | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Port Alberni (Colombie-Britannique, Canada) | |
Nationalité | Canadienne | |
Parti politique | Parti progressiste-conservateur Parti Crédit social |
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Conjoint | Nathan Divinsky Howard Eddy Hershey Felder |
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Diplômée de | Université de la Colombie-Britannique London School of Economics |
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Profession | Avocate Enseignante |
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Religion | Anglicanisme | |
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Premiers ministres du Canada | ||
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Avril Phaedra Campbell connue sous le nom de Kim Campbell, née le à Port Alberni (Colombie-Britannique), est une avocate et femme d'État canadienne. Elle est première ministre du Canada du 25 juin au , première femme à accéder à la fonction.
Elle est élue à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique comme membre du Parti Crédit social en 1986 puis élue à la Chambre des communes du Canada comme membre du Parti progressiste-conservateur en 1988. Elle occupe plusieurs positions de cabinet sous le premier ministre Brian Mulroney, avant la démission de ce dernier en juin 1993. Elle devient par la suite première ministre. Lors des élections fédérales en octobre de la même année, Kim Campbell perd son propre siège et le PPCC ne gagne que deux sièges d'un majorité avant les élections[pas clair]. Son mandat de 132 jours est le troisième-plus court de l'histoire canadienne.
Bien que son mandat n'ait jamais été confirmé par une élection populaire, elle demeure la seule femme chef d'un gouvernement national nord-américain jusqu'à présent. Elle fut aussi la deuxième femme, après la Première ministre britannique Margaret Thatcher, à prendre place à la table des chefs d'État ou de gouvernement du Groupe des sept (économie) lors de leur réunion en 1993.
Biographie
Jeunesse et formation
Kim Cambell est la fille de Phyllis "Lissa" Margaret (née Cook; 1923–2013) et de George Thomas Campbell (1920–2002)[1]. Parce qu'elle n'aimait pas ses prénoms (Avril Phædra Douglas), elle adopta celui de Kim pendant son adolescence[2].
Après ses études secondaires, elle entre à l'Université de la Colombie-Britannique[3],[4],[5], obtenant en 1969 le Bachelor of Arts (licence) et le Bachelor in Social Sciences (licence en sciences politiques), et poursuivit des études en vue d'un doctorat sur le système de la gouvernance soviétique à la London School of Economics[6],[7].
Campbell enseigne la science politique à l'Université de la Colombie-Britannique et au Vancouver Community College, et fait son entrée dans la vie politique en tant qu'administratrice de la Commission scolaire de Vancouver[8].
En 1983, elle obtient le Bachelor of Laws (maîtrise de droit) qui lui permet de s'inscrire au barreau de la Colombie Britannique, elle ouvre son cabinet à Vancouver[7].
Carrière politique
Elle est élue en 1986 à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique, députée créditiste[9] ; elle fait ensuite campagne sans succès pour devenir la leader de ce parti. Quelques années après, elle démissionne de l'assemblée législative pour être candidate lors de l'élection fédérale de 1988 pour le Parti progressiste-conservateur du Canada.
À la suite de son élection à la chambre des communes, elle devient la première femme ministre de la Justice du Canada (1990-1993). Ensuite, elle occupe brièvement le ministère de la Défense nationale.
Première ministre
Elle se lance dans la course pour succéder à Brian Mulroney[10],[11] à la direction progressiste-conservatrice, et de ce fait, au poste de première ministre, après la démission de Mulroney en 1993. Campbell défait Jean Charest au congrès du Parti progressiste-conservateur en juin et elle devient la première femme à être première ministre du Canada[12],[13].
La montée rapide de cette ministre méconnue jusqu'à devenir première ministre étonne le public canadien. Elle jouit d'abord d'une grande popularité, due au fait d'être la première femme à atteindre un tel poste. Pendant un certain temps, elle paraît être en mesure de réparer la réputation du Parti progressiste-conservateur du Canada, sérieusement compromise par une suite de scandales et de mesures impopulaires pendant le mandat du premier ministre Mulroney.
L'élection fédérale canadienne de 1993[14] est annoncée pour l'automne. Le parti s'attend, soit à conserver le pouvoir, soit à former l'opposition officielle. Or la popularité de Campbell se détériore rapidement. La première ministre paraît avoir des difficultés à s'entretenir avec les Canadiens « ordinaires » ; on l'accuse d'un ton supérieur et prétentieux. Elle fait l'observation fameuse qu'« une élection n'est pas le moment pour discuter des affaires sérieuses. » On l'accuse aussi de suivre les attitudes et les positions de son prédécesseur détesté ; les activistes scandent « Kim, Kim, you're just like him » (Kim, vous êtes pareille à lui).
Elle a une tendance fâcheuse à faire des gaffes de relations publiques. Le comble des malheurs est une publicité conservatrice largement perçue comme se moquant de la paralysie faciale dont souffre le chef libéral Jean Chrétien.
Défaite par les libéraux
Malgré tout, les conservateurs restent forts dans les sondages. Le monde politique canadien est donc complètement bouleversé par le résultat des élections : le , les libéraux gagnent une majorité massive, tandis que les conservateurs tombent de la plus grosse majorité en sièges jamais obtenue au Parlement jusqu'à un caucus de deux, la pire défaite de l'histoire parlementaire canadienne. Campbell perd même son siège à Vancouver. Bien que les conservateurs aient obtenu le troisième résultat du vote populaire, un peu en arrière du Parti réformiste, la concentration du soutien pour les réformistes dans l'Ouest canadien ainsi que pour le Bloc québécois au Québec prive les conservateurs de leurs bases d'appuis traditionnels.
La majorité des commentateurs perçoivent sa défaite sans précédent comme étant le résultat de l'impopularité de son prédécesseur plutôt que de la gouvernance de Campbell elle-même ; toutefois, elle démissionne de la chefferie conservatrice quelques semaines après les élections, le , nommant Jean Charest chef intérimaire.
Carrière après la politique
Campbell reprend le professorat en science politique pendant quelques années, cette fois à l'université Harvard. En 1996, le gouvernement libéral la nomme au poste de consul général canadien à Los Angeles. Elle tient ce poste jusqu'en 2000[15].
Elle est la présidente du Council of Women World Leaders (en)[16] et la secrétaire générale du Club of Madrid (en)[17], un organisme indépendant d'anciens chefs d'État et de gouvernement qui promeut la démocratie dans le monde.
Elle demeure en fonction comme maître de conférence en politique publique à la Kennedy School of Government de l'université Harvard[18], et fait partie de plusieurs conseils d'administration de sociétés de haute technologie et de biotechnologie.
Son portrait officiel dans la galerie des premiers ministres de l'édifice du Parlement est dévoilé le . Elle dit alors ressentir l' « honneur profond » d'être la seule femme représentée dans cette galerie et dit : « J'ai vraiment hâte au jour où mon portrait sera accompagné de beaucoup d'autres visages féminins. »
Le , le bureau du premier ministre Justin Trudeau annonce la formation d'un comité non-partisan visant à reformer le processus de nomination des juges à la Cour Suprême du Canada. Kim Campbell est nommée à la tête de ce groupe visant à élaborer la courte liste qui sera soumise au bureau du premier ministre[19],[20],[21].
Autobiographie
En 1996, elle publie ses mémoires (en) Time and Chance: The political memoirs of Canada's first woman prime minister, Doubleday Canada, , 434 p. (ISBN 978-0385255271).
Vie personnelle
En 1972, elle épouse le professeur de mathématiques Nathan Divinsky (en)[22], le couple divorce en 1983.
En 1986, elle épouse l'avocat Howard Eddy, le couple divorce en 1993[23],[2],[24].
En 1997, elle épouse l'acteur et pianiste Hershey Felder (en)[25],[26].
Résultats électoraux
Chambres des communes
Élection | Circonscription | Parti | Voix | % | Résultats | |
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Fédérales de 1988 | Vancouver-Centre | Progressiste-conservateur | 23 620 | 37,2 | Élue | |
Fédérales de 1993 | Vancouver-Centre | Progressiste-conservateur | 16 274 | 25,2 | Échec |
Assemblée législative de la Colombie-Britannique (2 députés par circonscription)
Élection | Circonscription | Parti | Voix | % | Résultats | |
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1983 | Vancouver Centre | Crédit social | 12 740 | 19,3 | Échec | |
1986 | Vancouver-Point-Grey | Crédit social | 19 716 | 23,2 | Élue |
Archives
Il y a un fonds d’archives Kim Campbell à Bibliothèque et Archives Canada[27]. Le fonds couvre une période allant de 1916 à 2004. Il contient une variété de médias incluant 58,13 mètres de documents textuels, approximativement 33 542 photos et 139 vidéos[28].
Notes et références
- (en) « Lissa VROOM », sur Legacy
- (en-US) E. KAYE FULTON,MARY JANIGAN, « The Real Kim Campbell | Maclean's | MAY 17, 1993 », sur Maclean's | The Complete Archive (consulté le )
- (en) « Kim Campbell | Biography, Education, & Accomplishments », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- Written by Veronika Bondarenko, « The Right Honourable Kim Campbell: From Brock Hall to Parliament Hill », sur The Ubyssey (consulté le )
- (en-US) Mar 8 et 2018, « Why Kim Campbell is still fighting for women in the #MeToo era », sur UBC News, (consulté le )
- (en) « Kim Campbell | The Canadian Encyclopedia », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
- (en) « https://www.leg.bc.ca:443/wotv/pages/featured-women/kim-campbell.aspx », sur www.leg.bc.ca (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « KIM CAMPBELL », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- (en-US) « Kim Campbell », sur The Canada Guide (consulté le )
- (en) « Avril Kim Campbell », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803095545161, consulté le )
- (en-US) Clifford Krauss, « Canada Still Has Mulroney to Kick Around », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Campbell Biography »
- (en-US) Clyde H. Farnsworth, « Kim Campbell Takes Oath As Canada's Prime Minister », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) History com Editors, « Kim Campbell becomes Canada’s first female prime minister », sur HISTORY (consulté le )
- (en) « Kim Campbell | Munk School of Global Affairs and Public Policy », sur munkschool.utoronto.ca (consulté le )
- (en) « Kim Campbell », sur Council of Women World Leaders (consulté le )
- (en) « Kim Campbell is the former Prime Minister of Canada, club madrid member », sur World Leadership Alliance - Club de Madrid (consulté le )
- (en-US) « Kim Campbell », sur The Institute of Politics at Harvard University (consulté le )
- Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « Un comité indépendant recommandera les candidats à la Cour suprême », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- (en) « Kim Campbell to chair Supreme Court advisory board - Macleans.ca », sur www.macleans.ca (consulté le )
- (en) « Prime Minister announces Advisory Board to select next Supreme Court Justice »
- (en) « Divinsky Nathan | The Chess Federation of Canada - La Fédération Canadienne des Échecs », sur chess.ca (consulté le )
- (en-US) Clyde H. Farnsworth, « For Canada's New Chief, the Fight Has Just Begun », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Kim Campbell , 19e premier ministre du Canada »
- « Kim Campbell », sur IMDb (consulté le )
- « Kim Campbell », sur www.nndb.com (consulté le )
- « Instrument de recherche du fonds Kim Campbell » (consulté le )
- « Description du fonds Kim Campbell, Bibliothèque et Archives Canada » (consulté le )
Article connexe
Liens externes
- (en) The Right Honourable Kim Campbell
- Ressources relatives à la vie publique :
- Kim Campbell, Premier ministre au féminin — Archives de Radio-Canada
- (en) « Leadership - 19th Prime Minister of Canada & Supreme Court of Canada Advisory Board Chairperson », sur National Speaker Bureau
- (en) « Kim Campbell, News, Videos & Articles », sur Global News
- (en) « Canada’s first female prime minister — delivered an Ismaili Centre lecture in Vancouver in November. »
- (en) « Kim Campbell », sur IMDb
- Naissance en mars 1947
- Naissance à Port Alberni
- Étudiant de la London School of Economics
- Étudiant de l'université de la Colombie-Britannique
- Professeur canadien
- Femme politique canadienne
- Premier ministre du Canada
- Député du Parti progressiste-conservateur du Canada
- Député fédéral canadien provenant de la Colombie-Britannique
- Membre du Conseil privé de la Reine pour le Canada
- Avocat canadien
- Droit des femmes au Canada
- Féminisme au Canada
- Professeur à l'université Harvard
- Compagnon de l'ordre du Canada
- Ministre canadien de la Défense