Constant Colmay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 août 2021 à 18:19 et modifiée en dernier par Maurice47 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Constant Colmay
Constant Colmay
Constant Colmay vers 1945

Naissance
à Saint-Pierre-et-Miquelon
Décès (à 62 ans)
à Toulon
Allégeance Drapeau de la France France libre
Arme Marine nationale
Grade Officier en chef des équipages
Années de service 1922
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération

Constant Colmay, né le à Saint-Pierre-et-Miquelon, mort le à Toulon, est un officier des Forces navales françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, compagnon de la Libération.

Engagé comme matelot puis terminant sa carrière comme officier en chef des équipages, il participe à l'expédition de Dakar, à la bataille de Bir Hakeim, à la campagne de Tunisie après El Alamein, à la campagne d'Italie où il se distingue à Pontecorvo. Il participe ensuite au débarquement en Provence et à la libération de Toulon, puis à la bataille des Vosges enfin, à la bataille d'Alsace. Il sert aussi pendant la guerre d'Indochine. Il est promu officier en chef des équipages. Retraité, il est le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence.

Biographie

Constant Colmay naît à Saint-Pierre-et-Miquelon le [1].

Engagement dans la Marine

Engagé en 1922 dans la Marine nationale, il sert dans l'Aéronavale comme quartier-maître naviguant. Au terme d'un engagement de trois ans, il quitte la Royale et navigue dans la Marine marchande comme radio[1].

Seconde Guerre mondiale, Forces françaises libres

Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Constant Colmay est mobilisé comme officier marinier radio. Il est affecté sur un chalutier militarisé, le Tarana[1].

Engagement dans les FNFL, Dakar

Au moment de l'Appel du 18 Juin par le général de Gaulle, il est déjà en Angleterre, à Londres, et s'engage aussitôt dans les Forces navales françaises libres[1]. Il participe à l'expédition de Dakar fin , chargé des transmissions pour l'amiral commandant les opérations. Il est ensuite affecté à Douala au Cameroun[1].

Bir-Hakeim, Tunisie, campagne d'Italie

Colmay rejoint à partir de début 1942 le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) dans le désert de Libye[1]. Il est chargé par le commandant Hubert Amyot d'Inville de commander une section de DCA[1].

À la bataille de Bir Hakeim, en mai et , il commande une batterie d'artillerie. Après la seconde bataille d'El Alamein en octobre-, son unité poursuit l'ennemi jusqu'en Tunisie[1].

En , son bataillon se transforme en 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM). Constant Colmay est l'officier en second du 2e escadron. Il participe à la campagne d'Italie et se distingue notamment à Pontecorvo. Il est promu officier des équipages de deuxième classe à la suite de la bataille de San Andrea[1].

Débarquement en Provence, prise de Toulon, campagne de la Libération

Colmay participe ensuite au débarquement en Provence en et aux combats pour la libération de Toulon. Il commande alors une batterie de DCA et se distingue par son courage et son esprit de décision[1].

Il combat ensuite à la bataille des Vosges à partir de l'automne 1944 puis à la bataille d'Alsace. Il prend le pont de Marckolsheim, et participe brillamment à la bataille pour la libération de Colmar en [1]. Il est fait compagnon de la Libération par le décret du [1].

Guerre d'Indochine

À la fin de la guerre, Constant Colmay est promu officier des équipages de première classe, et nommé à la tête d'une escouade de fusiliers marins. Envoyé en guerre d'Indochine, il s'y distingue particulièrement le au cours d'un combat de onze heures à Tan Uyen, en Cochinchine[1].

Revenu en France métropolitaine, officier principal des équipages, il est affecté à l'école des Fusiliers marins de Sirocco, près d'Alger. Il est de nouveau en Indochine de 1954 à 1956, puis reçoit à Toulon le commandement de la compagnie de garde[1]. Il reste à ce poste pendant six ans, jusqu'à son départ à la retraite en [2].

Conservateur du Mémorial du débarquement en Provence

Retraité, il devient le premier conservateur du Mémorial du débarquement en Provence, sur le mont Faron. Il y réunit et présente les souvenirs sur ce débarquement[1].

Constant Colmay meurt le à Toulon[1].

Hommages et distinctions

Décorations

Autres hommages

Portent son nom :

  • Le centre de préparation militaire marine de Toulon, appelé « Officier en Chef des équipages Constant Colmay » ;
  • Le boulevard Constant-Colmay, à Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon ;
  • La caserne Colmay, également à Saint-Pierre ;
  • La compagnie de fusiliers marins de France Sud

L'administration postale de Saint-Pierre-et-Miquelon a émis un timbre en son honneur en 1997.

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. « L'O.E.C. Colmay à la retraite », Cols bleus, no 770,‎ .
  3. Cols bleus, no 920, .

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes