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Élevage en France

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L'élevage en France est l'ensemble des activités visant à reproduire des animaux en France. Il permet de fournir entre autres de la viande, du poisson, du lait, des œufs, des peaux, de la laine, du miel, des fruits de mer, des animaux pour le marché des animaux de compagnie, un travail de traction, du fumier et d'entretenir des espaces ouverts. Environ un milliard d'animaux d'élevage sont tués chaque année en France[1].

Histoire

L'élevage est apparu dans ce qui n'était pas encore la France au VIe millénaire av. J.-C., avec les premières domestications d'animaux dans l'est et le sud-est du territoire actuel.

Produits de l'élevage

Types d'élevage

Élevage bovin

La France exploite le premier cheptel bovin de l'Union Européenne avec 19,4 millions de bovins en 2008. Le nombre total de bovins était en 2014 à peu près le même qu'en 2000[2]

Près de deux millions de veaux sont abattus chaque année en France, dont la plus grande partie provient du cheptel de vaches laitières[3]. La France a exporté en 2018 plus de 247 000 veaux nourrissons, principalement à destination de l’Espagne où ils sont engraissés.

Élevage de lapins

En France, plus de 40 millions de lapins vivent en cage, soit 99% d'entre eux. Les élevages comptent en moyenne plus de 6000 animaux[4].

Élevage porcin

En 2019, on compte près de 1 million de truies reproductrices en France. Chacune d’elles donne naissance à 65 petits, castrés à vif quelques jours plus tard. Les plus résistants sont gavés, les autres, jetés à la poubelle. Environ 23 millions de porcs sont destinés à l’abattoir chaque année[5].

En France, la castration des porcs mâles est pratiquée sur environ 85% d'entre eux[6].

Aviculture

Environ 800 millions de poulets sont abattus chaque année en France. Ce chiffre est en augmentation du fait de la hausse de la consommation de viande de volaille (+ 6,7% en 2018 par rapport à 2017)[7].

Critiques de l'élevage en France

Impact de l'élevage sur l'environnement

Le méthane, émis par les ruminants, est un gaz au pouvoir de réchauffement 28 fois plus élevé que celui du CO2 et qui serait responsable d’environ 20 % de l’accroissement de la température (+1 ºC) depuis le début du siècle[8]. Avec 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2013, l’élevage est particulièrement incriminé dans les dérèglements climatiques[9],[10]

Critiques liées au bien-être animal

L'association antispéciste L214 critique régulièrement les conditions de vie des animaux dans les élevages français. Elle écrit au sujet des élevages de lapins[11] : « Les lapines vivent isolées les unes des autres et sont inséminées 10 jours après chaque mise bas. Dès la naissance, les petits sont triés : ils sont répartis en fonction de leur taille et de leur poids. Les malades, les plus petits et ceux en surnombre sont assommés sur le rebord d'une caisse ; il arrive que certains agonisent ensuite au milieu des morts-nés. Pourtant, un quart des lapins meurent avant d’atteindre l’âge où ils sont abattus. Vers deux mois et demi, les lapins sont entassés dans des caisses et conduits à l’abattoir. » L'élevage en batterie, principal mode d'élevage des lapins (99% d'entre eux sont concernés), est dénoncé : le sol grillagé, l'impossibilité d'adopter des comportements naturels, et le peu d'espace dont bénéficie chaque lapin (L214 compare cet espace à la surface d'une feuille A4), sont critiqués.

En réaction aux critiques, l'Institut français d'opinion publique (IFOP) déconseille en 2018 de « sortir les consommateurs de leur ignorance quant aux conditions d’élevage », estimant que la présentation d'images issues d'élevages professionnels nuit à la vente de viande de lapin. Il recommande de s'affranchir, sur l'emballage du produit, de précisions concernant le mode d'élevage des lapins[12].

D'après Paris Match[7], les poulets français sont élevés dans des conditions déplorables : « Des bâtiments sans fenêtre, une lumière artificielle, des volailles entassées au sol les unes contre les autres, à perte de vue. Litière crasseuse, des cadavres. Sélectionnés génétiquement pour grossir vite, certains poulets ont le ventre et les pattes si déformées qu’ils ne peuvent plus se tenir debout. D’autres, déplumés, écorchés, agonisent, étouffés par la puanteur de l’ammoniac ou meurent de soif parce qu’ils n’arrivent pas à atteindre les abreuvoirs ».

Références

  1. « On ne sait pas à quel point il y a de la souffrance animale en élevage », sur www.20minutes.fr,
  2. « GraphAgri France 2015 », sur http://agreste.agriculture.gouv.fr/ (consulté le )
  3. « Des veaux piégés et isolés dans des niches plastique à plus de 40°C », sur www.30millionsdamis.fr,
  4. « Vie de lapins », sur www.l214.com (consulté le )
  5. Paris Match, « Avec les commandos en guerre contre la souffrance animale », sur parismatch.com,
  6. « Une association dénonce la castration à vif de porcelets élevés pour faire du jambon de Bayonne », sur France Bleu,
  7. a et b Paris Match, « Des poulets vivants collectés à la moissonneuse », sur parismatch.com
  8. « Élevage : prendre le taureau par les cornes », sur Greenpeace France, (consulté le ).
  9. (en) Tackling climate change through livestock : A global assessment of emissions and mitigation opportunities, Rome, FAO, , 139 p. (lire en ligne [PDF]), chap. 3.1 (« Overall emissions »), p. 15.
  10. « Agriculture et dérèglements climatiques », sur Greenpeace France, (consulté le ).
  11. « Vie de lapins », sur www.l214.com (consulté le )
  12. Valérie Scarlakens, « Le lapin, plus mal connu que mal-aimé », La France agricole,‎ (lire en ligne)