Aller au contenu

Gouvernement Robert Bourassa (1)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 octobre 2021 à 19:26 et modifiée en dernier par Amrcmln (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gouvernement Bertrand Gouvernement Bourassa (1er) Gouvernement Lévesque
28e législature 29e législature 30e législature 31e législature
1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

Le premier gouvernement de Robert Bourassa, devenu premier ministre du Québec à la suite de la victoire du Parti libéral du Québec aux élections générales du 29 avril 1970, s'est étendu du au . Il obtint plus tard un second mandat, de 1985 à 1994.

Caractéristiques

Dès ses débuts, la priorité du gouvernement Bourassa est le développement économique. Durant la campagne électorale de 1970, le premier ministre s'était engagé à créer 100 000 emplois. En 1971, il annonce la construction des complexes hydroélectriques de la Baie James. Il fait construire des autoroutes et des édifices publics et aide à l'érection des installations olympiques pour les Jeux de 1976.

Le domaine social n'est pas oublié. Il instaure l'assurance-maladie, fait adopter les lois sur la Protection du Consommateur et le Conseil du statut de la femme. Il crée également l'aide juridique et la Division des petites créances de la Cour du Québec, communément appelée Cour des petites créances.

Bien que fédéraliste, ses relations avec Ottawa ne sont pas très cordiales. En 1971, il refuse de signer la Charte de Victoria sur le renouvellement de la Constitution, ce que le premier ministre canadien Trudeau ne semble pas lui pardonner. Dans les années suivantes, Ottawa et Québec s'opposent sur la juridiction de la câblovision et sur la protection de la culture.

Les relations avec les syndicats ne sont guère plus cordiales. Au cours des deux rondes de négociations de 1972 et de 1976, le gouvernement Bourassa doit affronter un Front commun qui n'hésite pas à déclencher des grèves illégales dans la fonction publique. Les conflits de travail sont également très durs sur les chantiers de la Baie James et sur ceux des installations olympiques.

Au cours des dernières années, le mécontentement de la population se fait de plus en plus sentir vis-à-vis le régime. Déjà, lors de la Crise d'Octobre, il apparaissait comme étant à la remorque du gouvernement Trudeau. En 1974, la loi 22 lui met à dos les allophones, déçus des tests linguistiques, ainsi que les nationalistes francophones, qui trouvent que la loi ne va pas assez loin. Les grèves syndicales et les tensions sociales semblent démontrer son incapacité à gérer les crises. À l'automne 1976, il n'a plus la cote du public, tenté par un Parti québécois qui promet maintenant un référendum avant d'accéder à la souveraineté.

Chronologie

Premier mandat (1970–1973)

  •  : assermentation du cabinet Bourassa devant le lieutenant-gouverneur, Hugues Lapointe.
  • 9 juin- : première session de la 29e Législature. On y adopte la Loi sur l'assurance-maladie, parrainée par Claude Castonguay, malgré l'opposition des médecins. On adopte également la Loi sur la protection du consommateur.
  • Octobre 1970 : la crise d'Octobre ébranle le gouvernement Bourassa ainsi que tout le Québec.
  •  : inauguration du pont Pierre-Laporte.
  •  : Robert Bourassa annonce le projet de développement des ressources hydroélectriques de l'immense bassin de la Baie James. Le coût est évalué à 6 ou 7 milliards de dollars.
  •  : conférence constitutionnelle de Victoria. Pierre Trudeau propose une formule de modification de la Constitution devant requérir l'appui d'une majorité des provinces ainsi qu'une juridiction fédérale-provinciale quasi-conjointe en matière de sécurité sociale. Bourassa donne son accord de principe mais fait volte-face quelques jours plus tard. Selon lui, les propositions concernant les pouvoirs législatifs en matière de sécurité sociale sont ambigües.
  •  : la loi créant la Société de développement de la Baie James est adoptée.
  • Automne 1971: la loi abaissant l'âge de la majorité de 21 à 18 ans est adoptée.
  • 1972: Création des Centres locaux de services communautaires (CLSC).
  • Janvier 1972: les syndicats de la fonction publique forment un Front commun afin de négocier collectivement leurs conditions de travail.
  •  : les 210 000 employés de la fonction publique en grève générale.
  •  : Québec intente des poursuites judiciaires contre les syndicats refusant d'obtempérer à l'ordre de retour au travail. Le 21, le Front commun cesse la grève.
  •  : les Indiens de la Baie James intentent une procédure afin de déclarer inconstitutionnelle la loi créant la S.D.I..
  •  : les trois chefs des centrales syndicales, reconnus coupables d'outrage au tribunal, sont condamnés à 12 mois d'emprisonnement.
  • Automne 1972: Jérôme Choquette annonce la formation d'une Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO).
  •  : entente de principe avec les employés du secteur public.
  •  : début des audiences de la CECO.
  • 1973: la quatrième session de la 29e législature voit la création du Conseil du statut de la femme.

Second mandat (1973–1976)

Composition

Premier mandat (1970–1973)

Composition initiale ()

Fonctions[1] Titulaire
Premier ministre Robert Bourassa
Vice-premier ministre
Ministre des Finances Robert Bourassa
Président du Conseil du Trésor
Vice-président du Conseil du Trésor
Ministre des Affaires culturelles François Cloutier
Ministre des Affaires intergouvernementales Gérard D. Lévesque
Ministre des Affaires municipales Maurice Tessier
Ministre de l'Agriculture et la Colonisation Normand Toupin
Ministre des Communications Jean-Paul L'Allier
Ministre des Institutions financières, compagnies et coopératives Jérôme Choquette
Ministre de l'Éducation Guy Saint-Pierre
Ministre de la Famille et du Bien-Être social Claude Castonguay
Ministre de la Fonction publique Raymond Garneau
Ministre de l'Immigration Pierre Laporte
Ministre de l'Industrie et du Commerce Gérard D. Lévesque
Ministre de la Justice Jérôme Choquette
Ministre du Revenu William Tetley
Ministre des Richesses naturelles Gilles Massé
Ministre de la Santé Claude Castonguay
Ministre des Terres et Forêts Kevin Drummond
Ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Claire Kirkland-Casgrain
Ministre des Transports Georges-Émery Tremblay
Ministre du Travail et de la Main d'œuvre Pierre Laporte
Ministre des Travaux publics Maurice Tessier
Ministre de la Voirie Bernard Pinard
Ministre responsable du Haut-Commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports Jean-Paul L'Allier
Ministre responsable de l'Office Franco-Québécois Jean-Paul L'Allier
Ministres d'État
Ministre d'État Oswald Parent
Ministre d'État à la Famille et au Bien-Être social Gérald Harvey
Ministre d'État Victor Goldbloom
Ministre d'État à l'Industrie et au Commerce Claude Simard
Ministre d'État à la Santé Robert Quenneville
Fonctions parlementaires
Leader parlementaire
Whip en chef du gouvernement
Whip adjoint
Remaniement en
Nomination le
Remaniement en
Nomination le
Nomination le
Remaniement en
Remaniement en
Nomination le
Nomination le

1973 à 1976

Composition en
Remaniement en
Remaniement en
Nomination le
Remaniement en
Remaniement en
  • Jean Bienvenue : ministre de l'Éducation
  • Lise Bacon : ministre de l'Immigration, ministre des Consommateurs, Compagnies et Coopératives

Voir aussi

Sources

Notes et références

  1. Journal des débats,