Chun Doo-hwan

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Chun Doo-hwan
전두환
Illustration.
Chun Doo-hwan en 1983
Fonctions
Président de la République de Corée

(7 ans, 5 mois et 23 jours)
Élection 25 février 1981
Premier ministre Yoo Chang-soon
Kim San-hyup
Chin Iee-chong
Sin Byeong-hyeon (intérim)
Roh Shin-yeong
Lee Han-key
Kim Chung-yul
Prédécesseur Choi Kyu-ha
Successeur Roh Tae-woo
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance District de Hapcheon, Gyeongsang du Sud (Corée)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Séoul
Nationalité sud-coréenne
Parti politique Parti de la justice et de la démocratie
Conjoint Rhee Soon-ja
Religion bouddhisme

Chun Doo-hwan
Présidents de la République de Corée

Chun Doo-hwan
Hangeul 전두환
Hanja 全斗煥
Romanisation révisée Jeon Duhwan
McCune-Reischauer Chŏn Tuhwan

Chun Doo-hwan (/tɕʌn tuɦwɐ//tɕʌnduɦwɐn/), né le à Naechonri, en Corée et mort le 23 novembre 2021 à Séoul[1], est un général et homme d'État sud-coréen. Il est président de la République du au après avoir renversé son prédécesseur.

Enfance

Chun est né le à Yulgok-myeon, une petite commune pauvre de Hapcheon, dans la province de South Gyeongsang, pendant la colonisation impériale japonaise de la Corée. Chun Doo-hwan est le fils de Chun Sang-woo et Kim Jeong-mun[2]. Les deux grands frères de Chun, Yeol-hwan et Kyuu-gon, décèdent lors d'un accident alors qu'il était enfant. Aux environs de 1936, la famille de Chun emménage à Daegu, endroit dans lequel il intègrera l'école primaire d'Horan. Son père était en conflit avec la police japonaise dans le passé, et celui-ci tue un officier de police en hiver 1939[2]. Sa famille fuit immédiatement vers Jilin, en Chine, endroit dans lequel la famille restera caché deux ans avant de revenir.

Carrière

Issu d'une famille paysanne, Chun Doo-hwan est entré à l'Académie militaire coréenne en 1951 dont il sort diplômé en 1955. Il a ensuite exercé des fonctions de commandement des troupes sud-coréennes, engagées aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam[3]. En , il est nommé chef de Defense Security Command, le commandement intégré des forces de sécurité.

Accession au pouvoir

Après l'assassinat le du général Park Chung-hee, président de la République, par le chef des services secrets sud-coréens Kim Jae-kyu (en), la Corée du Sud entre dans une brève phase de démocratisation, à laquelle met fin le coup d'État militaire du qu'il conduit. Ayant été nommé en chef des services secrets sud-coréens (KCIA), il fait proclamer la loi martiale dans tout le pays le . Il participe à la répression du soulèvement de Kwangju qui s'ensuit et qui proteste contre l'extension de la loi martiale[4].

Des milliers de manifestants, étudiants, syndicalistes, sont tués pendant les neuf jours de répression organisés par le régime sud-coréen[5].

Le , il dissout l'Assemblée nationale en déployant l'armée dans celle-ci. Puis il contraint le président Choi Kyu-ha à démissionner le . Devenu le nouvel homme fort du régime militaire, Chun Doo-hwan est élu président le par la Conférence nationale pour la réunification, élection présidentielle confirmée en [6].

Présidence

Le régime militaire du général Chun Doo-hwan est marqué par la poursuite du "miracle économique" sud-coréen, caractérisé par des taux de croissance économique élevés mais également par un fort endettement et la répression des mouvements syndicaux[7]. Le , l'attentat de Rangoun organisé par la Corée du Nord contre le président sud-coréen Chun Doo-hwan au Mausolée du Martyr, près de la pagode Shwedagon fait 17 morts dans son entourage, dont quatre ministres[8].

Rencontre entre le président américain Ronald Reagan et Chun Doo Hwan, .

Malgré la rencontre de parlementaires des deux Corée le , la Corée du Sud refuse la proposition nord-coréenne de coorganiser les Jeux olympiques prévus à Séoul en 1988[9]. Impulsées par les étudiants, les manifestations pour la démocratisation du régime mettent l'accent sur l'élection du président de la République au suffrage universel ainsi que sur le départ des troupes américaines de Corée du Sud. Face à l'ampleur des mouvements de contestation, le général Chun Doo-hwan accepte la tenue de l'élection présidentielle au suffrage universel direct en . Le candidat qu'il soutient, le général Roh Tae-woo, est élu à la faveur de la division de l'opposition. L'ancien bras droit de Chun Doo-hwan rompt toutefois avec la politique de son prédécesseur en prenant des mesures de libéralisation politique[10].

Condamnation

Poursuivi pour son implication dans le coup d'État de 1979 et la répression du soulèvement de Kwangju en 1980, ainsi que pour corruption, Chun Doo-hwan est tout d'abord condamné à mort lors de son premier procès en 1996 avant que la cour suprême transforme cette peine en prison à vie en 1997[11]. Il est libéré après avoir été emprisonné deux ans, sur l'intervention du nouveau président Kim Dae-jung élu fin 1997[12]. Cette décision a été prise dans une volonté de réconciliation nationale[13] par l'ancien opposant Kim Dae-jung, lui-même condamné à mort par le régime militaire en [14].

Notes et références

Liens externes