Matera (entreprise)
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| Matera | |
| |
| Création | 2017 |
|---|---|
| Fondateurs | Raphaël Di Meglio, Victor Prigent et Jeremy Krebs |
| Forme juridique | Société par actions simplifiée[1] |
| Slogan | Vive la copro libre ! |
| Siège social | Paris France
|
| Direction | Raphaël Di Meglio |
| Activité | Immobilier |
| Effectif | 180 |
| SIREN | 825188576[1] |
| TVA européenne | FR28825188576 |
| Site web | http://matera.eu |
| Chiffre d'affaires | 1 800 000€ en 2019 |
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Matera (ex-illiCopro)[2] est une start-up française créée en 2017 par Raphaël Di Meglio, Victor Prigent et Jeremy Krebs. Elle développe une plateforme qui s'occupe des aspects comptables et administratifs de copropriétés sans passer par les syndics professionnels.
Historique
En , la société est créée sous le nom d’illiCopro[3]. L'un des cofondateurs explique avoir lui-même acheté un appartement et s'être retrouvé perdu face aux documents du syndic. Après avoir découvert le modèle du syndic coopératif, l'idée lui est venue de commercialiser le service[4].
En , l'entreprise lève 1,5 million d’euros[5].
Début , illiCopro annonce changer de nom pour Matera[6]. À cette occasion, une deuxième levée de fonds de 10 millions d’euros[7] est réalisée auprès d'Index Ventures et de business angels[8]. En mars de la même année, des affichages publicitaires tournant en dérision les syndics de copropriété déclenchent la colère des professionnels[9]. Quelques mois plus tard, différentes organisations saisissent le Tribunal de commerce de Paris en référé et la DGCCRF pour faire cesser ce qu'ils estiment une « campagne de dénigrement ». Sur le fond, les plaignants considèrent que Matera exerce illégalement la profession de syndic de copropriété en utilisant certains termes dans sa communication et que ses pratiques commerciales sont « agressives, voire trompeuses »[10]. La start-up estime quant à elle que son activité de « soutien » est fondée sur la loi de 1965 autorisant le syndic coopératif[11] et indique qu'aucun acte de gestion n'est réalisé[12].
En , une plainte déposée par la FNAIM devant le Tribunal judiciaire de Paris est classée sans suite[12].
En janvier 2022, le Tribunal de commerce de Paris juge que la société a commis un « dénigrement caractérisé » ainsi qu'« une pratique commerciale déloyale et trompeuse susceptible d’induire en erreur un consommateur normalement informé » par ses affichages publicitaires. Matera est condamné à verser, au titre des dommages-intérêts, 70 000 euros ; le jugement doit également être publié sur le site internet pendant trois mois[13].
Activités
La plateforme permet de suivre sa copropriété, notamment les finances, assemblées générales et déclarations de sinistres. Des professionnels peuvent être sollicités en cas de sujet complexe[14].
Les activités commerciales de la société s'inscrivent dans un contexte de réforme nationale de la copropriété[15] où l'autogestion est encouragée et les pouvoirs des conseils syndicaux renforcés[16]. Le choix de ce modèle nécessite cependant une plus grande implication des copropriétaires et des compétences particulières, par exemple en droit[4].
L'entreprise fait partie du mouvement de la transformation digitale, dans le secteur de l'immobilier[17].
Références
- Sirene, (base de données)
- « MATERA (PARIS 2) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 825188576 », sur Societe.com (consulté le )
- Mathilde Golla, « Pour faire baisser les frais de copropriété, cette start-up a la solution », sur Le Figaro, (consulté le )
- Sébastien Thomas, « Grâce à Illicopro, les copropriétaires peuvent dire adieu à leur syndic », sur Le Parisien, (consulté le )
- César Armand, « La tech s'invite dans le monde des syndics », sur La Tribune, (consulté le )
- Léna Corot, « illiCopro devient Matera et lève 10 millions pour séduire les syndicats de copropriétés coopératif », sur L'Usine digitale, (consulté le )
- Guillaume Bregeras, « Matera lève 10 millions pour la gestion des copropriétés », sur Les Echos Executives, (consulté le )
- Justine Gay, « illiCopro lève 10 millions et devient Matera pour séduire les copropriétés d'Europe », sur Journal du net, (consulté le )
- Guillaume Errard, « Les syndics de copropriété tournés en ridicule par une plateforme », sur Le Figaro, (consulté le )
- Jean-Bernard Litzler, « Les syndics attaquent en justice la start-up qui les ridiculise », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis », sur Legifrance (consulté le )
- Lorraine Fournier, « Une société se moque d’eux dans ses pubs, les syndics de copro l’attaquent en justice », sur Capital, 5 juin 2020 (mise à jour le 15 avril 2021) (consulté le )
- Isabelle Rey-Lefebvre, « Matera, société d’aide aux syndics bénévoles, condamnée pour dénigrement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Mathieu Soulas, « Réconcilier syndic et propriétaires : le pari de la start-up Matera », sur Widoobiz, (consulté le )
- Isabelle Rey-Lefebvre, « La simplification de la copropriété, une réforme qui s’annonce laborieuse », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Isabelle Rey-Lefebvre, « De nouveaux outils simplifient l’autogestion par les copropriétaires », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Anne-Sophie Vion, « Comment les start-up de la proptech vous facilitent l'immobilier », sur Les Echos, (consulté le )
