Os hyoïde

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Os hyoïde
Détails
Élément de
Os extracrânial de la tête (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Éléments constitutifs
Corps de l'os hyoïde (d), grande corne de l'os hyoïde (d), petite corne de l'os hyoïde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Nom latin
Os hyoideumVoir et modifier les données sur Wikidata
MeSH
D006928Voir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A02.1.16.001Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
876Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
52749Voir et modifier les données sur Wikidata

L’os hyoïde (du grec ancien ὑοειδής / hyoeidếs ; faisant référence à la lettre grecque « upsilon » (‹ υ ›), parfois appelé os lingual, est un os situé au-dessus du larynx, dans la partie antérieure du cou, en dessous de la base de la langue. Il a la particularité chez l'humain d'être le seul os du squelette qui ne soit pas articulé avec un autre os[1].

Chez l'être humain

Il est composé de cinq parties (séparées dans le jeune âge du sujet) : un corps, deux grandes cornes et deux petites cornes. Cet os remplit des fonctions importantes relatives à la voix et à la déglutition.

Plusieurs muscles de la mâchoire sont attachés à l'os hyoïde, ainsi qu’un grand nombre de muscles qui soutiennent et qui meuvent la langue, le pharynx et le larynx. À l'extrémité des grandes cornes, le cartilage thyroïde du larynx (dit pomme d'Adam) est attaché par des ligaments. L'extrémité des petites cornes est attachée par des ligaments aux apophyses styloïdes des temporaux.

La fracture de l'os hyoïde n'est pas aisée, et ne peut intervenir que d'une manière volontaire grâce à une compression importante et prolongée sur la pomme d'Adam[2]. En médecine légale, elle est la preuve d'une mort par strangulation.

Chez les primates

L'os hyoïde chez les Alouates (singes hurleurs) présente une particularité très franche avec une hypertrophie « en gobelet » qui entre pour une part dans la production sonore très particulière qui a inspiré le nom vernaculaire de singes hurleurs.

Chez l'oiseau

Os hyoïde chez les oiseaux.

L'os hyoïde, très développé se rapproche beaucoup de celui des Lepidosauria.

Chez les félins

Le degré d'ossification de l'os hyoïde a longtemps été le seul critère pour décider de la possibilité pour les félins de rugir ou de ronronner[3]. Cet os est entièrement ossifié pour la majorité des félins[4] comme chez le puma, par exemple, qui peut ronronner, feuler, gémir, mais pas rugir. Et cet os n'est pas entièrement ossifié chez le lion, le tigre, le léopard, le jaguar, la panthère nébuleuse et la panthère des neiges qui forment la sous-famille des panthérinés. Ces six espèces sont incapables de ronronner à l'inverse de l'ensemble des autres espèces de félins mais sont aux contraires capables de rugir. Les cinq espèces du genre Panthera ont une structure de l'os hyoïde très similaire : la partie rostrale des cordes vocales est constituée d'un tapis de tissus fibro-élastiques. Celles des autres espèces sont formées différemment. La structure incomplètement ossifiée de l'os hyoïde de la Panthère des neiges est la raison pour laquelle elle a pendant longtemps été classée dans un genre à part, Uncia[5].


L'os hyoïde chez le lion.

Notes et références

  1. « Hyoïde », sur futura-sciences (consulté le )
  2. « Le cou (L. collum, cervix) | Fracture de l'os hyoïde », sur www.bdycweb.net (consulté le )
  3. (en) Gerald E. Weissengruber, Gerhard Forstenpointner, Sandra Petzhold, Claudia Zacha et Sibylle Kneissl, Anatomical Imaging, (ISBN 978-4-431-76932-3, lire en ligne), « Anatomical Peculiarities of the Vocal Tract in Felids », p. 15-21.
  4. (en) Mel Sunquist et Fiona Sunquist, Wild Cats of the World, Presse universitaire de Chicago, Chicago, 2002, 452 p. (ISBN 0-226-77999-8), p. 421-424, « Appendix 4 Vocal communication in Felids ».
  5. (en) « The larynx of roaring and non-roaring cats[PDF] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), snowleopardnetwork.org.

Voir aussi