Effet Matthieu

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Effet Matthieu
Type
Terme (en), phénomène social (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nommé en référence à

L'effet Matthieu (Matthew Effect) désigne, en sociologie des sciences, les mécanismes par lesquels les scientifiques, les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises les plus reconnus tendent à entretenir leur domination dans le monde de la recherche et de l'innovation technologique.

Dans le langage populaire l'effet Matthieu se traduit par les plus riches deviennent plus riches et les plus pauvres, plus pauvres[1].

Origine

Le terme est dû au sociologue américain Robert King Merton[2]. Cette appellation fait référence à une phrase de l'Évangile selon Matthieu : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. »[3].

Autres domaines d'application

D'autres chercheurs ont par la suite réutilisé la formule d'effet Matthieu dans d'autres contextes, notamment dans des études montrant pourquoi, lors d'un processus d'apprentissage, les meilleurs tendent à accroître leur avance.

Références

  1. https://oxemag.blogspot.com/2018/04/effet-matthieu-pourquoi-aimons-nous.html consulté le 10/08/2022
  2. Robert K. Merton, « The Matthew Effect », Science, vol. 159, n° 3810, 1968, p. 56-63.
  3. Mt 13:12, traduction de L. Segond

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Robert K. Merton, « The Matthew Effect », Science, vol. 159, no 3810, 1968, pp. 56-63 [PDF] [lire en ligne].
  • (en) Herbert J. Walberg et Siow-Ling Tsai, « Matthew Effects in Education », American Educational Research Journal, vol. 20, no 3, 1983, pp. 359-373 [PDF] [lire en ligne].
  • Margaret W. Rossiter, « L’effet Matthieu Mathilda en sciences », Les Cahiers du CEDREF, 11, 2003 [lire en ligne]
  • W. McLaughlin et S. Miller, « Félix Tisserand et l'effet Matthieu posthume », Pour la Science, no 21, - , pp. 24-27 [PDF] [lire en ligne].
  • (en) Keith E. Stanovich, « Matthew Effects in Reading: Some Consequences of Individual Differences in the Acquisition of Literacy », Reading Research Quarterly 1986, 21 (4), 360–407. [lire en ligne] [PDF]