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Gouttières (Puy-de-Dôme)

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Gouttières
De haut en bas : Place de l'église et pompe à bras de pompiers. ; Street-art à lion et chat par les artistes Topaz et Cofee.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Éloy
Maire
Mandat
Daniel Cluzel
2020-2026
Code postal 63390
Code commune 63171
Démographie
Gentilé Gouttièrois / Goutirauds
Population
municipale
323 hab. (2021 en diminution de 10,53 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 47″ nord, 2° 46′ 12″ est
Altitude Min. 591 m
Max. 803 m
Superficie 25,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Éloy-les-Mines
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Éloy-les-Mines
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gouttières
Géolocalisation sur la carte : France
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Gouttières
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
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Gouttières
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Gouttières

Gouttières est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme. Elle est située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme et se situe non loin de ceux de la Creuse et de l'Allier, entre régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont nommés les Gouttièrois ou Goutirauds.

La commune est située au cœur des Combrailles et se trouve au carrefour de l'Auvergne, du Bourbonnais, de la Marche et du Limousin. Le village de Gouttières est présent depuis le Moyen Âge et forme depuis une des communautés importantes de la région située entre la Sioule au sud et les Bois de Pionsat au nord.

Géographie

Localisation

La commune est située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme, au cœur des Combrailles[1],[2]. Elle est au croisement de ce département avec ceux de l'Allier et de la Creuse, entre régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.

Elle fait partie de la couronne de Saint-Eloy-les-Mines.

Huit communes la jouxtent[3] :

Par la route, Gouttières est située à 13 km de Saint-Éloy-les-Mines, à 40 km de Montluçon (Allier), à 42 km de Gannat (Allier), à 47 km de Riom (Puy-de-Dôme), à 56 km d'Aubusson (Creuse), à 70 km de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et de Vichy (Allier), à 82 km de Guéret (Creuse) et de Moulins (Allier)[4], à 350 km de Paris.

Géologie et relief

Le point culminant de la commune se trouve au lieu-dit la Table des quatre curés, dans les grands bois, non loin de l'ancien village de Coterue, à une hauteur d'environ 815 m d'altitude. Situé au nord de la commune il s'agit du point culminant de tout le nord des Combrailles[5].

Hydrographie

La Bouble (Bubula en latin) prend sa source sur le territoire de la commune, au nord du village de la Gare et qui après 66 km va se jeter dans la Sioule à Saint-Pourçain-sur-Sioule après avoir traversé des villes comme Saint-Eloy-les-Mines ou encore Chantelle.

Trois ruisseaux et rivières y naissant tel que le Vaillant ou encore le Chalamont qui se jette plus au sud dans la Sioule à Sauret-Besserve.

Lieux-dits

La commune de Gouttières possède de nombreux hameaux et lieux-dits. Le Bourg, c'est-à-dire Gouttières, est au centre de la commune et en est le plus important, mais le reste de la commune est occupé par des « villages », noms que l'on donne localement aux hameaux importants dans le centre de la France[6].

Parmi ces villages peuvent être cités parmi les plus importants Les Bouchauds ou Les Verts au nord ou encore La Peize au sud, etc. De plus petits hameaux et lieux-dits parsèment la commune : La Croizette, Le Chazal, Le Levadoux, Le Mazet, Le Muratel, Les Quatre routes, Les Racauds, etc.

Voies de communication et transports

Fichier:Chat de Gouttières.jpg
Grand' Rue du bourg et statue de chat géante.

La commune est traversée par les routes départementales 18 (reliant Teilhet au nord-est à Espinasse au sud-ouest) et 227 (reliant Saint-Gervais-d'Auvergne au sud-est à Pionsat au nord-ouest), ainsi que par les D 18a (reliant la gare de Gouttières à la D 987 vers Sainte-Christine et Saint-Gervais-d'Auvergne), D 110 (vers Teilhet au nord et Saint-Priest-des-Champs au sud) et D 524 (vers Le Quartier)[3].

La ligne de Lapeyrouse à Volvic traverse également le territoire communal, avec une gare. Tout trafic est suspendu.

Urbanisme

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Typologie

Gouttières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Éloy-les-Mines, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11]. Elle forme une ligne qui s'échelonne le long de la rivière Bouble qui prend sa source à Gouttières.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,5 %), forêts (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (25,8 %), terres arables (2,2 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

Carte linguistique du Puy-de-Dôme (Atlas sonore des langues régionales, CNRS). En bleu clair : les parlers du Croissant ; en marron : le nord-occitan ; en vert : l'arpitan.

Comme le signale Ernest Nègre, le nom de la commune vient du latin Gutta signifiant « les gouttes », « les sources coulant au goutte-à-goutte » et qui évoluera sous sa forme occitane Gota[13]. En effet, la commune abrite les sources de deux rivières, le Chalamont et la Bouble.

La commune fait partie de l'aire linguistique du Croissant[14], zone où le parler est de transition entre la langue occitane et la langue d'oïl[15]. Dans le parler local, le nom du village est Gotira en graphie classique[16] [prononcé : /gutʃi:ɾ'/]. Le gentilé dans cette même langue (dialecte marchois[17]) est Gotiraud et Gotirauda. Au Moyen Âge, en ancien occitan, le nom était Goteira[18].

Histoire

Antiquité

Des vestiges gallo-romains ont été trouvés sur le territoire de Gouttières. Notamment des mines d'or au Montagard et dans les bois de Magnalet qui datent du second âge du fer, moment correspondant à la période celtique[19],[20]

De même de nombreux morceaux de tuiles, tessons gallo-romains mais également des coffres funéraires[21] ont été trouvés dans divers hameaux, témoignant ainsi de la présence romaine sur la commune[22].

Période médiévale

Armes d'Archambaud IX de Bourbon et de la première maison de Bourbon qui apparaissent pour la première fois sur l'acte de partage de Gouttières de 1247[23].

En 1165, l'église Saint-Pierre de Gouttières est pour un temps rattachée à l'abbaye de Mozac avant de repasser à l'abbaye de Menat. La seigneurie appartient à la maison des Rochedragon au XIIe siècle.

EN 1247, la seigneurie de Gouttières est partagée entre Archambaud IX de Bourbon, qui en a la plus grande partie, et Alphonse de Poitiers, comte de Poitiers et frère du roi saint Louis[24].

Le comte Alphonse y établit à ce moment une prévôté à Gouttières dont le bailliage s'étend à toutes les paroisses aux alentours du village (ex. Saint-Julien-la-Geneste, etc). Au même moment, le sergent d'armes Richard de Gouttières rendit hommage à Alphonse pour les terres qu'il possédait dans le bailli de Goteyras[25].

Par la suite, à la mort d'Archambaud IX de Bourbon, une grande partie de la seigneurie de Gouttières passe à sa fille Mathilde II de Bourbon et à son époux Eudes de Nevers. Pendant quelques années le village fera partie des terres du comte de Nevers dans les années 1250-1260.

Au XIIIe siècle, au hameau de la Peize une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem fut construite, cette dernière dépendait de celle de Tortebesse, près d'Herment. En 1247, le seigneur de Rochedragon donna à des chevaliers hospitaliers d'importantes terres dans les environs.

Durant la guerre de Cent Ans des soldats anglais se sont installés dans l'actuelle commune de Gouttières comme en témoigne certains patronymes.

Période moderne et contemporaine

Sous l'Ancien Régime, Gouttières fait partie de la Généralité de Moulins.

Au XVIe siècle, le village passe à la famille de Chazeron. Au XVIIe elle passe à Jean-Jacques de Mascon et le siècle suivant à Jean de Mayet.

Gouttières faisait partie de l'ancienne Généralité de Moulins et de son élection de Gannat. La commune se trouve à l'extrémité nord-ouest de l'Auvergne et appartient à différentes régions selon les époques, c'est en partie dû à son proche voisinage avec La Marche, au point qu'elle est parfois considérée comme en faisant partie[26], voire avec le Bourbonnais voisin.

Sous la révolution des actes « anti-révolutionnaires » eurent lieu : des arbres de la liberté furent arrachés peu après leur installation et le prêtre refusa de prêter serment à la constitution et se réfugia au hameau du Regheat pour éviter des représailles.

Gouttières sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), section d'Evaux-les-Bains. BnF.

Au cours du XIXe siècle le village de la Peize, situé à l'extrême-sud de la commune abritait des carrières de grès fortement utilisées dans la construction à une échelle locale et ce depuis des siècles[27]. Au Levadoux le granite local a servi à la construction du viaduc des Fades qui a pendant longtemps été le pont le plus haut du monde[28].

À l'instar de la Peize, de nombreux autres villages voient des mines de charbon s'installer sur leurs territoires dans ce que l'on appelle le sillon houiller d'Auvergne. Ces mines bien que présentes sur l'ensemble de la commune et ayant eu une forte importance lors de leurs exploitation ne furent qu'éphémères et ne durèrent pas dans le temps. Ils ne reste que peu de vestiges de ces dernières sur la commune[29]. Certains éléments d'équipements sont exposés à la maison de la mine de Saint-Eloy-les-Mines.

L'arrivée du chemin de fer et la ligne de Montluçon à Gouttières

Tracé de l'ancienne ligne ferroviaire de Montluçon à Gouttières.

Le 17 juin 1892, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans obtient par une convention signée avec le ministre des Travaux publics la concession à titre définitif de la ligne à voie métrique de Gouttières à Létrade (études menées par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Albert de Préaudeau). Cette convention a été entérinée par une loi le 20 mars 1893. Toutefois, ce projet ne sera pas réalisé, remplacé par une liaison directe entre Montluçon et Gouttières[30].

Néanmoins il faudra attendre le 16 décembre 1919 pour que son tracé définitif soit approuvé, ce retard étant dû à la Première Guerre mondiale[31].

Cette dernière mesurait environ 43 km de Montluçon jusqu'à la gare de Gouttières, un des villages les plus importants de la commune au début du XXe siècle. Actuellement la ligne n'est plus utilisée et est laissée en « voie verte »[32].

La Seconde Guerre mondiale

Au lieu-dit Coterue, petit hameau de quelques maisons fut installé en 1933 une ligne électrique pour desservir les habitants. Pendant la seconde guerre mondiale les maquisards y réalisèrent secrètement une station d'alimentation pour pouvoir recevoir l'électricité dans leur abri et alimenter les dispositifs d'alerte du camp situé non loin sur la commune de Saint-Julien-la-Geneste. Le 17 mai 1944 le lieu fut le siège du maquis « Trentaine-de-Commandement de Saint-Gervais ». À peine deux mois plus tard l'armée allemande et la milice ratissent le lieu pour y découvrir les résistants et tombent sur le matériel de ces derniers. Le feu est mis au village.

Des parachutages de matériel eurent lieu à divers endroits de la commune et en proximité des grands-bois dans le but d'approvisionner les maquisards.

Politique et administration

Couronne de la ville de Saint-Eloy-les-Mines dont Gouttières fait partie (INSEE 2020).

Gouttières appartient à l'aire d'attraction et à la couronne de Saint-Eloy-les-Mines.

Découpage territorial

La commune de Gouttières est membre de la communauté de communes du Pays de Saint-Éloy[33], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Éloy-les-Mines. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34]. Jusqu'au , elle faisait partie de la communauté de communes Cœur de Combrailles[35].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[33]. Elle faisait partie du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne jusqu'en [36].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Éloy-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[33], et de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (sixième circonscription avant 2010)[36].

Élections municipales et communautaires

Élections de 2020

Le conseil municipal de Gouttières, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[37] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[38]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des candidats en lice est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 62,46 %[39].

Chronologie des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Daniel Beaufort    
juin 1995 mars 2014 Jean-Pierre Charvillat DVG  
[Note 3] En cours
(au )
Daniel Cluzel[41] Sans étiquette  

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[43].

En 2021, la commune comptait 323 habitants[Note 4], en diminution de 10,53 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7466887057707998679349711 008
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
907903908930882926942899924
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9549821 035878834820800667654
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
572538463381381386368363357
2018 2021 - - - - - - -
333323-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Chapelle Notre-Dame des Blés.

Lieux et monuments

Le Montagard

Vue vers le sud depuis la chapelle

Haute colline dominant les environs du bourg de Gouttières et ayant à son sommet la chapelle Notre-Dame des Blés. Son altitude est de 737 m et de à son sommet une vue panoramique donne sur une grande partie du département du Puy-de-Dôme ; s'y retrouvent les Combrailles, la chaîne des Puys et le Puy de Dôme, les Monts Dore avec le Sancy et son massif ainsi que les Monts du Forez. Au nord, la vue donne sur le nord de la commune dominé par la crête qui culmine à 804 m dans les Grands Bois. Une table d'orientation y a été installée en 2020[46].

Chapelle Notre-Dame des Blés

À l'origine une ancienne coutume voulait que les paysans de la région fissent bénir des épis de blés au sommet de la colline dans le but d'avoir de fructueuses récoltes[47]. Dans les années 1950 à la suite de nombreuses demandes de paroissiens réussirent à convaincre le prêtre de la paroisse, qui alors n'était composé que de Gouttières, d'édifier à son sommet une chapelle. Le projet est accepté par l'évêque de Clermont, Pierre de La Chanonie, qui vient lui-même visiter les lieux et attribue au site le nom de Notre-Dame des Blés. L'édifice sera inauguré le 11 octobre 1959[48].

La chapelle Notre-Dame-des-Blés, aussi appelée chapelle du Montagard, se trouve au sommet d'une colline qui domine le village et toute la région. Des explications sur l'existence et l'histoire de cette chapelle sont données par une table panoramique. Pour s'y rendre, le mieux est de laisser la voiture au départ de la deuxième route à droite après l'église et de marcher un peu ; on peut aussi laisser la voiture 500 m plus loin, au début du chemin qui mène à la chapelle.

Église Saint-Pierre de Gouttières

La paroisse est sous la protection de deux patrons saint Pierre et de saint Eutrope. L'église porte le nom du premier.

L'édifice est de souche romane et devait ressembler à ses origines à une simple nef rectangulaire avec toit de tuiles et non d'ardoises comme actuellement. Nous retrouvons la trace de cette église dans une bulle papale de 1165 où il est cas de son affiliation à l'abbaye de Mozac.

Le bâtiment va subir de nombreuses transformations au cours du XIXe siècle, un clocher octogonal et à flèche va supplanter l'ancien clocher à peigne et deux chapelles latérales à la nef vont être aménagées[49]. L'église possède des vitraux du fameux maître vitrier de Condat, Lagaye.

Art et Street-Art

Les Chats de Gouttières - « Cat Street Art »

Depuis juin 2019, le bourg de Gouttières fait objet de village du street-art[50],[51] par la réalisation d'un nombre important de fresques et autres œuvres réalisées dans les rues par des artistes urbains[52].

Le projet « Chat de Gouttières » qui consiste à peindre des fresques et graffs de chats dans tout le village a été créé par l'artiste urbain Cofee[53]. Parmi les artistes graffeurs originaires de Riom et de Clermont-Ferrand figurent Rino, Topaz, etc.[54],[55].

Certaines œuvres sont situées ou installées sur les monuments comme le château Bottes, l'église Saint-Pierre [56] ou encore la mairie[57].

Louma

L'association Louma a pour but de « développer et promouvoir l’expression artistique » sur la commune notamment dans le bourg de Gouttières[58]. Différentes réalisations ont lieu comme le Land'Art, la sculpture, la peinture sur galets ou encore la réalisation en décembre 2019 d'un « chapin » de Noël[59].

Statues

D'autres œuvres d'art en accès libre parsèment la commune, tant dans le Bourg que dans les différents villages. C'est par exemple le cas de statues comme celle du Chat de Gouttières, une grande statue en bois située à côté de la mairie ou encore du sanglier des Bouchauds, une imposante statue de granite réalisée à Masgot, village de sculpteurs dans la Creuse voisine[60].

Événements

Fichier:Chat de Gouttières (Cofee).jpg
Chat de Gouttières par les artistes Rino et Cofee.
  • Le « Marché des Potiers ». Fondé en 1995, il est une festivité annuelle qui réunit des potiers de la France entière ainsi que d'autres pays européens[61]. Il est le plus grand marché de potiers du département du Puy-de-Dôme. Longtemps organisé au printemps, lors du dernier week-end d'avril, la date est finalement changée au profit du dernier week-end du mois de juin[62]. À partir de la 26ème édition (2022) le marché a lieu à la fin du mois de juin.

Personnalités liées à la commune

  • Cofee, artiste-urbain (graffeur) à l'origine du projet de street-art des « Chat de Gouttières ».
  • Léon Geneix, poète né et ayant vécu à Gouttières[63].
  • Rino, artiste urbain originaire de Clermont-Ferrand.
  • Topaz, artiste-urbain.

Cinéma

Le film Les Ruses du diable de Paul Vecchiali et réalisé en 1965 a en partie été réalisé sur la commune de Gouttières au hameau du Chazal.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : Recueil de documents relatifs à l'histoire du Brivadois et à l'Auvergne, Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Abbé A.M. Grange, « Notre-Dame des Blés de Gouttières », Sanctuaires et Pèlerinage, Paris, vol. 6, no 21,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Ambroise Tardieu et Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme), suivie d'un dictionnaire historique et archéologique des communes, paroisses, églises, chapelles, prieurés, commanderies, châteaux, fiefs, etc., compris dans ce canton, auto-édition, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Réédition : Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1997 (ISBN 2-84178-127-5).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Réélu en [40].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. Anthony Simon et Centre d'études et de recherches appliquées au Massif Central, à la moyenne montagne et aux espaces fragiles, « La pluriactivité en agriculture - L'exemple de la moyenne Combraille : Cinquième colloque franco-polonais - Clermont-Cracovie 1997 », Gestion des espaces fragiles en moyenne montagne : Massif central - Carpates polonaises, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal,‎ .
  2. Alain Batifoulier et Vincent Vallès, « Les Combrailles - une ruralité à deux visages » [PDF], Synthèse territoriale : Les Combrailles, INSEE Auvergne, (consulté le ).
  3. a et b Géoportail (consulté le 21 avril 2017).
  4. Distances terrestres par voie routière. Calculs effectués à partir des itinéraires Google.
  5. Montaigut - Combraille, Orléans, Bureau de recherches géologiques et minières, coll. « Carte géologique de la France à 1/50.000 » (no XXIV - 29 (644)) (lire en ligne).
  6. Pierre Goudot, Microtoponymie rurale et histoire locale : dans une zone de contact français-occitan, la Combraille, Montluçon, Société archéologique de Montluçon, coll. « études archéologiques », 2004, 488 p. (ISBN 978-2-915233-01-8), « Chapitre 6 : L'époque féodale. 1. L'habitat et les exploitations agricoles », p. 289.
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Éloy-les-Mines », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  13. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Paris, , p. 1088.
  14. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS,
  15. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires,‎ (lire en ligne).
  16. Jean-Pierre Baldit, « Quelle graphie utilisée pour le marchois ? », Patois et chansons de nos grands-pères marchois. Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon (dir. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume), Paris, Éditions CPE,‎ , p. 84-87 (ISBN 9782845038271)
  17. Ambroise Tardieu, Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne, (lire en ligne) :

    « On parle [...] à la campagne, un patois qui ressemble à celui du Limousin. »

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