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Équateur (pays)

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, ancieays, aucun chiffre officiel n'est disponible)[1]. Les envois d'argent de ces émigrés vers l'Équateur s'élevaient à 2,495 milliards de dollars pour l'année 2009, ce qui en fait une très importante source de devises pour le pays[2].

Éducation

Actuellement les indices d'analphabétisme ont été remarquablement réduits avec campagnes d'alphabétisation imposées par le gouvernement. En effet près de 94 % de la population équatorienne sait lire et écrire. Les réformes éducatives entreprises en 2008 ont poussé l'actualisation et la modernisation de la qualité éducative, entre celles-ci, une implantation de technologies d'apprentissage, une amélioration d'infrastructures, des constructions de nouvelles unités éducatives, entre autres. L’école est obligatoire et gratuite de 5 à 17 ans. Les apprentissages sont divisés en trois sections : apprentissage initial (3-5 ans, non obligatoire), éducation générale basique (5-14 ans, obligatoire) et bacchalauréat unifié (15-17 ans, obligatoire)[3]

Criminalité

Le taux d’homicides pour 100 000 habitants est tombé de 18 en 2011 à 5,8 en 2017, faisant alors de l’Équateur l'un des pays les plus sûrs du continent américain. Ce résultat a notamment été obtenu après une profonde réforme de la police, réputée pour sa corruption et son inefficacité. La durée de formation des policiers et leur rémunération ont été sensiblement augmentés, et des investissements ont été consacrés à la modernisation des équipements[4].

En outre, depuis 2007, une nouvelle approche a été adoptée, moins répressive et donnant une plus grande attention à la prévention et à la réinsertion. L'accès aux programmes sociaux a été facilité pour les anciens délinquants. Surtout, la diminution de la pauvreté semble être la raison principale de l'amélioration de la situation sécuritaire[4].

Toutefois, en 2020 et 2021, la situation dans les prisons équatoriennes apparait comme critique. Alors que la surpopulation carcérale dépasse les 30%, 103 assassinats dans les prisons sont dénombrés en 2020. En février 2021, des affrontements entre gangs pour le contrôle des principales prisons du pays causent la mort de 79 détenus en une seule journée. En juillet, des émeutes font 22 morts et une soixantaine de blessés[5]. En septembre, 118 détenus sont tués et des dizaines blessés dans de nouveaux affrontements entre groupes rivaux. Les prisons équatoriennes sont considérées comme les pires d’Amérique du Sud en matière de sécurité, la situation s'étant fortement détériorée en l'espace de seulement quelques années[6]. Le 19 octobre 2021, le président Guillermo Lasso décrète l'état d'exception pour 60 jours et annonce des patrouilles de l'armée et des forces de police sur tout le territoire afin de lutter contre la criminalité issue du trafic de drogues[7].

Langues

Le pays est multilingue. La langue espagnole, langue maternelle de 78% de la population, est comprise par 93%. Le kichwa (proche du quechua) demeure la langue amérindienne la plus utilisée, sans risque proche d'extinction. Les espagnols équatoriens (andin, amazonien, des Galapagos) comportent quelques particularités (''modismos'') (es).

Religion

Religion en Équateur selon le Pew Research Center en 2014[8]
Religion Pourcentage
Catholicisme 79 %
Protestantisme 13 %
Sans religion 5 %
Autres confessions 3 %

Catholicisme

Cathédrale de Guayaquil

L'Équateur est un pays historiquement catholique, où la religion a joué un rôle déterminant dès le début de la conquête espagnole, et l'Église catholique d'Équateur a amassé des richesses considérables durant la période coloniale via les dons et la collecte de dîmes. Pendant toute la période coloniale et jusqu'à l'accession de Eloy Alfaro à la présidence, le catholicisme a été la religion d'État en Équateur. À partir de 1895 toutefois, Eloy Alfaro autorise la pratique des religions autres que le catholicisme et saisit une part importante des terres appartenant à l'Église, et la Constitution de 1945 réaffirme la liberté de culte et la séparation de l'Église et de l'État. L'Église catholique continue toutefois à jouer un rôle important dans la société équatorienne, en particulier au cours des années 1960 et 1970, au cours desquelles des prêtres proches de la théologie de la libération, comme Leonidas Proaño, veulent faire de l'Église une force de transformation sociale, n'hésitant pas à entrer en conflit avec les autorités militaires qui gouvernent le pays[9]. En 2011, l'Équateur se divise en quatre archevêchés sis à Quito, Cuenca, Guayaquil et Portoviejo[10].

Bien que l'immense majorité des Équatoriens soient catholiques 79 % en (2014), la plupart des catholiques ne sont pas pratiquants et la grande majorité des protestants sont des évangéliques et sont très pratiquants. Tandis que d'autres pratiquent leur religion d'une façon fort éloignée de la doctrine officielle de l'Église catholique, comme c'est le cas par exemple des indigènes kichwa de la Sierra, qui pratiquent des formes de syncrétisme mariant des éléments de catholicisme avec leurs croyances ancestrales[9].

Autres religions

Un grand nombre de religions sont pratiquées en Équateur, pour la plupart des variantes du christianisme. À titre d'exemple, quinze religions sont pratiquées de façon significative à Guayaquil[11]. Les églises évangéliques ont connu un important essor à partir des années 1960 et 1970, et aspirent à jouer un rôle politique au travers d'organisations comme la FEINE (Conseil des peuples et organisations indigènes évangéliques d'Équateur). Les témoins de Jéhovah et les mormons ont également une présence importante dans le pays[11].

Culture

Juan Montalvo, Ambato

L’Équateur est un pays très catholique où l'on parle l’espagnol et des langues amérindiennes (comme le kichwa ou le shuar). Il existe toutefois un certain contraste entre l'aire culturelle de la région de la Costa et celle de la Sierra.

La culture équatorienne est marquée par la confluence de la culture espagnole, puis créole, avec des traditions d'origine précolombienne fortement enracinées. Sur le plan musical par exemple, la musique traditionnelle équatorienne utilise aussi bien des instruments traditionnels européens comme la trompette, la guitare ou l'accordéon que des instruments andins comme la quena ou la flûte de Pan. Cette rencontre a donné naissance à des genres de musique comme le Passacaille. Le compositeur contemporain Luis Humberto Salgado s'est inspiré de ces musiques traditionnelles équatoriennes pour beaucoup de ses œuvres, dont la Symphonie équatorienne.

Le pasillo est un genre musical extrêmement populaire en Équateur, au point d'être considéré comme la musique équatorienne par excellence, et un symbole national[12]. Les pasillos sont généralement des chansons mélancoliques célébrant la beauté féminine et la nostalgie de l'être aimé. Le pasillo équatorien a connu son apogée international avec le chanteur Julio Jaramillo. Parmi les compositeurs réputés de ce genre musical, on trouve des noms tels que Francisco Paredes Herrera, surnommé « le prince du pasillo équatorien », Enrique Espín Yépez, Segundo Cueva Celi, Enrique Ibáñez Mora, Cristóbal Ojeda ; parmi les interprètes, des noms tels que le guitariste Homero Hidrovo, le pianiste et guitariste Segundo Bautista, le duo Benítez-Valencia, les frères Miño Naranjo, Los Brillantes, les frères Villamar, et plus récemment Las Tres Marías, les frères Nuñez et Juan Fernando Velasco. La chanteuse de pasillo la plus connue est Carlota Jaramillo, surnommée « la reine de la chanson nationale » ou « la reine du pasillo équatorien »[13].

L'Équateur a également vu naître le compositeur de musique électroacoustique Mesías Maiguashca et le peintre Oswaldo Guayasamín.

Parmi les poètes et écrivains équatoriens les plus importants, on peut citer entre autres Juan León Mera, Jorge Icaza, Juan Montalvo, Benjamin Carrión (es), José de la Cuadra, Alicia Yánez Cossío, Gabriela Alemán, Karina Gálvez (es), Jorge Enrique Adoum et d'autres.

Sur le plan architectural, l'architecture coloniale est particulièrement riche et bien conservée en Équateur, raison pour laquelle les villes de Quito et Cuenca sont classées au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sur un plan plus anecdotique mais appartenant également au mode de vie équatorien, l'« heure équatorienne » symbolise la tendance des Équatoriens à arriver en retard aux rendez-vous (jusqu'à plusieurs heures), à tel point que le gouvernement a lancé en octobre 2003 une campagne de lutte contre cette coutume, que l'on retrouve également au Pérou[14],[15].

Parc Sucre à Riobamba
Fêtes
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l’an Año nuevo
février ou mars Mardi gras, Carnaval
12 février Découverte en 1542 de l’Amazone
27 février Bataille de Tarqui et jour du Patriotisme et de l’Unité nationale
mars ou avril Semaine sainte (jeudi et vendredi) Jueves Santo y Viernes Santo
1er mai Fête du travail Día del Trabajo
24 mai Bataille de Pichincha Batalla de Pichincha
24 juillet Naissance de Simón Bolívar Natalicio de Simón Bolívar
25 juillet Fondation de Guayaquil Fundación de Guayaquil
10 août Fête nationale (Indépendance de Quito) Día de la Independencia
9 octobre Indépendance de Guayaquil Independencia de Guayaquil
2 novembre Commémoration des Fidèles défunts Día de los fieles Difuntos
3 novembre Indépendance de Cuenca Independencia de Cuenca
6 décembre Fondation de Quito Fundación de Quito
25 décembre Noël Navidad

Codes

L'Équateur a pour codes :

Notes et références

Notes

Références

  1. Ecuador: Diversidad en Migración, B. Jokish, Migration Information Source, 2007
  2. Remesas de emigrantes ecuatorianos caen 5% en el primer semestre de 2010, americaeconomia.com, 17 septembre 2010
  3. https://www.expat.com/es/guia/america-del-sur/ecuador/13447-sistema-educativo-ecuatoriano-primer-nivel---3-a-17-a-os.html
  4. a et b (es) « El milagro ecuatoriano », sur El Universal,
  5. « L’Equateur déclare « l’état d’urgence » dans ses prisons », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  6. « Équateur: la police a repris le contrôle de la prison de Guayaquil », sur Le Figaro,
  7. « L’Equateur décrète l’état d’exception en raison des violences liées au narcotrafic », sur Le Monde, (consulté le )
  8. (en) Religion in Latin America : Widespread Change in a Historically Catholic Region, Pew Research Center, , 14, 162, 164, PDF (lire en ligne).
  9. a et b A Country Study : Ecuador, Federal Research Division, Library of Congress, Ed. Dennis M. Hanratty
  10. Divisiones Eclesiasticas, conferencia episcopal ecuatoriana
  11. a et b En Guayaquil se practican quince religiones, Hoy, 10 octobre 2004
  12. (es) Ketty Wong, La nacionalización del pasillo ecuatoriano a principios del siglo XX. Actas del III Congreso Latinoamericano de la Asociación Internacional para el estudio de la música popular, Quito, Banco Central del Ecuador, (lire en ligne).
  13. (es) Santana, Francisco. Carlota Jaramillo, la reina del pasillo ecuatoriano. Publié le mardi 6 juillet 2004. Consulté le 13 avril 2012.
  14. Article de l'Expansion tiré d'une dépêche AFP.
  15. (es) La hora ecuatoriana éditorial de El Diario, le 10 avril 2010


Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Jorge Salvador Lara, Historia contemporánea del Ecuador, Mexico, Fondo de cultura económica, , 638 p. (ISBN 968-16-4174-4)

Articles connexes

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