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Samuel Jankélévitch

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Samuel Jankélévitch
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Salomon Jankélévitch, Serge Jankélévitch, S. Iankélévitch, Schmul JankélévitchVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Montpellier (-), Bourges (à partir de ), ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant

Samuel Jankélévitch (1869-1951), médecin de profession, est un traducteur de nationalité russe, ayant passé la plus grande partie de sa vie en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Samuel Jankélévitch est né à Odessa le . Touché par les lois discriminatoires de l’Empire russe à l’égard des Juifs, il émigre en France.

Jankélévitch étudie la médecine à Montpellier, où il rencontre sa future épouse Anna Ryss, également issue de l’émigration russe. Après l'obtention par Samuel, en 1895, de son diplôme en oto-rhino-laryngologie, le couple s’installe à Bourges, où naissent leurs trois enfants : Ida (épouse de Jean Cassou), Vladimir (le philosophe) et Léon (diplomate en Extrême-Orient). La famille Jankélévitch s’établit ultérieurement à Paris.

Parallèlement à son activité de médecin, Jankélévitch traduit de nombreux ouvrages, de l’allemand, de l’anglais, du russe et de l’italien, dans plusieurs domaines : philosophie, psychologie, médecine, etc. En 1947, il publie Révolution et Tradition où il reproche à Darwin, Marx et Nietzsche d'avoir conduit à toutes les dictatures. Il y écrit notamment : « "[…] les élites spirituelles de l’humanité […] auront à charge de réduire la séparation entre l’individu et le social. Le bonheur des hommes est à ce prix »[1].

Il entretiendra avec Sigmund Freud une correspondance, aujourd'hui perdue, et sera notamment, dans les années 1920, le premier traducteur en langue française de ses œuvres, publiées à Paris aux éditions Payot.

Il meurt le dans le 6e arrondissement de Paris[2].

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Jacob Boehme, Mysterium magnum (avec deux études de N. Berdiaev), 2 volumes, Paris, Aubier, 1945.
  • Benedetto Croce, Philosophie de la pratique, économie et éthique (avec Henri Buriot), Paris, 1910.
  • Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse, Paris, Payot, 1921.
  • Sigmund Freud, Psychopathologie de la vie quotidienne, Paris, Payot, 1922.
  • Sigmund Freud, Totem et Tabou, Paris, Payot, 1923.
  • Sigmund Freud, Le Moi et le Ça, Paris, Payot, 1923.
  • Sigmund Freud, Psychologie collective et analyse du moi, Paris, Payot, 1924.
  • Sigmund Freud, Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique, Paris, Payot, 1927.
  • Sigmund Freud, Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, Paris, Payot, 1927.
  • Sigmund Freud, Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1927.
  • Sigmund Freud, Au-delà du principe de plaisir, Paris, Payot, 1927.
  • G. W. F. Hegel, Esthétique, 8 volumes, Paris, Aubier, 1944. (Champs-Flammarion, 4 volumes.)
  • G. W. F. Hegel, La Science de la logique, 4 volumes, Paris, Aubier, 1947.
  • H.W. Maier. La Cocaïne. Historique, Pathologie, Clinique, Thérapeutique, Défense sociale. Paris, Payot, 1928.
  • B. K. Malinowski, La sexualité et sa répression dans les sociétés primitives, Paris, Payot, 1932.
  • Robert Michels, Les partis politiques: Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, Paris, Flammarion, 1914.
  • F. W. H. Myers, La personnalité humaine. Sa survivance, ses manifestations supranormales (adaptation), Paris, Alcan, 1905.
  • Nicolas Berdiaev, De l’esclavage et de la liberté de l’homme, Paris, Aubier-Montaigne, 1946
  • Nicolas Berdiaev, Le Sens de l'Histoire. Essai d'une philosophie de la destinée humaine (Smysl istorii, 1923), Paris, Aubier-Montaigne, 1948
  • Max Nordau, Le sens de l’histoire, Paris, Alcan, 1910.
  • Otto Rank, Le Traumatisme de la naissance, Paris, Payot, 1928.
  • F. W. J. Schelling, Introduction à la philosophie de la mythologie, 2 volumes, Paris, Aubier, 1945.
  • F. C. S. Schiller, Études sur l'humanisme, Paris, Alcan, 1909.
  • Werner Sombart, Les Juifs et la vie économique, Paris, Payot, 1923.
  • Werner Sombart, L'Apogée du capitalisme, 2 volumes, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque politique et économique », 1932.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Révolution et tradition, Paris 1947, pp. 210-217, cité par Françoise Schwab in Vladimir Jankélévitch – Le charme irrésistible du je-ne-sais-quoi, Paris 2023, p. 29.
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 6e, n° 1038, vue 15/20.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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