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Le Monde de Narnia

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Le Monde de Narnia
Auteur C. S. Lewis
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Fantasy
Récit allégorique
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre The Chronicles of Narnia
Date de parution
Version française
Traducteur Anne-Marie Dalmais
Cécile Dutheil de la Rochère
Philippe Morgaut
Éditeur Gallimard
Collection Folio Junior
Type de média Broché
Illustrateur Pauline Baynes
Couverture Pauline Baynes

Le Monde de Narnia (titre original : The Chronicles of Narnia) est une œuvre littéraire en sept tomes de l'écrivain britannique C. S. Lewis. Elle est considérée comme un classique de la littérature anglo-saxonne pour enfants et est l'œuvre la plus connue de l'auteur. Le titre original peut être traduit littéralement par : Les Chroniques de Narnia, qui est le titre de la série au Québec et au Nouveau-Brunswick, mais était également le titre français de la série en Europe avant la sortie des adaptations cinématographiques de Walt Disney.

Les tomes écrits entre 1949 et 1954 ont été illustrés, dans leurs versions originales, par Pauline Baynes (qui a été présentée à C. S. Lewis par J. R. R. Tolkien) et publiés à Londres entre et . Depuis leurs parutions, les livres ont été vendus à plus de 100 millions d'exemplaires dans 47 langues différentes[1],[2],[3]. Le Monde de Narnia a été adapté à plusieurs reprises, dans son intégralité ou en partie, pour la radio, la télévision, la scène et le cinéma. La série emprunte, en plus de nombreux thèmes chrétiens, des personnages et des idées à la mythologie grecque, turque et romaine, ainsi qu'à des contes traditionnels britanniques et irlandais.

Le Monde de Narnia relate les aventures d'enfants qui jouent un rôle central dans l'histoire du royaume fictif de Narnia, un endroit où les animaux parlent, la magie est courante, et le bien combat le mal.

Tomes

Les sept tomes de l'œuvre sont, dans l'ordre de parution (ils n'ont pas été écrits dans l'ordre chronologique, celui-ci étant indiqué à la suite du titre) :

Influences

Carte où se déroule l'action du Monde de Narnia

L'origine du nom de Narnia découle d'une ville en Italie, appelée aujourd'hui Narni, et en latin Narnia. En ce qui concerne Narnia et Narni, Roger Lancelyn Green écrit à propos de C. S. Lewis et Walter Hooper :

« Quand Walter Hooper a demandé à C. S. Lewis où il avait trouvé le mot « Narnia », Lewis lui a montré Murray's Small Classical Atlas, éd. G.B. Grundy (1904), qu'il avait acquis quand il lisait les classiques avec M. Kirkpatrick à Great Bookham (1914–1917). Sur la planche 8 de l'atlas était une carte de l'Italie antique. Lewis avait souligné le nom d'une petite ville appelée Narnia, tout simplement parce qu'il aimait le son de celle-ci. Narnia — ou « Narni » en italien — est en Ombrie, à mi-chemin entre Rome et Assise[4]. »

Narnia et le christianisme

Converti le de l'athéisme au christianisme après une discussion sur la signification des mythes et sur le christianisme, C. S. Lewis a écrit de nombreux livres sur la religion chrétienne, notamment Lettres à Malcolm et Les Fondements du Christianisme. Sa foi chrétienne est perceptible dans les Chroniques de Narnia, d'après Philippe Maxence, dans Narnia décrypté :

« Les mœurs de Narnia ne sont pas celles des Grecs, des Romains ou des rudes hommes du Nord. Sont-elles alors celles d'un monde anti ou au moins areligieux ?
Pas davantage ! Au contraire de notre société sécularisée, Narnia est un monde profondément religieux. Si religieux que l'organisation politique, les mœurs individuelles et sociales jusqu'au « sens de l'histoire », pour reprendre une terminologie marxiste, se conçoivent en fonction de Dieu. »

L'univers créé par C. S. Lewis possède un dieu unique : Aslan. Pour les Narniens, le bien incarné est le sauveur qui délivrera le monde de la Sorcière blanche ou de Tash, dieu monstrueux des Calormènes (le mal incarné).

Aslan qui se sacrifie pour racheter les fautes d'Edmund, est une allégorie du Christ qui se sacrifie pour racheter les fautes des hommes. La trahison d'Edmund pour des friandises évoque la trahison de Judas pour de l'argent. Le thème du pardon chrétien est évoqué avec le retour d'Edmund : Aslan dit alors : « Ne parlons plus de ce qui est fait. », ce qui est un parallèle probable avec la rémission des péchés dans la foi chrétienne. Les enfants humains sont appelés « fils d'Adam » et « filles d'Ève », d'après les premiers êtres humains cités dans la Bible.

À la fin de L'Odyssée du Passeur d'Aurore, Aslan apparaît sous la forme d'un agneau (le Christ étant souvent appelé l'Agneau de Dieu).

Philippe Maxence dit dans son livre :

« Les Chroniques de Narnia sont imprégnées du christianisme à la manière d'une éponge, il suffit de presser pour que les reflets de la religion chrétienne étincellent. »

La fin de Narnia (dans La Dernière Bataille) prend la forme d'une apocalypse avec jugement dernier, accompagnée d'une révélation platonicienne : les mondes ne sont que les reflets d'un monde éternel et sacré, Aslan n'étant lui-même que l'une des formes du divin. De plus, cette apocalypse est illustrée sous la forme d'une gigantesque inondation, en référence au Déluge. Quand cela se produit, Aslan invite les créatures « bonnes » (celles qui croient en la bonté d'Aslan) à passer dans le nouveau Narnia, comme Noé le fit avec son Arche.

Un des fils rouges de la saga est la rédemption, thème chrétien par excellence. Ainsi Edmund est pardonné de sa trahison[5] et devient Edmund le Juste[6], Eustache se dépouille de son égocentrisme et de son caractère odieux comme de sa peau de dragon[7], Digory va chercher le fruit magique destiné à combattre la Sorcière blanche qu'il a éveillé, Susan est pardonnée de n'avoir pas voulu suivre Lucy qui suivait Aslan[8] et même, à la fin, l'un des nains qui s'était rebellé contre Tirian et Aslan est pardonné pour ses crimes et pénètre dans le « vrai Narnia »[9].

L'image du Christ est figurée sous la forme d'un lion anthropomorphique. D'après le verset 5 du chapitre 5 de l'Apocalypse, un des titres du Christ est « le Lion de la tribu de Juda ».

Adaptations

Il existe plusieurs adaptations des différents tomes du Monde de Narnia :

Notes et références

  1. (en) Clint Kelly, « Dear Mr. Lewis : The Narnia Author and His Young Readers », Respone, vol. 29, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « The seven books of Narnia have sold more than 100 million copies in 30 languages, nearly 20 million in the last 10 years alone »

  2. (en) Guthmann Edward, « 'Narnia' tries to cash in on dual audience », SFGate, San Francisco Chronicle,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Glen H. GoodKnight, « Narnia Editions & Translations », (consulté le )
  4. (en) Roger Lancelyn Green et Walter Hooper, C.S. Lewis: A Biography, , p. 306 :

    « When Walter Hooper asked [C.S. Lewis] where he found the word 'Narnia', Lewis showed him Murray's Small Classical Atlas, ed.G.B. Grundy (1904), which he acquired when he was reading the classics with Mr Kirkpatrick at Great Bookham [1914–1917]. On plate 8 of the Atlas is a map of ancient Italy. Lewis had underscored the name of a little town called Narnia, simply because he liked the sound of it. Narnia – or 'Narni' in Italian – is in Umbria, halfway between Rome and Assisi. »

  5. « – Voici votre frère, dit-il, et… il est inutile de lui parler du passé. »

    — Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique, p. 147

  6. Ibid. p. 194[Lequel ?]
  7. L'Odyssée du Passeur d'Aurore, p. 118–119
  8. Le Prince Caspian, p. 163
  9. La Dernière Bataille, p. 182–183
  10. Margaret Alwan, « Un quatrième voyage dans Le Monde de Narnia », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. AFP Relax News, "Narnia" de retour au cinéma sur RTBF Culture, le 10/08/2016 à 09h22

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes