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Javier Milei

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Javier Milei
Illustration.
Javier Milei en 2023.
Fonctions
Président élu de la Nation argentine

(6 mois et 24 jours)
Élection 19 novembre 2023
Vice-président Victoria Villarruel
Prédécesseur Alberto Fernández
Député de la Nation argentine
En fonction depuis le
(2 ans, 6 mois et 2 jours)
Élection
Circonscription Buenos Aires
Biographie
Nom de naissance Javier Gerardo Milei
Surnom El candidato motosierra ; El loco
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Buenos Aires (Argentine)
Nationalité Argentine
Parti politique La Libertad Avanza (depuis juillet 2021)
Diplômé de Université de Belgrano
Profession Économiste
Religion Catholicisme

Signature de Javier Milei

Javier Milei, né le à Buenos Aires est un économiste et homme politique argentin. Il est l'actuel Président élu de la Nation argentine et prendra ses fonctions le 10 décembre 2023.

Politiquement, il est classé comme libertarien de droite. Plusieurs de ses positions suscitent la controverse, comme sa totale opposition à l'avortement, son rejet d'une éducation sexuelle dans les écoles, son soutien au libre port d'armes et à la libéralisation des drogues, sa promotion de la théorie du marxisme culturel et son déni du réchauffement climatique.

Dans le domaine économique, Milei se reconnaît comme anarcho-capitaliste[1] et défend un programme inspiré de l'école autrichienne, qui vise à drastiquement diminuer le poids de l'État : il souhaite ainsi supprimer la banque centrale argentine, remplacer le peso argentin par le dollar américain, supprimer les aides sociales, limiter le nombre de ministres aux fonctions régaliennes et réduire les dépenses publiques de 29 à 14% du PIB[2].

Chef de La Libertad Avanza, un parti libertarien, il est député de la Nation argentine depuis 2021. Candidat à l'élection présidentielle argentine de 2023, il réalise un très bon score (30,5%) aux élections primaires de cette même année, et arrive deuxième du premier tour de la présidentielle, derrière le péroniste Sergio Massa (35,9%).

Biographie

Jeunesse

Javier Gerardo Milei naît dans le quartier de Palermo, à Buenos Aires, le [3]. Son père, Norberto Horacio Milei, est un homme d'affaires du secteur des transports publics[4] et sa mère, Alicia Luján Lucich, est femme au foyer. Il a une sœur cadette nommée Karina. Milei termine ses études secondaires à l'école Cardenal Copello, dans le quartier Villa Devoto. Plus tard, il déménage avec sa famille dans la ville de Sáenz Peña, province de Buenos Aires. Dans une interview, il raconte avoir été pendant son enfance « un garçon très réservé, très assidu à l'école et au sport, et avoir fait à partir de l'âge de dix ans des compétitions intenses »[5]. Milei dit qu'il a également chanté dans le groupe Everest, dans lequel il jouait principalement de la musique des Rolling Stones[6].

Le journaliste Juan Gonzalez, auteur de sa biographie, écrit qu'il fut maltraité et dénigré par ses parents, « qui lui ont appris à ne pas faire confiance à ceux qui l’entouraient »[7]. Dans sa jeunesse, ses camarades de classe l’appelaient « el loco » (« le fou ») en raison de sa coiffure et de son agressivité[8].

Carrière professionnelle

Javier Milei suit des études d'économie à l'université de Belgrano, une université de laquelle il sort diplômé. Il a ensuite enseigné l'économie.

Il est économiste en chef de Máxima AFJP, d'Estudio Broda et de la banque HSBC d'Argentine. Il est membre du groupe de politique économique de la Chambre de commerce internationale et du Forum de Davos[9]. Il a été conseiller économique d'Antonio Domingo Bussi lorsque celui-ci, mis en cause pour crimes contre l'humanité commis sous la dictature, fut élu député en 1999[10].

Javier Milei connait une forte médiatisation en Argentine surtout à partir de 2014, étant fréquemment invité dans des émissions de télévision et de radio pour livrer ses analyses économiques sous le prisme de l'école autrichienne, qui rejette l'intervention de l'État. Selon le cabinet de conseil "Ejes de Communicación", pour l'année 2018, il était l'économiste le plus invité par les chaînes argentines. En 2019, le magazine Noticias le classe parmi les personnes les plus influentes d'Argentine[11].

Il se distingue par sa façon souvent agressive de débattre et son usage récurrent de mots grossiers, conduisant à plusieurs polémiques. Le 25 août 2021, il a insulté le chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires, le libéral Horacio Rodríguez Larreta, le traitant de « putain de gauchiste », de « merde chauve » et affirmant qu'il pourrait l'« écraser »[12]. Il s'est justifié en déclarant qu'Horacio Rodríguez Larreta utilisait « des fonds publics pour persécuter les opposants »[13].

Parcours politique

Javier Milei s'engage en politique en 2020, dans le contexte de pandémie de Covid-19. Le 25 mai 2020, au lendemain de l'annonce de la prolongation du confinement jusqu'au 6 juin, il appelle à manifester. Près de deux cents personnes se réunissent alors devant le palais présidentiel à Buenos Aires, lors d'une manifestation considérée comme l'acte de naissance de la « nouvelle droite argentine ». Cette mobilisation se démultiplie par la suite[14].

Javier Milei en 2019.

Fondateur du parti La Libertad Avanza en 2021[15], il crée la surprise lors des élections primaires de septembre 2021, prenant la troisième place dans la province de Buenos Aires avec 13,7 % des voix. Faisant campagne sous le slogan « Je ne suis pas venu ici pour guider des agneaux mais pour réveiller les lions ! », il dénonce la « caste politique » constituée selon lui de « politiques inutiles, parasites, qui n’ont jamais travaillé »[16]. Son discours séduit à la fois auprès de l’électorat radical de la droite, des classes populaires épuisées par la crise économique qui voient en lui une alternative aux partis traditionnels, et des jeunes « frustrés par la gestion de la pandémie et ses restrictions », avec un confinement de six mois dans Buenos Aires et sa région en 2020[16].

Devenu député, Javier Milei met en jeu son salaire (350 000 pesos, soit 2 900 euros) chaque mois lors d'une tombola géante, à laquelle participent plus d'un million d'Argentins. Le résultat est dévoilé en direct par de nombreuses chaînes de télévision du pays[17],[18]. Ses détracteurs pointent sa faible activité au Parlement[19].

Il déclare sa candidature à l’élection présidentielle de 2023. Il présente son « plan tronçonneuse » visant à massivement diminuer les dépenses publiques. Celui-ci comprend la suppression de plusieurs ministères (Éducation, Santé, Travaux publics et Développement social, Femmes), la libéralisation du port d'armes pour les civils et du commerce d'organes[20],[21]. Sa colistière Victoria Villarruel, candidate à la vice-présidence, est négationniste des crimes de la dictature[22].

Son parti politique est principalement populaire à Buenos Aires et peine à s'implanter en province. Hors de la capitale, il est contraint de « s’allier avec des acteurs résiduels du paysage politique, sur le modèle d’un système de franchise », explique le politologue Lucas Romero. Il s'allie notamment au sénateur Ricardo Bussi, fils d'Antonio Domingo Bussi, ainsi qu'à l'avocat Martin Menem, neveu de l’ancien président Carlos Menem[22].

Il arrive en tête des primaires de l'élection présidentielle de 2023 avec 30 % des voix[23]. C'est sa sœur Karina, de deux ans sa cadette, qui contrôle l'ensemble de sa campagne, de l’organisation des meetings jusqu’à la composition de l’entourage[24]. Ses déclarations virulentes à l'encontre du peso argentin et ses appels à ne pas épargner ou faire de placements en monnaie nationale provoquent une chute du peso à quelques semaines de l'élection présidentielle[25]. Il obtient 30 % des voix au premier tour du scrutin et doit affronter le centriste Sergio Massa, soutenu par la coalition péroniste, au second tour. Son alliance avec la droite traditionnelle en vue du second tour, alors qu'il avait jusqu'alors fondé sa campagne sur le rejet de la « caste » politique, est vécue comme une trahison par une partie de sa coalition ; onze députés annoncent dans la foulée quitter La liberté avance[26],[27].

Positionnement

Idéologie et inspirations

Javier Milei se réclame de l'anarcho-capitalisme[28], du libéralisme libertaire[29] et du minarchisme[30]. Il milite pour l'interdiction totale de l'avortement[31],[32],[33], la libéralisation du port d’armes, la suppression de la banque centrale, l'adoption du dollar américain comme monnaie, l'abrogation des mesures de contrôle des capitaux, la suppression des aides sociales, la fin de l'éducation gratuite, et propose de réduire de moitié les impôts argentins de 29 à 14% du PIB. Il conteste l'existence du changement climatique, qui ne serait qu'une « invention socialiste »[16],[34].

Il porte un regard révisionniste sur les crimes de la dictature militaire (1976-1983), affirmant que le nombre de 30 000 morts ou disparus retenu par les organisations des droits humains est exagéré[19] et conteste l'existence d'un « terrorisme d’État » pendant la dictature. Des militaires condamnés, comme Jorge Eduardo Acosta et Mario Sandoval, lui ont ainsi exprimé leur soutien lors de la présidentielle de 2023[35].

Il s'inspire de Jair Bolsonaro et de Donald Trump et affiche sa proximité avec le parti politique espagnol d'extrême droite Vox[36],[37]. Si l'ancien président américain défendait une politique protectionniste à rebours du programme de Javier Milei, tous deux s'inscrivent cependant dans une forme de populisme de droite[38].

Selon le think-tank libertarien Cato Institute, Javier Milei n'est pas d’extrême droite et « reprend la définition du libéralisme de son mentor Alberto Benegas Lynch - un économiste libéral classique bien connu en Argentine : "Le libéralisme est le respect sans restriction du projet de vie d'autrui, fondé sur le principe de non-agression, et la défense du droit à la vie, à la liberté et à la propriété privée. Ses institutions fondamentales sont les marchés libres de toute intervention de l'État, la libre concurrence, la division du travail et la coopération sociale". Cela ne correspond guère au conservatisme social, au nationalisme ou, pire, au fascisme. Par exemple, la proposition phare de Milei, la dollarisation, s'attaque à un problème qui inquiète la grande majorité des Argentins : l'inflation. C'est une situation à laquelle s'opposent les nationalistes, qui considèrent la monnaie comme faisant partie de l'identité nationale, et les partisans de la souveraineté monétaire. Il est également favorable à une ouverture commerciale unilatérale »[39].

Milei est anti-péroniste[40]. Il critique sévèrement les politiques appliquées par les présidents radicaux et péronistes dans le passé tels que Hipólito Yrigoyen, Raúl Alfonsín, Juan Domingo Perón, Cristina Fernández de Kirchner, Mauricio Macri et Alberto Fernández[41],[42],[43], tandis qu'il loue Carlos Menem, président de l'Argentine de 1989 à 1999 et qu'il considère comme le « meilleur président de l'histoire », et son ministre de l'Économie Domingo Cavallo[44],[45].

La majorité des médias aussi bien argentins qu'internationaux le décrivent comme d'extrême droite[46], d'autres médias nationaux argentins et des consultants politiques de ce pays le décrivent comme un « libertarien de droite »[47],[48],[49]. Certaines de ses prises de position soulèvent toutefois la critique des milieux libéraux[50].

Prises de position

Javier Milei dit qu'il s'oppose au « mariage en tant qu'institution ». Il a déclaré qu'il n'avait aucun problème avec le mariage homosexuel et considère que l'homosexualité est « le choix de chacun »[51]. Concernant les droits des transgenres, Milei soutient la liberté d'identité de genre mais s'oppose au financement public des soins de transition. Il soutient la légalisation de la drogue[52], la libéralisation de la vente d'organes, le port d’armes libre, le droit au suicide, et n’exclut pas la possibilité qu'un jour la société puisse autoriser la commercialisation des enfants et privatiser les rues[53]. Il revendique le droit de polluer si cela permet de créer de la richesse : « une entreprise peut polluer une rivière autant qu'elle le souhaite [...] la valeur de l'eau est égale à zéro »[54]. Il est favorable à une immigration « sans limites »[55].

Il estime que les inégalités sociales sont naturelles et que le gouvernement ne doit pas chercher à les diminuer, ajoutant que la justice sociale est un « concept aberrant » et un « vol »[56]. Il valorise l'entrepreneuriat et la réussite individuelle[38].

En politique étrangère, il a déclaré vouloir s'aligner sur les États-Unis et Israël s'il était élu président[56]. Il a également exprimé son intention de déplacer l'ambassade d'Argentine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, une décision que n’ont pris que quatre pays jusqu’à présent, dont les États-Unis[57],[58]. Le statut de la ville est controversé : en 1980, Israël a annexé Jérusalem-Est, une initiative qui n’est pas reconnue par l’ONU, qui considère la zone comme un territoire occupé. En outre, il a annoncé qu'il ferait d'Israël sa première destination en tant que président[59]. Au début de l'invasion russe de l'Ukraine début 2022, Milei est entré au Congrès national argentin avec un drapeau ukrainien afin d'affirmer sa position face au conflit[60]. Il dénonce en 2023 l'adhésion de l'Argentine aux BRICS[56].

Il considère les socialistes comme des « ordures » et des « excréments humains »[61]. Il qualifie régulièrement le pape François de « fils de pute » et de « connard », affirmant qu'il « prêche le communisme dans le monde entier »[8]. En réponse, le 6 septembre 2023, des dizaines de prêtres ont organisé dans un bidonville de Buenos Aires une messe de soutien au pape[62].

Javier Milei a surpris en célébrant à plusieurs reprises le gangster américain Al Capone, qu'il qualifie de « héros » et de « bienfaiteur social »[63].

Controverses

Polémique sur le trafic d'enfants

En juin 2022, un journaliste lui demande s'il est d'accord avec la vente d'enfants. La réponse de Milei était la suivante :

« Non, cela dépend... Cela dépend des termes dans lesquels vous pensez. Quand je dis que je suis paléolibertaire, cela veut dire que dans un monde anarcho-capitaliste, vous faites une place aux us et coutumes. Un cadre légal apparaîtra comme conséquence des décisions des personnes, et il se peut que dans un de ces contextes cela soit absolument répréhensible et ne se fasse pas ; cela a à voir avec ce que la société a décidé et pense de certaines choses... Si j'avais un enfant, je ne le vendrais pas, mais encore une fois, ce n'est pas ce dont discute actuellement la société argentine, peut-être que d’ici 200 ans, que sais-je ? mais il y a là un problème de cohérence, car si c’est du monde anarcho-capitaliste que nous parlons, je ne serais pas président, parce que dans l'anarcho-capitalisme il n’y a pas de président[64]. »

Ces propos ont fait grand bruit, et une perte de popularité considérable au niveau des sondages. Milei sortirait plus tard pour se rectifier et clarifier les choses quelque temps plus tard. Il expliquera plus tard sur Twitter que les questions qu'on lui pose ne sont que « des discussions philosophiques qu'ils lui font parce qu'ils ne veulent pas qu'il parle du problème sous-jacent de l'Argentine » : « Je suis venu ici pour proposer un modèle économique différent qui permette redevenir une puissance. Ici, la seule discussion qui compte est de savoir s'ils veulent continuer à vivre dans ce marais ou s'ils veulent construire un pays différent ». Interviewé par Luis Novaresio dans La Nación, il a admis qu'il peut faire des erreurs et qu'il apprend aussi de ses erreurs, mais que ses principaux problèmes se concentrent sur « la résolution de l'inflation, des dépenses publiques, du chômage, de la pauvreté et du sans-abrisme » :

« Je condamne la vente d'enfants et respecte les institutions. Ils m'ont apporté une hypothèse philosophique et en tant que paléolibertaire j'ai dit qu'il y a là une discussion, mais ça n'a rien à voir avec ce que je pense. C'est faux, j'ai dit que c'était faux. Maintenant, que plus tard des politiciens menteurs viennent dire que j'ai dit cela et continuent de le soutenir, eh bien, cela vous montre la qualité humaine et intellectuelle de ces politiciens. Évidemment, je ne suis pas d'accord avec la vente d'enfants[65]. »

Polémique sur les faveurs sexuelles

Selon la militante Mila Zurbriggen, des femmes seraient en position hiérarchique supérieure au sein de la coalition La liberté avance (dont est membre le Parti libertarien) après avoir satisfait les faveurs sexuelles de membres haut-placés de la coalition. Elle y dénonce également la présence d'« actrices pornos et d'escorts »[66]. Elle affirme que la manière dont la direction est gérée « est un manque de respect pour la jeunesse militante » et porte plainte contre Javier Milei[67].

Opposition à l'élargissement du « Programme cardiopathies congénitales »

Milei et la coalition La Liberté Avance ont voté contre une loi visant à étendre le « Programme cardiopathies congénitales », qui est l'une des causes les plus fréquentes de mortalité chez les nouveau-nés[68].

Interrogé sur cette décision sur la chaîne Todo Noticias, Milei a affirmé :

« Cela implique plus de présence de l'État s'immisçant dans la vie des individus et implique plus de dépenses. Cela ne marche pas comme ça. Nous votons selon l'idéologie libérale. Si vous avez déjà des hôpitaux, pourquoi ne le font-ils pas ? Ils ont mis une loi pour qu'ils fassent ce qu'ils devraient faire dans des conditions normales, sommes-nous tous fous ? Vous n'avez pas d'hôpitaux publics ? Pourquoi ne le résolvent-ils pas ? Vous voulez le réglementer parce que vous faites mal votre travail, vous me facturez ? Vous créez tous les problèmes de dépenses publiques parce qu'en réalité, ce que vous avez à faire, vous le faites mal. Que pour nous ce n'est pas une nouvelle que tout ce que fait l'État, il le fait mal. Il y a des choses qui se renforcent inutilement et se traduisent par plus de présence de l'État et des actions qui ne correspondent pas. Ils ont déjà des hôpitaux et ils doivent vous soigner, sinon c'est un autre problème[69]. »

Financement de sa campagne électorale

Son parti La liberté avance est soupçonné d'avoir demandé à ses candidats d'acheter leur place sur ses listes électorales pour plusieurs dizaines de milliers de dollars dans la perspective des élections législatives de 2023. Des hommes d'affaires, des avocats et des hommes politiques jusqu'alors proches de Javier Milei ont témoigné en ce sens. Selon eux, au moins 10 000 dollars étaient exigés pour une candidature, et jusqu'à 250 000 dollars pour les places les plus convoitées[70].

Vie privée

Milei a été surnommé el Peluca (« La perruque ») en raison de sa coiffure excentrique[71]. Il a répété à plusieurs reprises qu'il ne se peignait pas les cheveux et, pour cette raison, sa coiffure a fait l'objet d'une attention particulière dans la presse[72]. En ce qui concerne sa vie amoureuse, il a suggéré dans une interview à La Nación être partisan de l'amour libre et, dans une émission de télévision, il a déclaré avoir participé à plusieurs trios et être un instructeur de néotantra, étant selon ses dires « capable de rester trois mois sans éjaculer »[73],[74]. Il n'est pas marié et n'a pas d'enfant. Il a été en couple avec la chanteuse Daniela Mori (es) entre 2018 et 2019[75].

Il est de confession catholique. Toutefois, il affirme lire quotidiennement la Torah et a visité la tombe de Menachem Mendel Schneerson, un rabbin juif orthodoxe russo-américain. Il a déclaré envisager de se convertir au judaïsme, mais que le Shabbat juif serait difficilement conciliable avec la fonction de président[76],[77]. Passionné d'occultisme, il a sollicité les services d’un vétérinaire médium afin de communiquer avec son chien préféré décédé en 2018[78]. Il assure également avoir communiqué avec Dieu au cours de ces séances, lequel lui aurait demandé de devenir président[78].

Il vit dans son appartement de Buenos Aires avec ses cinq chiens - issus d'un clonage aux États-Unis de son chien préféré - et a divisé son salon en plusieurs parties afin de donner une place à chacun. Il ne reçoit personne chez lui faute de place, et les voisins se sont plaints de l’odeur émanant du logement[78].

Il était en conflit avec ses parents, qu'il ne voit jamais, expliquant qu'ils étaient tous deux morts à ses yeux. Pendant sa campagne politique, il s'est réconcilié avec eux[79]. Selon le journaliste Juan Luis Gonzalez, ses blessures de l’enfance, notamment le fait d’avoir grandi auprès d’un père violent, expliquent « son instabilité émotionnelle »[7].

Notes et références

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