Michał Kosiński

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Michał Kosiński
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Michal Kosinski est un enseignant chercheur polonais, psychologue computationnel, data scientistet psychométricien ; professeur agrégé enseignant le comportement organisationnel à l'Université Stanford.

Il étudie les aspects et processus psychologiques en jeu dans les grands modèles linguistiques (LLM), ainsi que dans l'l'IA et le Big Data afin de mieux modéliser et prédire le comportement humain[1].

Il est co-auteur du manuel Modern Psychometrics ; et a publié plus de 90 articles évalués par des pairs dans des revues telles que Nature Computational Science, Scientific Reports, Proceedings of the National Academy of Sciences, Psychological Science, Journal of Personality and Social Psychology et Machine Learning. Ces articles ont été cités plus de 21 000 fois selon Google Scholar[2].

Il fait partie des 1 % des chercheurs les plus cités selon Clarivate[3].

Ses recherches ont inspiré une couverture au journal The Economist [4], une pièce de théâtre en 2014, intitulée « Privacy », plusieurs conférences TED, et un jeu vidéo. Elles ont été et sont encore discutées dans des milliers de livres, d'articles de presse, de podcasts et de documentaires.

Kosinski est à l'origine du premier article de presse mettant en garde contre Cambridge Analytica (publié dans The Guardian)[5].

Ses recherches ont exposé les risques posés par cette officine pour la vie privée, et elles ont mesuré l'efficacité de ses méthodes.

Kosinski apparait dans le film Do You Trust This Computer aux côtés d'Elon Musk et Ray Kurzweil .

Jeunesse, éducation

Kosinski est titulaire d'un doctorat en psychologie de l' Université de Cambridge et d'une maîtrise en psychométrie et en psychologie sociale.

Il a été chercheur (postdoctorat) au département d'informatique de l'Université Stanford ; directeur adjoint du centre de psychométrie de l'université de Cambridge et chercheur chez Microsoft Research (dans le Machine Learning Group)[6].

Recherches

En 2013, Michal Kosinski et David Stillwell publient un article intitulé « Les traits et attributs privés sont prévisibles à partir des enregistrements numériques du comportement humain »[7]. Kosinski et ses co-auteurs y montrent qu'en étudiant les likes d'une personne sur Facebook, on peut déterminer ses traits personnels et des attributs sensibles qu'elle ne voudrait peut-être pas partager (ex : ses orientation sexuelle et politiques, sa santé mentale..). Selon les ateurs : "Les traits et attributs individuels peuvent être prédits avec un haut degré de précision sur la base des enregistrements des likes des utilisateurs".

Kosinski et Stillwell améliorent leurs méthodes de prédiction et co-publient un article affirmant qu'en utilisant uniquement les likes de Facebook, un chercheur peut mieux connaître quelqu'un que ses amis proches ou son partenaire de vie.

En 2012, Facebook avait en effet breveté une méthode faisant exactement ce que Kosinski et Stillwell ont fait, « Déterminer les caractéristiques de la personnalité des utilisateurs à partir des communications et des caractéristiques du système de réseautage social »[8].

Deux semaines après la publication de l'article de Kosinski et Stillwell, Facebook a modifié les paramètres par défaut des mentions J'aime afin que seuls les amis puissent les voir (jusque-là, ils étaient visibles par défaut par n'importe qui sur Internet), à moins que les gens ne choisissent de partager plus largement. Cependant, une exception permettait encore à Facebook lui-même, de voir et analyser les likes de chacun, permettant de continuer à les utiliser pour le ciblage, le classement, la sélection de versions de produits et à diverses autres fins.

En 2017, Kosinski a co-publié un article montrant que l'intelligence artificielle moderne peut prédire l'orientation sexuelle d'une personne sur la base d'images faciales[9] [10] [11]. Cette étude a porté sur plus de 130 000 images, et a utilisé les systèmes de reconnaissance faciale et l’algorithme d’IA existants. Leur IA pourrait prédire l’orientation sexuelle des hommes homosexuels dans 81 % des cas, alors qu’un humain aurait raison dans 61 % des cas[12].

Cette recherche a soulevé une controverse, même si Kosinski et son co-auteur ont affirmé l'avoir menée en tant que lanceurs d'alerte, comme une démonstration du pouvoir de l'analyse des données personnelles trouvées sur le Web, pour avertir les décideurs politiques et tirer une sonnette d'alarme quand à l'inévitable érosion de la vie privé .

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. « Dr. Michal Kosinski website », www.michalkosinski.com (consulté le )
  2. « Michal Kosinski », scholar.google.co.uk (consulté le )
  3. « Web of Science », www.webofscience.com (consulté le )
  4. (en) « What machines can tell from your face | Sep 9th 2017 », The Economist, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  5. (en) « Ted Cruz campaign using firm that harvested data on millions of unwitting Facebook users », the Guardian, (consulté le )
  6. (en) Kosinski, « Dr Michal Kosinski », www.psychometrics.cam.ac.uk, (consulté le )
  7. (en) Kosinski, Stillwell et Graepel, « Private traits and attributes are predictable from digital records of human behavior », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 110, no 15,‎ , p. 5802–5805 (ISSN 0027-8424, PMID 23479631, PMCID 3625324, DOI 10.1073/pnas.1218772110, Bibcode 2013PNAS..110.5802K)
  8. [1], "Determining user personality characteristics from social networking system communications and characteristics", published 2014-09-02 
  9. « APA PsycNet », psycnet.apa.org
  10. « Advances in AI are used to spot signs of sexuality »
  11. « 'I was shocked it was so easy': meet the professor who says facial recognition can tell if you're gay », the Guardian,
  12. « What machines can tell from your face »

Liens externes