Baryton (voix)
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Dans la musique classique, et dans le domaine vocal, le mot baryton désigne un type de voix masculine dont la tessiture est moyennement grave. Le terme — dérivé du grec barytonos : dont la voix a un ton grave — peut aussi bien renvoyer à une voix de soliste qu'à une voix au sein d'un pupitre.
Le baryton, voix de soliste
Lorsque le mot baryton désigne une voix de soliste, il désigne le type de voix masculine dont la tessiture est à mi-chemin entre celles du ténor et de la basse.
Le terme n'est apparu qu'à la fin du XVIIIe siècle pour qualifier une catégorie vocale. Antérieurement, ce type de voix était appelé concordant.
Il existe plusieurs catégories de barytons qui diffèrent par le caractère des personnages qu'ils interprètent, la vaillance de la voix et la richesse du timbre, la constante restant la tessiture, qui s'étend le plus souvent du sol1 au sol3.
- Voir la liste des barytons.
Baryton léger
Le baryton léger — ou baryton Martin — possède la tessiture la plus élevée, la plus claire, la plus agile, mais aussi la moins puissante de toute la famille des barytons.
Par exemple,
- Camille Maurane dans le rôle de Pelléas de l'opéra Pelléas et Mélisande de Claude Debussy,
- Pierre Bernac dans les nombreuses mélodies de Poulenc comme par exemple dans le cycle Tel jour, telle nuit
- Michel Dens, baryton martin français, représente à merveille cette tessiture dans l’air de Figaro du Barbier de Séville.
Baryton proprement dit
Il n'existe pas de terme particulier pour désigner le baryton central — l'appellation de « baryton lyrique » étant peu utilisée. Il s'agit d'une voix relativement claire et puissante. Le « baryton Verdi », plus vaillant, en est une variété.
Par exemple, le rôle d'Escamillo, dans Carmen de Georges Bizet, est un rôle de baryton « proprement dit ». Gabriel Bacquier, Tito Gobbi, Dietrich Fischer-Dieskau et Thomas Allen sont des exemples de barytons appartenant à cette catégorie.
Baryton-basse
Le baryton-basse est un registre de chant spécifique à certains rôles d'opéra dont la tessiture est dans l'ensemble plus grave que la tessiture moyenne de baryton, tout en n'étant pas réellement aussi profonde qu'un registre de basse. Exemples : Wotan dans La Walkyrie, Le Voyageur dans Siegfried, ou encore Figaro Les Noces de Figaro... mais pas dans Le Barbier de Séville.
Le baryton-basse est un type d'interprète à la voix grave mais capable d'atteindre un certain aigu et de s'y maintenir naturellement, et qui sait interpréter aussi bien des parties de baryton que de basse. Un exemple typique en est Walter Berry, qui a aussi bien interprété des rôles de baryton comme Kurwenal dans Tristan et Isolde, Klingsor dans Parsifal et Don Pizarro dans Fidelio que chanté la partie du Baron Ochs dans Le Chevalier à la rose et les arias pour basse de la Passion selon saint Matthieu. Un autre chanteur caractéristique est Theo Adam, dont le répertoire comprend tant Amfortas (baryton) que Gurnemanz (basse) de Parsifal.
Pupitre dans un chœur
Le mot baryton est parfois utilisé dans un chœur —— ou une chorale —— lorsque le pupitre des basses est divisé : les voix les plus graves sont alors appelées « secondes basses » ou simplement, « basses » ; les voix les plus aiguës, « premières basses » ou « barytons ».
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Liens internes
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