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Charles de Gaulle

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Charles-André-Joseph-Marie de Gaulle (22 novembre, 1890 - 9 novembre, 1970) fut un général et un homme d'État Français.

Né à Lille, de Gaulle était le fils d'un enseignant et fut formé à l'École Militaire de Saint-Cyr. Il fut diplômé en 1912 et rejoignit l'infanterie. Durant la première guerre mondiale, il fut fait prisionnier en mars 1916 durant la bataille de Verdun.

Une fois la guerre finie il resta dans l'armée, faisant partie de l'entourage du général Weygand et ensuite de celui du maréchal Pétain. Il supportait fortement les idées nouvelles de troupes mécanisées et de divisions blindées spécialisées.

Lorsque la seconde guerre mondiale éclata, il était colonel, en mai 1940 il était général de brigade et commandait la 4è division blindée en Alsace. Le 6 juin 1940, Paul Reynaud le nomma sous-secrétaire d'état à la guerre. En tant que membre du cabinet il s'opposa à l'armistice et quitta la France pour l'Angleterre le 15 juin lorsque le maréchal Pétain pris le pouvoir (il désapprouvait l'attitude de Pétain qui cherchait à signer l'armistice avec les Allemands). De Londres, il forma et dirigea les Forces Françaises Libres.

Le 18 juin, de Gaulle se prépara à parler au peuple Français via la BBC, depuis Londres. Le cabinet britannique tenta de s'y opposer, mais il fut contredit par Churchill. Depuis la France, l'appel du 18 juin put être entendu à 19 heures. Depuis ce jour, cela demandeure l'une des plus célèbres allocutions de l'histoire de France.

En France, de Gaulle fut condamné à la peine de mort en juillet 1940 pour trahison. Travaillant avec la résistance française et actif dans les possessions coloniales françaises en Afrique, suivant le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, de Gaulle installa son quartier général à Alger en mai 1943. Il créa le Comité de Libération Nationale et en fut bientôt à la tête.

Après la guerre, il fut brièvement président du gouvernement provisoire à partir d'octobre 1945 mais il démissionna en janvier 1946, impatienté par la vitesse de progression et désapprouvant la constitution de la Quatrième République. En 1947, il fit une tentative afin de transformer la scène politique française mais il se retira de nouveau en 1953. A la suite des échecs de la Quatrième République en Indochine et la crise constitutionnelle concernant l'Algérie, le [[1er juin]] 1958, de Gaulle fut nommé premier ministre et obtint des pouvoirs étendus. Il utilisa cette opportunité pour réécrire la constitution. En septembre, un référendum approuva la nouvelle constitution à 83%, créant ainsi la Cinquième République. En novembre, de Gaulle gagna les élections législatives et obtint une confortable majorité. En décembre il fut élu Président de la République avec 78% des suffrages.

Il prit de difficiles mesures pour revitaliser le pays, avec en particulier l'introduction du franc nouveau (valant 100 anciens francs). Sur la scène internationale, refusant la domination des États-Unis comme de l'URSS, il érigea une France indépendante, dotée de se propre force de frappe nucléaire. En tant que membre fondateur de la CEE, il mis son veto à l'entrée de la Grande-Bretagne. En ce qui concerne la guerre d'Algérie, de Gaulle réalisa rapidement qu'il n'était pas possible de la gagner et soutint l'indépendance de l'Algérie. Cette attitude provoqua de fortes résistances dans certains groupes nationalistes et de Gaulle fut obligé de réprimer des soulèvements de pieds-noirs en Algérie. Il fut aussi la cible d'organisations terroristes telles que l'Organisation de l'Armée Secrète. En 1962 il signa un cessez-le-feu en Algérie, et il emporta le référendum octroyant l'indépendance, ce qui fut fait en avril 1962.

En septembre 1962, il chercha à amender la constitution afin de permettre au Président d'être élu au suffrage universel. Suite à une motion de censure de l'Assemblée Nationale, il la dissout et provoqua de nouvelles élections. Les gaullistes obtinrent une nouvelle majorité encore renforcée. Le premier ministre Michel Debré fut remplacé par Georges Pompidou.

En 1965, il fut réélu Président de la République pour un nouveau mandat de 7 ans, mais seulement après le second tour. Son patriotisme et une certaine faiblesse économique furent utilisés contre lui. Internationalement, de Gaulle continua à promouvoir l'indépendance de la France : il refusa à la Grande-Bretagne l'entrée dans la CEE, il condamna la guerre américaine au Vietnam ainsi que l'attaque israélienne lors de la guerre des 6 jours, et la France se retira de l'OTAN

Lors d'une visite d'état au Canada en 1967 afin de célébrer les 100 ans de la nation, de Gaulle provoqua l'indignation des fédéralistes lorsqu'à Montréal, devant une foule de plus de 100 000 Québécois il déclara : Vive le Québec Libre!. Cela déclencha une crise avec le gouvernement canadien et il inspira de nombreux membres du Front de Libération du Québec. À la suite de la remarque de de Gaulle, le premier ministre canadien, Lester B. Pearson, annula unilatéralement la visite de celui-ci à Ottawa et lui demanda de quitter le pays.

Les manifestations des les grèves de 1968 furent un autre challenge. De Gaulle était prêt à accepter certaines revendications réclamées par les manifestants. Il voulut faire un référendum pour approuver les changements mais Georges Pompidou le persuada de dissoudre plutôt l'Assemblée Nationale. Les élections de juin 1968 furent un grand succès pour les gaullistes obtenant 358 des 487 sièges. Georges Pompidou fut remplacé par Maurice Couve de Murville au mois de juillet.

Suite à un référendum négatif concernant le transfert de certains pouvoirs aux régions, de Gaulle démissiona le 28 avril 1969. Il se retira à Colombey-les-Deux-Églises où il mourut.

De nombreuse rues et bâtiment publics portent son nom en France. En particulier la Place de l'Étoile ainsi que l'aéroport Roissy - Charles de Gaulle.