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Ma Ying-jeou

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Ma Ying-jeou, en 2006

Ma Ying-jeou (zh: 馬英九), né le 13 juillet 1950 à Hong Kong, est un homme politique taïwanais qui a remporté les élections présidentielles du 22 mars 2008 en République de Chine[1]. Il prendra la succession de l'actuel Président Chen Shui-bian lorsque le mandat de celui-ci arrivera à terme, le 20 mai 2008.

Ma a également été ministre de la Justice de 1993 à 1996, maire de Taipei de 1998 à 2006, et président du Guomindang de 2005 à 2007.

Débuts et éducation

Ma est né à Hong Kong, mais sa famille s'installe à Taiwan lorsqu'il n'a que un an.

En 1972, il obtient une licence de droit à l'Université nationale de Taiwan. Il part ensuite compléter ses études aux Etats-Unis, et obtient une maîtrise de droit à la New York University School of Law, puis un doctorat en droit à la Faculté de droit de Harvard. Il retourne à Taiwan en 1981, et y enseigne le droit.

Ma parle le mandarin, le taïwanais, le hakka et l'anglais.

Carrière politique

Débuts

Ma fit son entrée dans le monde de la politique en travaillant comme traducteur pour le Président Chiang Ching-kuo. Puis, à l'âge de 38 ans, il devient le plus jeune membre du gouvernement de l'époque, en étant nommé à la tête de la Commission pour la Recherche, le Développement et l'Evaluation.

Il fut sous-secrétaire-général du Guomindang de 1984 à 1988, et travailla également comme second au sein du Conseil pour les Affaires de la métropole, chargé des relations avec la Chine continentale. En 1993, il est nommé ministre de la Justice par le Président Lee Teng-hui. Il est démis de son poste trois ans plus tard, et retourne vers le monde universitaire.

Maire de Taipei

Sa carrière politique n'est toutefois pas terminée. En 1998, le Guomindang le nomme candidat à la mairie de Taipei, et il remporte l'élection face au maire sortant Chen Shui-bian. Il est ré-élu en 2002.

Ma est critiqué suite à l'épidémie de grippe aviaire qui frappe sa ville en 2003, et aux innondations qui suivent en 2004. Il est également critiqué par le parti Minjindang pour ne pas avoir autorisé l'utilisation du drapeau national de la République de Chine lors d'un match de football à Taipei entre Taiwan et la République populaire de Chine. Ma répondit qu'il ne faisait que se conformer au protocole olympique, qui ne reconnaît que le drapeau olympique de Taiwan.

Ma s'exprima en faveur de la réunification de la Chine, et contre l'indépendance de Taiwan. Il s'opposa au référendum de 2004, perçu comme un prélude à l'indépendence. Toutefois, il s'opposa également à la loi antisécession de la République populaire, ce qui lui valut une interdiction de visiter Hong Kong, alors qu'il devait y prononcer une série de discours en 2005.[2]

A la tête du Guomindang

2008: l'élection présidentielle

Le 17 mars 2008, Ma décrivit Taiwan comme étant un "Etat souverain"[3] et menaça de boycotter les Jeux Olympiques de Beijing, s'il était élu président et si les troubles au Tibet en 2008 dégénéraient en violence accrue[4].

Le 22 mars, il remporta l'élection présidentielle avec 58.45% des voix, face à son adversaire Frank Hsieh (Minjindang).

Suite à son élection, il affirma qu'il améliorerait les relations avec la Chine continentale, notamment en permettant des vols directs, en autorisant la venue d'un plus grand nombre de touristes chinois, et en aidant les industries taïwanaises à s'implanter sur le continent[5]. Il ajouta qu'il pronait le statu quo en termes politiques: ni indépendance de Taïwan, ni ré-unification[6].

Notes