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Marine chinoise

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Drapeau de la marine chinoise

La marine chinoise est la composante maritime de l' armée populaire de libération. Avec près de 250 000 membres et plus de 500 navires de guerre en 2007,[1] la marine chinoise est la plus importante d'Asie et la troisième marine mondiale.

Histoire

L'histoire de la force navale de l'armée populaire de libération débute en 1949 à la fin de la Guerre civile chinoise, lorsque les troupes s'emparent des navires abandonnées par la marine de l'armée nationnaliste fuyant vers Taiwan. Mao Zedong affirma peu après l'idépendance: « pour nous opposer à l'agression impérialiste, nous devons construire une marine puissante » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. Dès 1950, la marine dispose d'une école pour la formation du personnel à Dalian avec l'aide de l'URSS et l'aviation navale est crée deux ans plus tard. En 1954, 2 500 conseillers de la marine soviétique sont passés en Chine, et les premières livraisons de navires soviétiques commencèrent. Avec les flotte du Nord, flotte de l'Est et la flotte du Sud de l'armée soviétique, les deux parties envisageaint sérieusement la création d'une flotte pacifique commune.

Mais avec la rupture sino-soviétique, ce projet de flotte commune ne vera jamais le jour. Et la marine chinoise doit maintenant se débrouiller sans l'aide soviétique. Ainsi dans les années 1960, la marine chinoise subit de plein fouet les conséquences du Grand Bond en avant. A la mort de Mao, la Révolution culturelle fût diversement appréciée par les différentes provinces et en juillet 1967, la marine chinoise réprima une révolte à Wuhan.

Dans les années 1970 la marine chinoise se dévelloppa grâce à son budget qui a été considérablement augmenté jusqu'à atteindre 20% des dépenses militaires chinoises. Le nombre de sous-marins à propulsion conventionnelle passa de 35 à 100 unitées, le nombre de navires lançe-missiles fût multiplié par 10 (en passant de 20 à 200). Et les premiers sous-marins a propulsion nucléaire (SNLE et SNA) ont commencés leur dévelloppement.

Dans les années 1980 la marine chinoise se concentra davantage sur la qualitée de ses équipements plutôt que sur la quantitée. En 1982, le premier tir de MSBS à lieu et en 1986 la marine chinoise dispose d'un SNLE de Classe Xia et trois SNA de classe Han. En 1987, elle devient la troisième flotte mondiale mais elle souffre encore de manques importants dans la lutte anti-sous-marine, dans la guerre des mines et en l'absence de porte-avions, elle dispose d'une aéronavle très limitée.

Organisation actuelle

L'organisation actuelle (mise en place en 1987) regroupe trois flottes distinctes. Un nouvelle base navale est actuellement en construction[2] près de Sanya et sera succeptible de cacher une vingtaine de sous-marins chinois aux satellites de l'OTAN. La marine chinoise dispose d'une aéronavale de 24 000 hommes, d'une troupe d'infanterie de marine de 6 000 hommes (28 000 en temps de guerre), et d'une unitée de gardes-côtes de 25 000 membres.

Flotte du Nord (1re flotte du Peihei)

Attachée à la région militaire du Jinan, cette flotte couvre la Mer Jaune jusqu'à la hauteur de Lyanyungand (35°10'N). Elle est la moins dotée en grands navires de surface mais s'occupe des sous-marins nucléaires et des tests de submersibles.

Ses bases principales sont :

  • Qingdao : quartier-général et base aéronavale ;
  • Lushun : base principale des destroyers ;
  • Wiangezhuang : base des sous-marins nucléaires ;
  • Huluadao : base des sous-marins diesel-électrique ;
  • Dalian : chantiers naval et base aéronavale.

Flotte de l'Est (2e flotte du Tunghei)

Cette flotte est chargée entre autres de la protection de Shanghai et de la surveillance de Taïwan, elle couvre la mer de Chine orientale à partir des régions maritimes allant de Lyanyungand au nord à l'île de Nanao et Shantou au Sud.

Ses bases principales sont :

  • Ningbao/Zhenhai : quartier-général et base aéronavale ;
  • Zoushan : annexe de Ningbao et base de destroyers et de sous-marins ;
  • Xiangshan : base de sous-marins ;
  • Wusong : base aéronavale de Shanghai.

Flotte du Sud (3e flotte du Nanhai)

Elle couvre la mer de Chine Méridionale du Détroit de Taïwan à la frontière du Viêt Nam

Ses bases principales sont :

  • Ziangjiang : Q.G, base aéronavale, base des grandes unité de surface, Q.G. du corps de fusiliers marins ;
  • Guangzhou (Canton) : base de destroyers ;
  • Yulin (île de Hainan) : base de sous-marins ;

Navires

Livraison du 2e sous-marin classe Kilo en 1995
YuanWang 2, bâtiment d'observation spatiale
Sous-marin nucléaire d'attaque de classe Han

La Chine reste très discrète sur les effectifs et matériels de ses foces armées c'est pourqoi l'inventaire suivant n'est qu'une estimation. Navires en Service en 2008[3] [4] [5]:

  • 13 destroyers modernes (classes Sovremenny, Luyang, Luyang-II, Luhai, Luhu)
  • 14 destroyers anciens (classe Luda dont le retrait pourrait débuter dans un avenir proche)
  • 17 frégates modernes (classes Jiangkai, Jiangwei, Jiangwei-II)
  • 30 frégates anciennes (classe Jianghu)
  • 3 SNLE 1 classe Xia et 2 classe Jin
  • 5 sous-marins nucléaires d'attaque 3 de classe Han et 2 de classe Shang
  • 55 sous-marins diesel-électrique (classes Yuan, Kilo, Song, Ming, Romeo)
  • plus de 263 corvettes et patrouilleurs (classes Houbei, Houxin, Houjian, Haiqing, Haijiu, Hainan, Shanghai-II)

Au 1er janvier 2002, la marine de guerre chinoise se classe au rang de 3e puissance navale mondiale, avec 424 bâtiments de combat pour 788 870 tonnes.

La flotte amphibie comprenait au 1er janvier 2002 :

  • 1 porte-hélicoptères auxiliaire Shichang de 10 000 t (capacité de transport : 200 h)
  • 6 transports d'assaut Quiongshu de 2 150 t (capacité : 400 hommes)
  • 10 LST Yuting de 3 770 t (250 hommes + 10 chars)
  • 7 LST Yukan de 3 110 t (200 hommes + 10 chars)
  • 2 LSM de 1 460 t (250 t de matériel)
  • 22 LSM Yuliang de 1 100 t (cap : 3 chars)
  • 13 LSM Yuhai de 800 t (250 hommes + 2 chars)
  • 236 LCM Yunnan de 85 t (+ 200 en réserve) (cap : 46 t ou 1 char)
  • 30 LCM Yuchin de 60 t (+ 30 en réserve)
  • 10 aéroglisseurs Jingsah de 70 t.

La flotte de soutien comprenait au 1er janvier 2002 :

  • 3 bâtiments-bases de sous-marins (AS) Da Jiang de 10 975 t
  • 2 bâtiments-bases de sous-marins (AS) Dalang I de 3 700 t
  • 2 bâtiments-bases de sous-marins (AS) Dalang II
  • 1 bâtiment-base de sous-marins (AS) Hudong de 4 500 t
  • 2 bâtiments-bases de sous-marins (AS) Dadong de 2 800 t
  • 2 bâtiments-bases de sous-marins (AS) Dazhou de 1 100 t
  • 1 pétrolier-ravitailleur (AOR) type Komandarm Fedko de 37 000 t
  • 2 pétroliers-ravitailleur (AOR) type Fuquing de 14 600 t
  • 3 pétroliers côtiers (AOL) type Jinyou
  • 2 pétroliers côtiers (AOL) type Shengli de 3 300 t
  • 1 pétrolier côtier (AOL) type N 1101
  • 1 pétrolier côtier (AOL) type N 1102
  • 3 pétroliers côtiers (AOL) type 630
  • 19 pétroliers côtiers (AOL) type Fuzhou de 1 200 t
  • 16 pétroliers côtiers (AOL) type Fulin de 2 200 t
  • 23 pétroliers côtiers (AOL) type Guangzhou de 530 t
  • 2 transports (AK) Dayan de 8 500 t
  • 1 transport léger (AKL) Galati de 5 200 t
  • 2 transports légers (AKL) Yantai de 3 330 t
  • 7 transports légers (AKL) Hongqi de 1 950 t
  • 7 transports légers (AKL) Danlin de 1 290 t
  • 5 transports légers (AKL) Dandao de 1 600 t
  • 5 navires hydrographiques (AGS) type Yanlai de 1 100 t
  • 5 navires hydrographiques (AGS) type Yannan de 1 750 t
  • 1 navire hydrographique (AGS) type Shuguang de 500 t
  • 1 navire hydrographique (AGS) type Gabzhu de 1 000 t
  • 2 navires océanographiques (AGOR) type Kan de 2 300 t
  • 3 navires collecteurs de renseignement (AGI)Yanha de 3 200 t
  • 1 navire collecteur de renseignement (AGI)Yanbing de 4 400 t
  • 1 navire collecteur de renseignement (AGI)Dadie de 2 300 t
  • 1 bâtiment d'expérimentation (AGE) type Yen Hsi de 1 200 t
  • 1 bâtiment d'expérimentation (AGE) type Wuhu de 4 630 t
  • 1 bâtiment d'expérimentation (AGE) type Shiyan de 4 600 t
  • 1 navire-école (AX) type Dakin de 4 500 t
  • 4 bâtiments d'observation spatiale (ASVS) YuanWang de 17 000 t

Par ailleurs, on prête à la République populaire de Chine l'intention de mettre en œuvre des porte-avions, suite aux déclarations de Sun Laiyan, directeur général du Bureau d'Etat de la navigation en octobre 2006 : « La Chine, dont les eaux territoriales s'étendent à plus de 3 millions de kilomètres carrés, est sans nul doute un grand pays maritime. Avec la croissance rapide de son industrie de construction navale, elle sera capable petit à petit de construire ce genre de bâtiment de guerre »[6]. En effet, et bien qu'à l'heure actuelle essentiellement côtière, la marine chinoise est la 3e au monde et prétend au statut de puissance militaire globale. Au-delà, elle ambitionne d'assurer la protection de ses lignes maritimes (approvisionnement en pétrole et gaz) et d'assoir son influence sur le sud de la mer de Chine, l'océan indien et de peser sur Taiwan. On estime que l'armée populaire de libération pourrait mettre en service son premier porte-avions de 48 000 tonnes vers 2015 (« Plan 9985 » ou « Projet 9935 »).

Aéronefs

Chasseur F-8/J-8 de l'aéronavale
Principaux aéronefs de la marine chinoise
Aéronefs Type
Chengdu J-7 chasseur
Soukhoï Su-30 chasseur multirôle
Nanchang Q-5 avion d'attaque au sol
Xian JH-7 avion d'attaque au sol
Shenyang J-8 bombardier
Xian H-6 bombardier
Harbin SH-5 avion de reconnaissance
Xian Y-7 avion de transport
Xian Y7H-500 avion de transport
Nanchang CJ-6 avion d'entraînement
Mil Mi-8 hélicoptère de transport

Le parc aérien de la marine, armé par 24 000 hommes est composé de 780 avions et hélicoptères, il devrait étre réduit à 500 appareils modernes en 2010.

Il sera composé entre autres de :

Notes et références

  1. (en) Vaisseaux de la marine chinoise sur Sinodefence.com
  2. (en) La nouvellle base nucléaire chinoise révelée sur Jane's.com
  3. (en) Vaisseaux de la marine chinoise sur Sinodefence.com
  4. (en) Sous-marins de la marine chinoise sur Sinodefence.com
  5. (en) Navires de surface de la marine chinoise sur Sinodefence.com
  6. Interview du 25 octobre 2006 de Sun Laiyan, directeur général du Bureau d'Etat de la navigation, au site Internet du gouvernement chinois, reprise par Le Quotidien du Peuple

Liens externes

wikilien alternatif2

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