RSD-10 Pionnier

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Véhicule lance-missile SS-20

Le RSD-10 Pioneer plus connut au niveau mondial sour le code OTAN SS-20 est un missile balistique nucléaire de moyenne portée, déployé par les soviétiques de 1977 à 1988 pendant la période de la guerre froide.

Successeur des SS4 et 6, ce vecteur long de 16 mètres, possède 2 étages au propergol solide et pèse 41 tonnes (dont 39 de carburant). Il a une portée maximale de 1600 km (à comparer aux 740 et 1770 km des Pershing 1 et 2, sortis en 1969 et 1984) et une précision de quelques centaines de mètres. Ses 3 charges nucléaires indépendantes, d'un poids unitaire de 300 kg, ont une puissance totale de (300 - 450 kt environ[réf. nécessaire].

Son imposant T.E.L. (Transporteur, Érecteur, Lanceur) de 80 tonnes (surnommé "1000 pattes") permet au missile soviétique de se dédouaner des infrastructures fixes, trop exposées aux frappes ennemies depuis l'avènement des avions et satellites espions. La mise en œuvre de cette arme tactique nécessite une bonne heure de préparation. Mais le gros défaut de ce type d'arme était son faible taux de lancement réussi (principalement à cause des générateurs électriques diesel mobiles), ce qui poussa les autorités Soviétiques au début des années 1980 a lancer le projet de réacteur nucléaire miniaturisé PAMIR [1] pour améliorer cette situation.

Le déploiement des SS20 par le pacte de Varsovie, notamment en République démocratique allemande, puis sous peine d'être surclassé, des missiles Pershing 2 de portée équivalente en Allemagne de l'Ouest, ne changea pas radicalement la donne coté soviétique. Il en était tout autre concernant l'OTAN.

En effet, les engins nucléaires nouvellement installés par les 2 superpuissances en dehors de leur territoire national, ne permettaient pas à l'armée rouge d'atteindre les États-Unis, par contre le territoire soviétique subissait dorénavant une nouvelle menace (celle des armes nucléaires tactiques basées en Europe). Il faut préciser qu'en cas de conflit nucléaire circonscrit au vieux continent, les 2 principaux belligérants n'auraient peut être pas engagé leur arsenal stratégique présent sur leur territoire (bien plus dévastateur), afin de ne pas exposer leur population à des frappes de représailles.[2][3]

Fin 1983, l'OTAN estimait que l'URSS possédait 360 de ces lanceurs. 108 étaient déployés en Extrême-Orient, 90 en Asie centrale et 162 en Europe.

Notes et références

  1. L'URSS disposait de miniréacteurs nucléaires pour missiles
  2. Pershing-2 contre SS-20
  3. [http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-defense/chronologie/rub327/ La politique de défense (1994-2003) - Chronologie :1967 - 1989 : De la détente à la fin de l’affrontement Est-Ouest]

Modèle:Missiles