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Louisy Mathieu

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Louisy Mathieu. Né le 17 juin 1817 à Basse-Terre (Guadeloupe)[1]. Député de la Guadeloupe de 1848 à 1849

Biographie

Louisy Mathieu était ouvrier typographe dans une imprimerie de Pointe-à-Pitre lorsque les événements de 1848 et l'émancipation des esclaves le firent choisir comme représentant. Élu, le 22 août 1848, représentant suppléant de la Guadeloupe à l'Assemblée nationale, par 11 632 voix (33 734 votants), il fut admis à siéger en remplacement de M. Victor Schœlcher qui avait opté pour la Martinique. Il prit place à l'extrême-gauche, fit partie du comité de l'Algérie et des colonies, et vota pour le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs, contre l'expédition de Rome, pour la déclaration en l'honneur du général Cavaignac et s'abstint lors du vote sur la demande de mise en accusation du président et des ministres « par reconnaissance pour les membres du cabinet qui avaient lutté vingt ans en faveur de l'abolition de l'esclavage ». Non réélu à la Législative, il retourna à la Guadeloupe.

Louisy Mathieu un antiesclavagiste

Louisy Mathieu (1817-1874) est le premier esclave libéré à avoir siégé à l'Assemblée nationale constituante. En effet, né à Basse-Terre, le 2 février 1817, ce tonnelier avait appris à lire par le biais d'une éducation religieuse malgré l'interdiction de ses maîtres. Le gouvernement provisoire de 1848 vote les lois abolitionnistes. La Guadeloupe peut élire au suffrage universel ses représentants à l'Assemblée Constituante. Les progressistes guadeloupéens, conscients de la popularité de Louisy Mathieu, à Pointe-à-Pitre, le proposent comme candidat. Il est présent sur la liste électorale conduite par Perrinon et Schoelcher. À l'issue des votes, Schoelcher, également élu en Martinique, laisse son siège à Louisy, poste qu'il occupera jusqu'au 26 mai 1849. Après le coup d'État de Louis Bonaparte (1851), il abandonne la vie politique, installé au lieu-dit Bas de la Source, il y vécu misérablement.

Notes et références