Enrique Granados

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 décembre 2005 à 20:31 et modifiée en dernier par Monsieur Moussu (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Musique classique Modèle:Ébauche musique

Enrique Granados y Campiña (né le 27 juillet 1867, à Lerida – décédé le 24 mars 1916, en mer) est un compositeur et pianiste espagnol.


Biographie

Elève précoce, il étudie le piano à Barcelone sous la direction de Francisco Jurnet et de Joan Batista Pujo, qui compta également Isaac Albeniz parmi ses élèves. Granados obtient le premier prix de piano au Conservatoire de Barcelone en 1883. Il étudiera également la composition avec Felipp Pedrell, avant de quitter l'Espagne en 1887 pour se rendre à Paris où il suit les cours de Charles de Bériot. C'est là qu'il rencontre la dernière génération de compositeurs français : Fauré, Debussy, Ravel, , Dukas, d'Indy, Saint-Saëns, etc.

Il revient s'installer à Barcelone en 1889 et y entame une brillante carrière d'interprète et de compositeur. Il donne son premier récital en 1890. Par la suite, il partagera la scène avec de nombreuses célébrités de l'époque, dont bien des noms nous sont encore aujourd'hui familiers : Eugène Ysaye, Camille Saint-Saëns, Thibaud, Risler, etc. Son premier opéra, Maria del Carmen, lui vaut en 1898 une consécration royale. Néanmoins, les quatre opéras suivants, composés entre 1901 et 1911, n'auront guère de succès.

En 1901, il fonde l'Academia Granados. Granados se consacre dès cette date à l'enseignement du piano et de l'interprétation pianistique. S'il poursuit parallèlement sa carrière de compositeur, il ne reviendra en tant que tel sur le devant de la scène qu'en 1911, à la faveur des premières auditions de sa suite pour piano Goyescas. Le titre est un hommage au peintre Goya, pour qui Granados éprouvait une grande admiration : " Goya est le génie représentatif de l'Espagne...Nous devons, à l'exemple de cette belle figure, tenter de contribuer à la grandeur de notre pays".

En 1916, il effectue un voyage à New-York pour assister à la première américaine de son opéra Goyescas, tiré des suites éponymes. Les représentations sont un succès. Granados achève sa tournée américaine dans l'enthousiasme. Au mois de mars, sur e chemin du retour, il embarque avec sa femme à bord du Sussex, qui fait la liaison de Londres à Barcelone. Le 24 mars 1916, le navire est torpillé par un sous-marin allemand.

Commentaires

Enrique Granados forme, avec Issac Albeniz, Manuel de Falla et Joaquin Rodrigo, le quatuor emblématique du renouveau de la musique espagnole à la fin de XIXème siècle. Sur la Péninsule, les dernières décennies avaient en effet plutôt été marquées, par l'extinction, progressive de la tradition de la musique savante. La mode italienne, du reste, avait peu à peu vidé les productions espagnoles de leur "génie national". Seul le flamenco perpétuait sur la scène ibère une tradition vivante et dynamique. L'influence de Felipe Pedrell et de son Cancionero Musical Popular Español fut déterminante pour le réveil musical d'une musique espagnole à la fois savante et enracinée. Granados fera de nombreux emprunts rythmiques, mélodiques et harmoniques, à la musique populaire de son pays.

Curieusement, Granados n'a jamais écrit pour la guitare, malgré le caractère éminemment national de cet instrument. De nombreuses adaptations de son oeuvre ont été réalisées au XXème siècle pour cet instrument, sous la forme de pièces pour guitare seule, ou bien pour deux ou quatre guitares.

Oeuvres

12 danses espagnoles, pour piano (1892) Maria del Carmen, opéra (1898) Goyescas, pour piano (1911) Tonadillas, pour vois et piano Goyescas, opéra (1916)

Sonates pour violoncelle Trios pour violon, violoncelle et piano, op. 50 Dante, poème symphonqie, op. 21

Liens externes