Hansard (transcriptions parlementaires)

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Hansard est le nom traditionnellement donné aux transcriptions officielles des débats parlementaires dans les gouvernements de type Westminster. En effet, un Hansard est tenu non seulement au Parlement du Royaume-Uni[1] et dans les institutions régionales de ce royaume, mais également à l'Oireachtas de la République d'Irlande[2], au Parlement du Canada[3] et dans les corps législatifs provinciaux de ce pays, au Parlement d'Australie[4] et dans les Parlements des États australiens, au Parlement d'Afrique du Sud[5] et dans les institutions provinciales de ce pays, à l'Assemblée législative de la Communauté d'Afrique de l'Est, au Parlement de Nouvelle-Zélande[6], au Parlement des Fidji[7], au Conseil législatif de Hong Kong[8], au Parlement de Malaisie[9], au Parlement de Singapour[10], au Conseil législatif de Brunei, au Parlement du Sri Lanka, au Parlement de Trinité-et-Tobago, à l'Assemblée nationale du Kenya, à l'Assemblée nationale de Tanzanie, au Parlement du Ghana, au Parlement de l'Ouganda[11], au Parlement du Zimbabwe[12], au Parlement de Maurice et au Sénat de Jamaïque.

Origines

Pendant longtemps et jusqu'en 1771, le Parlement britannique fut un corps législatif extrêmement secret. Les décisions du Parlement étaient bien sûr rendues publiques, mais il n'existait pas de comptes rendus des débats. Bien plus, révéler des propos tenus à la Chambre constituait une atteinte aux privilèges parlementaires, et était punissable par les deux Chambres. Comme de plus en plus de personnes s'intéressaient aux débats parlementaires, de plus en plus de particuliers se mirent à publier des comptes rendus officieux de ces débats. Les rédacteurs s'exposaient au pire des cas à des amendes. Certains d'entre eux présentaient les débats parlementaires comme des débats de sociétés ou d'institutions imaginaires. Par exemple, ces débats étaient publiés sous les titres de Discussions à la Chambre basse de la Société de Robin des bois[13], ou Débats du sénat de Magna Lilliputia, chronique de Samuel Johnson dans The Gentleman's Magazine.

En 1771 Brass Crosby, alors Lord-maire de Londres, convoqua un imprimeur, appelé Miller, qui osait publier les comptes rendus des discussions parlementaires. Il relâcha l'homme, mais par la suite, il fut lui-même appelé à comparaître devant le Parlement pour expliquer sa conduite. Crosby fut incarcéré à la Tour de Londres, mais lors du procès, plusieurs juges refusèrent d'entendre cette affaire, et après des protestations du public, Crosby fut libéré[14],[15].

Notes et références