Enrique Morente

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 avril 2010 à 00:55 et modifiée en dernier par Célia vrignaud (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Enrique Morente Cotelo, plus connu sous le nom de Enrique Morente, né à Grenade en 1942 est un chanteur de flamenco et une figure controversée du flamenco moderne. Après des débuts traditionnels, il s'est lancé dans l'expérimentation, écrivant de nouvelles mélodies pour le "cante" (le chant flamenco) et jouant avec des musiciens de tous styles, sans renoncer pour autant à ses racines (le chant traditionnel flamenco), qu'il continue de cultiver.[1][2] En dépit des critiques sévères venant des "puristes" les plus extèmes parmi le public et les critiques,[2][3], il est probablement le chanteur de flamenco moderne le plus influent, qui non seulement innove mais dont on peut dire qu'il créé également la tradition: certains de ses cantes ont été interprétés par d'autres chanteurs tels que Camarón de la Isla, Mayte Martín, Carmen Linares, Miguel Poveda, Segundo Falcón and Arcángel.

Biography

Beginnings

Enrique Morente, né dans le quartier traditionnel d'Albaicín in Granada, a commencé à chanter comme seise (un menbre d'un groupe d'enfants qui chantent, dancent et jouent des castagnettes pendant certaines fêtes religieuses)[3] Il s'est senti attiré par le chant flamenco dès l'enfance et il a eu la chance d'apprendre lors des réunions de famille et d'écouter des personalités emblématiques de Grenade comme Cobitos, des membres de la famille "Habichuela", ou Aurelio Sellés (Aurelio de Cádiz):

"Le cante commence en vous quand vous écoutez le chant du villageois, le chant des gens là où ils sont nés. Des groupes de gens qui se retrouvent dans une taverne et commencent à chanter, et puis vous les écoutez et vous vous mettez à chanter aussi: vous apprenez ça aux réunions familiales où tout le monde chante, tout le monde boit et tout le monde dance et... A part ça, il s'avère que, biensûr, il vous faut de la technique, il vous faut une école, il vous faut apprendre. Afin de parvenir à cela, ce dont vous avez besoin... l'aide principale que vous pouvez avoir c'est d'avoir le goût pour ça et ensuite la capacité de savoir de qui apprendre et de quelles sources, où trouver le bon. Ensuite vous y êtes."[4]

Toutefois, cette appréciation de l'aspect populaire du flamenco ne signifie pas qu'il considère le flamenco seulement comme 'un art du peuple". Une artiste flamenco, pour lui, a besoin de technique et de dévouement:

"C'est à nous, les artistes professionnels de flamenco, de faire du cante flamenco et à personne d'autre. le Flamenco, comme n'importe quel autre art, est un art de professionnels, bien que beaucoup de gens nous regardent étonnés et l'air de dire: quelles intéressantes petites crétures! ou peut-être: oh! quelle musique ces gens jouent ils! et ainsi de suite. Et souvent les gens pensent peut-être qu'il faut avoir les doigts gonflés par le ramassage de pommes de terre pour être capable de jouer de la guitare avec sentiment. Remarque, ramasser des pommes de terre est tout aussi digne que de jouer de la guitare. Mais je peux vous dire qu'un homme -avec des doigts fins et sensibles ne sera pas capable de faire le ramassage des pommes de terre: et je peux aussi vous dire qu'un homme ayant les doigts enflés par le ramassage des pommes de terre se sera pas capable de jouer de la guitare parce qu'il n'a pas la dextérité et qu'il n'a pas le dévouement. C'est une profession comme toute autre à laquelle il faut se vouer complètement. C'est un art pour les professionnels." [5]

A l'adolescence, Morente est allé vivre à Madrid pour commencer une carrière de chanteur professionnel. Là, il a pu rencontrer d'anciens maîtres comme Pepe de la Matrona et Bernardo el de los Lobitos, et a appris d'eux autant qu'il a pu. Pepe de la Matrona a pris un intérêt particulier dans l'enseignement du jeune chanteur: "Cet intérêt a été porté non pas tant par l'intonation d'Enrique Morente, par ses registres ou par son style mélismatique que par son attitude envers les choses, son respect et sa capacité d'apprentissage." [6] A Madrid, il a commencé à chanter dans des peñas flamencas" (clubs pour les amateurs de flamenco). En 1964, il a signé un contrat avec le Ballet de Marienma, avec lequel il s'est produit au Pavillon de l'Espagne à la Foire internationale de New York et à l'ambassade d'Espagne à Washington. Plus tard, il a pris part à un festival de flamenco au Teatro de los Alcázares de los Cristianos Reyes, partageant l'affiche avec Juan Talega, Fernanda et Bernarda de Utrera, Gaspar de Utrera, Tomás Torre et Antonio Mairena. Au cours de cette année et la suivante, il a également tourné en Europe et au Japon avec différentes compagnies de danse flamenco, et a été employé dans plusieurs "tablaos" (lieux pour le flamenco) à Madrid, comme Las Cueva de Nemesio, Zambra et El Café de Chinitas.

Premiers albums

Morente a fait son premier enregistrement,cante flamenco, en 1967 avec le guitariste Félix de Utrera. L'enregistrement a reçu un prix mention spéciale de la Catédra Flamencología (Chaire de flamencologie) et a été suivi par "Cantes antiguos del flamenco" (1969), avec le guitariste Niño Ricardo. Ses premiers enregistrements ont été strictement classiques et ont montré une connaissance approfondie du flamenco traditionnel, une rare qualité pour les chanteurs de sa génération."[7] . Au cours de cette période, il a également eu un premier contact avec le guitariste Manolo Sanlúcar, avec qui il a coopéré à plusieurs reprises. Sanlúcar l'a accompagné lors de son concert à l'Ateneo de Madrid, la première fois qu'un chanteur de flamenco s'est produit dans cette prestigieuse institution culturelle.

Dans son album suivant, Homenaje flamenco a Miguel Hernández ("Hommage flamenco à Miguel Hernández en 1971, il a commencé à utiliser des textes de poètes remarquables, ce qu'il a fait fréqemment par la suite. Plus tard, il enregistrerait des chansons flamenco avec des textes de Federico García Lorca, Jean de la croix, Lope de Vega, Muhammad Ibn Abbad Al Mutamid Al-Mutamid, Antonio Machado et Manuel Machado y Ruiz Manuel Machado, Jorge Guillén, et d'autres. Peu de temps après, un enregistrement live illégal a été publié en Hollande.

"Ce qui retient le plus l'attention dans ses premières productions, c'est le soin qu'il consacre aux paroles de ses "cantes". C'est probablement la première étape dans sa carrière future en tant qu'innovateur dans le flamenco. Les poèmes de Miguel Hernández, par exemple, sont devenus immortels à travers des morceaux émouvants comme la "Nana de la Cebolla" ou "El Niño Yuntero". Avec l'attitude qu'il a montré, dans ces poèmes, contre le Francisco Franco franquiste régime, il est devenu le chanteur flamenco favori de l'opposition de gauche dans le pays, ainsi que l'un des premiers innovateurs. " [8]

En 1971 et 1972, il a fait une tournée au Mexique avec le guitariste Parrilla de Jerez et danseuse Ana Parilla, tournée qui comprenait une représentation à l'auditorium de la Universidad de Las Americas, et a joué au Lincoln Center (où il reviendrait en 1973) et à l'Institut espagnol de New York. En 1972, il a également reçu le "Premio Nacional del Cante (Prix National de chant flamenco) de la Cátedra de Flamencología (Chaire de flamencologie) de Jerez de la Frontera Jerez.

l'alternance de la tradition et de l'innovation === === Il est revenu au chant flamenco traditionnel avec son enregistrement Homenaje a Don Antonio Chacón(Hommage à Antonio Chacón), 1977, qui a obtenu le Prix national pour le meilleur album de musique folk accordé par le ministère de la Culture. Dans cet enregistrement, Morente a défendu le chanteur Antonio Chacón comme étant le créateur de la "Granaína et une figure fondamentale du flamenco dans les premières décennies du 20e siècle, lequel avait été, néanmoins, relégué, du point de vue de la "flamencologie" des années 1950 à 1970, au rang de représentant du flamenco non-rom (gitan) que cette génération considérait comme impur. Toutefois, dans cette alternance entre tradition et innovation typique de Morente, l'enregistrement a été immédiatement suivi, en 1978, par Despegando("Décollage"), cette fois dans un état d'esprit novateur: le titre lui-même est, en fait, une déclaration d'intentions.

En 1981, il a présenté un nouveau spectacle,hoy Andalucía hoy"("Andalousie aujourd'hui "), qu'il allait plus tard présenté au Théâtre de l'Olympia à Paris. En 1982, certains de ses enregistrements ont été choisis par le flamencologiste José Blas Vega pour figurer dans l'anthologie du flamenco "Magna Antología del Cante (une collection complète des styles traditionnels de chants flamenco) afin d'illustrer des chants tels que les [[] tarantas] d'Almería, plusieurs types de [[] cartageneras], les fandangos par Frasquito Yerbabuena, et toutes les malagueñas (style flamenco) malagueñas et granaínas créées par Antonio Chacón.

En 1990, lors un nouveau retour à la tradition, il a enregistré Morente-Sabicas, avec le guitariste Sabicas, qui était déjà dans ses quatre-vingt ans. L'année suivante, il a créé et enregistré une messe (musique) flamenca, type de création qui avait déjà des précédents, comme celle enregistrée par Antonio Mairena, Luis Caballero, et Naranjito de Triana en 1968. Cependant la messe de Morente est totalement différente de toutes les précédentes. Alors que les messes flamenca précédentes avaient essentiellement essayé d'adapter le chant flamenco traditionnel à la liturgie, Morente n'a pas eu d'intention liturgique, et a (seulement) mélangé le flamenco à d'autres genres comme le chant grégorien. À propos de cette messe, Morente a dit avec une pointe d'humour:

«À un moment donné, j'ai pensé que je pourrais la dédier au Clemente Domínguez y Gómez pape Clément, celui de Palmarian Eglise catholique El Palmar de Troya , mais je me suis alors rappelé qu'il avait [canonisation [canonisé]] Francisco Franco Franco, Primo de Rivera, Luis Carrero Blanco Carrero Blanco et tous ces gars-là et, tandis que, d'une part j'ai pensé cela en était plus drôle encore, d'autre part, j'ai pensé que la plaisanterie pourrait être interprétée de façon étrange et je ne l'ai pas fait, bien que j'étais sur le point de le faire. Mais le disque a été fait avec sincérité et avec une intention de vérité, peu importait le résultat, et j'ai pensé qu'une telle blague lui nuirait un peu... et là était la limite! " [9]

=== === Dernières oeuvres En 1995, il est apparu chantant une Siguiriya dans le film de Carlos Saura]] [[Flamenco (1995 film) Flamenco et a enregistré son disque le plus controversé :'Omega, avec le groupe punk rock Lagartija Nick et avec la participation de guitaristes comme Tomatito, Vicente Amigo, Juan Manuel Cañizares ou Miguel Ángel Cortés et des percussionnistes comme Tino di Geraldo. Le Flamenco et le punk rock se mêlent à des re-créations de chansons de Leonard Cohen, à des textes de Federico García Lorca issus de son livre Poeta en Nueva York ("Un poète à New York"), le tout avec des paroles de flamenco traditionnel. L'oeuvre a été jouée lors du Festival Internacional de Benicàssim en 2008, sous le titre Morente Omega con Lagartija Nick. [10]

(2001) a vu la publication d'un album très recherché de Morente, "Enrique Morente en la Casa Museo de García Lorca de Fuentevaqueros", une série de chansons basées sur la poésie de Federico García Lorca. L'enregistrement avait été réalisé en studio à Madrid, en 1990, et avait été commandé par la Diputación de Granada (une institution fédérale). Seule une édition limitée a été faite et les copies ont été envoyées comme cadeaux à des personnes bien particulières. Sur le marché des disques d'occasion, ces copies ont atteint 25.000 pesetas (150 euros). [11]

Une autre publication intéressante de Morente, El Pequeño Reloj ("la petite horloge"), a vu le jour en 2003. Alors que la deuxième moitié du CD est une série, plus ou moins aléatoire, de chansons, la première moitié du disque comprend une surprenante série de chansons qui sont divisées en deux parties: dans la première partie de la chanson, la voix de Morente est superposée à de vieux enregistrements 78 tours des vieux maîtres de la guitare flamenca comme Ramón Montoya, [Sabicas []] ou Manolo de Huelva, tandis que la seconde partie est un développement moderne du même [[Palo (flamenco) palo] ,accompagne à la guitare par le jeune guitariste novateur Niño Josele.

Bien qu'il ne connaisse pas la notation musicale, il a composé des musiques pour des pièces de théâtre, des films et pour la télévision, tels que Las Arrecogidas del Beaterio de Santa María Egipcíaca ", la musique de[[Œdipe roi] ]avec José Luis Gómez.

Il a essayé de mélanger le flamenco à la musique classique dans des oeuvres comme Fantasía de cante jondo para voz y orquesta ("fantaisie de cante jondo pour voix et orchestre]], avec le pianiste Antonio Robledo, les guitaristes Juan Habichuela and Gerardo Núñez and l'Orchestre Symphonique de Madrid, dirigé par Luis Izquierdo en 1986, or avec Tempo#Italian_tempo_markingsAllegro SolearesSoleá, qu'il a présenté à la Biennale Flamenco de Seville's en 1990. En parallèle de ce mélange du flamenco avec d'autres styles musicaux, il a collaboré au spectacle Macama Jonda de José Heredia Maya, avec l'Orchestre andalous de Tetuan and Abdessadeq Cheqara, ou avec le choeur des voix Bulgares Angelite. Dans son album Omega, déjà mentionné, il a mélangé le chant flamenco au punk rock, à la musique de Leornard Cohen, et aux poèmes de Federico García Lorca. Dans le spectacle África-Cuba-Cai il a mélangé le flamenco à la musique du Senegal et de Cuba (Cai est la façon dont Cádiz est prononcée en Andalous). Le spectacle souligne également les liens historiques existants entre la musique cubaine et le flamenco: "Elle a toujours été proche du flamenco, depuis le chemin du retour, car les bateaux partaient de Cádiz pour Cuba, certains revenaient et d'autres restaient là-bas, ça a toujours été comme ça."[12]. Difficile de trouver un style musical n'ayant pas intéressé Morente. Après un de ses concerts avec l'Orchestre Cheqara de Tetuan, il a déclaré: "…si je devais publier un CD pour chaque culture que j'ai mélangée il me faudrait publier environ 7 ou 8 CDs par an. Cela serait bien - si la maison de disque me payait pour ça je pourrais alors m'acheter une maison."[13]

En raison de son approche novatrice, il a été largement fustigé par la critique et le public flamenco les plus traditionalistes: «Inutile de dire que tout ceci a été un véritable calvaire pour Morente, car le flamenco est toujours un monde très fermé, où la moindre tentative de nouveauté est considérée comme un péché mortel d'hérésie." [14] . Bien que l'oeuvre de Morente soit maintenant largement reconnue par la plupart des critiques, et ait inspiré de nombreux chanteurs de la jeune génération comme Mayte Martín ou Arcángel, il y a encore une partie de la critique et du public traditionaliste qui continue à dénigrer son travail:

"Des Aficionados se grattaient la tête après le spectacle, essayant de comprendre exactement, quel palo - le cas échéant - Morente avait effectué la plupart du temps." Rappelez-vous les jours anciens où l'on pouvait effectivement reconnaître quels palos étaient joués? » [15]

Le préjugé éthique n'est souvent pas étranger à ces critiques. Un bon nombre de critiques de flamenco et du public ont découvet le flamenco au moment de la période de «révision», dirigée par des chanteurs tels que Antonio Mairena et des critiques comme González Climent ou Ricardo Molina, pour qui le chant flamenco pur serait le patrimoine des [gitans [ Romanis]], que les non-gitans ne pourraient qu'essayer d'imiter en vain sans jamais parvenir à son essence. Dans la même revue citée ci-dessus on peut lire: «Et une fois que vous avez ressenti vraiment le chant gitan, l'érudition d'un artiste comme Morente semble pâle comme la flamme d'une bougie à côté d'une torche enflammée." [16] Ce point de vue sur Morente, bien que très répendu dans les années soixante-dix et quatre-vingt, a presque disparu. La controverse entre tradition et innovation, chant gitan et non-gitan et d'autres sujets, si communs il y a vingt ans, est maintenant relativement limitée à une partie restreinte du public, tandis que la plupart des fans de flamenco et les critiques reconnaissent l'intelligence et l'engagement artistiques profonds de Morente:

"Cela vient de l'homme qui ne chante jamais deux fois de la même manière, qui cherche sans relâche cette inflexion nouvelle, des proportions inégalées, le changement de ton qui correspond le mieux au sentiment désiré et aux intentions à un moment donné. La solution de facilité serait toute autre. Pour faire ce qu'Enrique fait, il faut de grandes capacités intellectuelles et d'un grand engagement émotionnel. Il prend les bases communes parfaitement définies par la tradition, et construit du nouveau sur ces dernières avec tout le potentiel imaginable du flamenco. " [17]

== Prix == Premier prix au concours "Málaga Cantaora" (1967)
Prix national de chant flamenco accordé par la Chaire de flamencologie et d'études folkloriques de Jerez de la Frontera (1972)
Prix national du meilleur enregistrement folk, délivré par le ministère de la Culture (1978)
nommé membre d'honneur du Club de musique et de jazz San Juan Evangelista (1989)
Prix national de musique, Ministère de la Culture, décerné à un chanteur de flamenco pour la première fois (1994)
Médaille d'or de la Cátedra de Flamencología de Jerez de la Frontera (1995)
Compás del Cante (1995)
"Galardon de Honor de los Premios de la Música», décerné par le Ministère de la Culture (1998)
Prix "Pastora Pavón" («Niña de los Peines»), décerné par le gouvernement autonome d'Andalousie (2004)
Médaille de l'Andalousie, décernée par le gouvernement autonome d'Andalousie (2005)
Prix national de la critique pour le meilleur DVD et le meilleur disque de chant flamenco pour
Morente Suena la Alhambra(2006)
Prix national de musique du meilleur album flamenco pour
Morente Suena la Alhambra(2006)
"Morato de Oro", décerné par Peña El Morato (2006)
Meilleur enregistrement flamenco, Prix Deflamenco.com (2006)

Films == == Flamenco. Réalisé par [[Carlos] Saura] (1995)
Morente Suena La Alhambra. Réalisé par José Sánchez-Montes (2005)
Iberia. Réalisé par Carlos Saura (2005)

Recordings

Cante flamenco (1967)
Cantes antiguos del flamenco (1969)
Homenaje flamenco a Miguel Hernández (1971)
Morente en vivo, Díscolo, (1981), illegal recording live
Se hace camino al andar (1975)
Homenaje a Don Antonio Chacón (1977)
Despegando (1977)
Sacromonte (1982)
Cruz y Luna (1983)
Enrique Morente en la Casa Museo de Federico García Lorca de Fuentevaqueros (1990); Republished (2001)
Esencias flamencas (1988)
Morente - Sabicas (1990)
Misa flamenca (1991)
Negra, si tú supieras (1992)
Alegro, Soleá y Fantasía del Cante Jondo (1995)
Omega (1996)
Morente – Lorca (1998)
El pequeño reloj (2003)
Morente sueña la Alhambra (2005)
Pablo de Málaga (2008)

References

  1. Enrique Morente in macande.com
  2. a et b {{cite web last = D'Averc first = Alexandre authorlink = coauthors = title = A desire and a quest for everything. Enrique Morente, cantaor. Interview work = publisher = www.flamenco-world.com date = url = http://www.flamenco-world.com/artists/morente/morente09062006.htm doi = accessdate = 2006-12-02 }} Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « daverc » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  3. a et b Álvarez Caballero, Ángel: "Enrique Morente", La discografía ideal del flamenco, Planeta, Barcelona, 1995 ISBN 84-08-01602-4
  4. Quoted at www.enriquemorente.com
  5. Quoted in Enrique Morente. Biography. World Music Central
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées \"web\"
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées \"AlvarezDisco\"
  8. "Lo Que lama la atención EN SUS primeras Producciones es el cuidado Québec a las letras dévouement de Sus cantes. Esta mer probablemente el primer paso de Trayectoria Futura su como en el innovador flamenco. Las Poesias de Miguel Hernández, por ejemplo, SE hicieron Inmortales fr impresionante Tan su "Nana cebolla de la« o fr "yuntero El Niño". posición La Qc Versos estos con tomaba frente al régimen franquiste, le Pronto convirtieron en cantaor de l'ONU preferido por la oposición izquierdista en el país y en uno de los innovadores primeros. "((citer web last = Steingress premier = Gerhard authorlink = coauteurs = titre = Simbolica dimension y significado musicale latente en las obras últimas de Enrique Morente travail = éditeur www.deflamenco.com = date = url = http://www.deflamenco.com/especiales/morente/index.jsp format = doi accessdate = 2006-12-06))
  9. "En un momento dado Pense dedicárela Papa al Clemente, eldel Palmar de Troya, pero luego me acorde de que el tío había canonizado Y Franco Primo de Rivera ya Carrero Blanco ya todos estos, y aunque por una parte me hacia Todavia más gracia, por otra Pense Que podiums interpretarse la broma de una forma extrana y Hice ya lo pas, aunque estuve une punto de hacerlo. estaba Pero el hecho una disco con con una y sinceridad intención de verdad, independientemente de lo que luego los resultados fuean, y me parecia estropearlo un poco por la broma ... Y ¡hasta llegar ahí podíamos! " Cité dans Álvarez Caballero, ange: "Misa flamenca",La idéal Discografia del flamenco, Planeta, Barcelone, 1995 ISBN 84-08-01602-4
  10. ((Cite web url = plus http://fiberfib.com/en/news/new-addition-morente-omega-con-lagartija-nick/title=New:: Morente Omega con Lagartija Nick éditeur = fiberfib. com accessdate = 2009-01-01))
  11. ((Citer web last = Manrique premier = Diego authorlink = coauteurs = titre = El perdido disco de Morente travail Enrique = éditeur www.flamencopasion.com date = url = http://www. flamencopasion.com / discos_Libros.htm doi accessdate = 2006-12-01))
  12. {{cite web last = Martínez Pariente first = Sonia authorlink = coauthors = title = Interview with Enrique Morente work = publisher = www.deflamenco.com date = url = http://www.deflamenco.com/entrevistas/enriquemorente/indexi.jsp format = doi = accessdate = 2006-12-02 }}
  13. {{cite web last = Muñoz first = Daniel authorlink = coauthors = title = Interview with Enrique Morente work = publisher = www.flamenco-world.com date = url = http://flamenco-world.com/artists/morente/morente.htm doi = accessdate = 2006-12-01 }}
  14. «Todo esto costo a Morente, ocioso es decirlo, calvario verdadero, pues el mundo flamenco es Todavia un mundo muy cerrado en el que cualquier leve conato de novedad se toma como pecado mortel de herejía." Cité dans Caballero Alvarez, Angel:La idéal Discografia del flamenco, Planeta, Barcelone, 1995 ISBN 84-08-01602-4
  15. ((Citer web last = Molarsky premier = Mona authorlink = coauteurs = titre = examen pour Enrique Morente et Tomatito. Carnegie Hall Zankel Auditorium, New York City, Etats-Unis de travail = éditeur = mois www.deflamenco.com = Février année = url 2005 = http://www.deflamenco.com/actuaciones/festivalusa/index6i.jsp format = doi accessdate = 2006-12-02))
  16. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées \"MonaMolarsky\"
  17. ((Citer web = D'dernière Averc première = Alexandre authorlink = coauteurs = titre = Le désir et la quête de tout. Enrique Morente, cantaor. Interview. Travail = éditeur = world.com date-www.flamenco = url = http://www.flamenco-world.com/artists/morente/morente09062006.htm DOI accessdate = 2006-12 - 02))

External links

In English or bilingual

{{cite web

  title = Enrique Morente's official website
  publisher = www.enriquemorente.com
  url = http://www.enriquemorente.com
  date = }}

{{cite web

  title = Biography, records, audio clips, and comments
  publisher = www.flamenco-world.com
  url = https://www.flamenco-world.com/tienda/autor/enrique-morente/72/
  date = }}

{{cite web

  title = Biography, recordings and clips
  publisher = www.esflamenco.com
  url = http://www.esflamenco.com/bio/en10338.html
  date = }}

{{cite web

  title = Biography
  publisher = World Music Central
  url = http://www.worldmusiccentral.org/artists/artist_page.php?id=318
  date = }}

{{cite web

  last = Muñoz
  first = Daniel
  title = Interview (includes video with Cheqara Orchestra)
  publisher = www.flamenco-world.com
  url = http://flamenco-world.com/artists/morente/morente.htm
  year = 2000}}

{{cite web

  last = Olivo
  first = Candela
  title = The Cante of Apollo. Review of concert at Festival de Guitarra de Córdoba
  publisher = www.flamenco-world.com
  url = http://flamenco-world.com/magazine/about/cordoba/2002/morente.htm
  date = 2002-07-11}}

{{cite web

  last = Calado
  first = Silvia
  title = Interview with Enrique Morente
  publisher = www.flamenco-word.com
  month = February  year = 2005
  url = http://www.flamenco-world.com/artists/morente/morente22022006.htm
  accessdate = 2006-12-02 }}

{{cite web

  last = Calado
  first = Silvia
  title = Feeling. Review of Morente's concert at London Flamenco Festival, 
  publisher = www.flamenco-word.com
  month = February  year = 2005
  url = http://www.flamenco-world.com/magazine/about/londres2006/resenas/17022006/17022006ing.htm.htm
  accessdate = 2006-12-02 }}

{{cite web

  last = Calado
  first = Silvia
  title = Flamencopunkrock. Enrique Morente & Sonic Youth. Review of concert at Heineken Greenspace Valencia
  publisher = www.flamenco-word.com
  date = 2005-10-28
  url = http://www.flamenco-world.com/magazine/about/morente_sonic_youth/morente31102005.htm
  accessdate = 2006-12-02 }}

{{cite web

  last = Jiménez Navarro
  first = Sonia
  title = 1st Festival Flamenco de Italia. Reviews
  publisher = www.deflamenco.com
  month = September  year = 2005
  url = http://www.deflamenco.com/actuaciones/roma/indexi.jsp
  accessdate = 2006-12-02 }}

{{cite web

  last = Manjavacas
  first = Rafael
  title = 1st Festival Flamenco de Italia. Reviews
  publisher = www.deflamenco.com
  date = 
  url = http://www.deflamenco.com/noticias/verArticuloi.jsp?codigo=FLA%7C1288
  accessdate = 2006-12-02 }}

{{cite web

  last = Moraga
  first = Manuel
  title = Review of concert in Festival Flamenco Cajamadrid 2006
  publisher = www.deflamenco.com
 url = http://www.deflamenco.com/actuaciones/xivfestival/index3i.jsp
  accessdate = 2006-12-01 }}

{{cite web

  last = Moraga
  first = Manuel
  title = Flamencopunkrock. Enrique Morente & Sonic Youth. Review of concert at Heineken Greenspace Valencia
  publisher = www.deflamenco.com
  month = February  year = 2005
  url = http://www.deflamenco.com/actuaciones/xiiifestival/index4i.jsp
  accessdate = 2006-12-01 }}

{{cite web

  last = Zatania
  first = Estela
  title = Review of concert at Festival de las Minas
  publisher = www.deflamenco.com
  date = 
  url= http://www.deflamenco.com/actuaciones/cantedelasminas2004/5i.jsp
  accessdate = 2006-12-01 }}

In Spanish

{{cite web

  last = Belausteguigoitia
  first = Santiago
  title = "Nuestro arte nos hace independientes", afirma el cantaor Enrique Morente. El artista recibe el Premio Pastora Pavón, Niña de los Peines
  publisher = www.elpais.com
  date = 
url=http://www.elpais.com/articulo/andalucia/arte/nos/hace/independientes/afirma/cantaor/Enrique/Morente/elpepiautand/20040120elpand_25/Tes/
  accessdate = 2006-12-05 }}

{{cite web

  last = Ortiz Nuevo
  first = José Luis
  title = Resúmenes de las intervenciones en el seminario flamenco, un arte popular moderno. Conversaciones. Conversación de José Luis Ortiz Nuevo con Enrique Morente.
  publisher = www.unia.es
  date = 
  url = http://www.unia.es/artpen/ezine/ezine08/nov04_5.html
  accessdate = 2006-12-04  }}

{{cite web

  last = Vargas
  first = Paco
  title = Flamenco: Un antes y un después de Enrique Morente
  publisher = www.lafactoriaweb.com
  date = 
  url = http://www.lafactoriaweb.com/articulos/vargas10.htm
  accessdate = 2006-12-04 }}

Further reading

{{cite book

  last = Gutiérrez
  first = Balbino
  title = Enrique Morente. La voz libre.
  publisher = SGAE
  year = 2006
  location = Madrid
  url =
  doi =
  id =
  page = 702  }}