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Élection présidentielle française de 1913

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Caricature de Raymond Poincaré par le Canadien Boardman Robinson (vers 1923).

L'élection présidentielle française du vise à choisir le successeur d'Armand Fallières. Elle se fait au suffrage indirect.

Le républicain modéré, membre de l'Alliance libérale démocratique (centre-droit) et président du Conseil Raymond Poincaré est élu à Versailles grâce à l'appui des voix de la droite, contre Jules Pams, son ministre de l'Agriculture, qui avait pourtant remporté, la veille, les primaires, au sein du camp républicain, contre Poincaré. Ce non-respect de la discipline républicaine par Poincaré conduira le radical Clemenceau à éprouver une rancune tenace contre lui. Poincaré prend officiellement ses fonctions le .

Elections

Alors que le mandat présidentiel d'Armand Fallières touche à sa fin, Poincaré se présente comme candidat à l'élection présidentielle de janvier 1913. Le président du Conseil est en lice face au président de la Chambre, Paul Deschanel, qui est du même parti que Poincaré, et au président du Sénat, Antonin Dubost. Avec Clemenceau et Joseph Caillaux, les radicaux soutiennent Pams, le ministre de l'Agriculture, une personnalité considérée comme effacée et dont la candidature vise essentiellement à contrer Poincaré [1].

Selon la tradition républicaine, un scrutin préparatoire a lieu pour choisir le candidat du « camp républicain »; les « modérés » (républicains de droite) d'un côté, de l'autre les socialistes, refusent toutefois d'y participer. Au troisième tour, Pams l'emporte avec 323 voix contre 309 pour Poincaré, classé à gauche à l'époque (dreyfusard, laïc, il s'était marié civilement)[1]. La discipline républicaine aurait voulu que, battu à ces primaires, il se retire, et c'est ce que lui demande une délégation conduite par Combes et Clemenceau [1].

Mais Poincaré refuse, sachant que lors du scrutin officiel, il serait soutenu par la droite républicaine: il se présente donc à Versailles, et est élu le au deuxième tour, avec 482 voix contre 296 à Pams et 69 pour le socialiste Auguste Vaillant [1]. Clemenceau conservera une rancune tenace contre Poincaré pour n'avoir pas respecté la discipline républicaine, que lui-même respectera lors de l'élection présidentielle de 1920.

Tableau des résultats

Candidats Appartenance politique Premier tour Second tour
Raymond Poincaré PRD 49,48 % (429) 56,23 % (483)
Jules Pams Radical 37,72 % (327) 34,46 % (296)
Édouard Vaillant SFIO 7,27 % (63) 8,03 % (69)
Divers - 5,54 % (48) 1,28 % (11)



Références

  1. a b c et d Michel Winock, Clemenceau, éd. Perrin, 2007, p. 388

Modèle:Élections en France sous la Troisième République