2010 au Sénégal

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Chronologie en Afrique

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Chronologie

Janvier 2010

  • Mercredi  : Le président Abdoulaye Wade a nommé un ministre chargé des Affaires religieuses, Mamadou Bamba Ndiaye, dans un contexte de relations difficiles entre des religieux et le chef de l'Etat. La création de ce ministère est une première au Sénégal dont 95% de la population est musulmane et 5% chrétienne, alors que la Constitution du pays est laïque.
  • Jeudi  : Mort à Dakar du poète sénégalais d'origine haïtienne, Lucien Lemoine (86 ans)[1].
  • Vendredi  : Plusieurs centaines d'habitants de la Casamance, — 79 familles, soit un total de 579 personnes — région du sud du Sénégal en proie à une rébellion indépendantiste, ont été obligées de « quitter leurs villages par des rebelles » armés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, indépendantiste). Les assaillants ont pillé les récoltes et brûlé des cases, pour forcer les habitants à partir. Ces familles, originaires des villages sénégalais de Sanou 1, Sanou 2 et Sanou 3, dans la région de Kolda, sont arrivées ce vendredi à Begene en Guinée-Bissau[2].

Février 2010

Mars 2010

  • Lundi , Casamance : Un nouvel accrochage a opposé des soldats en position à Sareyoba à des rebelles indépendantistes à 30 km au sud de Kolda, près de la frontière avec la Guinée-Bissau. Depuis jeudi, trois militaires ont été tués et neuf autres blessés lors d'opérations menées contre les rebelles à une dizaine de kilomètres au sud de Ziguinchor.
  • Mardi  : L’Assemblé nationale adopte à l’unanimité le projet de loi déclarant l’esclavage et la traite négrière, crimes contre l’humanité[3], devenant ainsi le premier pays africain à se doter d'une telle législation. Selon le président Abdoulaye Wade : « Il s'agit d'une loi mémorielle, d'un devoir de mémoire. C'est une réponse juridique à un fait historique, même lointain, pour montrer l'ampleur de l'horreur et ses conséquences dramatiques sur l'Afrique ». La loi prévoit désormais une commémoration nationale chaque année le 27 avril « correspondant à la date de l'abolition de la traite négrière dans les colonies françaises, le 27 avril 1848, à l'initiative de Victor Schoelcher ».
  • Jeudi  : Selon le Fonds monétaire international, l'économie du Sénégal, deuxième en importance de l'Afrique de l'Ouest francophone, « devrait amorcer un redressement progressif » en 2010, après deux années de croissance « plus lente qu'à l'accoutumée ». « Le taux de croissance du PIB réel, qui a été de 2% en moyenne en 2008 et 2009, devrait passer à près de 3,5% en 2010 ». Mais selon le rapport du FMI, il existe « déficit budgétaire global plus élevé que prévu dans le programme 2009, atteignant 5% du PIB »; de plus, les recettes ont été « insuffisantes », en raison principalement des « arriérés d'impôt des entreprises publiques, surtout Sénélec, et des dépenses courantes plus élevées que prévu ». « Une vaste réforme du secteur énergétique doit être mise en œuvre sans délai », « il importe de remédier aux goulots d'étranglement au niveau des approvisionnements énergétiques » car les coupures incessantes d'électricité entravent l'activité économique et sont à l'origine, surtout pendant la saison chaude de mouvements de grogne au sein de la population, notamment dans les quartiers déshérités de la banlieue de Dakar[4].

Avril 2010

  • Samedi  :
    • Inauguration à Dakar du monument de la « Renaissance africaine » en présence d'une vingtaine de chefs d'État africains. Le président Abdoulaye Wade a appelé à la mise en place des « États-Unis d'Afrique », affirmant que « le temps du décollage était arrivé » pour un continent de plus en plus courtisé pour les richesses de son sous-sol et son marché d'un milliard d'habitants. Ce monument de 52 mètres, construit pas des ouvriers nord-coréens, est plus haut que la statue de la Liberté de New York. [5].
    • Un millier de personnes ont manifesté contre ce monument dont le coût est trop élevé pour un pays pauvre et ont demandé le départ du président sénégalais âgé de 84 ans. Des dirigeants de l'opposition se sont associés à cette manifestation dont le chef du Parti socialiste, parti ayant dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, Ousmane Tanor Dieng, ainsi que d'anciens premiers ministres comme Moustapha Niasse et Macky Sall.
    • Le président Abdoulaye Wade annonce, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, que son pays reprenait à partir du 4 avril à 00H00 (locales et GMT)«  toutes les bases militaires antérieurement détenues par la France et entend y exercer sa souveraineté ». La France et le Sénégal sont liés par un accord de défense depuis 1974. Quelque 1 200 militaires français sont « pré-positionnés » à Dakar dans le cadre des « Forces françaises du Cap Vert ».
  • Vendredi  : Les Pays-Bas accordent au Sénégal un appui budgétaire de 23 millions d'euros pour la protection de l'environnement en 2010 et 2011. Le Sénégal, confronté aux aléas climatiques, a défini cinq priorités dans le domaine de l'environnement : la lutte contre l'érosion côtière et les feux de brousse et la création d'une « Grande muraille verte », un projet censé stopper l'avancée du désert du Sahara du Sénégal à Djibouti. La création d'éco-villages, pour protéger l'environnement en milieu rural, et de bassins de rétention, pour stocker l'eau de pluie, sont les deux autres priorités.
  • Lundi  : Ouverture du Salon international des mines à Dakar. Le président Abdoulaye Wade, jugeant « choquante » la misère en Afrique malgré les richesses minières du continent, appelle les pays africains à exploiter leurs ressources minières en commun, pour en diminuer les coûts d'exploitation : « Ça choque l'esprit. Nous avons des mines d'or et de diamant et tout autour, c'est la misère [...] Il faut privilégier l'intégration africaine dans les stratégies d'exploitation des mines [...] Nous avons surtout intérêt à procéder à l'exploitation de concert [...] Nous devons avoir un code de mines unique pour la Cédéao. On se fait une concurrence ruineuse [...] Il faut penser aux populations et aux générations futures. Les ressources minières actuelles, nous ne devons pas les dépenser en biens de consommation en les ignorant ». Selon lui, l'exploitation intégrée des mines permettrait aux pays africains de supporter ensemble beaucoup de « coûts communs » liés notamment aux infrastructures. L'Afrique abrite au moins un tiers des richesses minières mondiales. Mais les retombées de l'exploitation minière ne sont généralement pas bénéfiques aux populations africaines dont la majorité vit dans la pauvreté[4].
  • Jeudi  : Le conglomérat saoudien Saudi Binladin Group rachète à la société Petrosen (État sénégalais) 34 % des actions de la Société africaine de raffinage, qui exploite l'unique raffinerie du Sénégal pour 10,6 millions d'euros. L'État conserve encore 46% et le groupe pétrolier français Total 20%, mais il est prévu qu'à terme, Saudi Binladin group (SBG) devienne l'actionnaire majoritaire. Un plan d'investissement de 380 millions d'euros est prévu pour étendre de moderniser les installations de la raffinerie afin d'augmenter sa capacité de production.

Mai 2010

Juin 2010

Juillet 2010

Août 2010

Septembre 2010

Octobre 2010

Novembre 2010

Décembre 2010

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Mort du poète sénégalais Lucien Lemoine
  2. Le Figaro.fr, 579 villageois chassés de la Casamance
  3. Adoption de la loi déclarant l’esclavage et la traite négrière comme crimes contre l’humanité, Agence de presse sénégalaise, 23 mars 2010
  4. a et b IZF.net, L'actualité du Sénégal
  5. Le Figaro.fr, L'Afrique inaugure sa "Renaissance"