Phạm Văn Đồng

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Modèle:Infobox Premier Ministre

Pham Van Dong est un homme politique et diplomate vietnamien, né en 1906 et décédé en 2000. Proche de Hô Chi Minh, il fut premier ministre de la République démocratique du Viêt Nam de 1954 à 1976, puis premier ministre du Viêt Nam de 1976 à 1987.

Biographie

Pham Van Dong est né le 18 mars 1906 dans la Province de Quảng Ngãi, dans une famille de mandarins qui servait à la cour de l'Empereur Duy Tân. Il fréquente le lycée Albert Sarraut de Hanoi en même temps qu'un autre futur héros de l'indépendance du Vietnam, Vo Nguyen Giap. Il fit ses premières armes anticolonialistes lorsqu'il était encore étudiant en droit à la faculté de Hanoi en organisant une grève à la mémoire d'un dirigeant nationaliste. Militant de la Ligue de la jeunesse révolutionnaire, il s'envole au début des années 1920 pour la Chine, où il étudie à l'Académie militaire de Whampoa alors dirigée par Tchang Kaï-chek. Il devient ensuite un proche collaborateur de Hô Chi Minh à Canton. Ce dernier apprécie ses talents, son esprit et sa fibre patriotique. Leur entente est si étroite qu’on le surnomme bientôt le « neveu favori » de l'Oncle Hô.

Pham Van Dong milite dans le mouvement communiste dès 1925. Il revient au Viêt Nam en 1926 pour organiser les cellules communistes mais il est arrêté et détenu jusqu'en 1936, quand le Front populaire ouvre les portes du bagne[1]. Il passe sept ans au bagne de Poulo Condor. À sa libération, il reprend ses activités révolutionnaires et compte en 1944 parmi les membres fondateurs de l'armée populaire vietnamienne.

À la conférence de Fontainebleau en 1946, il accompagnait Hô Chi Minh avec Nguyên Van Huyên, un savant de l'EFEO. qui a jeté un pont entre la culture vietnamienne et la culture française.

Ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Viêt Nam, il a conduit la délégation vietnamienne aux accords de Genève en juin 1954 pour mettre fin à la Guerre d'Indochine. Les Accords de Genève auraient dû être un moment de gloire et de triomphe pour Pham van Dong, mais il se serait senti trahi par le Premier Ministre chinois Zhou Enlai, qui dirigeait la délégation chinoise et semblait vouloir éviter un nouveau conflit armé avec les États-Unis (après le Guerre de Corée) en poussant fortement Pham Van Dong à accepter la partition temporaire du Viêt Nam en deux zones de regroupement militaire, malgré la position de force du Viêt Nam depuis la bataille de Điện Biên Phủ. Selon certains,[réf. souhaitée] ce fait révélerait[Quoi ?] la relation sino-vietnamienne houleuse à l'origine de la guerre sino-vietnamienne de 1979.

La même année, Pham Van Dong est nommé Premier Ministre du gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam, poste qu'il conservera jusqu'en 1976. Au moment des accords de paix de Paris en 1973, le Président Richard Nixon lui aurait envoyé une « lettre secrète » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, depuis rendue publique, sur la question des prisonniers de guerre et des disparus, en contrepartie de l'aide économique pour la reconstruction du Viêt Nam dans l'après-guerre. Cet accord s'est réalisé au début des années 1980.

En 1976, il devient vice-président du Conseil national de défense et premier ministre du Viêt Nam réunifié, poste qu'il occupe jusqu'en 1986.

Il s'est retiré à la fin des années 1980 de l'avant-scène politique mais a continué à occuper un poste de conseiller spécial auprès du comité central du Parti communiste jusqu'en décembre 1997.

Malgré sa cécité et sa fragilité de ses dernières années, Pham Van Dong était apparu quelquefois en public. Au journaliste américain Stanley Karnow, il a confié en 1981 que construire le Viêt Nam après des décennies de guerre fut beaucoup plus difficile que prévu. Dans son livre Viêt Nam. A History (Viking, 1983), Stanley Karnow l'a ainsi cité :

« […] Yes, we defeated the United States. But now we are plagued with problems. We do not have enough to eat. We are a poor, undeveloped nation. Vous savez, waging a war is simple, but running a country is difficult. »

Pham Van Dong est mort le samedi à l'âge de 95 ans.

Références bibliographiques

  • Thanh H. Vuong, “Théorie des contextes et relations internationales : départ de la première Guerre d’Indochine", dans Études Internationales, Vol. XVII, No. 3, pp, 571-597, septembre 1986
  • Thanh H. Vuong, "Colonisations du Viêt Nam et colonialisme vietnamien", dans Études Internationales, Vol. XVIII, No. 3 pp. 546-571, septembre 1987.

Voir aussi

Notes

  1. cette période a été évoquée dans le film Indochine

Liens externes