Affaire des couveuses au Koweït
L'affaire des couveuses en Irak s'est déroulée le 10 octobre 1990, lors de l'invasion par les armées de Saddam Hussein du Koweït.
Cette affaire a permis de justifier l'entrée en guerre des puissances occidentales contre l'Irak.
Une jeune femme témoigne, les larmes au yeux, devant le congrès américain. L'évènement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier :
« Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m'appelle Nayira, et je reviens du Koweit. Ma mère et moi étions au Koweit le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma soeur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelques temps au Koweit auprès d'elle. [...] Pendant que j'étais là, j'ai vu les soldats irakiens entrer dans l'hôpital avec leurs armes. Ils ont tirés les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses, et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J'étais horrifiée. Je ne pouvait rien faire, et je pensais à mon neveu qui était né prématuré, et aurait pu mourir ce jour là lui aussi. [...] Les Irakiens ont tout détruit au Koweit. Ils ont vidé les supermarchés de nourriture, les pharmacies de médicaments, les usines de matériel médical, ils ont cambriolé les maisons et torturé des voisins et des amis. J'ai vu un de mes amis après qu'il ait été torturé par les Irakiens. Il a 22 ans, mais on aurait dit un vieillard. Les Irakiens lui avaient plongé la tête dans un bassin, jusqu'à ce qu'il soit presque noyé. Ils lui ont arraché les ongles. Ils lui ont fait subir des chocs électriques sur les parties sensibles de son corps. Il a beaucoup de chance d'avoir survécu. »
Ce témoignage a énormément contribué a émouvoir l'opinion internationale, et ammener les populations à soutenir l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la première guerre du golfe.
En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington. Il est peu probable que le congrès américain n'est pas fait une enquête préalable sur l'identité de la jeunne fille avant de la laisser "témoigner" devant leur assemblée.