Panzerkampfwagen VI Tiger

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Le Tiger I est l'un des chars les plus connus de la 2e guerre mondiale, au même titre que le Sherman, le Panther, ou le T-34. Contrairement aux autres il n'a jamais été présent en grand nombre sur le champ de bataille, et n'a jamais été endivisionné. Ce sont ses dimensions, sa solidité, et sa puissance de feu qui ont marqué les esprits. Son développement a commencé en 1937, et ses premières apparitions datent de Juillet 1942.

De 1937 à 1941, divers projets de chars moyens et lourds ont été mené par les firmes Henschel et Porsche. Ce n'est qu'en mai 1941 que Hitler demanda à ces firmes de concevoir un char lourd pour l'été 1942. Nom de code: Tigerprogram.

Le nouveau char devait peser 45 tonnes et êre armé d'un dérivé du canon de DCA de 88 mm, qui s'était lors du début de la guerre illustré, notamment en Afrique du Nord, utilisé en arme antichar. Les deux firmes construisirent chacune un prototype, mais bien que le porgramme Porsche fut plus avancé et plus moderne, de trop nombreux problèmes techniques firent que ce fut le modèle Henschel qui fut conservé, bien qu'il hérita de la tourelle Krupp du projet Porsche.

A sa sortie et ce lors de toute la fin de la guerre, le Tiger I ne fut jamais regroupé en grande unité: il servit dans les schwere Panzer Abteilung, des unités spéciales de chars lourds, qui participèrent à toutes les campagnes, Afrique, Est, Ouest. Il reçut le nom officiel de Panzerkampfwagen VI Tiger - Sd.Kfz.181. Tout au long de sa carrière, il ne fut que très peu modifié, recevant par exemple des filtres à sable pour le désert d'Afrique, ou certaines pièces standardisées avec les Panthers et Königtigers. Ces derniers ne sont pas une version de ce char mais un appareil de conception différente.

Le Tiger I était armé d'un canon de 88 mm lui assurant une portée et une puissance de feu inconnue jusqu'alors pour un char d'assaut. Son blindage épais, quoique non incliné, le rendait presque invulnérable. Il fallut attendre le T-34/85 et le canon de 76.2 mm des derniers Shermans pour que d'autres chars soient en mesure de le détruire, mais seulement à très courte portée, alors que le canon du Tigre pouvait détruire un T-34, par exemple, jusqu'à 3500-4000 m de distance. En effet, en plus de caractéristiques ballistiques supérieures, le canon était aussi équipé d'une optique de premier choix, dérivée de l'optique du canon de DCA qui lui servait de base.

Mais ceci a un prix: les 650 chevaux du 12 cylindre en V Maybach HL 210 P 45 étaient notoirement insuffisants pour permettre à un tel monstre d'être rapide. Porté à 700 chevaux par la suite, les performances s'améliorèrent, mais restèrent de manière générale insuffisantes. Les premiers Tigers furent munis de Schnorkels leur permettant de voyager sous l'eau à 5 mètres de profondeur, et ce pendant 2h30. Ses chenilles de 72 cm de large rendaient l'énorme véhicule trop large pour lui permetre de monter sur des trains pour le transport, aussi un jeu de chenilles de 52 cm fut prévu à cet effet. Il est à noter que ces deux jeux de chenilles avaient tendance à s'enrayer à cause du gel ou de la boue sur le théâtre des opérations Est.

Ce char n'avait en effet pas que des avantages: trop lourd, trop lent, il était de plus handicapé par le fait que certains ponts ne pouvaient supporter une telle masse. Sa mobilité tactique s'en trouvait réduite d'autant. De plus, sa consommation faramineuse lui donnaient une autonomie très faible, et les restriction d'essences que connurent l'Allemagne après l'écrasement de Ploesti et de ses raffineries de pétrole synthétique n'arrangèrent pas les choses. De plus, la complexité technique du Tiger I le rendait fragile, soumis à de nombreuses pannes, et horriblement coûteux: un Tiger coûtait le prix de deux Panthers. Il en fut donc d'autant moins construit.

Nombre de Tigers furent abandonnés après sabotages, par suite de panne technique, de panne sèche, ou de manque de munitions. La plupart de ceux qui furent détruits le furent par l'aviation ennemie, à l'écrasante supériorité numérique vers la fin de la guerre. Les autres furent perdus face à d'autres chars, se battant dans des conditions d'infériorité numérique que toute leur technologie avancée ne pouvait pas contrer. En pendant à cela les ratios de pertes paraissent invraisemblables: Le 7 juillet 1943, un seul Tiger rencontra sur le front de l'Est 50 T-34 à Psyolknee, au Sud du saillant de Koursk. Celui-ci détruisit 22 T-34 avant de revenir, sauf mais sans munitions, dans ses lignes, les autres tanks russes ayant pris la fuite. Durant la bataille de Normandie, un bataillon de 45 Tigers fut entièrement perdu, détruit ou abandonné par ses équipages suite à divers problèmes. En six semaines, il avait détruit pas moins 227 chars alliés.

CARACTERISTIQUES

Longueur: 8.45 m Largeur: 3.7 m (chenilles de combat) Hauteur: 2.93 m Poids: 56-57 tonnes Vitesse route: 38 km/h Vitesse tout terrain: 15 km/h Essence: 534 litres Autonomie: 140 km sur route Armement: un canon de 88 mm 56 calibres, 92 obus. 3 MG 34 7.92 mm, 5700 balles Armure Max: 110 mm (manteau du canon) Armure Min: 25 mm (toit) Armure moyenne: 80 mm (côtés et arrière)