Othon IV de Bourgogne

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Otton IV de Bourgogne[1] (avant 1248- † 1303) comte palatin de Bourgogne et comte d'Artois par mariage avec la comtesse Mathilde d'Artois dite « Mahaut d'Artois ».

Il est le dernier comte de Bourgogne de la Maison d'Ivrée avant que le comté ne soit rattaché par mariage et filiation de ses deux filles au royaume de France puis au duché de Bourgogne)

Biographie

Il est le fils du comte Hugues de Châlon (de la maison d'Ivrée) et de la comtesse Adélaïde Ire de Bourgogne.

En 1263, il épouse Philippa de Bar († après juin 1283), fille du comte Thiébaut II de Bar du duché de Lorraine, avec laquelle il a :

  • Alix de Bourgogne († entre 1285 et 1291).

Devenu veuf, il se remarie en 1291 avec la comtesse Mahaut d'Artois († 1329) avec laquelle il eut :

Désargenté, le comte de Bourgogne vendit son comté au roi de France Philippe IV en échange du mariage de ses deux filles avec les fils de la couronne[réf. nécessaire]. En 1295, Jeanne de Bourgogne épousa Philippe et sa sœur Blanche épousa Charles. La première devait selon les termes du contrat conserver le titre de comtesse de Bourgogne et la seconde fut dédommagée avec une dot en argent, dont les mines de Bourgogne étaient riches[réf. nécessaire]. Toutefois, c'est à son fils Robert de Bourgogne que devait revenir le titre et les terres du comté d'Artois.

Le roi Philippe IV faisait une bonne affaire puisque le contrat prévoyait que le rachat des terres du comté se ferait en plusieurs échéances, qu'il ne devrait plus si le comte venait à décéder avant la fin des échéances. Toutefois, le comte de Chalon, vassal du comte de Bourgogne, se rebella et le roi ne put racheter tout le comté.[réf. nécessaire]

En dépit de cela, l'affaire se présentait bien puisque le roi Philippe IV pouvait mener à bien sa politique d'agrandissement du royaume. Ses fils n'ayant pas de postérité mâle, il demanda au Parlement de valider la possession par le royaume de France des terres du comté de Bourgogne que la comtesse Jeanne apportait par mariage si dudit mariage il ne venait aucun hériter mâle. Philippe, couronné après le décès de son neveu Jean 1er, fit casser le décret du parlement afin de doter ses deux filles, l'une du comté d'Artois et l'autre du comté de Bourgogne. Ainsi, les terres chèrement acquises l'une par Philippe II Auguste et l'autre par Philippe IV repartaient vers d'autres royaumes, apportant quatre siècles de guerres[réf. nécessaire].

Il meurt au service de Philippe le Bel le 17 ou le 26 mars 1303, des suites de blessures[2] reçues vers le mois de décembre[3] 1302 au cours d'une bataille près de Cassel dans le comté d'Artois, contre un des vainqueurs de la bataille de Courtrai (1302), Guillaume de Juliers, archidiacre de la principauté de Liège (ce dernier est mort en 1304 à la bataille de Mons-en-Pévèle, il était un des fils de Marie de Dampierre, elle-même fille de Guy de Dampierre).

Le corps d'Otton IV fut déposé dans l'abbaye du Lys, près de Melun. Six ans après, on l'exhuma pour l'enterrer dans l'église de l'abbaye de Cherlieu où eut lieu la cérémonie funèbre le . Il fut installé derrière le maître-autel dans un tombeau de marbre noir où il était représenté en marbre blanc, couché et revêtu de son armure.

Notes et références

Voir aussi