In Tam

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In Tam (19222006) était un homme politique cambodgien.

Ancien ministre du régime de Sihanouk, il participera à son renversement en 1970 et deviendra président de l'assemblée nationale.

Premier ministre de la république khmère en 1973, il pourra fuir le pays à l'arrivée des troupes khmères rouges; il participera ensuite, de 1975 au début des années 1980, à divers groupe de résistance aux régimes du Kampuchéa démocratique puis de la république populaire du Kampuchéa.

Biographie

Il est né le à Prek Kak, district de Stung Trang dans la province de Kompong Cham.

En 1928 et 1929, il étudie le pâli à la pagode de Stung Trang.

Il sera élève du lycée Sisowath avant d’intégrer, en 1942, l’École d’Administration cambodgienne.

Il se marie en juillet 1943 avec Neang In Tat qui sera élue en 1966 députée de Speu, dans la province de Kompong Cham.

Toujours en juillet 1943, il intègre l’administration cambodgienne en tant que cadre subalterne dans les provinces de Prey Veng, Siem Reap, Kompong Cham puis dans la région des hauts Plateaux.

De 1953 à 1954, il est inspecteur de la garde provinciale de Kompong Cham.

De 1956 à 1958, il est directeur de l’École des Cadres de la garde provinciale de Kampong Chhnang.

De 1958 à 1964, il sera gouverneur de Takev, poste qu’il cumulera avec celui de chef d’état-major de la défense en surface et, de 1959 à 1962, de directeur de l’académie royale de police.

Du au , il sera ministre de l’Intérieur et des Cultes.

En 1966, il est élu député de Pocs, dans la province de Kompong Cham.

En 1967, le prince Norodom Sihanouk le nomme gouverneur de Battambang et le charge du maintien de l’ordre après les révoltes paysannes de Samlaut. Il gardera ce poste pendant près d’un an mais devra pour cela renoncer temporairement à siéger à l’Assemblée nationale.

Du au , il sera ministre de l’agriculture d’un cabinet présidé par Penn Nouth.

En 1969, à la faveur d’une élection partielle en vue de remplacer Hu Nim, un député de gauche qui a rejoint les maquis khmers rouges, il est élu à Chrey Vien, dans la province de Kompong Cham.

Le , il devient président de l’Assemblée nationale par intérim.

Le , il participe au coup de force contre Norodom Sihanouk en usant de son influence auprès des députés qui votent la destitution de l’ancien (et futur) monarque. Il deviendra président de l’Assemblée nationale.

Du au , il sera 1er vice-premier ministre de la république khmère, chargé de l’intérieur.

Il se présente aux élections présidentielles du , mais n’obtiendra que 24% des voix et devra laisser la magistrature suprême à Lon Nol.

Du au , il est Premier ministre, récupérant en plus, à partir du les portefeuilles de l’intérieur, des cultes et de la mobilisation générale.

Fin décembre 1973, il se retire de la politique et démarre une carrière d’agriculteur à Poïpet, dans la province de Banteay Mean Chey.

Le , Norodom Sihanouk et la guérilla khmère rouge publient une liste de « sept traitres » qui devront être passés par les armes : Lon Nol, Sirik Matak, In Tam, Cheng Heng, Sosthène Fernandez, Lon Non, Long Boret.

Le , alors que les khmers rouges rentrent dans Phnom Penh, il s’enfuit en Thaïlande d’où il participe à la création des premiers maquis contre le nouveau gouvernement, avant d’être expulsé par les Thaïlandais le .

Depuis la France, il fonde en 1976, avec Son Sann, l’Association générale des Khmers de l’étranger qui soutient et finance des groupes d’anciens militaires républicains en lutte contre le régime de Pol Pot.

Le , il rejoint sa famille aux États-Unis.

En septembre 1979, après la chute des khmers rouges, il devient secrétaire général provisoire de la confédération des khmers nationalistes dont Norodom Sihanouk est le président.

En 1981, il devient 2e vice-président du Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC) créé par le prince Sihanouk et commandant en Chef de l’Armée Nationale Sihanoukiste.

Lassé des luttes intestines au sein du FUNCINPEC, il démissionne de tous ses postes le .

Il fonde « Khmer Atmatak », une association humanitaire basée aux États-Unis. En tant que président de cette organisation, il est invité par le gouvernement cambodgien en janvier 1989.

Grâce aux liens qu’il tisse avec les dirigeants de Phnom Penh, il devient, en 1990 conseiller du gouvernement et sera associé aux travaux devant préparer la révision de la constitution.

Afin de participer aux élections de 1993 qui doivent être supervisées par l’APRONUC, il fonde le Parti Démocrate et se présente dans la province de Kompong Cham ; son parti ne gagnera aucun siège.

Suite à cet échec, il se retire une nouvelle fois de la vie politique et retourne aux États-Unis, d’où il décèdera le à l’âge de 83 ans à Chandler, dans l’Arizona.

Sources