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Blancs en Amérique latine

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Blanc d'Amérique Latine

Populations importantes par région
Drapeau du Brésil 93M[1] or 105M[2]
Drapeau de l'Argentine Argentina 38M[3]
Drapeau du Mexique 12M[4], 17M[3] ou 19M[5]
Drapeau du Chili 8,8M[3] ou 16,3M
Drapeau de la Colombie 8,9M[2] or 11M[6]
Drapeau de Cuba 7,3M[7]
Drapeau du Venezuela 5,6M[8]
Drapeau du Pérou 4,4M[2]
Drapeau du Costa Rica 3,5M[3]
Drapeau de Porto Rico 3,2M[2]
Drapeau de l'Uruguay 3,1M[2]
Modèle:Country data République Dominicaine 1,5M[2]
Drapeau de la Bolivie 1,4M[2]
Drapeau de l'Équateur 1.4M[9]
Drapeau du Paraguay 1,3M[3]
Drapeau du Nicaragua 1M[2]
Autres régions 1,1M[2]
Population totale 192 – 209 millions
33 ou 36 % de la population latino-américaine[10],[3]
Autres
Régions d’origine Europe
Langues Espagnol, portugais et autres langues[11]
Religions Christianisme (majoritairement catholiques, avec une minorité de protestants), et autres religions[12]

Le terme de blanc d'Amérique latine désigne des individus de type caucasien vivant dans les pays localisés en Amérique latine. Les personnes de type « blanc », dans un pays d'Amérique latine, peuvent être différemment classées d'un pays à un autre. Dans certains pays comme l'Équateur, les personnes de type caucasien sont socialement acceptables car ils représentent un haut statut socioéconomique. La règle coloniale d'Amérique latine garde une stricte perception de ses sujets, considérant que les personnes chrétiennes (c'est-à-dire Européennes) être de sang pur. Cela signifie que les lois ethniques en Amérique avaient toujours encouragées la ségrégation raciale et sociale[13],[14],[15].

Les latino-américains de type caucasien sont les descendants de fondateurs européens venus en Amérique durant les périodes coloniales et post-indépendantes. Ces nombreux fondateurs étaient majoritairement d'origine espagnole, portugaise et également italienne (minoritaire). Notamment, une très grande immigration d'allemands, de polonais, d'irlandais, britanniques, français, russes, belges, hollandais, scandinaves, ukrainiens, croates, suisses, grecs et autres d'origine européenne, a particulièrement influencé[16],[17],[18]. Dans certains pays, la population d'origine asiatique et orientale est également omniprésente. La majorité des personnes de type arabe sont d'origine libanaise, palestinienne et syrienne, parmi lesquelles peuvent être notamment et également perçus des arméniens, juifs maghrébins.[19].

Partie intégrante de 33 à 36 % de la population, en date de 2010, d'après plusieurs sources[10],[3], les blancs d'Amérique latine représentent la plus vaste catégorie ethnique du continent, une catégorie ethnique de regroupement démographique basée sur des critères extérieurs imposés sans aucune cohésion interne ou auto-identification dans le groupe. Néanmoins, le terme blanc est l'identité d'un bon nombre de latino-américains dans certains recensements nationaux, comme il est décrit plus haut dans l'article. D'après une étude, menée par Simon Schwartzman de la Cohesión Social en Amérique latine, 10 000 personnes de sept différents pays du continent, soit 34 % des personnes interrogées s'identifient eux-même en tant que « blancs »[20].

Histoire

Plus d'un million d'espagnols et de portugais ont fondé leur propre colonie en Amérique durant la période coloniale[21]. Dans le cas des portugais au Brésil, elle fut lente des années 1500 à 1640, mais s'accroît notamment durant les années 1701 - 1760, durant lesquels 600 000 portugais arrivèrent de métropole. L'écrivain brésilien Renato Pinto Venâncio estime - basé sur plusieurs études effectuées sur le sujet - que quelques 724 000 portugais arrivèrent en territoire brésilien durant l'entière période coloniale[22].

Latin America.

Dans le cas particulier des espagnols, il semblerait, malgré les variantes estimations, que l'immigration des conquistadores et des colonialistes sur le continent s'est faite durant l'entière période coloniale, ce qui expliquerait le métissage ayant pris place dans plusieurs zones. Certaines estimations exposent que 200 000 espagnols étaient venus en Amérique durant les années 1509 - 1790[23]. Le Méxique et le Pérou étaient devenu les principales destinations des colonialistes espagnols au 16e siècle.

Après la Guerre d'Indépendance, les chefs de plusieurs pays du continent concluent à tort que le sous-développement de leur pays est dû à la population amérindienne, métisse ou mulâtre[21], dès lors le projet de « blanchir » la population a été mise en marche[24]. Depuis, la plupart des pays latino-américains ont instauré des lois dans le but d'augmenter l'immigration européenne, et la plupart de ces pays, comme l'Argentine, l'Uruguay et le Brésil, ont été les destinations les plus privilégiées. Le nombre d'immigrés européens, à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, a largement surpassé le nombre de colonialistes. Même si le nombre varie grandement, il est estimé à plus de 12 millions[16]. L'Argentine en accueille 6,4 millions et le Brésil en accueille 4,4 millions entre 1821 et 1932[25].

Références

  1. (pt) « PNAD », (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i "Argentina" CIA – The World Factbook
  3. a b c d e f et g (es) Lizcano Fernández Francisco, Composición Étnica de las Tres Áreas Culturales del Continente Americano al Comienzo del Siglo XXI, vol. 38, Mexique, Universidad Autónoma del Estado de México, Centro de Investigación en Ciencias Sociales y Humanidades, , 185–232; table on p. 218, PDF (ISSN 1405-1435, lire en ligne)
  4. (en) « Mexico, WFB »
  5. (en) « Mexico: Ethnic Groups », sur Encyclopædia Britannica
  6. (en) Library of Congress Country Studies. "Colombia: Race and Ethnicity". Consulté le 12 avril 2011.
  7. (es) « TABLA II.3 POBLACION POR COLOR DE LA PIEL Y GRUPOS DE EDADES, SEGUN ZONA DE RESIDENCIA Y SEXO », sur CubaGob.cu (consulté le )
  8. (en) « Venezuela », sur Encyclopædia Britannica (consulté le ) : « "...about one-fifth of Venezuelans are of European lineage". »
  9. (es) Nacional de Estadística y Censo del Ecuador INEC.
  10. a et b (en) Données du The World Factbook (CIA) Field Listing :: Ethnic groups et Field Listing :: Population, Consulté le 9 mai 2011. Montrant 191 543 213 millions d'individus de type caucasien sur une population totale de 579 092 570 millions
  11. Ces langues prédominent le continent, comme il est observé dans CIA – The World Factbook – Field Listing :: Languages, Consulté le 24 octobre 2010.
  12. (en) « CIA – The World Factbook – Field Listing :: Religions » (consulté le )
  13. (en) Schaefer, Richard T. (ed.), Encyclopedia of Race, Ethnicity and Society, Sage, (ISBN 9781412926942), p. 900 :

    « In New Spain, there was no strict idea of race (something that continued in Mexico). The Indians that had lost their connections with their communities and had adopted different cultural elements could “pass” and be considered mestizos. The same applied to Blacks and castas. Rather, the factor that distinguished the various social groups was their calidad; this concept of “quality” was related to an idea of blood as conferring status, but there were also other elements, such as occupation and marriage, that could have the effect of blanqueamiento (whitening) on people and influence their upward social mobility. »

  14. (en) Chambers, Sarah C., Race and Nation in Modern Latin Americam, Nancy P. Appelbaum, , « Little Middle Ground The Instability of a Mestizo Identity in the Andes, Eighteenth and Nineteenth Centuries » :

    « This blending of culture and genealogy is also reflected in the use of the terms 'Spanish' and 'white'. For most of the colonial period, Americans of European descent were simply referred to as ‘‘Spaniards’’; beginning in the late eighteenth century, the term 'blanco' (white) came into increasing but not exclusive use. Even those of presumably mixed ancestry may have felt justified in claiming to be Spanish (and later white) if they participated in the dominant culture by, for example, speaking Spanish and wearing European clothing.(p. 33) »

  15. (en) Schaefer, Richard T. (ed.), Encyclopedia of Race, Ethnicity and Society, Sage, (ISBN 9781412926942), p. 1096 :

    « The variation of racial groupings between nations is at least partially explained by an unstable coupling between historical patterns of colonization and miscegenation. First, divergent patterns of colonization may account for differences in the construction of racial groupings, as evidenced in Latin America, which was colonized primarily by the Spanish. The Spanish colonials had a longer history of tolerance of non-White racial groupings through their interactions with the Moors and North African social groups, as well as a different understanding of the rights of colonized subjects and a different pattern of economic development. »

  16. a et b (en) South America: Postindependence overseas immigrants. Encyclopædia Britannica. Consulté le 26 novembre 2007.
  17. (en) Schrover Marlou, « Migration to Latin America » (consulté le )
  18. (en) CELADE (Organization). División de Población, International migration and development in the Americas, United Nations Publications, 2001, (ISBN 9211213282, 9789211213287[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne), p. 122
  19. (en) Ignacio Klich et Jeffrey Lesser, "Turco" Immigrants in Latin America, vol. 53, jillet 1996, 1–14 p., PDF (DOI 10.2307/1007471, lire en ligne)
  20. (es) Etnia, condiciones de vida y discriminacion escrito por Simon Schwartzman (2007).
  21. a et b (es) L’emigració dels europeus cap a Amèrica. Consulté le 25 novembre 2007.
  22. (pt) Presença portuguesa: de Colonizadores a Imigrantes. Text taken from the book Brasil: 500 Anos de Povoamento IBGE, 3º Capítulo "Presença portuguesa: de colonizadores a imigrantes" written by Renato Pinto Venâncio. Consulté le 27 novembre 2007.
  23. (es) Luis Vita: Introducción a una teoría de la historia para América Latina. Chapitre IV. Editorial Planeta. Buenos Aires (Argentine), 1992.
  24. [PDF] Mara Loveman, « Whiteness in Latin America: Measurement and Meaning in National Censuses (1850-1950) », Vol. 95-2.
  25. (en) Arthur P. Whitaker, Argentina, New Jersey, Prentice Hall Inc, (lire en ligne)