Aller au contenu

Couronnement du monarque britannique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 10 novembre 2011 à 16:05 et modifiée en dernier par Les3corbiers (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Les sacres britanniques ont lieu dans l'abbaye de Westminster.

Le sacre des rois britanniques est une cérémonie (spécifiquement, un rite de passage) lors de laquelle le souverain du Royaume-Uni est formellement couronné et investi avec la regalia. Elle correspond aux cérémonies de couronnement qui avaient formellement lieu dans les autres monarchies européennes, qui ont actuellement abandonné le couronnement en faveur de cérémonies d'investiture ou d'intronisation.

Le sacre a généralement lieu plusieurs mois après la mort du monarque précédent car il s'agit d'une cérémonie joyeuse qui serait inappropriée en période de deuil. Cela donne également suffisamment de temps aux organisateurs pour achever les préparatifs nécessaires. Par exemple, Élisabeth II fut couronnée le 2 juin 1953 même si elle était montée sur le trône à la mort de son père le 6 février 1952. Les lois britanniques établissent que le trône n'est pas laissé vacant et que le nouveau monarque succède immédiatement à l'ancien.

La cérémonie est réalisée par l'archevêque de Cantorbéry, le chef de l'Église d'Angleterre. Les autres religieux et les membres de la noblesse ont également des rôles : la plupart des participants doivent porter des uniformes de cérémonies ou des robes. De nombreux fonctionnaires de l'état et des invités dont des représentants de pays étrangers assistent à la cérémonie.

Les éléments essentiels du couronnement sont restés largement inchangés lors des mille dernières années. Le souverain est d'abord présenté et acclamé par le peuple. Il ou elle prête alors serment de soutenir la loi et l'Église. Ensuite, le monarque est oint avec de l'huile, couronné et investi avec la régalia avant de recevoir les hommages de ses sujets.

Histoire

Le moment du couronnement a varié au cours de l'histoire britannique. Le premier monarque normand, Guillaume le Conquérant, fut couronné le jour où il devint roi le 25 décembre 1066[1]. La plupart de ses successeurs furent couronnés dans les semaines ou les jours qui suivirent leur accession au trône. Édouard Ier combattait lors de la Neuvième Croisade lorsqu'il devint roi en 1272 ; il fut couronné à son retour en 1274[2]. Le couronnement d'Édouard II fut également retardé par une campagne en Écosse en 1307[3]. Henri VI n'était âgé que de quelques mois lorsqu'il accéda au trône en 1422 ; il fut couronné en 1429 mais n'assuma pas les affaires de l'état avant sa majorité en 1437[4]. Sous les monarques de la Maison de Hanovre de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, il fut jugé approprié d'allonger la période d'attente de plusieurs mois afin de pouvoir pleurer le monarque précédent et de réaliser les préparatifs de la cérémonie[5]. Depuis George IV, au moins une année s'écoule entre l'accession au trône du monarque et son couronnement à l'exception de George VI, dont le prédécesseur n'était pas mort mais avait abdiqué[6]. La date de couronnement avait déjà été établie et elle eut simplement lieu avec le nouveau roi[7].

Du fait de la période entre l'accession au trône et le couronnement, certains monarques ne furent jamais couronnés. Édouard V et Jeanne Grey furent tout deux déposés avant leur couronnement, respectivement en 1483 et 1553[8]. Édouard VIII ne fut également pas couronné car il abdiqua en 1936 avant la fin de la période d'attente habituelle d'un an[6]. Cependant la loi britannique ne prévoit pas de vacance du trône, le monarque accède au trône au moment où son prédécesseur meure et non pas lors du couronnement d'où l'expression "The King is dead. Long live the King." (Le Roi est mort, vive le Roi !)[9].

Les rois anglo-saxons n'avaient pas de lieu défini pour la cérémonie et celles-ci eurent lieu à Bath, Kingston-upon-Thames, Londres et Winchester. Le dernier roi anglo-saxon Harold II fut couronné à l'abbaye de Westminster en 1066 et l'emplacement fut conservé pour les cérémonies ultérieures[10]. Les éléments basiques de la cérémonie de couronnement sont également restés les même lors des mille dernières années ; ils furent rédigés en 973 par Dunstan de Cantorbéry[5][11]. Lorsque Londres était sous le contrôle des Français[12], Henri III fut couronné à Gloucester en 1216 ; il choisit par la suite de réaliser un second sacre à Westminster en 1220[13]. Deux cents ans plus tard, Henry VI eut également deux couronnements : en tant que roi d'Angleterre à Londres en 1429 et en tant que roi de France à Paris en 1431[4].

Après la Première Révolution anglaise, Oliver Cromwell refusa la couronne mais reçut un sacre dans tout ses attributs sauf le nom en tant que Lord Protecteur en 1657[14].

Le couronnement peut être réalisé pour une personne autre que le monarque régnant. En 1170, Henri le Jeune, héritier au trône, fut couronné en tant que second roi d'Angleterre, subordonné à son père Henri II[15] ; de tels événements étaient courants dans la France et l'Allemagne médiévale mais elle n'eurent lieu que deux fois en Angleterre (l'autre était Ecgfrith de Mercie en 796, couronné alors que son père, Offa de Mercie, était encore en vie)[16]. Plus couramment, l'épouse d'un roi est couronnée en tant que reine consort, mais le mari d'une reine n'est jamais couronné. Si le roi est déjà marié au moment de son couronnement, une cérémonie commune pour le roi et la reine peut être organisée[5]. La première cérémonie de ce type fut celle d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine en 1154 ; 17 cérémonies similaires ont eut lieu dont celle des co-souverains Guillaume III et Marie II[17]. La plus récente fut celle de George VI et d'Elizabeth Bowes-Lyon en 1937. Si le roi se marrie ou se remarie après son couronnement ou si son épouse n'est pas couronnée avec lui pour une raison quelconque, elle peut être couronnée lors d'une cérémonie séparée. La première cérémonie séparée d'une reine consort en Angleterre fut celle de Mathilde de Flandre en 1068[18] et la dernière fut celle d'Anne Boleyn en 1533[19]. Le dernier roi a s'être remarié après son couronnement, Charles II, n'eut pas de cérémonie séparée pour son épouse, Catherine de Bragance[20].

Le couronnement d'Élisabeth II en 1953 fut filmé par la British Broadcasting Corporation. Initialement seule la partie de la cérémonie allant jusqu'à la chorale devait être diffusée en direct et le restant devait être filmé et diffusé ultérieurement après le retrait des possibles maladresses. Cela aurait empêché les téléspectateurs d'assister en direct à la plupart des moments importants de la cérémonie dont le sacre. Cela déclencha la controverse dans la presse et l'affaire fut même discutée au Parlement[21]. Finalement, la cérémonie complète fut diffusée à l'exception de l'onction et de la communion qui avaient également été interdit aux photographes lors du couronnement précédent. On ne sut que 30 ans plus tard que le revirement avait été causé par l'intervention personnelle de la reine. On estime que plus de 20 millions de personnes regardèrent le programme dans le seul Royaume-Uni, une audience sans précédent dans l'histoire de la télévision. La cérémonie accrut largement l'intérêt du public pour la télévision[22].

Le monarque est simultanément couronné souverain de multiples nations ; Élisabeth II dut par exemple "Promettre et jurer solennellement de gouverner les Peuples du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, du Canada, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de l'Union d'Afrique du Sud, du Pakistan, de Ceylan et de vos Possessions et autres Territoires selon leurs lois et coutumes respectives ?"[23][24].

Participants

Parmi les participants figurent des dignitaires étrangers et du Commonwealth ainsi que des Britanniques dont certains participent directement à la cérémonie. Pour le couronnement d'Élisabeth II en 1953, 7 500 invités se serrèrent dans l'Abbaye et chacun d'entre-eux disposait d'un maximum de 46 cm pour s'assoir[25].

Clergé

L'archevêque de Cantorbéry, qui a la préséance sur tous les autres ecclésiastiques et tous les laïcs à l'exception des membres de famille royale[26] officie traditionnellement aux couronnement[27] ; durant son absence,un autre évêque nommé par le monarque peut prendre sa place[28]. Il y a cependant eut beaucoup d'exceptions. Guillaume Ier fut couronné par l'archevêque d'York car l'archevêque de Cantorbéry avait été nommé par l'antipape Benoît X et cette nomination n'était pas reconnue par le pape[29]. Édouard II fut couronné par l'évêque de Winchester car l'archevêque de Cantorbéry avait été exilé par Édouard I[30]. Marie I, catholique, refusa d'être couronnée par l'archevêque protestant Thomas Cranmer ; la cérémonie fut réalisée par l'évêque de Winchester[31]. Finalement, lorsque Jacques II fut déposé et remplacé par William III et Marie II, l'archevêque de Cantorbéry refusa de reconnaitre les nouveaux souverains ; ils furent donc couronnés par l'évêque de Londres[32]. Ainsi dans tous les cas où l'archevêque de Cantorbéry ne participa pas, il fut remplacé par un autre ecclésiastique de haut rang ; l'archevêque de York est le second en préséance puis viennent l'évêque de Londres, l'évêque de Durham et l'évêque de Winchester[26]. Élisabeth I fut couronnée par l'évêque de Carlisle (dont le siège épiscopal n'est rattaché à aucune préséance particulière) car les prélats considéraient sa naissance comme illégitime[33].

Grands officiers d'état

Les grands officiers d'État participent traditionnellement à la cérémonie. Les postes de Lord Grand Intendant et de Lord Grand Connétable n'ont pas été continuellement occupés depuis respectivement le XVe et le XVIe siècle mais ils sont cependant réinstaurés pour les sacres[34][35]. The Lord Grand Chambellan habille le souverain avec les habits cérémonielle avec l'aide du Maitre des robes (dans le cas d'un roi) ou Maitresse (dans le cas d'une reine) des robes[24].

Les barons des Cinq-Ports participent également à la cérémonie. Anciennement, les barons étaient les membres de la Chambre des Communes représentant the Cinq-Ports de Hastings, New Romney, Hythe, Douvres et de Sandwich. Les réformes du XIXe siècle ont cependant réintégrés les Cinq-Ports dans le système administratif commun au reste de la nation. Durant les derniers couronnements, les barons étaient spécialement désignés parmi les conseillers de la ville uniquement pour participer à la cérémonie. Initialement, les barons devaient porter un baldaquin cérémoniel au dessus du souverain. La dernière fois que les barons réalisèrent cette tache eut lieu lors du couronnement de George IV en 1821. Les Barons ne participèrent pas aux couronnements de Guillaume IV (qui voulait une cérémonie simple et peu couteuse) et de Victoria. Depuis lors, les Barons sont présents aux cérémonies mais ne portent plus les baldaquins[36].

Autres demandes pour assister au sacre

De nombreux propriétaires terriens et d'autres personnes ont des "rôles" honorifiques au couronnement. De tels droits sont déterminés par un tribunal des demandes spécial présidé traditionnellement par le Lord Grand Intendant. Le premier tribunal connu de ce type eut lieu en 1377 pour le couronnement de Richard II. Sous la période des Tudors, le poste héréditaire de Lord Grand Intendant fut intégré à la couronne et Henri VIII introduisit la tradition moderne de nommer un intendant temporaire uniquement pour la cérémonie[34].

En 1952, par exemple, le tribunal accepta la demande du Doyen de Westminster de conseiller la reine sur la procédure à suivre durant la cérémonie (depuis environ mille ans, lui et ses prédécesseurs ont conservé un Livre Rouge non publié sur les pratiques), les demandes de l'évêque de Durham et de l'évêque de Bath et Wells de marcher aux cotés de la reine lorsqu'elle entrait et sortait de l'Abbaye et de se tenir à ses cotés lors du rituel de couronnement, la demande du comte de Shrewsbury en sa capacité de Lord Grand Intendant d'Irlande de porter une canne blanche et la demande des élèves de la Westminster School d'être les premiers à acclamer le monarque pour le compte du peuple (leurs cris de "Vivat! Vivat Regina!" furent incorporés à l'hymne)[37].

Habillement

Vêtements du souverain

Portrait de la reine Victoria portant une robe d'état et le diadème de George IV
Un duc (le futur George IV) portant la traine de Guillaume IV.

Le souverain porte une variété de robes différentes et d'autres habits au cours de la cérémonie :

  • Crimson surcoat (Tunique pourpre) - la principale robe portée durant la plus grande partie de la cérémonie sous les autres. En 1953, Élisabeth II portait une toge neuve à la place de la tunique[38].
  • Robe of State of crimson velvet ou Parliament Robe (Robe du Parlement)- la première robe du sacre, portée à l'entrée de l'abbaye et ensuite à la cérémonie d'ouverture du Parlement. Il s'agit d'une cape d'hermine et d'une longue traine de velours pourpre décorée de dentelles dorées[38].
  • Anointing gown ("Tunique de l'onction") - un vêtement simple et austère porté durant l'onction. Il est de couleur blanche sans décoration et se ferme dans le dos[38].
  • Colobium sindonis ("Tunique voilée") - la première robe avec laquelle le souverain est investie. Il s'agit d'une tunique blanche lâche de lin bordée de dentelles, sans manches, ouverte sur les cotés et sans col. Elle symbolise l'origine de l'autorité royale issue du peuple[38].
  • Supertunica - la seconde robe avec laquelle le souverain est investi. Il s'agit d'un long manteau de soie dorée descendant jusqu'aux chevilles et possédant de larges manches. Elle est bordée de dentelles dorées et de soie rose et est décorée des insignes royales. Elle dérive de la grande robe des consuls de l'Empire byzantin[38].
  • Robe Royal ou Pallium Regale - la principale robe portée durant la cérémonie[24]. Il s'agit d'une mante carrée bordée de soie pourpre et décorée avec des couronnes argentées, les symboles nationaux et les aigles impériaux en argent dans les quatre coins[38].
  • Stole Royal ou armilla - un foulard de soie dorée accompagnant la Robe Royal richement décorée avec des motifs dorés et argentés, des joyaux, de la soie rose et des bordures dorées[38].
  • Purple surcoat ("Tunique violette) - l'équivalente de la tunique pourpre portée dans la dernière partie de la cérémonie[38].
  • Imperial Robe of purple velvet ("Robe impériale de velours pourpre") - la robe portée à la fin de la cérémonie à la sortie de l'abbaye. Elle inclue une cape d'hermine avec une traine de velours violet. Le pourpre rappelle les tenues impériales des empereurs romains[38].

En contraste de l'histoire et de la tradition entourant la Regalia, il est de coutume pour la plupart des robes de sacre d'être réalisées pour chaque nouveau monarque. Les exceptions actuelles sont la supertunica et la Robe Royal, qui datent toutes deux du couronnement de George IV en 1821[39].

Costume officiel

Robe de couronnement d'un comte

Plusieurs participants à la cérémonie portent des tenues particulières. Les robes des pairs incluent un long manteau de velours pourpre et une cape d'hermine. Le nombre de rangs de points en peau de phoque indique le rang du pair ; les ducs en ont quatre, les marquis trois et demi, les comtes trois, les vicomtes deux et demi et les barons et les lords deux. Les ducs royaux ont six rangs d'hermine et des longues traines portées par des pages. Les rangs des pairesses ne sont pas indiqués par les points en peau de phoque mais par la longueur de leur traine et la largeur de la bordure d'hermine sur celle-ci. Les traines des duchesses mesurent deux mètres de long, celles des marquises sont de 175 cm, celles des comtesses sont de 150 cm, celles des vicomtesses sont de 125 cm, celles des baronnes et des dames sont de 100 cm. Les bordures d'hermine sont larges de 127 mm pour les duchesses, de 102 mm pour les marquises, de 76 mm pour les comtesses et 50 mm pour les vicomtesses, les baronnes et les dames. Les robes des pairs et des pairesses ne sont utilisés que lors des sacres[40].

Couronnes

Les pairs portent des couronnes, tout comme la plupart des membres de la famille royale ; ces couronnes arborent des emblèmes héraldiques basés sur le rang ou les relations avec le monarque. L'héritier apparent porte une couronne croix pattée alternant avec des fleurs de lys surmontée d'une arche. Une couronne similaire, sans l'arche, est utilisée pour les enfants et les frères et sœurs du souverain. La couronne des enfants de l'héritier apparent arbore des fleurs de lys, deux croix pattées et deux feuilles de fraise. Un quatrième style, possédant quatre croix pattées et quatre feuilles de fraise, est utilisé pour les enfants des fils et des frères du monarque. Ces couronnes remplacent toutes les autres couronnes basées sur le rang des pairs. La couronne des ducs porte huit feuilles de fraise, celle des marquises en ont quatre alternant avec quatre billes d'argent, celle des comtes ont huit feuilles de fraise alternant avec huit billes d'argent, celle des vicomtes arborent seize billes d'argent et celle des barons ont six billes d'argent. Les couronnes des pairesses sont similaires[41].

Autres participants

En plus des membres de la noblesse, de nombreuses personnalités politiques assistent à la cérémonie de couronnement dont le premier ministre, tous les membres du Cabinet, tous les gouverneurs-généraux et les premiers ministres des royaumes du Commonwealth, tous les gouverneurs des colonies de la couronne britannique, de même que des chefs d'état des nations dépendantes. Les dignitaires et les représentants d'autres nations sont également invités[5].

Reconnaissance et serment

La traine de George IV était portée par huit pairs. De gauche à droite : le roi, le duc de Norfolk, le duc de Wellington, le marquis de Cranborne, le comte de Brecnock, le comte d'Oxbridge, le marquis de Cholmondeley, le comte de Hastings, le comte de Shrewsbury et le marquis de Conyngham.

Les souverains entrent dans l'Abbaye de Westminster en portant la tunique pourpre et la robe d'état de velours pourpre.

Une fois que le souverain a prit place sur le trône d'état, le grand héraut de la jarretière, l'archevêque de Cantorbéry, le Lord Chancelier, le Lord Grand Chambellan, le Lord Grand Connétable et le Comte Maréchal vont à l'est, au sud, à l'ouest et au nord de l'Abbaye. À chaque extrémité, l'archevêque appelle à la reconnaissance du souverain avec les mots, "Sires, je présente devant vous, ..., votre roi légitime. Vous qui êtes venus en ce jour pour présenter vos hommages, êtes-vous prêts à faire de même ?". Après l'acclamation populaire du souverain à chaque extrémité, l'archevêque administre le serment au monarque[24]. Depuis la Glorieuse Révolution, le serment de couronnement de 1688 impose, entre autres choses, que le souverain "Promète et Jure de Gouverner le Peuple de ce Royaume d'Angleterre et des Dominions qui lui appartiennent selon leurs lois et coutumes respectives"[42]. Le serment a été modifié sans autorité officielle ; par exemple, au couronnement d'Élisabeth II, l'échange entre la reine et l'archevêque fut :

L'archevêque de Cantorbéry : Promettre et jurer solennellement de gouverner les Peuples du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord du Canada, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de l'Union d'Afrique du Sud, du Pakistan, de Ceylan et de vos Possessions et autres Territoires selon leurs lois et coutumes respectives ?"

Le monarque prête également serment de préserver le gouvernement presbytérien de l'Église d'Écosse. Cette partie est réalisée avant le couronnement[28].

Une fois le serment réalisé, un ecclésiastique présente une Bible au monarque et déclare "Voici la Sagesse ; Ceci est est la Loi royale ; Ce sont les Oracles vivants de Dieu"[24]. La Bible employée est une Bible du roi Jacques complète, incluant les apocryphes[43]. Lors du couronnement d'Élisabeth II, la Bible fut présentée par le modérateur de l'assemblée générale de l'Église d'Écosse. Une fois la Bible présentée, l'eucharistie est célébrée mais ce service est interrompu après le symbole de Nicée[24].

Onction et sacre

Copie de la couronne de saint Édouard

Après l'interruption de la communion, la tunique pourpre est retirée et le souverain s'avance vers la King Edward's Chair ("chaise du couronnement")[24], qui avait été placée sur une position. En 1953, la King Edward's Chair trônait au sommet d'un piédestal de plusieurs marches[44]. Ce trône médiéval possède un emplacement à sa base dans laquelle est placée la pierre du destin pour la cérémonie. Cette dernière était utilisée pour les anciens sacres des rois d'Écosse avant d'être ramenée en Angleterre par Édouard I. Elle a été employée pour chaque couronnement depuis. La pierre était gardée avec la chaise dans l'Abbaye de Westminster mais en 1996 elle fut rendue à l'Écosse où elle est exposée au château d’Édimbourg jusqu'au prochain couronnement[45].

Une fois assis sur cette chaise, un baldaquin est tenu au dessus de la tète du monarque pour l'onction. La charge de tenir le baldaquin était assurée lors des dernières cérémonies par quatre chevaliers de la Jarretière[24]. Cet élément de la cérémonie est considéré comme sacré et est caché aux yeux du public[46] ; il ne fut pas photographié en 1937 ou filmé en 1953. Le Doyen de Westminster verse de l'huile consacrée depuis une ampoule en forme d'aigle dans une cuillère ; l'archevêque de Cantorbéry oint ensuite le souverain sur les mains, la tète et le cœur[24]. La cuillère en dentelle de pierre est le seul élément des joyaux de la couronne médiévaux a avoir survécu au Commonwealth d'Angleterre[47]. L'archevêque conclut l'onction par une bénédiction[24].

Le monarque est ensuite habillé de la colobium sindonis placée au dessus de la supertunica[24].

Le Lord Grand Chambellan présente les éperons[24] représentant la chevalerie[47]. L'archevêque de Cantorbéry, assisté des autres évêques, offre alors l'épée d'apparat au souverain. Le monarque met ensuite la Robe Royal et la Stole Royal par dessus la supertunica. L'archevêque présente alors plusieurs joyaux de la couronne au monarque. Il offre tout d'abord le globe royal[24], une sphère dorée creuse décorée de plusieurs pierres précieuses et semi-précieuses. Le globe est surmonté d'une croix représentant le pouvoir de Jésus sur le monde[48] ; il est rendu à l'autel immédiatement après avoir été reçu[24]. Ensuite le souverain reçoit un anneau représentant son "mariage avec la nation"[49]. Le sceptre à la colombe (ainsi appelé car il est surmonté d'un colombe représentant le Saint-Esprit) et le sceptre à la croix (arborant le Cullinan I) sont donnés au monarque[50]. Alors que le souverain tient les deux sceptres, l'archevêque de Cantorbéry place la couronne de saint Édouard sur sa tète. L'assemblée crie "God Save the King [Queen]" (Dieu sauve le Roi [Reine]) et place ses couronnes et ses couvres-chefs sur sa tète. Des coups de canons sont alors tirés depuis la Tour de Londres[24].

Fin de la cérémonie

Élisabeth Ire portant la couronne, le sceptre et le globe à la fin de son sacre.

Le souverain se rend alors vers le trône. L'archevêque et les évêques jurent leur loyauté en déclarant "Moi, ..., archevêque [évêque] de ..., serait fidèle et loyal et and faith and truth will bear unto you, our Sovereign Lord [Lady], King [Queen] of this Realm and Defender of the Faith, and unto your heirs and successors according to law. Que Dieu me vienne en aide". Les pairs s'avancent pour présente leurs hommages, déclarant "Moi, ..., Duc [Marquis, Comte, Vicomte, Baron ou Lord] de ..., deviens votre serviteur fidèle, en toute loyauté et en vérité, je vous jure fidélité et jure de vivre et de mourir pour vous contre les ennemis de toutes sortes. Que Dieu me vienne en aide"[24]. Les ecclésiastiques, menés par l'archevêque de Cantorbéry présentent leurs hommages ensembles. Les membres de la famille royale présentent leurs hommages individuellement. Les pairs sont menés par les premiers pairs de leur rang : les ducs par le Premier Duc, les marquis par le Premier Marquis et ainsi de suite[24].

Si il y a une reine consort, elle est couronnée lors d'une cérémonie très simple immédiatement avant la présentation des hommages. L'époux d'une reine n'est cependant pas couronné séparément. La cérémonie de communion interrompue auparavant est alors reprise et terminée[5].

Le souverain quitte alors la salle de couronnement et entre dans la chapelle de St Édouard (également dans l'Abbaye), précédé par les porteurs de l'épée d'apparat, de l'épée de la justice spirituelle, de l'épée de la justice temporelle et de l'épée de la clémence (la lame de cette dernière est symboliquement brisée à son extrémité)[51]. La couronne et les sceptres portés par le souverain de même que les tous autres joyaux de la couronne sont laissés sur l'autel[24] ; le monarque retire la Robe Royal et la Stole Royal, échange la crimson surcoat pour la purple surcoat[38] et est habillée de l'Imperial Robe of purple velvet. Il ou elle porte alors la couronne impériale d'apparat, prend dans ses mains le sceptre à la croix et le globe et sort de la chapelle tandis que que l'assistance chante l'hymne national[24].

Musique

La musique jouée à la cérémonie est essentiellement classique et religieuse. Le morceau le plus souvent utilisé est Zadok the Priest, une composition religieuse de George Frideric Handel basée sur des textes de la Bible. Il fut commandé pour le couronnement de George II en 1727 et a été joué à chaque couronnement depuis, une performance inégalée par toute autre pièce. Le I Was Glad d'Hubert Parry fut écrit comme hymne d'entrée lors du couronnement d'Édouard VII et contient un blanc vers le milieu du morceau pour que les éléves de la Westminster School puissent être les premiers commoners à pouvoir acclemer le souverain avec les traditionnels "vivat" alors qu'il entre dans la salle de couronnement. Cet hymne et le Gloria in Excelsis de Charles Villiers Stanford ont également été régulièrement joué lors des dernières cérémonies de même que l'hymne national, God Save the Queen (ou King)[52]. Parmi les autres compositeurs joués lors du couronnement d'Élisabeth II figurent Sir George Dyson, Gordon Jacob, Sir William Henry Harris, Herbert Howells, William Walton, Samuel Sebastian Wesley, Ralph Vaughan Williams et Healey Willan[53].

Banquet du couronnement

Le banquet du couronnement de George IV eut lieu à Westminster Hall en 1821 ; Il s'agissait du dernier banquet de ce type.

Traditionnellement, la cérémonie était immédiatement suivie d'un banquet à Westminster Hall au Palais de Westminster (qui abrite également les deux chambres du parlement). Le Champion du souverain (le titre étant tenu par la famille Dymoke en relation avec le manoir de Scrivelsby) arrivait dans le hall sur son cheval en portant une armure de chevalier avec le Lord Grand Connétable chevauchant sur sa droite et le Comte Maréchal à sa gauche. A héraut proclamait ensuite [54],

"Si toute personne, quelque-soit son rang, haut ou bas, nie ou refuse à notre Souverain ..., Roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, Défenseur de la Foi, fils et successeur de notre Monarque décédé, d'être l'héritier légitime de la couronne impériale de ce Royaume de Grande-Bretagne et d'Irlande ou qu'il ne mérite pas de l'être ; Voici son Champion, que celui qui déclare qu'il est un menteur et un traitre se prépare à le combattre en personne ; et dans cette querelle risquer sa vie contre lui ,on what day soever he shall be appointed"[54].

Le champion du Roi jetait lors son gantelet ; la cérémonie était ensuite répétée au centre du hall et à la "High Table" (ou siégeait le souverain). Le monarque buvait alors au Champion dans une coupe en or qu'il lui transmettrait ensuite[54].

Les titres de Majordome en chef d'Angleterre, de Grand Découpeur d'Angleterre et de Maitre Découpeur d'Écosse étaient également associés au banquet du couronnement[55].

Les banquets n'ont pas été tenus depuis le couronnement de George IV en 1821. La cérémonie de George IV fut la plus élaborée de l'histoire mais son frère et successeur William IV supprima le banquet et son désir de supprimer ce couteux banquet est depuis devenu la règle[56]. Un banquet fut envisagé en 1902 pour Édouard VII mais sa maladie soudaine mit un terme à ces plans[55]. En 1953, le plat du en:Coronation Chicken fut créé pour le repas informel servi aux invités[27].

Couronnement en tant qu'Empereur

Victoria assuma le titre d''Impératrice des Indes en 1876[57]. Un Darbâr (audience) fut tenu à Delhi le 1er janvier 1877 pour proclamer la création du titre. Victoria n'y participa pas personnellement mais fut représentée par le vice-roi, Robert Lytton[58]. Un darbâr fut tenu le 1er janvier 1903 pour célébrer l'intronisation d'Édouard VII, qui était représenté par son frère, le duc de Connaught[59]. En 1911, George V eut également un darbâr de couronnement mais lui et sa femme y assistèrent en personne. Comme il était jugé inapproprié de réaliser l'onction chrétienne et le couronnement dans un pays largement non-chrétien, George V ne fut pas couronné en Inde et il portait une couronne à son entrée dans le darbâr. Les lois britanniques interdisant la sortie des joyaux de la couronne hors du pays, une couronne séparée appelée la couronne impériale des Indes fut créée pour l'occasion. L'empereur fut intronisé et les princes indiens lui rendirent hommage. Ensuite certaines décisions politiques comme le déplacement de la capitale de Calcutta à Delhi furent annoncées au darbâr. La cérémonie ne fut pas répétée et le titre impérial fut aboli par George VI en 1948 (même si l'Inde était indépendante depuis un an)[60].

Voir aussi

Références

  1. Bates, Oxford Dictionary of National Biography
  2. Prestwick, Oxford Dictionary of National Biography
  3. Phillips, Oxford Dictionary of National Biography
  4. a et b Griffiths, Oxford Dictionary of National Biography
  5. a b c d et e Royal Household, « Coronation », Royal events and ceremonies (consulté le )
  6. a et b « Monarchs of Great Britain and the United Kingdom (1707-2003) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) (consulté le )
  7. Matthew, Oxford Dictionary of National Biography
  8. « Monarchs of England (924x7-1707) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) (consulté le )
  9. Royal Household, « Accession », Royal events and ceremonies (consulté le )
  10. « England: Anglo-Saxon Consecrations: 871-1066 » (consulté le )
  11. Churchill, Winston (1966). The Birth of Britain p.134. Dodd, Mead.
  12. Strong, Coronation, p72
  13. Ridgeway, Oxford Dictionary of National Biography
  14. Morrill, Oxford Dictionary of National Biography
  15. Keefe, Thomas K., Oxford Dictionary of National Biography
  16. (en) J.J. Spigelman, Fourth Address in the Becket Lecture Series to the St Thomas More Society, Sydney, Sydney, Supreme Court of New South Wales, (lire en ligne), « Becket and Henry II: Exile »
  17. Strong, Coronation, pp xxx-xxxi, bien que les dates de couronnement de trois reines soient inconnues
  18. van Houts, Oxford Dictionary of National Biography
  19. Strong, pp xxx-xxxi
  20. Woolley, Coronation Rites, p199
  21. Voir par exemple The Times, 29 October 1952, p4
  22. Strong, Coronation, p433-435
  23. Texte original : "Will you solemnly promise and swear to govern the Peoples of the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, Canada, Australia, New Zealand, the Union of South Africa, Pakistan and Ceylon, and of your Possessions and other Territories to any of them belonging or pertaining, according to their respective laws and customs?"
  24. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Kershaw, Simon, « The Form and Order of Service that is to be performed and the Ceremonies that are to be observed in The Coronation of Her Majesty Queen Elizabeth II in the Abbey Church of St. Peter, Westminster, on Tuesday, the second day of June, 1953 », (consulté le )
  25. Yvonne Demoskoff, « Queen Elizabeth II's Coronation Attendants » (consulté le )
  26. a et b François Velde, « Order of Precedence in England and Wales », Heraldica (consulté le )
  27. a et b « 50 facts about the Coronation », Buckingham Palace press releases, (consulté le )
  28. a et b Maer, Lucinda; Gay, Oonagh, « The Coronation Oath » [PDF], House of Commons Library, (consulté le )
  29. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p16
  30. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p48
  31. Strong, Coronation, p205
  32. Strong, Coronation, p337
  33. Strong, Coronation, p208
  34. a et b Encyclopædia Britannica (1911), Lord High Steward
  35. Encyclopædia Britannica (1911), Lord High Constable
  36. Brighton and Hove Museums, « Barons of the Cinque Ports », Coronation of George IV (consulté le )
  37. Crown Office, Minutes of the proceedings of the Court of Claims
  38. a b c d e f g h i et j Cox, N., « The Coronation Robes of the Sovereign », Arma, vol. 5, no 1,‎ , p. 271-280
  39. (en) Tessa Rose, The Coronation Ceremony of the Kings and Queens of England and the Crown Jewels, London, HMSO, (ISBN 0-11-701361-7), p. 100
  40. Cox, N., « The Coronation and Parliamentary Robes of the British Peerage », Arma, vol. 5, no 1,‎ , p. 289-293
  41. Cox, N., « The Coronets of Members of the Royal Family and of the Peerage », The Double Tressure, vol. 22,‎ , p. 8-13
  42. « Coronation Oath Act 1688: III. Form of Oath and Adminstration thereof. », legislation.gov.uk
  43. Carefoote, P.J., « The Coronation Bible », The Halcyon: the Newsletter of the Friends of the Thomas Fisher Rare Books Library, University of Toronto,‎ (ISSN 0840-5565, lire en ligne [PDF], consulté le )
  44. « Coronation of the British Monarch » [archive du ], Westminster Abbey (consulté le ), Image of 'Completed Coronation Theatre' at bottom.
  45. « Coronation Chair » [archive du ] (consulté le )
  46. « The Coronation: An Intimate Ritual » [archive du ] [PDF], The Anglican Communion, (consulté le )
  47. a et b Royal Household, « The Crown Jewels », The Royal Collection and other collections (consulté le )
  48. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p209
  49. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p212-3
  50. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p210
  51. Hilliam, Crown, Orb & Sceptre, p211-2
  52. Hughes, Music of the Coronation over a Thousand Years
  53. « Coronation Music » [archive du ] (consulté le )
  54. a b et c Encyclopædia Britannica (1911), Coronation
  55. a et b Bruce, Keepers of the Kingdom, p29
  56. Strong, Coronation, p374-5
  57. (en) The London Gazette, no 24319, p. 2667, 28 April 1876. Consulté le 2007-11-14.
  58. The Times, 2 January 1877, p5
  59. The Times, 2 January 1903, p3
  60. Hilliam, Crown Orb & Sceptre, p185-6


Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • David Bates, « William I (1027/8-1087) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/29448)
  • Brighton and Hove Museums, « Barons of the Cinque Ports », Coronation of George IV (consulté le )
  • (en) Alastair Bruce, Calder, Julian; Cator, Mark, Keepers of the Kingdom: the Ancient Offices of Britain, London, Seven Dials, (ISBN 1-84188-073-6)
  • Cox, N., « The Coronation and Parliamentary Robes of the British Peerage », Arma, vol. 5, no 1,‎ , p. 289-293
  • Cox, N., « The Coronation Robes of the Sovereign », Arma, vol. 5, no 1,‎ , p. 271-280
  • Cox, N., « The Coronets of Members of the Royal Family and of the Peerage », The Double Tressure, vol. 22,‎ , p. 8-13
  • « England: Anglo-Saxon Consecrations: 871-1066 » (consulté le )
  • R.A. Griffiths, « Henry VI (1421-1471) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/12953)
  • (en) David Hilliam, Crown, Orb & Sceptre: The true stories of English Coronations, Stroud, Sutton, (ISBN 0-7509-2538-8)
  • Anselm Hughes, « Music of the Coronation over a Thousand Years », Proceedings of the Royal Musical Association, 79th Sess., vol. 79,‎ , p. 81-100 (JSTOR 766213)
  • Thomas K. Keefe, « Henry II (1133-1189) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/12949)
  • Kershaw, S., « The Form and Order of Service that is to be performed and the Ceremonies that are to be observed in The Coronation of Her Majesty Queen Elizabeth II in the Abbey Church of St Peter, Westminster, on Tuesday, the second day of June, 1953. », (consulté le )
  • H.C.G. Matthew, « George VI (1895-1952) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/33370)
  • « Monarchs of England (924x7-1707) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) (consulté le )
  • « Monarchs of Great Britain and the United Kingdom (1707-2003) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) (consulté le )
  • John Morrill, « Cromwell, Oliver (1599-1658) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/6765)
  • J.R.S. Phillips, « Edward II (1284-1327) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/8518)
  • Michael Prestwick, « Edward I (1239-1307) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/8517)
  • H.W. Ridgeway, « Henry III (1207-1272) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/12950)
  • (en) Tessa Rose, The Coronation Ceremony of the Kings and Queens of England and the Crown Jewels, London, HMSO, (ISBN 0-11-701361-7)
  • Royal Household, « Accession », Royal events and ceremonies (consulté le )
  • Royal Household, « Coronation », Royal events and ceremonies (consulté le )
  • Royal Household, « The Crown Jewels », The Royal Collection and other collections (consulté le )
  • (en) Sir Roy Strong, Coronation : A History of Kingship and the British Monarchy, London, HarperCollins, (ISBN 0-00-716054-2)
  • The St Andrews Fund for Scots Heraldry, « The Lord Lyon's Crown » (consulté le )
  • Elisabeth van Houts, « Matilda (d. 1083) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/18335)
  • François Velde, « Order of Precedence in England and Wales », Heraldica (consulté le )
  • Maer, Lucinda; Gay, Oonagh, « The Coronation Oath » [PDF], House of Commons Library, (consulté le )
  • Westminster Abbey, « Coronation Chair » [archive du ] (consulté le )
  • Westminster Abbey, « Coronations » [archive du ] (consulté le )
  • Westminster Abbey, « Coronation Music » [archive du ] (consulté le )
  • (en) Reginald Maxwell Woolley, Coronation Rites, Cambridge, Cambridge University Press,
  • « 50 facts about the Coronation », Buckingham Palace press releases, (consulté le )
  • (en) Coronation of Her Majesty Queen Elizabeth the Second : minutes of the proceedings of the Court of claims, Crown Office,
  • « Music for the Coronation », The Musical Times, vol. 94, no 1325,‎ , p. 305-307 (DOI 10.2307/933633, JSTOR 933633)
  • "Coronation." (1911). Encyclopædia Britannica, 11th ed. London: Cambridge University Press.
  • « King of Arms », dans Chambers's Encyclopædia: A Dictionary of Universal Knowledge for the People, Edinburgh, W & R Chambers, , 796-7 p. (lire en ligne)
  • "Lord High Constable." (1911). Encyclopædia Britannica, 11th ed. London: Cambridge University Press.
  • "Lord High Steward." (1911). Encyclopædia Britannica, 11th ed. London: Cambridge University Press.

Modèle:Link FA Modèle:Link FA