Élections parlementaires italiennes de 1983

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Les élections générales italiennes de 1983 (Elezioni politiche italiane del 1983) ont eu lieu le , afin d'élire les six cent trente députés et les trois cent quinze sénateurs de la neuvième législature du Parlement italien, pour un mandat de cinq ans.

Contexte

Giovanni Spadolini.

À la suite des élections générales anticipées du 3 juin 1979, l'ancien ministre de l'Intérieur Francesco Cossiga, de la Démocratie chrétienne (DC), avait constitué un gouvernement avec le Parti socialiste démocratique italien (PSDI) et le Parti libéral italien (PLI), largement minoritaire avec moins de trois cents députés et cent cinquante sénateurs. En 1980, il forme une nouvelle équipe avec le Parti socialiste italien (PSI) et le Parti républicain italien (PRI), majoritaire à la Chambre mais en minorité au Sénat.

Son budget ayant été rejeté au Parlement, Cossiga cède le pouvoir à l'ancien ministre des Affaires étrangères Arnaldo Forlani, en 1980, qui élargit la majorité au PSDI, ce qui lui permet de dépasser la majorité absolue à la chambre haute. Il est toutefois contraint de démissionner en 1981, du fait du scandale de la loge Propaganda Due (P2). Après un mois de vacance du pouvoir, le secrétaire du PRI et ancien ministre de l'Éducation, Giovanni Spadolini, est nommé président du Conseil des ministres, devenant le premier titulaire de ce poste à ne pas être issu de la DC. Il forme deux gouvernement successifs, sa coalition intégrant les quatre précédents partis ainsi que le PLI.

Finalement, un désaccord budgétaire entre deux ministres, issus de la DC et du PSI, le contraint à démissionner en 1982, au profit du président du Sénat, Amintore Fanfani, qui reconduit l'alliance au pouvoir. Toutefois, le départ des ministres socialistes le conduit au déclenchement des élections anticipées.

Partis et chefs de file

Parti Idéologie Chef de file Score en 1979
Démocratie chrétienne
Democrazia Cristiana
Centrisme
Démocratie chrétienne, christianisme social
Ciriaco De Mita 262 députés (38,3 %)
138 sénateurs (38,3 %)
Parti communiste italien
Partito Comunista Italiano
Gauche
Communisme, marxisme-léninisme
Enrico Berlinguer 198 députés (29,8 %)
107 sénateurs (30,8 %)
Parti socialiste italien
Partito Socialista Italiano
Centre-gauche
Socialisme démocratique, social-libéralisme
Bettino Craxi 62 députés (9,8 %)
32 sénateurs (10,3 %)
Mouvement social italien – Droite nationale
Movimento Sociale Italiano - Destra Nazionale
Extrême-droite
Néofascisme, nationalisme, anticommunisme
Giorgio Almirante 30 députés (5,2 %)
13 sénateurs (5,6 %)
Parti socialiste démocratique italien
Partito Socialista Democratico Italiano
Centre-gauche
Social-démocratie
Pietro Longo 20 députés (3,8 %)
9 sénateurs (4,2 %)
Parti radical
Partito Radicale
Centre-gauche
Libéralisme, libertarisme
Marco Pannella 18 députés (3,4 %)
2 sénateurs (1,3 %)
Parti républicain italien
Partito Repubblicano Italiano
Centrisme
Républicanisme, mazzinisme
Giovanni Spadolini 16 députés (3,0 %)
6 sénateurs (3,3 %)

Résultats

Scores

Parti Chambre des députés Sénat
Voix % +/- Sièges +/- Voix % +/- Sièges +/-
Démocratie chrétienne (DC) 12 153 081 32,93 % en diminution 5,37 225 en diminution 37 10 077 204 32,41 % en diminution 5,93 120 en diminution 18
Parti communiste italien (PCI) 11 032 318 29,89 % en diminution 0,49 198 en diminution 3 9 577 071 30,81 % en diminution 0,64 107 en diminution 2
Parti socialiste italien (PSI) 4 223 362 11,44 % en augmentation 1,63 73 en augmentation 11 3 539 593 11,39 % en augmentation 1,01 38 en augmentation 6
Mouvement social italien – Droite nationale (MSI) 2 511 487 6,81 % en augmentation 1,55 42 en augmentation 12 2 283 524 7,35 % en augmentation 1,66 18 en augmentation 5
Parti républicain italien (PRI) 1 874 512 5,08 % en augmentation 2,05 29 en augmentation 13 1 452 279 4,67 % en augmentation 1,31 11 en augmentation 5
Parti socialiste démocratique italien (PSDI) 1 508 234 4,09 % en augmentation 0,25 23 en augmentation 3 11 484 936 3,81 % en diminution 0,41 8 en diminution 1
Parti libéral italien (PLI) 1 066 980 2,89 % en augmentation 0,95 16 en augmentation 7 834 771 2,69 % en augmentation 0,48 6 en augmentation 4
Parti radical (PR) 809 810 2,19 % en diminution 1,26 11 en diminution 7 548 229 1,76 % en augmentation 0,44 1 en diminution 1
Autres 1 726 221 4,68 % en augmentation 0,65 13 en augmentation 8 1 598 594 5,12 % en augmentation 2,09 6 en augmentation 2
TOTAL 36 906 005 100,00 % N/A 630 N/A 31 096 201 100,00 % N/A 315 N/A

Analyse

En recul de plus de cinq points, la Démocratie chrétienne passe, pour la première fois, sous la barre des 35 % des suffrages exprimés et ne devance le Parti communiste italien que d'un million de voix, ce dernier enregistrant un très léger recul. La principale progression revient au Parti républicain italien, qui passe de la septième à la cinquième place et dépasse de justesse les 5 % des voix à la Chambre des députés. L'autre parti de la coalition gouvernementale à connaître une hausse certaine est le Parti socialiste italien, qui passe au-dessus des 10 % à la Chambre, confortant son statut de troisième parti, devant le Mouvement social italien - Droite nationale, qui accroît son influence.

Conséquences

Le , six semaines après la tenue des élections, la coalition au pouvoir, le Pentapartito entre la DC, le PSI, le PRI, le PSDI et le PLI est reconduite, sous la direction de Bettino Craxi, secrétaire du Parti socialiste, qui devient ainsi le premier président du Conseil des ministres issu de la gauche depuis la proclamation de la République.

Annexes

Articles connexes