Incident de l'île d'Hainan
Date | |
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Lieu | Hainan, RPC, mer de Chine méridionale |
Issue | Capture de l'équipage du EP-3 américain |
États-Unis | République populaire de Chine |
1 Lockheed EP-3 | 2 Shenyang J-8 |
1 EP-3 endommagé et capturé 24 membres d'équipage capturé |
1 J-8 détruit 1 pilote disparu |
Coordonnées | 17° 36′ 20″ nord, 111° 21′ 40″ est | |
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L’incident de l'île d'Hainan fait référence à une collision entre un Lockheed EP-3 de l'United States Navy et un Shenyang J-8 de la Marine chinoise près de l'île d'Hainan, ce qui a entraîné une crise diplomatique entre les États-Unis et la République populaire de Chine (RPC) le .
La convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNDUM) de 1973 fixant la zone économique exclusive de la République populaire de Chine en mer de Chine méridionale n'avait pas été signée par les États-Unis, ces derniers déclarant que la convention accorde la liberté de navigation pour les avions de tous les pays et les navires, y compris militaires, au sein de la zone économique exclusive d'un État[1]. Il s'agit de l'incident le plus grave entre les États-Unis et la République populaire de Chine depuis la fin de la guerre froide en 1991.
Déroulement de l'incident
Le EP-3 volait à environ 70 kilomètres de l'île d'Hainan et à 160 kilomètres des installations militaires chinoises des îles Paracels lorsqu'il a été intercepté par deux J-8 chinois. Une collision entre l'EP-3 et l'un des J-8 a causé la mort d'un pilote chinois, tandis que le EP-3 a été forcé de faire un atterrissage d'urgence sur Hainan. Les 24 membres d'équipage ont été détenus et interrogés par les autorités chinoises jusqu'à ce qu'une déclaration a été prononcée par le gouvernement des États-Unis concernant l'incident.
Réactions des États-Unis
Une lettre est remise immédiatement après l'incident par l'ambassadeur américain Joseph Prueher au ministre des Affaires étrangères chinois Tang Jiaxuan dans laquelle les États-Unis disent regretter la mort du pilote chinois sans présenter toutefois d'excuses, déclarant : « Nous n'avons rien fait de mal, et donc il n'est pas possible de présenter des excuses[2]. »
La formulation exacte de ce document a été volontairement ambigüe afin de « sauver » les relations sino-américaines[3],[4]. La livraison de la lettre a conduit à la libération de l'équipage américain ainsi qu'au retour de l'avion endommagé[5].
Annexes
Notes et références
- UNITED NATIONS CONVENTION ON THE LAW OF THE SEA, consulté le 21 avril 2012
- Bush pleased by release of U.S. crew from China, 12 avril 2001
- Our unimpressive president, Salon Media Group, 11 avril 2001
- Culture and apology: The Hainan Island incident. doi:10.1111/1467-971X.00222.
- Andrew Brookes, Destination Disaster. Ian Allan, 2002. pp. 101–110. (ISBN 0-7110-2862-1)