Gösta Pettersson
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Gösta Pettersson est un ancien coureur cycliste suédois, né le Modèle:Date sport à Vårgårda, plusieurs fois champion du monde du 100 kilomètres contre-la-montre par équipes et vainqueur du Tour d'Italie 1971.
Il a un impressionnant palmarès en tant qu'amateur, ayant dominé la catégorie dans les années 1960 tant en individuel qu'en équipe, notamment dans l'exercice du contre-la-montre par équipes, où il était associé à ses trois frères Sture, Erik et Tomas. Il considérait en effet l'exercice par équipes, sur route ou sur piste (poursuite), comme la discipline de base du cyclisme[1].
Outre ses trois titres de champion du monde du contre-la-montre par équipes, il a remporté de nombreuses courses par étapes dont la Milk Race en 1968, dont il a conservé la tête du premier au dernier jour des quatorze étapes.
Coureur professionnel de 1970 à 1974, il s'agit du premier et à ce jour unique vainqueur suédois d'un grand tour.
Carrière
Sollicité pour passer professionnel dès 1965, il refuse en raison de l'absence de contrôles antidopages, à l'époque, mais aussi pour suivre la progression de ses frères et pour participer aux Jeux Olympiques de 1968[1]. Les Jeux de Mexico constitueront une grande déception pour le coureur et pour la Suède, qui espérait au moins une médaille d'or. Malgré une médaille d'argent par équipes et une médaille de bronze en individuel, Pettersson ne répond pas à l'attente de son pays. Après deux nouveaux titres par équipes à Montevideo en 1968 et Brno en 1969 ainsi qu'une troisième place au Tour de l'Avenir derrière Joop Zoetemelk et Zubero, Gösta Pettersson passe professionnel en 1970, n'ayant plus rien à démontrer dans la catégorie inférieure.
Il rejoint avec ses trois frères l'équipe Ferretti alors dirigée par Alfredo Martini. Ses débuts (à 29 ans !) sont remarquables : vainqueur du Tour de Romandie devant les meilleurs italiens de l'époque dont Adorni, Bitossi, Boifava, ainsi que Zoetemelk, il termine sixième du Tour d'Italie, remporté par Eddy Merckx puis troisième du Tour de France, à nouveau derrière Merckx et Zoetemelk. Il était à cette occasion le premier nordique à monter sur le podium, son frère Tomas prenant la deuxième place de l'étape contre-la-montre de Bordeaux.
L'année 1971 marquait une nouvelle progression au sein d'une équipe renforcée par l'arrivée d'Italo Zilioli : après un début de saison qui confirmait son statut parmi les meilleurs coureurs du monde (troisième de Milan-San Remo, deuxième de Paris-Nice, du Tour de Sardaigne, à chaque fois derrière Eddy Merckx, et de la Semaine catalane derrière Poulidor), il remporte le Tour d'Italie devant Herman Van Springel, leader de l'équipe Molteni en l'absence de Merckx, vainqueur l'année précédente. Au cours de cette édition montagneuse, et alors que Gimondi avait craqué dans la longue remontée des Apennins, l'italien Michelotto, leader depuis neuf jours, en perdition dans le Pordoi, s'accroche à une voiture pour ne perdre finalement qu'une minute trente (ainsi qu'une pénalité d'une minute) sur le Suédois. Celui-ci revêtira le maillot rose le lendemain, et remportera ensuite ce tour sans gagner de succès d'étape.
Présenté comme un des rivaux possibles de Merckx pour le Tour de France, il avait en réalité déjà puisé dans ses réserves au cours d'une dernière semaine de Giro très dense. Il participe, sans prendre d'initiative, à l'échappée de Grenoble qui voit Merckx perdre son maillot jaune au profit de Zoetemelk. troisième du classement général avant l'étape d'Orcières-Merlette, il perd du terrain dans le contre-la-montre d'Albi. Epuisé, il abandonnera le même jour que Luis Ocaña, dans l'étape Revel-Luchon alors qu'il était encore cinquième au classement général.
On ne le reverra plus sur le Tour de France. Malgré ses résultats et l'élégance de son style, il y était peu apprécié, souffrant d'une réputation de suiveur qu'il partageait à l'époque avec Zoetemelk et qui était surtout la traduction de la supériorité de Merckx, regardé comme invincible jusqu'à la grande offensive menée durant le Tour 1971 par Ocaña, et parfois par Bernard Thévenet et Agostinho. De fait, excellent rouleur — comme son frère Tomas avec lequel il remporta le trophée Baracchi — grimpeur de grande qualité, il n'attaquait jamais, comptant sur sa régularité pour se placer dans les courses par étapes.
Après l'arrêt de ses frères Erik en 1972 puis Sture fin 1973, il poursuit sa carrière avec Tomas d'abord chez SCIC puis dans l'équipe Magniflex. A près de 34 ans, il menace encore Merckx dans la montagne du Tour de Suisse 1974 et démontre une forme qu'il regarde, plus encore que le Giro 1971, comme le sommet de sa carrière. En 1975, il arrête le cyclisme professionnel pour tenir dans son pays un magasin de cycles et dispute des courses amateurs mineures. La fédération suédoise, qui tient rancune aux frères Pettersson d'être passés professionnels et d'avoir couru en Italie, leur inflige en effet une interdiction de cinq ans de participer aux championnats nationaux et aux courses les plus importantes.
Ainsi prit fin la carrière du coureur qui, malgré les succès de Tommy Prim et, plus récemment, de Magnus Bäckstedt, reste considéré comme le meilleur coureur suédois de tous les temps[2].
Palmarès
Amateur
- Médaillé de bronze Jeux olympiques sur route 1968
- 3e du championnat du monde 1964
- Champion du monde des 100 km amateurs par équipes 1967, 1968 et 1969
- Médaillé d'argent Jeux olympiques contre-la-montre de 100 km en équipe 1968 (3e en 1964)
- 3e du championnat du monde de poursuite par équipes 1968
- Champion de Suède sur route 1969 (2e en 1962 et 1968, 3e en 1964)
- Milk Race 1968
- Tour de Suède 1967 et 1969
- Tour du Maroc 1967
- Tour de Tunisie 1964
- Tour d'Annaba 1969
- Trois jours du Danemark 1962
- 3e du Tour de l'Avenir 1969
Professionnel
- 1970
- Tour de Romandie
- Classement général
- 1er de la 4e étape (b)
- Coppa Sabatini
- Trophée Baracchi (avec Tomas Pettersson)
- 3e du Tour de France
- 6e du Tour d'Italie
- 2e du Grand Prix de Lugano (devant Tomas Pettersson)
- 2e du GP Forli
- 2e du GP Baden-Baden
- Tour de Romandie
- 1971
- Tour d'Italie
- Tour des Apennins
- Tour des Marches (devant Erik Pettersson)
- 3e de Milan-San Remo
- 2e de Paris-Nice
- 2e de la Semaine catalane
- 3e du Super Prestige Pernod
- 2e du Trophée Baracchi (avec Tomas Pettersson)
- 2e du Grand Prix de Lugano
- 2e du Tour de Sardaigne
- 2e du GP Baden-Baden (avec Tomas Pettersson)
- 3e du GP Forli
- 1972
- 7e étape du Tour d'Italie
- 8eb étape du Tour de Suisse
- Trophée Cougnet
- 6e du Tour d'Italie
- 3e du Trophée Baracchi (avec Tomas Pettersson)
- 3e du GP Forli
- 9e de Milan-San Remo
- 1973
- 2e du Trophée Baracchi (avec Davide Boifava)
- 3e du Tirreno-Adriatico
- 3e du Tour de Sardaigne
- 1974
- 2e du Tour de Suisse
- 2e du Trophée Baracchi (avec Martín Emilio Rodríguez)
Résultats sur les grands tours
Tour de France
Tour d'Italie
- 1970 : 6e
- 1971 : Classement final ; 4 jours en rose
- 1972 : 6e , vainqueur de la 7e étape
- 1973 : 13e
- 1974 : 10e
Anecdotes
Si ses différents titres de champions du monde amateurs par équipes ont été obtenus avec ses frères Erik, Sture et Tomas Pettersson, ce dernier, trop jeune, ne figurait pas dans l'équipe de Suède médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de 1964, qui comptait dans ses rangs Sven Helge.
Lors du Tour d'Italie 1971, les frères Pettersson se sont placés à l'une des dix premières places dans onze des vingt étapes (outre le prologue disputé par équipes), sans en remporter aucune : Gösta à six reprises, Erik à trois reprises et Sture à deux reprises.
Notes
- Cyclingnews, 31 mai 2009 : "The original Swedish sensation".
- Cyclingnews, 10 mai 2011 : "Löfkvist encouraged by Martini to emulate Petterson 40 years later".
Lien externe
- « Fiche de 3702 », sur siteducyclisme.net