Aller au contenu

Centre-Val de Loire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 décembre 2012 à 23:10 et modifiée en dernier par Ole Einar (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Nom de région mal rédigé pour en savoir plus cliquez-ici.
Drapeau de Nom de région mal rédigé pour en savoir plus cliquez-ici.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Préfecture Orléans
Départements et collectivités territoriales Cher (18)
Eure-et-Loir (28)
Indre (36)
Indre-et-Loire (37)
Loir-et-Cher (41)
Loiret (45)
Arrondissements 20
Cantons 198
Communes 1 842
Conseil régional Conseil régional du Centre
Président du conseil régional
Mandat
François Bonneau (PS)
2010-2015
Préfet Michel Camux
Code ISO 3166-2 FR-CVL
Démographie
Population 2 538 590 hab. (2009)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 30′ nord, 1° 45′ est
Superficie 39 151 km2
Localisation
Nom de région mal rédigé pour en savoir plus cliquez-ici.
Liens
Site web http://www.regioncentre.fr

Le Centre est une région française, qui regroupe six départements : le Cher, l'Eure-et-Loir, l'Indre, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret.

Histoire

Les anciennes provinces composant l'actuelle région Centre

Historiquement, les départements de la région Centre ont été constitués à partir de quatre provinces : l'Orléanais (Loiret, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher), le Berry (Cher et Indre) la Touraine (Indre-et-Loire) et l'Anjou (partie occidentale de l'Indre-et-Loire de Bourgueil à Château-la-Vallière). Elles sont entrées très tôt dans le royaume de France, à la formation duquel elles contribuèrent très largement : les châteaux de la Loire — de Gien à Chinon, en passant par Chambord, Blois, Chenonceaux, Azay-le-Rideau, La Ferté-Saint-Aubin… témoignent d'un héritage commun.

La région a produit de nombreuses célébrités littéraires : Balzac, Descartes, Rabelais, Ronsard, George Sand, Charles Péguy, Proust, Jules Romains, Anatole France, Max Jacob, Maurice Genevoix, Gaston Couté, François Villon, Alain-Fournier

Controverse identitaire

L'histoire de la région Centre est marquée par des questions de tiraillement identitaire. Elle se compose en effet de provinces anciennement opposées (Berry-Touraine…), hétérogènes et aux identités fortes.

Ces oppositions et différences eurent une répercussion d'abord sur le choix de la capitale régionale, puis sur le nom de la région. La capitale fut attribuée à Orléans bien que Tours soit plus peuplée, en raison d'une rivalité compliquée entre Jean Royer et Michel Debré[réf. nécessaire]. Ce choix anima les crispations entre ces deux villes.

Baptisée « Région Centre » en 1956 par les services du ministère de l'Intérieur, l'appellation de la région fit aussi débat. Si ce nom avait l'avantage de ne pas mettre en avant telle ou telle province, il ne revêtait aucune identité et il était ambigu puisque la région n'est pas au centre de la France. En 1990, les élus régionaux ambitionnent de changer de nom pour en trouver un plus évocateur en France et à l'étranger. Quatre propositions sont faites : Val de France, Val de Loire, Cœur de France et Centre-Val-de-Loire. À l'automne 1994, les élus votent pour le nom Centre-Val-de-Loire[1], mais ils se heurtent à la loi, qui indique que pour changer de nom, une région doit recevoir l'accord des autres régions. Le président de la région Pays de la Loire exige la protection du label « Loire » : l’opposition de cette région voisine interdit alors le passage du nom Centre au nom Centre-Val-de-Loire. Le changement de label, bien que parfois évoqué, n'a depuis jamais été soumis au vote.

Désormais, la cohabitation au sein de cette région est apaisée, les rivalités ont diminué, les universités d'Orléans et Tours se réunissant même pour créer le PRES Centre - Val de Loire Université. Néanmoins, la réforme des collectivités territoriales et la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne impliquent la recomposition du Grand-Ouest et la création d'une possible région Val de Loire qui réunirait entre autres l'Anjou et la Touraine.

Administration

La Région Centre a un slogan : Dans le Centre, c'est vous le centre.
(précédent slogan : « Région Centre : toujours là où on ne l'attend pas. »)

Politique

Élection / collectivité Droite Gauche
Élection présidentielle de 2012 (2dtour) 50,56 % (Nicolas Sarkozy) 49,44 % (François Hollande)
Conseil régional 21 (UMP-UDI), 7 (FN) 49 (PS-PCF-PRG-EELV)
Conseils généraux 4 (Eure-et-Loir, Indre, Loir-et-Cher, Loiret) 2 (Cher, Indre-et-Loire)
Députés 12 (UMP), 2 (UDI) 8 (PS), 1 (PCF)
Sénateurs 9 (UMP) 2 (UDI) 1 (MoDem) 4 (PS), 1 (PCF)
Villes chefs-lieux de département 4 (Bourges, Chartres, Châteauroux, Orléans) 2 (Blois, Tours)

Géographie

Carte routière de la région.

Six départements composent la région Centre, regroupant 185 cantons et 1842 communes pour une superficie de 39 151 km2 :

La préfecture de région est Orléans, également chef-lieu du Loiret. Les chefs-lieux des autres départements sont les villes de Blois (Loir-et-Cher), Bourges (Cher), Chartres (Eure-et-Loir), Châteauroux (Indre) et Tours (Indre-et-Loire).

La Loire, qui la traverse d'est en ouest, forme l'unité géographique de la région Centre. Le relief qui se dessine de part et d'autre de son lit est constitué de plaines et de plateaux aux caractéristiques géographiques différentes. Au plateau calcaire légèrement ondulé de la Champagne berrichonne, au sud-est, succèdent la Brenne (pays « aux mille étangs »), et les plateaux argileux de la Touraine dans le sud-ouest.

Au sud et à l'est se dessinent des cuestas avec des plateaux calcaires et des dépressions argileuses en bordure du Massif central (collines du Sancerrois Motte d'Humbligny, 431 m). Au nord et au centre s'étendent les plateaux calcaires de Beauce et les dépôts argilo-sableux de la Sologne et de la forêt d'Orléans. En Sologne, l'histoire et la nature des sols ont favorisé la formation de milliers d'étangs artificiels, de landes et de taillis. C'est le paradis des oiseaux et du gibier.

La région Centre est traversée par le plus long fleuve de France (la Loire, 1 013 km) qui connaît des débits les plus irréguliers. De plus, de nombreux et divers affluents viennent s’y greffer.

Des inondations en région sont possibles. La région Centre est soumise à trois types de crues :

  • les crues d’origine océanique caractérisées par une lente montée des eaux issus de perturbations atmosphériques provenant de l’ouest ;
  • les crues d’origine cévenoles caractérisées par des précipitations intenses et longues se produisant sur les hauts bassins de la Loire et de l’Allier ;
  • les crues dites « mixtes » mêlant les deux origines.

La région Centre est limitrophe des régions Auvergne, Bourgogne, Île-de-France, Limousin, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.

La région est la 4e de France en termes de superficie (1re : Midi-Pyrénées, 2e : Rhône-Alpes, 3e : Aquitaine).

Transports

De nombreuses autoroutes traversent la Région Centre et relient - Paris à Lyon (A6) - à Bordeaux (A10) - à Clermont-Ferrand (A71) - à Rennes et à Nantes (A11) - à Nevers (A77) - à Toulouse (A20). Trois autoroutes transversales, Orléans-Sens (A19), Vierzon-Tours-Angers (A85) et Tours-Le Mans-Rouen (A28), complètent le réseau.

Côté transport par voie ferrée, le Conseil régional finance le réseau TER Centre, dont il délègue la gestion à la SNCF.

Économie

La région Centre est la première région céréalière en Europe et la sixième région industrielle française.

Environnement

Le territoire de la région Centre abrite trois parcs naturels régionaux : la Brenne, Loire-Anjou-Touraine et le Perche. Au-delà des images de grandes étendues de blé, la région Centre dispose d’une grande diversité de paysages et de milieux naturels : forêts, étangs, pelouses calcaires sèches, landes, tourbières, et la Loire et ses bancs de sables et forêts alluviales.

Près d’un million d’hectares[réf. souhaitée] est couvert par les forêts et les autres boisements, principalement la forêt d’Orléans, la Sologne et l’est de la forêt du Perche. Les forêts sont en très grande majorité privées (85 %)[réf. souhaitée]. La juxtaposition de milieux fermés et ouverts favorise une grande diversité biologique, depuis les grands mammifères comme le cerf élaphe, le chevreuil, le sanglier, les oiseaux des bois comme l’engoulevent d’Europe, le pic noir et le pic cendré.

De plus, la région accueille plus de 5 % des zones humides connues sur le territoire national[réf. souhaitée] concentrées surtout en Brenne avec ses mille trois cents étangs et en Sologne avec ses trois mille étangs. Ces zones humides recèlent une grande diversité d’insectes et constituent une ressource importante pour les nombreuses espèces des cinq classes de vertébrés. Au cours des dix dernières années, plus de 10 % des zones de marais ou de tourbières ont néanmoins disparu.

Les aménagements fluviaux perturbent la dynamique fluviale avec à terme une disparition des zones humides et des vallées alluviales. Les zones d’extraction de granulats ont augmenté par exemple de 30 % en dix ans (16 % au niveau national). Cette disparition entraîne la réduction de la biodiversité de la région. Les peuplements piscicoles reflètent la dégradation du milieu aquatique et restent majoritairement (61 %) perturbés ou dégradés.

La région abrite la plus grande forêt domaniale de France, la forêt d’Orléans qui s’étend sur plus de 35 000 ha au nord de la Loire et d’Orléans. La forêt accueille depuis les années 1980 la nidification du balbuzard pêcheur, marquant le retour du rapace en France après des décennies de déclin[2]. Disparu du territoire métropolitain au cours du XIXe siècle, le rapace avait trouvé un dernier refuge en Corse où il ne subsistait que trois couples en 1974.

La région est écologiquement très fragmentée. En 2010, la DREAL et la Région ont lancé[3] l’élaboration du SRCE (Schéma régional de cohérence écologique visant à restaurer dans la région un réseau écologique plus fonctionnel. En 2001, une première cartographie de la trame verte et bleue et des milieux naturels a été réalisée qui permettra de préparer le SRCE, traduction administrative du projet de Trame verte et bleue européenne (Réseau écologique paneuropéen, nationale et régionale pour les six départements de cette région, dans le cadre de la loi Grenelle II et de la nouvelle Stratégie nationale pour la biodiversité (2010-2011).

Flore

Bien qu’encore incomplets selon les départements, les inventaires floristiques en région Centre font état d’une grande diversité des milieux, de grands espaces forestiers comme la Sologne aux grandes plaines comme la Beauce. Le département du Loiret, par exemple, abrite presque un tiers de la flore française avec plus de 1 450 espèces[4].

Énergie

La principale production d’énergie en région Centre est d’origine nucléaire et ne sert pas exclusivement le niveau régional. Quatre centrales — Chinon, Saint-Laurent-des-Eaux, Belleville et Dampierre — représentent la quasi-totalité[réf. souhaitée] de la production énergétique régionale et produisent 15 % de l’énergie nucléaire française. La proximité de l'Île-de-France, forte consommatrice d’électricité a justifié l’implantation de ces centrales[réf. souhaitée]. Pour le transport de l'énergie, un réseau dense de lignes électriques de hautes et très hautes tensions est présent sur tout le territoire régional (4 382 km au 1er janvier 2002). Il y a trois barrages hydroélectriques sur l’Indre.

La consommation régionale représente 4 % de la consommation d’énergie nationale ce qui reste proportionnel à la population. La tendance globale est à l’augmentation de la consommation liée, entre autres, à l’évolution des comportements individuels.

Les ressources utilisées sont les produits pétroliers, le gaz naturel et l’électricité nucléaire. La consommation de gaz naturel et d’énergie nucléaire a presque doublé en 16 ans (pour la période 1982/1998)[réf. souhaitée].

Le potentiel d’énergies renouvelables disponibles a été estimé à plus de 900 ktep/an (Tonne d'équivalent pétrole) sachant que la consommation totale est évaluée à 6 millions de Tep.

Le bois est le premier gisement d’énergie renouvelable en région Centre. Le taux de boisement atteint 22 % et a connu un accroissement de 40 % en un siècle. La région compte 650 entreprises d’exploitation ou de scierie. L’usage de la paille peut également être associé à la filière bois.

La région est la première productrice de colza, elle produit également du diester (additif du gazole à hauteur de 5 %) et de l’éthanol (à partir de blé ou de betterave) permettant la création de biocarburants.

Il existe par ailleurs une petite production de pétrole dans le département du Loiret, d'environ 45 000 tonnes par an (soit moins de 1000 barils/jours)[5].

En 2006, la région Centre est la première région en termes de production d'électricité éolienne avec une capacité de près de 244 Mégawatt. L'Eure-et-Loir représente près de 67 % de ce total avec 77 éoliennes installées[6].

Démographie

Les habitants de la région Centre ne semblent pas avoir de nom sinon peut-être Centriens.

La région Centre a connu une forte croissance démographique. La population de l’axe ligérien est près de dix fois supérieure à celle du siècle dernier. Environ 10 % de la population de la région habite en zone inondable. Orléans, par exemple, s’est développé beaucoup plus vite en zone inondable qu’en zone non inondable. Une crue similaire à la grande crue de 1856 provoquerait en région des dommages estimés à 5 milliards d’euros touchant 300 000 personnes, 13 600 entreprises sur 110 000 hectares.

Lors du recensement partiel de 2004, la région Centre a gagné 40 000 habitants par rapport au chiffre de 1999, pour atteindre 2 480 000 habitants. Le taux de croissance reste stable autour de 0,32 %, inférieur aux chiffres nationaux. Au niveau population, la région est la treizième (sur 22).

Le recensement de 2007, dénombre dans la région 2 526 919 habitants.

Culture

Coopération décentralisée

La région Centre et la région de Mopti (Mali) ont signé un accord de coopération décentralisée en décembre 2005. Dans le cadre de cette coopération, le projet « Loire-Niger », pour une coopération de « fleuve à fleuve » est mis en place.

Un autre accord a été signé avec la région du Gorgol en Mauritanie[7].

Monuments

La cathédrale de Chartres, l'une des plus grandes cathédrales de la France, connue pour ses vitraux et sa nef gothique, est construite au début du XIIIe siècle et inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. La Cathédrale Saint-Étienne de Bourges est également inscrite depuis décembre 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Celles d'Orléans et de Tours sont d’autres exemples d'art gothique.

Au fin du Moyen Âge, la Renaissance transformait l'architecture, les châteaux de la Loire comme cette tendance de l'art, surtout le château de Chambord, le plus grand d'entre eux. Construit entre 1515 et 1521, le château de Chenonceau compte parmi les plus anciens bâtiments de la Loire. Il était fameux en raison de ses fêtes pendant le XVIe siècle. Les « femmes de Chenonceau », ses habitants pour longtemps, sont bien connus : Diane de Poitiers, la maîtresse de François Ier et Henri II, et Catherine de Médicis. Le Palais Jacques Cœur à Bourges du XVe siècle préfigure les hôtels particuliers qui fleuriront à la Renaissance.

Notes et références

  1. http://www.monde-diplomatique.fr/2001/12/MILIEU/15968 Identité de la région centre
  2. Conseil Général du Loiret, « À la rencontre du balbuzard pêcheur » (consulté le )
  3. Lancement de l’élaboration du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) 2010/01/21 ]
  4. [PDF]Conservatoire botanique national du bassin parisien, délégation Centre, « Inventaire de la flore du Loiret, document des correspondants 2005 », Muséum national d'histoire naturelle, (consulté le )
  5. [1]
  6. La République du Centre, 30 janvier 2007, p III
  7. La région du Gorgol en Mauritanie [2]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Liens externes