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Pyongyang

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Modèle:Unicode coréen

Modèle:Infobox Ville2 Pyongyang (P'yŏngyang, en coréen : 평양) Écouter est la capitale de la Corée du Nord.

La population officielle du centre-ville est estimée à 2,5 millions d'habitants en 2002-2003 (3,8 millions d'habitants avec l'agglomération).

Administrativement, la ville a été séparée de la province du Pyongan du Sud en 1946. Elle a le statut de ville d'administration directe (Chikhalsi), au même niveau que les neuf gouvernements provinciaux de la RPDC stricto sensu[1].

Géographie et localisation

Vue satellite de Pyongyang

Située dans une plaine, sur le fleuve Taedong et au point de jonction avec les rivières Pothong, Japzang et Sunhwa. Pyongyang est bordée de montagnes au nord-est, où sont exploitées des mines d'or et de charbon[2].

Divisions administratives

P'yŏngyang est divisée en 19 arrondissements/cantons municipaux ou districts métropolitains (kuyŏk ou guyŏk ; Hangeul : 구역, Hanja : 區域) et 4 arrondissements administratifs ou districts (kun ou gun ; Hangeul : 군, Hanja : 郡) :

  • Chung-guyŏk (중구역 ; 中區域)
  • P'yŏngch'ŏn-guyŏk (평천구역 ; 平川區域)
  • Pot'onggang-guyŏk (보통강구역 ; 普通江區域)
  • Moranbong-guyŏk (모란봉구역 ; 牡丹峰區域)
  • Sŏsŏng-guyŏk (서성구역 ; 西城區域)
  • Sŏn'gyo-guyŏk (선교구역 ; 船橋區域)
  • Tongdaewŏn-guyŏk (동대원구역 ; 東大院區域)
  • Taedonggang-guyŏk (대동강구역 ; 大同江區域)
  • Sadong-guyŏk (사동구역 ; 寺洞區域)
  • Taesŏng-guyŏk (대성구역 ; 大城區域)
  • Man'gyŏngdae-guyŏk (만경대구역 ; 萬景台區域)
  • Hyŏngjesan-guyŏk (형제산구역 ; 兄弟山區域)
  • Ryongsŏng-guyŏk (룡성구역 ; 龍城區域)
  • Samsŏk-guyŏk (삼석구역 ; 三石區域)
  • Sŭngho-guyŏk (승호구역 ; 勝湖區域)
  • Ryŏkp'o-guyŏk (력포구역 ; 力浦區域)
  • Rakrang-guyŏk (락랑구역 ; 樂浪區域)
  • Sunan-guyŏk (순안구역 ; 順安區域)
  • Ŭnjŏng-guyŏk (은정구역 ; 恩情區域)
  • Kangnam-gun (강남군 ; 江南郡)
  • Chunghwa-gun (중화군 ; 中和郡)
  • Sangwŏn-gun (상원군 ; 祥原郡)
  • Kangdong-gun (강동군 ; 江東郡).

Histoire

Selon la légende, la ville aurait été fondée en 2334 avant J.-C. sous le nom de Wanggŏmsŏng (왕검성 ; 王儉城).

Du Néolithique au royaume de Silla

La mise au jour d'environ 500 tombes dans la région de Pyongyang atteste d'un peuplement humain il y a 5 000 ans. Une petite ville s'est développée au sud de l'île Yanggak il y a près de deux mille ans, sous la dynastie Koguryŏ, dont elle devient la capitale en 427.

Dans le contexte des affrontements entre les dynasties Tang et Silla d'une part, Koguryŏ d'autre part (aboutissant à la chute de cette dynastie en 668), la ville a été investie par les forces du royaume de Silla en 676.

Goryeo

À partir du Xe siècle, la ville s'affirme à nouveau comme un des deux principaux centres de la dynastie Goryeo avec la ville de Kaesong. En 1135, la ville est le centre de la révolte Myochong, d'inspiration bouddhiste.

Sous la dynastie Goryeo, la ville a été rebaptisée Seogyeong (서경 ; 西京 ; « Capitale occidentale »).

Dynastie Joseon et occupation japonaise

Pyongyang a été le siège de violents affrontements entre les Coréens et les envahisseurs japonais en 1592-1593. La population a fortement souffert du conflit sino-japonais de 1894, et une épidémie de choléra a affecté ses habitants en 1895.

Pyongyang a été la capitale de la province de Pyongan sous la dynastie de Joseon, avant de devenir le chef-lieu de la province du Pyongan du Sud en 1896, à la veille de l'occupation japonaise.

Le Docteur Philip Jahison observait, en 1939, que la ville s'était peu développée sous l'occupation japonaise de la Corée depuis 1905[3].

Depuis 1945

Tour de l'idée Juche, pilier de l'idéologie du régime nord-coréen

En 1945, après la capitulation japonaise, Pyongyang a été la principale ville de la partie Nord de la Corée où les troupes soviétiques sont demeurées jusqu'en 1948. Pyongyang est ainsi devenue la capitale provisoire de la République populaire démocratique de Corée fondée en 1948.

La ville a été sévèrement endommagée pendant la guerre de Corée, ayant été occupée et bombardée par les troupes des Nations unies sous commandement américain. Après la guerre, la ville a été rapidement reconstruite, avec l'aide notamment des Soviétiques : le style architectural soviétique a servi de modèle : larges avenues, places monumentales dont la plus vaste peut accueillir un million de personnes, statues et mosaïques révolutionnaires, arc de triomphe et parcs. Quelques bâtiments, comme le théâtre Moranbong, sont les rares témoins du visage de Pyongyang avant 1950.

La capitale abrite de nombreux sites et monuments révolutionnaires dédiés aux dirigeants, en particulier la tour Juche, le musée de la guerre de Corée, l'arc de triomphe de Kim Il-sung. La place Kim Il-sung peut accueillir un million de personnes et le stade du Premier-Mai a une capacité de 150 000 spectateurs. La silhouette de l'hôtel Ryugyong domine la ville.

Plusieurs noms historiques

L'un des nombreux noms historiques de la ville est Ryugyŏng (류경 ; le 柳京), littéralement la « capitale des saules ». En effet, les saules ont toujours été nombreux dans l'histoire de la ville et ont inspiré de nombreux récits poétiques. Aujourd'hui encore, Pyongyang compte de nombreux saules. Les larges avenues de Pyongyang séparent ainsi de nombreux parcs, dans une ville qui compte près de 50 m2 d'espaces verts par habitant.

Les autres noms historiques de la ville incluent Kisŏng, Hwangsŏng, Rangrang, Sŏgyŏng, Sŏdo, Hogyŏng, Changan, etc.

Sous l'occupation japonaise, Pyongyang a été renommée Heijō, qui est simplement la lecture japonaise du nom (平壌) en caractères chinois.

Économie

Pyongyang est un des principaux pôles économiques de la Corée du Nord. Des industries lourdes, notamment chimiques et sidérurgiques, se sont installées dans la banlieue, tout comme la cimenterie avec celle du groupe français Lafarge. Pyongyang abrite également des industries de biens de consommation (en particulier l'usine de cosmétiques de Pyongyang et des usines textiles[4]), ainsi que l'institut de recherche architecturale Paektusan.

Dans le domaine des nouvelles technologies, le Centre de recherche informatique de Corée a son siège dans la capitale nord-coréenne.

Lieux et monuments

  • Le phare de la tour Juche est un flambeau symbolisant l'idéologie nationale.
  • L'Arc de triomphe en granit blanc (dont la hauteur est légèrement plus grande que celle de son homologue parisien).
  • Les mosaïques à la gloire des leaders Kim il-sung et Kim Jong-il.
  • Le métro immaculé - marbres, lustres et bronze - qui plonge à 120 mètres et est utilisable comme abri antinucléaire en cas de conflit.
  • l'hôtel Ryugyong, un gratte-ciel de 330 mètres, commencé en 1987 et achevé en 2012.

Sports et culture

Culture

Situé dans la capitale, le cirque de Pyongyang est le plus connu en Corée du Nord et a une réputation internationale.

Par ailleurs, la capitale nord-coréenne accueille tous les deux ans le Festival international du film de Pyongyang.

Les curiosités à voir sont les berges du fleuve Taedong, les rues de l'Unification (Hangeul : 통일거리) et de Changgwang (Hangeul : 창광거리), la porte du Taedong (Hangeul : 대동문), la tombe du roi Tongmyong du Koguryo (Hangeul : 동명왕릉), les forteresses de Pyongyang (Hangeul : 평양성) et de Taesong (Hangeul : 대성산성), les pavillons de Ryongwang (Hangeul : 련광정) et d'Ulmil (Hangeul : 을밀대).

Sports

Le quarantième anniversaire de la fondation de la Fédération internationale de taekwondo, qui regroupe plus de 120 associations nationales dans le monde, a été célébré en 2006 à Pyongyang, en présence notamment de délégations américaines et sud-coréennes[5]. Pyongyang a été l'une des vingt villes internationales sur le trajet de la flamme olympique pour les Jeux olympiques de Pékin de 2008[6]. La capitale nord-coréenne accueille des spectacles de mouvements d'ensemble, appelés en anglais Mass Games, environ tous les deux ans, lors des principaux anniversaires de la République populaire démocratique de Corée. Les célébrations regroupent des dizaines de milliers de gymnastes.

Transports

Le Métro de Pyongyang, un des symboles de l'architecture socialiste

Pyongyang est le principal centre routier et ferroviaire de la Corée du Nord, ainsi que le premier aéroport national et international du pays (Aéroport international de Sunan).

Inauguré en 1973, le métro de Pyongyang compte deux lignes et dix-sept stations. Il est enfoui à 120 mètres sous terre, pouvant ainsi devenir un éventuel abri anti-atomique.

Notes et références

Références

Notes

  1. Ce statut doit ainsi être distingué de celui de ville spéciale (Teukbyeolsi), dont dispose par exemple Séoul, capitale de la Corée du Sud
  2. Source : Robert Willoughby, North Korea : The Bradt Travel Guide, Londres, 2003, p. 98.
  3. Source : Robert Willoughby, op. cit., p. 101.
  4. Socialist Korea Develops Light Industry, article reproduit d'après le Peoples Weekly World, 1er juillet 1995, p. 14
  5. Dépêche de l'agence sud-coréenne Yonhap
  6. Dépêche de l'agence Bloomberg du 27 avril 2007

Liens externes

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