Noces de sang (film, 1981)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 mars 2013 à 16:19 et modifiée en dernier par Addbot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Noces de sang (Bodas de sangre) est un film franco-espagnol de Carlos Saura, sorti en 1981.

Synopsis

Une troupe de danse répète une chorégraphie adaptée de la pièce de théâtre Noces de sang du poète Federico Garcia Lorca.

Commentaire

Noces de sang est le premier film de la "trilogie flamenca" (dont font partie Carmen et El amor brujo). Il est le fruit d'une collaboration avec le grand danseur et chorégraphe Antonio Gades, aujourd'hui décédé, qui se poursuivra durant plusieurs films (documentaires ou fictions) consacrés à l'art du flamenco. La chorégraphie sur laquelle se base ce film est une adaptation d'une des plus célèbres pièces tragiques du poète et dramaturge Federico Garcia-Lorca, Bodas de sangre (Noces de sang), écrite en 1933. Le film est donc une adaptation à triple niveaux dans laquelle coexistent trois "textes" dont le ballet flamenco de Gades est le centre névralgique.

À partir du texte-source de Lorca, Gades crée une chorégraphie entrée au répertoire du Ballet Nacional de España, et à partir de celle-ci le cinéaste crée une œuvre cinématographique dont la nature est problématique. Documentaire, film-ballet, spectacle filmé, autant de dénominations qui ne recouvrent que partiellement le film de Saura, et servent surtout à l'interroger avec pour ligne de mire les relations entre le cinéma et la danse, entre la cinéma et le théâtre, en résumé entre le cinéma et ce que l'on nomme aujourd'hui les "arts vivants".

Saura nous montre toutes les ficelles (maquillage, costumes, répétitions…) : il nous présente un filage dans un studio de danse au lieu d'un spectacle dans un lieu consacré. Et cependant, le spectateur rentre dans la fiction du ballet, oublie peu à peu les miroirs de la salle, devient la victime consentante de la représentation.

Du ballet d'Antonio Gades, Saura dit en 1984 : "Gades avait réussi à capturer ce que j'imaginais impossible de capturer dans le théâtre de Lorca : il avait maintenu l'esprit populaire de Lorca, au sens le plus profond du terme, et il y avait là une prodigieuse et rigoureuse mise en scène de l'histoire à travers ce ballet austère, tout en tension, et cette musique si justement populaire elle aussi."

Fiche technique

Distribution

Lien externe