Élections fédérales canadiennes de 1993
L'élection fédérale canadienne de 1993 (officiellement, la 35e élection générale) a lieu le 25 octobre afin d'élire les députés de la 35e législature à la Chambre des communes du Canada. Quatorze partis font compétition pour les 295 sièges que contenaient les communes à cette époque. C'est l'une des élections les plus mouvementées de l'histoire du Canada, plus de la moitié des électeurs ayant changé de parti depuis l'élection de 1988.
L'élection est déclenchée par la nouvelle chef du Parti progressiste-conservateur, la Première ministre Kim Campbell, vers la fin du mandat de cinq ans de son parti. Malgré un legs impopulaire des années de Brian Mulroney, les conservateurs avaient repris du mieux dans les sondages avant le déclenchement de l'élection, et s'approchent du Parti libéral lorsque le coup d'envoi est donné. Toutefois, ce momentum ne dure pas, et les conservateurs connaissent la pire défaite pour un parti gouvernant dans l'histoire du Canada, perdant la moitié des votes qu'ils avaient recueillis en 1988 et conservant seulement 2 sièges sur les 151 qu'ils détenaient. Les progressistes-conservateurs ne seraient jamais plus une force en politique canadienne, et le parti est finalement dissous en 2003.
Les libéraux, menés par Jean Chrétien, remportent une forte majorité aux communes et forme le prochain gouvernement du Canada. Le traditionnel tiers parti, le Nouveau Parti démocratique, s'effondre, récoltant seulement neuf sièges après avoir connu les meilleurs résultats de son histoire lors de l'élection précédente. Deux nouveaux partis émergent lors de cette élection. Le Bloc québécois, souverainiste, remporte près de la moitié des voix au Québec et devient l'Opposition officielle, tandis que le Parti réformiste du Canada, basé à l'Ouest, remporte presque autant de sièges. Le Bloc québécois avait été fondé seulement trois ans auparavant, et disputait sa première élection.