Le Repentir (film, 1984)

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Le Repentir

Titre original მონანიება
Monanieba
Réalisation Tenguiz Abouladzé
Scénario Tenguiz Abouladzé
Nana Janelidze
Rezo Kveselava
Musique Nana Dzhanelidze
Acteurs principaux
Sociétés de production Georgian-Film
Gosteleradio USSR
Qartuli Telepilmi
Sovexportfilm
Pays de production Drapeau de l'URSS Union soviétique
Genre Comédie dramatique
Durée 153 minutes
Sortie 1984

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Repentir (მონანიება, Monanieba) est un film soviétique réalisé par Tenguiz Abouladzé, sorti en 1984. Le film est produit par les studios Kartuli Pilmi.

Synopsis

Le film se déroule dans un petit village géorgien. Après l'enterrement du maire de la ville, Varlam Aravidze, sa tombe est régulièrement profanée et son cadavre déterré. La coupable, traînée devant la justice pour un procès grotesque, se défend en racontant le règne tyrannique de Varlam à travers ses souvenirs de petite fille. L'audience est alors replongée dans la lutte entre deux familles, le clan d'Aravidze d'une part, la famille de l'artiste dissident Baratelli d'autre part.

Fiche technique

Distribution

Production et Accueil

Le film, conçu sous Léonid Brejnev et réalisé au temps de Iouri Andropov et Konstantin Tchernenko, a longtemps été interdit de projection ; il faut attendre 1987 pour le voir sur les écrans[1].

Analyse

On peut voir dans Le Repentir une critique du totalitarisme stalinien : en témoigne le personnage de Varlam Aravidze, ayant la moustache d'Adolf Hitler, le visage et la chemise noire de Benito Mussolini et le reflet dans les lunettes propre à Lavrenti Beria. Son côté grotesque et arbitraire est accentué par la bêtise et l'anachronisme de ses hommes de main, représentés tantôt par un conseiller aussi stupide qu'extrémiste, tantôt par des larbins bouffons, tantôt par des chevaliers en armure noire.

Parallèlement, la vie du peintre Sandro Baratelli et de sa famille témoigne de l'arbitraire du régime d'Aravidze : emprisonnement, déportation… Cependant, l'attitude notamment du petit-fils d'Aravidze nous montre un autre aspect du stalinisme : sa décrépitude dans le temps. En effet, celui-ci a honte du comportement de son grand-père et de son père et souhaite se repentir.

Distinctions

Postérité

Le film est projeté à Cannes Classics en 2021 dans une restauration 4K présentée par le Georgian National Film Center[1].

Notes et références

  1. a et b Tarik Khaldi, « Le Repentir : la fable antitotalitaire de Tengiz Abouladzé restaurée », sur Festival de Cannes, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Nicolas Werth, « Le repentir, une fable antitotalitaire », Vingtième Siècle, revue d'histoire, no 16,‎ , p. 97-99 (lire en ligne)

Liens externes