Belval (Vosges)
Belval | |
Camion-citerne descendant du col du Hantz. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Francis Altan 2020-2026 |
Code postal | 88210 |
Code commune | 88053 |
Démographie | |
Population municipale |
157 hab. (2021 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 36″ nord, 7° 03′ 10″ est |
Altitude | Min. 455 m Max. 905 m |
Superficie | 6,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Belval est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Belval est un village de Lorraine, dans le département des Vosges. Le village se trouve au pied du col du Hantz, au fond du val de Senones, à la limite entre la Lorraine et l'Alsace. Il est traversé par le Bouchard, un affluent gauche du Rabodeau.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Le Saulcy | Le Saulcy | Le Saulcy | ||
Le Saulcy | N | Plaine | ||
O Belval E | ||||
S | ||||
Le Puid | Le Vermont | Saulxures |
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau du Voe, le ruisseau de la Grande Goutte et le ruisseau le Bouchard[1],[Carte 1].
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 104 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Belval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,6 %), prairies (10,3 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Beleval (1222), Bolva (1656), Belval (1711), Belleville (1730 carte des Naudins), Belleval (1751).
Signification : la « belle vallée », le « beau vallon ».
Histoire[modifier | modifier le code]
XVIIIe et XIXe siècles[modifier | modifier le code]
Le village faisait partie de la principauté de Salm, rattachée au royaume de France en 1793. Il se situe sur les hauteurs de la vallée du Rabodeau, au Pays des Abbayes, au pied du col du Hantz qui marque la limite avec l'Alsace. Entre 1870 et 1918, il fut un poste-frontière, l'Allemagne ayant annexé l'Alsace en redessinant les frontières sur les lignes de crête. Avant cela, le département des Vosges s'étendait au delà du col, sur la vallée de la Bruche. Cette portion n'a pas été "restituée" par l'administration française et se trouve désormais dans le Bas Rhin.
Comme tous les villages de la région, ses habitants étaient pour la plupart des agriculteurs (en 2014, un seul d'entre eux est encore éleveur) qui ont vécu l'essor des textiles après la guerre de 1870 avec l'implantation d'usines. La très grande majorité des terres cultivées et des pâturages ont été remplacés par des plantations à vocation forestière, en particulier l'épicéa et le sapin, occasionnant une "descente" de la forêt dans la vallée.
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Une riche famille d'industriels, les Nansé, y bâtit un château au début du XXe siècle, dit château de Belval, alors qu'en réalité il se situe sur la commune voisine du Saulcy.
La Première Guerre mondiale eut des conséquences très dures pour la population, car le village se situait juste à l'arrière de la ligne de front, côté allemand faisant l'objet de réquisitions. Il subsiste un cimetière dit des Roumains qui a été retrouvé après la grande tempête de 1999.
La Seconde Guerre mondiale apporta aussi son lot de désolations. En 1944, après une série de parachutages d'armes durant l'été la Gestapo arrêta dans les semaines qui suivirent des dizaines de personnes accusées de résistance dans les villages des alentours, pour être réunies, interrogées voire torturées au château de Belval puis emmenées dans les camps[15]. Beaucoup n'en revinrent pas.
Le : un camion-citerne chargé d'hydrocarbures percute une résidence secondaire et explose. Quinze maisons s'embrasent, neuf seront totalement détruites. Le chauffeur du poids lourd est cependant la seule victime.
XXIe siècle[modifier | modifier le code]
Belval est un village doté d'un café, d'un café-restaurant, de locations touristiques et d'un club privé (l'Usine-club). Beaucoup de maisons deviennent des résidences secondaires pour les vacances.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2015[modifier | modifier le code]
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
- total des produits de fonctionnement : 138 000 €, soit 815 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 128 000 €, soit 757 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 2 000 €, soit 10 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 12 000 €, soit 69 € par habitant.
- endettement : 78 000 €, soit 462 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 22,21 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,73 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,97 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 20,91 %.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 157 habitants[Note 4], en augmentation de 3,97 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Monuments commémoratifs[21].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Patron de la commune de Portieux, saint Spinule ou Spin décède vers 680, moine de l’abbaye de Moyenmoutier ; ses reliques furent transférées à Belval le 18 mai 1104[22] ,[23].
Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Régine Marchal, « Belval. Chroniques », L'Essor, no 158
- Les noms des Déportés de la haute vallée du Rabodeau : Déportés de Belval
- Marc Brignon, « Une rixe sanglante à Belval en 1902 », L'Essor, no 168
- Manuscrits des archives départementales des Vosges : Belval et Archives et relevés en ligne pour la commune de Belval
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur insee.fr (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Belval sur le site de l'Institut géographique national
- Plan de Belval sur Google Maps
- Le climat de Belval
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Belval » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Fiche communale de Belval », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Belval et Ban-de-Sapt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- La mémoire de la déportation
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Monument aux Morts, Monument de la déportation
- Histoire religieuse de Portieux
- L'oratoire Saint-Grégoire à Moyenmoutier : Les reliques de saint Spinule