Gouvernement Pierre Tirard (2)
Président de la République | Sadi Carnot |
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Président du Conseil | Pierre Tirard |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an et 19 jours |
Coalition | Union des gauches - Gauche radicale - Extrême gauche (sans opposition) |
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Parti politique | GR, ANR, ULR |
IVe législature |
350 / 584 |
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Ve législature |
345 / 576 |
Le deuxième gouvernement Pierre Tirard a été le gouvernement de la France du au .
Tirard obtient le soutien des radicaux pour lutter contre le boulangisme. Il constitue un cabinet prestigieux où siègent quatre anciens présidents du Conseil.
Composition[modifier | modifier le code]
Fonction | Image | Nom | Parti politique | |
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Président du Conseil des ministres | Pierre Tirard | Union des gauches (Union républicaine) |
Ministres nommés le 23 février 1889[1][modifier | modifier le code]
Remaniement du 14 mars 1889[modifier | modifier le code]
- Mort de Benjamin Jaurès, ministre de la Marine et des Colonies, le 13 mars. Charles de Freycinet devient ministre de la Marine et des Colonies par intérim.
- Le ministère des Colonies est passé sous le ministère du Commerce et de l'Industrie (qui est aussi détenue par la présidence du Conseil). Pierre Tirard est, président du Conseil, ministre du commerce, de l'industrie et des colonies.
Fonction | Image | Nom | Parti politique | |
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Sous-secrétaire d'État du Commerce, de l'Industrie et des Colonies (spécialement chargé de l'administration des colonies) | Eugène Étienne | Union des gauches (Union démocratique) |
Remaniement du 19 mars 1889[3][modifier | modifier le code]
Fonction | Image | Nom | Parti politique | |
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Ministre de la Marine | Jules François Émile Krantz | Indépendant |
Remaniement du 10 novembre 1889[4][modifier | modifier le code]
- Cessation des fonctions de Jules François Émile Krantz, ministre de la Marine. Après un désaccord sur les délimitations des attributions des autorités civiles et militaires au Tonkin[5].
Fonction | Image | Nom | Parti politique | |
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Ministre de la Marine | Édouard Barbey | Gauche républicaine |
Remaniement du 1er mars 1890[modifier | modifier le code]
- Cessation des fonctions de Ernest Constans, ministre de l'Intérieur. Dissension sur le choix de la première présidence de la Cour de cassation, Jules-Claude Barbier prenant sa retraite, avec le président du Conseil entre Charles Mazeau et le président de chambre la Cour de cassation Monsieur Bédarrides. Le Conseil était pour Mazeau mais Constans refusa cette nomination[6].
Remaniement du 2 mars 1890[modifier | modifier le code]
Fonction | Image | Nom | Parti politique | |
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Ministre de l’Intérieur | Léon Bourgeois | Gauche radicale |
Politique menée[modifier | modifier le code]
Ce ministère est constitué en pleine crise boulangiste.
Il annonça sa volonté «d'assurer le maintien de l'ordre légal et le respect dû à la République». Huit jours après son entrée en fonction, il faisait dissoudre la Ligue des patriotes. Les membres du Comité étaient poursuivis pour délit de société secrète. Il défère au Sénat, constitué en Haute Cour de justice, pour crime d'attentat à la sûreté de l'État, le général et ses amis : le , ils seront condamnés par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il fit voter la loi du qui interdit les candidatures multiples: parade directe aux intentions plébiscitaires des boulangistes. Les deux tours des législatives, qui se déroulent les et , marquent le crépuscule du boulangisme.
Fin du gouvernement et passation des pouvoirs[modifier | modifier le code]
Dès la démission d'Ernest Constans, le gouvernement fut ébranlé. En effet, celui-ci était apprécié par l'aile gauche de l'Union des gauche et était l'une des principales raisons du soutien des radicaux[6]. La nomination rapide de Léon Bourgeois, inscrit à la Gauche radicale, permit de contenter ces derniers. Le lendemain, Ferdinand-Camille Dreyfus demanda à mettre à l'ordre du jour une interpellation pour expliquer le départ de Constans et la politique du Conseil. Il s'agit alors de facto d'une motion de défiance. Elle est repoussée de 306 voix contre 204. Un ordre du jour explicitant la confiance de le gouvernement est voté à 257 contre 195, un grand nombre de républicains s'étant abstenu, la droite ayant voté contre (environ 182 voix) ainsi que 13 républicains[7].
Le , Pierre Tirard présenta la démission du Gouvernement au président de la République, Sadi Carnot, après avoir été mis en minorité par le Sénat sur un problème de politique douanière.
Le , le président charge Charles de Freycinet à la composition d'un nouveau ministère.
Le , le quatrième gouvernement de Charles de Freycinet voit le jour.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
- Membre du gouvernement précédent ayant conservé son poste
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )